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Pessa’h, la Pâque juive, la célébration de la liberté

Afficher l’image sourceLecture de la Hagada de Pessa’h en famille  ______________________________________________________

Afficher l’image source Le 7ème Rabbi de Loubavitch,  Menachem Mendel Schneerson, héritier de la dynastie du ‘Hassidisme Habad, fondée en 1797 par Rabbi Schnéour Zalman de Lyadi

Célébrons la liberté !

En célébrant Pessa’h chaque année, nous rappelons ce grand événement à l’aube de notre histoire. Le peuple juif est libéré de l’esclavage en Egypte ; ceux sont des hommes et des femmes libres qui vont recevoir la Torah.

A propos du verset « et ces jours sont commémorés et sont faits » (Esther 9,28), nos sages enseignent que lorsqu’ils sont commémorés, ils sont spirituellement réactivés. Ainsi, la bonté de D.ieu qui accomplit tant de miracles dans le passé, ressurgit par notre acte de mémoire.

Pessa’h est le « temps de notre liberté ». Certes, la sortie du peuple juif d’Egypte est un événement historique. Toutefois, nos sages enseignent que, dans chaque génération, chaque jour, nous devons nous considérer comme nous-mêmes sortis d’Egypte.

La liberté demande une attention constante. Chaque jour et chaque contexte peuvent constituer un équivalent particulier de l’Egypte, une manière de mettre en cause la liberté du Juif.

La menace la plus grave vient peut-être de l’intérieur. Par exemple, être convaincu que certains accomplissements nous dépassent ou croire complaisamment que l’on n’est pas né pour atteindre les sommets de la vie spirituelle. Penser cela, c’est se limiter, se rendre captif d’une illusion.

Pessa’h est donc un véritable processus d’auto-libération. La fête et ses rites sont autant de symboles du combat toujours renouvelé au sein du Juif pour y créer l’espace de liberté qui lui permettra d’accomplir tout son potentiel spirituel.

(Source : D’après les enseignements du Rabbi de Loubavitch – Guide pour vivre les fêtes – Pessa’h 5781 (du 27 mars au soir au 4 avril 2021 – Beth Loubavitch Île-de-France)

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La fête de Pessa’h vue par la Cabale

Le Chabbat de ‘Hol Hamoed Pessa’h, nous lisons la haftara d’Ezéchiel sur les ossements desséchés et la résurrection des morts (chapitre 37). Les sages d’Israël ont choisi cette lecture à Pessa’h car c’est à cette période de l’année que la résurrection des morts aura lieu à la fin des temps, après la venue du Messie. Mais quel est le lien entre Pessa’h et la résurrection des morts ?

Pour répondre à cette question il nous faut d’abord comprendre ce que recouvre la notion de résurrection des morts. Cette notion est un des fondements de la foi juive, comme le décrit Maïmonide dans ses treize principes de foi : ‘La foi en la résurrection des morts est un des fondements de la Torah de Moïse, et celui qui n’y croit pas ne peut pas adhérer à la religion juive« (Rambam Introduction au chapitre ‘Héleq du Traité Sanhédrin) Pourquoi la résurrection des morts est-elle érigée en un tel dogme incontournable par le Rambam ? La réponse est fournie par Maïmonide lui-même : on est obligé de croire dans les miracles, car sinon on n’admettrait pas la toute-puissance de D.ieu, en particulier le fait qu’Il a créé le monde et peut donc le modifier à Sa guise. Les miracles, et entre autres la résurrection des morts seraient donc la preuve que le monde n’est pas de toute éternité, comme le pensait Aristote. D’où l’importance cardinale que Maïmonide accorde à la résurrection des morts. Le Talmud avait d’ailleurs déjà souligné la centralité de la résurrection des morts : « Il n’y a pas de commandement qui n’entretienne un rapport avec la résurrection des morts. » (Traité Kiddouchin 39b).

