Charbon : nouveau coup dur de Gustavo Petro à la Colombie

La vengeance du président Gustavo Petro après la libération de quatre jeunes otages juifs, dont une femme, Noa Argamani, lors d’une opération héroïque menée avant-hier contre le Hamas, par l’armée et la police israéliennes au centre de la frange de Gaza, fut de donner l’ordre, le 8 juin, d’interdire toute nouvelle exportation de charbon vers Israël jusqu’à ce qu’il « mette fin au génocide ». 

La situation au Moyen-Orient sert de prétexte à Gustavo Petro pour aggraver les coups qu’il a déjà portés à la Colombie dans deux secteurs stratégiques : l’énergie et la défense. Le président utilise le mensonge du « génocide » pour empêcher l’opinion publique de voir le fond de l’affaire : le chef de l’État colombien recourt à la désinformation la plus grotesque pour faire passer son idéologie et ses engagements envers les agents étrangers au-dessus des intérêts de la Colombie. 

Avec son décret absurde, qui sera sans aucun doute l’objet d’un examen devant la justice colombienne, Petro rejoint la liste des dirigeants politiques qui parient sur la destruction d’Israël, la seule démocratie du Moyen-Orient. 

Israël est un pays ami de la Colombie et un grand importateur de charbon colombien. En fait, les exportations minières et énergétiques constituent la plus grande source de devises de la Colombie. Se passer de ces exportations gangrène l’économie. Gustavo Petro, en outre, inclut la Colombie dans la liste détestable des gouvernements – comme la Syrie, le Liban, l’Iran et la Turquie – qui pratiquent le boycott et la menace contre Israël, alors que la majorité des États arabes ont abandonné cette tactique et profitent du commerce avec Israël. Ils savent que ce boycott touche principalement les Palestiniens, comme l’explique le New York Times dans un article du 28 septembre 2021.

La Colombie sera la seule perdante dans cette question du charbon : Israël trouvera d’autres pays, comme l’Australie et le Kazakhstan, qui lui fourniront ce minerai.

Après avoir pris connaissance du décret de Petro, l’Association minière colombienne (ACM) a protesté : « Israël est une destination clé pour les exportations colombiennes de charbon thermique, représentant chaque année 650 milliards de pesos en taxes, redevances et contributions, dont plus de 100 milliards vont directement aux régions de La Guajira et César ».

Gustavo Petro avait déjà rompu les relations diplomatiques entre la Colombie et Israël le 1er mai, frappant ainsi des points très sensibles de la défense et de la sécurité militaires colombiennes.

L’occupant de la Casa de Nariño ne cesse de calomnier Israël, ses autorités et son peuple. Pour lui, tous sont des « nazis » et des « génocidaires ». C’est ainsi qu’il souhaite que les Colombiens voient Israël et les actions militaires défensives contre le Hamas, l’organisation islamiste qui a perpétré le pogrom du 7 octobre 2023, le plus grand massacre antisémite depuis la fin de la Shoah perpétré par l’Allemagne hitlérienne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Trois des otages libérés, Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Zia, étaient détenus au domicile d’Abdallah Al-Jamal, porte-parole du ministère du Travail du Hamas. Abdallah, son épouse Fatima et son père, le Dr Ahmed Al-Jamal, ont été tués lors de l’attaque israélienne contre l’appartement où étaient détenus les otages. Abdallah Al-Jamal a également travaillé comme journaliste pour la chaîne qatarie Al-Jazeera.

Le 7 octobre, Abdallah Al-Jamal a célébré l’attaque du Hamas contre Israël sur les réseaux sociaux : « Louez Dieu, merci beaucoup, oh mon Dieu, payez, oh mon Dieu, payez, oh mon Dieu, payez, oh mon Dieu, vous avez promis la victoire. Ô Dieu, accepte-le, accepte-le, accorde-nous ta victoire ». Bassam Tawil, un analyste arabe musulman vivant au Moyen-Orient, a écrit dans la revue du Gatestone Institute :  « cela confirme ce que de nombreux Israéliens et Palestiniens savent depuis plusieurs mois : que les civils palestiniens étaient et continuent d’être complices des crimes perpétrés par l’organisation terroriste Hamas avant, pendant et après le 7 octobre 2023. » 

Avec son stupide décret, Gustavo Petro se montre tel qu’il est : un individu qui exploite la position de président de la République de Colombie pour nuire aux intérêts vitaux de son propre pays, pour montrer son idolâtrie de la violence et son antisémitisme. 

Petro pervertit la diplomatie colombienne pour reconstruire l’image que les dictatures qui l’ont aidé à accéder au pouvoir avaient autrefois de lui. Ceux-ci ont vu ces derniers mois le naufrage de son administration et cherchent déjà un remplaçant. 

Comment est-il possible, alors, que les dirigeants politiques, de droite, de centre et de gauche, les verts, les écologistes et les animalistes, opposants ou non, mais qui, de par leurs différentes visions du monde, s’inquiètent de l’avenir de leurs familles, de la Colombie, continuent de nourrir des illusions avec l’idée que la meilleure option est de reporter, jusqu’à l’élection présidentielle de 2026, la lutte pour empêcher la réélection de celui-là même qui apporte danger et menace pour le pays et pour le continent ? 

Comment peuvent-ils croire qu’un individu engagé dans des agendas aussi cyniques laissera ses adversaires s’organiser, sachant qu’il ne se retirera pas de la scène sans avoir au préalable démoli les plans de la Patria Boba ?

© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Source : DREUZ.INFO – Charbon : nouveau coup dur de Petro à la Colombie

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