Tous les commandements sont donc liés – indirectement – à la résurrection des morts. Ceci nous amène à la question primordiale de savoir quelle est la nature profonde des commandements. D’après le Talmud, elles servent à « polir » l’homme, c’est-à-dire à l’améliorer. Les commandements aident l’homme à canaliser ses pulsions, ses désirs matériels vers une aspiration plus haute. Ainsi, sa corporéité se verra réhaussée au rang de vecteur de spiritualité, et non facteur de « chute spirituelle » ou de « tombeau pour l’âme », comme le voient la chrétienté et la philosophie, respectivement. Lorsque j’accomplis un commandement, par exemple celui de mettre les phylactères, (les téfilines), mon bras et ma tête ne sont plus seulement un morceau de chair qui me sert à réaliser des actes, mais ils deviennent l’instrument de la volonté divine me permettant de relier le monde de la matière avec celui de la sainteté.

Cette compréhension du sens des commandements nous permettra de mieux saisir ce que recouvre la résurrection des morts : cet événement arrivera à la fin des temps car il représente le summum de l’élévation du corps. En effet, celui-ci sera ressuscité par D.ieu Lui-Même, c’es à dire qu’il atteindra une dimension entièrement spirituelle. Il sera donc du même niveau que l’âme, alors qu’aujourd’hui, le corps représente une enveloppe pour l’âme, qui, elle, provient directement de D.ieu. Comme le dit le verset « l’âme est une parcelle de D.ieu (Job 31,2), elle est donc parfaite et n’a rien à corriger. Le corps, au contraire, provient de la dissimulation de D.ieu par rapport à la source première. En termes cabalistiques, l’âme provient du « kav », du rayonnement de la lumière de D.ieu qui s’est mis en place pour éclairer le monde, alors que le corps émerge du « réchimou », de l’espace vide primordial duquel l’Infini s’est retiré pour laisser la place au monde et au travail de l’homme. Ce travail consistera justement à faire revenir la lumière divine dans cet espace vide, à faire en sorte que le corps serve l’âme. Le Ramhal, dans Daat Tévounot, nous explique que le corps, pendant  les 6 000 ans de l’histoire de l’humanité (selon le calendrier hébreu, nous sommes cette année en l’an 5781) domine sur l’âme, alors qu’à la fin des temps, l’âme aura la suprématie, car l’humanité aura atteint la « connaissance de D.ieu », c’est-à-dire la primauté du spirituel sur le matériel.

La résurrection des morts, d’après le Ramhal, représente le summum de la réparation. Celui-ci s’opère en effet en 3 phases. La première consiste en la pratique des commandements et l’étude de la Torah, qui est l’élévation maximale de l’homme durant sa vie. Cette élévation est le fait de l’âme, qui D.ieu a introduite dans le corps pour purifier celui-ci. En faisant de la Torah et des commandements l’essentiel de se vie, on arrive ainsi à retirer du corps les scories qui lui sont intrinsèquement liées ; le corps provenant du « réchimou », c’est-à-dire du voilement de la Présence divine, il recèle en lui le potentiel de l’obscurité du monde, du mal : ce sont en effet les désirs et les pulsions corporellesqui entraînent l’home vers la faute. Le but de l’insufflation de l’âme dans le corps de l’humain par D.ieu sera d’amener ce corps à la quasi-perfection, lorsque celui-ci aura dominé et dirigé ses besoins physiques vers une haute spiritualité, ceci s’accomplissant par le respect des commandements. Mais il ne s’agit pas de la perfection totale. En effet, depuis la faute d’Adam, il faut passer obligatoirement par la mort pour arriver à un degré parfait de purification du corps.

A l’origine, le Maître du monde a créé l’homme pour qu’il soit éternel comme Lui. Ce n’est qu’à la suite de la faute du premier humain que celui-ci déchut de ce statut d’être éternel, et que D.ieu déclara qu’il devrait connaître la mort, c’est-à-dire le temps dans sa dimension relative, et non l’éternité qui est le dépassement du mal existant dans le monde. Ainsi, par la mort, l’homme accèdera à la purification totale de son corps, représentant la la seconde phase de la réparation. La 3ème phase de la réparation de la faute d’Adam sera la résurrection des morts. A la fin des temps, au 7ème millénaire, le corps ressuscitera et sera éclairé de la même lumière divine que l’âme. Il n’y aura ainsi plus de dichotomie entre le matériel et le spirituel, entre le corps et l’âme, entre le « réchimou » et le « kav ». D’après le Ramhal (qui s’inspire lui-même du livre « Brit Menou’ha »), la synthèse totale du corps et de l’âme n’aura lieu qu’au 10ème millénaire. Cependant, ce processus commencera à partir du 7ème millénaire.

C’est ce monde  de perfection que D.ieu nous a montré au moment de la sortie d’Egypte. Le soir de Pessa’h, le monde brille de la lumière provenant directement de la Présence divine qui s’est faite toute proche, et qui se manifeste de la façon la plus intense qui soit. Le Zohar nous dit que ce soir-là, les Enfants d’Israël (ils n’étaient pas encore le peuple d’Israël) ont aperçu une lumière qui ne reviendrait que 50 jours plus tard, lors du don de la Torah. Ce soir-là, ils ont compris que tout ce qui existe dans le monde, matériel et spirituel, n’a qu’une seule Source : D.ieu Qui donne la vie du corps et de l’âme. D.ieu Qui la reprend lorsqu’il le désire (la mort surnaturelle des premiers-nés Egyptiens venait de le prouver dans toute son acuité). D.ieu Qui la redonnera à la fin des temps, lorsque tous les humains de la terre auront accepté le principe de l’unité de D.ieu dans la souveraineté du monde. 

C’est aussi pour cela que le Messie se révèlera avant la résurrection. Le Messie est celui qui permet l’unification de toutes les compré-hensions, de tous les événements. Le Messie fera advenir une réalité de l’unité, où l’humain comprendra par lui-même que tout provient de la Source unique, qui fait jaillir la lumière inondant le monde de bonté. Cette époque, nous dit le Ramhal, sera supérieure à ce qu’on avait connu à ‘époque du Temple de Jérusalem, car les hommes avaient besoin de miracles, c’est-à-dire, de signes extérieurs pour affermir leur foi. A l’époque du Messie, la terre sera remplie de la connaissance de D.ieu, connaissance intérieure qui viendra signifier un changement en profondeur du caractère de l’homme : celui-ci sera mûr pour recevoir le message de l’unité primordiale. Le Messie rassemblera les hommes parfaits qui vivront l’unité sous le signe de l’éternité. 

Si la résurrection doit arriver à Pessa’h, c’est parce que ces deux événements représentent le summum de la révélation divine, l’un au début de l’histoire, l’autre à la fin.

(Source : Extrait de « L’essence de la Torah éclairée par la Cabale », par Rav Mordékhaï Chriqui et Dr Avraham-Gilles Morali, aux Editions Ramhal)

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Bientôt la fête de Pessa’h (la Pâque juive)

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ESCLAVAGE DORE

Le peuple juif fut, dans l’Antiquité, sauvé

Par D.ieu de l’esclavage où il était tombé.

Il fit pour eux des miracles, leur demanda

De toujours conserver dans leur coeur Sa Torah :

Enseignement, façon d’être, Arbre de Vie

Qui les garantirait contre leurs ennemis.

Temps et bien-être apparent parmi les nations

Eurent raison de ses bonnes résolutions.

C’était prévisible, c’est compréhensible.

Lutter pour sa différence est difficile,

Si dangereux parfois, si insupportable !

Se fondre dans « la masse » est confortable.

Faire croire qu’on est « comme tout le monde » ;

Avec les autres on danse alors la ronde.

Cet esclavage-là, car c’en est un, est fait

D’espoir, de tranquillité, du confort qui plaît.

Mais le peuple juif n’est pas n’importe qui.

On ne comprend que ses racines il renie,

En dépit de ce qu’on veut lui faire croire.

Il a raison quand il proclame la gloire

Du D.ieu Un, qu’il cultive sa différence

Au lieu de lui montrer de l’indifférence

Et il a raison, ses convictions d’affirmer

Malgré la nuit, en tant que tel, de s’assumer,

De se conduire en vrai Juif, courageusement ;

Le respect des nations gagnera  sûrement.

Toujours et partout, à D.ieu rester fidèle.

Mais sa voie vers la lumière, c’est Israël.

Maryse

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CHANTS POUR PESSA’H Ma nichtana 

 

RECAPITULATIF DES 15 ETAPES DE LA LIBERATION DANS LA SOIREE DU SEDER

PESSA’H AUJOURD’HUI

Le récit de PESSA’H en 7 mn  http://www.youtube.com/v/Bl8dazS0FeQ&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″></param><param

CHANTS POUR PESSA’H Avraham Avinou http://www.youtube.com/v/FYOrtCwECgw&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″></param><param (Abraham Ferera Video Editing: Hermon Yehuda Productions 097672069) bingo1941

PESSA’H

Le Chabbat qui précède Pessah’ est un Chabbat particulier appelé Chabbat hagadol (grand Chabbat), car en plus de la paracha de la semaine, nous lisons un texte de Torah supplémentaire. Ce texte a pour but principal de se préparer mentalement et spirituellement à cette fête qui va rythmer notre quotidien pendant une semaine, ainsi qu’à l’application des halah’ot (lois) qui s’y rattachent. »Le grand-Chabbat » fut ainsi nommé en raison du grand miracle où, selon le commentaire du Tour, les familles d’Israël ayant pris, sur ordre divin, »l’agneau pascal », le Chabbat 10 nissan pour le sacrifice qui devait avoir lieu 4 jours plus tard, aucune rébellion des égyptiens n’eut lieu, malgré sa déifications par ces derniers.

Pessa’h (la Pâque juive) est l’une des 3 fêtes de pèlerinage, (les autres étant Chavouôt et Souccot). Elle fut instituée par D.ieu Lui-même lors de la sortie d’Egypte du peuple hébreu. Dans la Torah, on trouve 3 passages sur ce sujet avec l’origine de toutes les lois et de tous les usages qui permettent de célébrer cette fête : Chemote (Exode) 12 – Vayikra (Lévitique)23 – Devarim (Deutéronome) 16. Le mot Pessa’h est composé des lettres « peh », qui signifie (bouche) et « sa’h » (raconter). En français s’est le « passage par-dessus », en anglais, cela se dit « passover », ce qui rappelle qu’Hachem avait demandé aux Enfants d’Israël de marquer le linteau de leurs portes avec du sang d’agneau, de sorte qu’Il les repère lors Son passage par-dessus les maisons pour que la plaie qui frappa l’Egypte (mort des premiers nés) épargnât ceux des Hébreux. L’agneau sacrifié par les « Bnei-Israel » (Enfants d’Israël) reçut le nom de « Korbane Pessa’h » (sacrifice pascal).

Les Bnei-Israel furent asservis pendant 220 ans en Egypte et ces années furent l’une des périodes les plus dures ; cette galoute (exil) a constitué la période d’’assimilation par excellence dans un pays de dépravation totale. Ainsi, tant sur le plan physique que moral et spirituel, l’esclavage les a détruits, mais pas complètement cependant, et même si Rachi nous rapporte dans l’un de ses Midrachim* qu’en fait le peuple juif n’est sorti qu’à 1/5 de son effectif (les 80% sont morts pendantla plaie des ténèbres, afin que les juifs survivants puissent enterrer leurs morts à l’abri des regards égyptiens qui, eux, ne voyaient pas et ne pouvaient donc dire: »Ah, vous avez vu? Leur Dieu. est censé les défendre mais les tue ! ») pour cause de son assimilation ( pour la plupart d’entre eux, ils ne pratiquaient plus la brit-mila – la circoncision) et de son refus de sortir d’Egypte,. Mais des liens indéfectibles au judaïsme leur étaient encore propres et les Enfants d’Israël avaient conservé leur tenue vestimentaire, celle des Juifs, ils ne communiquaient qu’en Hébreu et continuaient à donner des prénoms hébreux à leurs enfants.

La Pâque juive s’inscrit entre 2 événements exceptionnels qui constituent probablement les 2 plus étonnants et spectaculaires miracles de toute l’histoire biblique : l’Exode et la traversée de la Mer Rouge. L’un eut lieu le 1er jour de Pessa’h, l’autre le 7ème jour« La voix de mon ami, il arrive, il saute les montagnes, il enjambe les collines, mon ami ressemble à un cerf. » (Cantique des Cantiques 14d) Ce verset concerne la sortie d’Egypte, qui est une délivrance, « avec saut », du fait que l’esclavage, qui était censé durer 400 ans, a été réduit à 210 ans. Extrait de la haggada : « Cette matsa que nous mangeons, pourquoi ? Parce que la pâte de nos ancêtres n’avait pas eu le temps de lever lorsque leur est apparu le Roi des rois des rois, le Saint béni soist-Il, et qu’il les a sauvés… » Pour ce qui concerne la matsa : « L’enfant ne sait pas dire « papa » ou « maman » avant d’avoir goûté le goût du pain. » C’est qu’il y a dans le blé une force permettant à l’enfant de reconnaître son père et sa mère ; de même, il y a dans la matsa une force permettant de reconnaître la divinité, son essence et sa substance ainsi qu’il est dit : « Connais le D.ieu de ton père. » a savoir : connais et sens 

Or, il existe 2 types de matsote (pluriel de matsa). La première, c’est avant minuit, et celle-là a besoin d’être préservée et, ainsi qu’il est dit : « Vous garderez les matsote ». La seconde correspond à ce qui est écrit « Lorsque leur apparut le Roi des rois ; là est écrit que la pâte des Hébreux n’a pas le temps de lever, à savoir : elle n’a pas fermenté. La différence entre le ‘hamets » (pâte levée) et la matsa (pâte non levée) est la suivante : Le ‘hamets est de l’ordre de l’élévation. Il a un goûtLa matsa n’a pas de volume et n’a pas de goûtC’est pourquoi les rabbins ont dit : « s’il a avalé la matsa, il a accompli son devoir. » Ainsi, le soir de la 1ère Pâque, en mangeant de la matsa, les Hébreux avaient accédé à un premier stade de la connaissance de D.ieu et tout se passe comme si, une semaine après, leur foi se trouvait confirmée et renforcée par le miracle de la mer Rouge. Mais pour la mystique juive, cet événement revêt une tout autre dimension. Il met en jeu 2 éléments : la terre et la mer, placés ici dans un rapport très particulier : la mer se fait terre pour livrer passage aux Hébreux. Mais la terre et la mer jouent un rôle fondamental , non seulement dans la vie quotidienne de l’humanité, mais aussi dans son imaginaire. Or, la terre est le lieu où les choses vivent et se développent de manière visible alors que dans la mer, elles sont, pour la plupart, invisibles. La mer est un ensemble de choses recouvertes et cachées. L’existence de l’homme est de l’ordre du visible. C’est pourquoi le couple terre-mer représente le monde visible et le monde invisible.

Pour ce qui est de ce second miracle, l’ouverture de la mer Rouge, nous savons que la source de la vie est l’eau, mais dans l’eau, la vie reste cachée et mystérieuse. Il faut qu’elle monte sur la terre pour devenir création visible. Si le corps de l’homme vient de la terre, « D.ieu forma l’homme, poussière de la terre »(Genèse 2,7) son âme, elle, « vient de la mer (d’en haut), ce que la Cabale nomme « Atsilout « (1er des 4 univers qui structurent toute réalité), vaste » lieu » informel, source suprême des âmes, lui-même proche de sa source – sens premier du mot « atsilout » – qui porte le nom de « mer d’atsilout ». La véritable personnalité de l’homme est comme la mer : elle est cachée. (Extrait du « chandelier d’Or »)

Dans le service de D.ieu, la matsa est de l’ordre de l’abnégation. C’est cela la première matsa, celle que les Hébreux ont mangé avant minuit. Elle correspond à l’éveil d’en bas, à l’abnégation de la volonté. Il s’agit de rejeter l’orgueil. Il est connu que l’orgueil est appelé le père des pères de l’impureté. C ‘est la source de tous les désirs et c’est pourquoi l’abnégation de la volonté est une manière de comprimer le Mal. (Likouté Torah).

Nous sommes aujourd’hui encore dans cette même période d’esclavage : esclavage moral et spirituel, dans nos sociétés où siègent l’impudeur et la violence et où le mal tient souvent lieu de justice. Ainsi, quand Haqadoch Baroukh Hou ordonna aux Enfants d’Israël de mettre du sang d’agneau sur les poteaux et linteaux de portes afin de les distinguer, Hachem avait-il vraiment besoin de cela pour les reconnaître? L’un des méfarshim (commentaires de la Torah par tout un chacun : 70 facettes, à chacun sa vision) nous dit que c’est parce que l’agneau était une des idoles des égyptiens que les Bnei-Israël durent badigeonner leurs portes du sang de cet animal. Alors comme nos ancêtres qui ont eût le courage de s’affirmer en tant que fils d’Hachem, fiers de leur Torah, faisons de même et n’ayons pas peur de nous affirmer avec nos misvote.

« Ce jour-là, D.ieu délivra Israël des mains de l’Egyptien et Israël vit les Egyptiens étendus morts au bord de la mer. Israël vit la grande main que D.ieu avait fait (s’abattre) contre les Egyptiens. Le peuple craignit D.ieu. Il eut foi en D.ieu et en Moïse son serviteur ». (Exode 14, 30-31) Qui aurait pu croire à une chose aussi incroyable que la « Kriat Yam Souf » (l’ouverture de la mer rouge)? Eh bien nous y avons cru et les miracles d’Hachem n’ont cessé d’opérer. La traversée de la mer rouge fût si extraordinaire qu’elle comporta à elle seule 3 miracles que voici: 1er miracle : Lors de la divison de la mer, le sol était très profond et ils auraient fallut un temps infini pour arriver de l’autre côté. Ainsi, Hachem a aplani le sol en une gigantesque plaque de glace. 2e miracle : les Bnei-Israël ne glissèrent pas en y marchant. 3e miracle : cette plaque de glace ne se retourna pas lorsque la mer n’était pas encore ouverte, allant ainsi contre la nature.

CHANTS POUR PESSA’H  –

 

A l’époque du Temple, 4 jours avant la fêtele 10 nissane, après s’être débarrassés de tout ‘hamets avant de partir et n’en possédant plus dans leurs provisions à partir du 14 nissane à midi, de nombreux pèlerins arrivaient à Jérusalem avec leurs agneaux. Le ‘hametz qui restait était brûlé dans des terrains vagues. Il faut savoir que les Enfants d’Israël ont été délivrés d’Egypte pour 3 mérites : Sourire Pendant toute leur captivité et leur esclavage, ils avaient gardé leur langue, l’hébreu  Sourire ; ils avaient gardé leurs noms hébreux Sourire, ne firent pas de médisance et gardèrent le secret du jour de la sortie d’Egypte.

De plus, le mérite des femmes fut grand : malgré la dure servitude et le danger (tout garçon devait être jeté dans le Nil sur ordre de Pharaon), elles continuèrent à avoir des enfants et à faire confiance à D.ieu, aidées en cela par Myriam la prophétesse et sa mère Yokebed. Cependant, les parents de Myriam s’étaient séparés pour ne plus avoir d’enfants, décision motivée par la peur que leur future progéniture ne fût impitoyablement tuée. Myriam  les supplia de revivre ensemble. Elle leur dit : « Quoi, seriez-vous pires que Pharaon, qui a condamné tous les garçons ? Vous, vous condamneriez à la fois filles et garçons ! » Amram et Yokebed comprirent la leçon de leur fille et c’est ainsi qu’ils se remirent à vivre ensemble, imités en cela par le reste du peuple. Peu après, Moïse naquit et fut choisi par D.ieu pour faire sortir les Enfants d’Israël d’Egypte.

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LA HAGGADAH DE PESSA’H

Le mot « haggadah » signifie récit. A Pessa’h, nous avons l’obligation de raconter à nos enfants ce qui se passa la nuit de la sortie d’Egypte. Mais que doit-on raconter ? Comme nous l’avons expliqué plus haut, cette fête, très importante dans le judaïsme, commémore la fin de l’esclavage du peuple hébreu, sa sortie d’Egypte, et son sauvetage, par Hachem, sous la conduite de Moïse. Mais au-delà de la libération physique du peuple juif, Pessa’h commémore son émancipation spirituelle. Les Commandements que Moché (Moïse) a reçus sur le Mont Sinaï visaient à élargir le peuple juif, à l’époque assujetti à de nombreuses croyances idolâtres. Pessa’h est une fête chargée de symboles, qui célèbre l’amour de son prochain et la purification de l’âme.

Cette fête célèbre également, l’unité nationale, soudée d’abord par l’oppression, puis par la délivrance collective et glorifie la famille juive, qui sait apprécier à sa juste valeur la joie d’être ensemble et « libre ». Il est du devoir de chaque Juif, en tant que parent, professeur, éducateur de se demander si, dans sa vie, il exerce véritablement cette liberté, s’il jouit pleinement de l’Exode, du passage de l’asservissement à la délivrance. Sommes-nous vraiment libres ? Un Juif peut-il être complètement libre quand vit encore en terre étrangère ? La liberté ne signifie-t-elle pas précisément la faculté de vivre et d’oeuvrer dans son pays, dans son propre environnement linguistique et culturel, avec les us et coutumes transmis par ses ancêtres ? Ne sont-ce pas là les éléments fondamentaux d’une liberté authentique ?

Il est une chose très importante et même fondamentale pour ce qui concerne l’engagement du Juif du point de vue de sa foi, et ce ne sont pas des actes censés commémorer le passé ou les faits héroïque de ses ancêtres, mais la réalisation des commandements que la révélation du Sinaï lui a imposées t qui sont si importants dans sa vie, encore aujourd’hui, au 21ème siècleIls procèdent en partie de son identité, mais c’est avant tout du service de D.ieu qu’il s’agit. Ainsi, nous dit un Rav (dont je n’ai malheureusement pas noté le nom) rapportant une discussion au sein de Tsahal avec le Pr. Leibowitz, où ce dernier disait : « La fête de Pessa’h ne consiste pas seulement à se souvenir, à travers certains symboles du début de l’histoire du peuple juif ; pour le Juif, Pessa’h signifie que 7 jours durant, nous vivons concrètement une existence différente de celle de toutes les autres semaines de l’année. En effet, avant Pessa’h, nous mettons notre maisons sens dessus dessous afin de la purifier. Pour le Juif, c’est une donnée existentielle, une question qui touche à sa vie concrète d’aujourd’hui et non pas le souvenir d’un événement historique ou légendaire qui se déroula il y a 3500 ans. Pessa’h nous confronte au problème le plus grave auquel le peuple juif et le judaïsme doivent aujourd’hui faire face. »

CHANTS POUR  PESSA’H  – YouTube – Passover Seder

Moché, Aharone et  Myriam ont fait réussir le premier pas de la sortie sur la trajectoire ; c’est maintenant à nous de réussir, par notre parole, mais également par nos actes, la seconde partie et de parvenir au but, faute de quoi  nos mots seraient vides de sens. Cependant, nous avons, après coup, des avantages sur eux : la connaissance de leur réussite et de la « achga’ha » (providence affectueuse qui prend en charge). Ils étaient eux aussi devant un « pont étroit et fragile » et l’ont franchi avec confiance, comme on le voit dans la Haggadah, et Myriam leur a montré qu’ils pouvaient chanter. Ne trichons pas et ne mentons pas en disant : « l’an prochain à Jérusalem » (ce qui, en réalité signifie : « Il sera bien temps de penser à cela l’an prochain… »). Ils ont compris que tout cela était très concret et que la vérité de la parole devait se réaliser en actions, ils ont compris ce qu’était de bâtir ce que l’on n’a pas, avec courage afin d’en faire une réalité. Le flux des bâtisseurs qui montèrent à la fin du 19ème siècle en Eretz Yisrael n’avait jamais cessé et ils avaient toujours construit de rien pour vivre. C’est donc notre défi et notre possibilité pour aujourd’hui, dans nos vies. En hébreu, « daber » (la parole) signifie aussi « davar » (chose), car elle n’est vérité que si elle se réalise.

Plaies sur les Égyptiens

Les 10 plaies d’Egypte

Les 10 plaies d’Egypte sont l’application de la promesse de D.ieu à Avraham. Hachem avait en effet annoncé à Avraham qu’il jugerait la nation qui opprimerait sa descendance. Les Enfants d’Israël ont énormément souffert pendant leur captivité par leur asservissement en tant qu’esclaves. Non seulement Pharaon leur avait imposé des tâches physiquement très dures, (tout en leur infligeant de très rudes brimades et des coups), mais auparavant, il leur avait volé tous leurs biens et les traitait comme du bétail, de sorte que le peuple hébreu, abruti par le travail, était une proie facile pour les Egyptiens qui s’adonnaient à l’idolâtrie et beaucoup d’Hébreux les ont suivis dans cette voie. Mais la Justice Divine est venue rappeler aux Egyptiens tout le mal qu’ils avaient fait et pour chacune des formes de persécution subies par les Hébreux était appliqué un châtiment spécifique, ainsi  :

Ils avaient exigé d’eux de puiser de l’eau Triste 1  leur fleuve, le Nil, fut changé en sang. Ils les avaient fait charger leurs cargaisons Triste 2 elles furent détruites par les grenouilles. Ils avaient fait d’eux des balayeurs de rue, Triste 3 la poussière fut transformée en poux. Ils leur avaient ordonné de garder leurs enfants (ceux des Egyptiens) Triste 4 D.ieu remplit le pays de bêtes sauvages qui dévorèrent les enfants. Ils avaient fait d’eux des bergers Triste 5  la peste décima leurs troupeaux. Ils leur avaient fait préparer leurs bains Triste 6 Il leur poussa des ulcères et tout bain leur fut interdit. Ils les avaient employés comme tailleurs de pierres Triste 7  D.ieu envoya contre eux des grêlons et Triste 8 des sauterelles dévastèrent tout ce qui avait poussé. Ils avaient cherché à les garder prisonniers, Triste 9   ils furent eux-mêmes empêtrés dans les épaisses ténèbres qui se sont abattues sur l’Egyte. Leurs actes meurtriers contre les Hébreux Triste 10  ont conduit au massacre de tous les premiers-nés des Egyptiens.

 

DE QUELLE EPOQUE LA HAGGADAH ET LE SEDER DATENT-ILS ?

La Haggadah  fut composée dans ses grandes lignes par les Hommes de la Grande Assemblée, les auteurs de nos principales prières voici plus de 23 siècles. La forme actuelle de la Haggadah comporte quelques variantes entre les communautés, mais dans l’ensemble elle était déjà pratiquée ainsi dans les communautés de Soura et Pumbédita en  Babylonie au temps du Talmud. L’ordre dans lequel se déroule la Haggadah date également de cette époque et on peut lire mot pour mot dans la Michna Pessa’him 10, 1-8 et dans le Talmud  Pessa’him page 116 indiquant comment on doit passer la soirée de Pessa’h et ce qu’il faut y faire, dire et à quoi réfléchir. On sait même comment se faisait la relation pédagogique à l’époque entre les parents et les enfants lors de cette soirée. Il est clairement indiqué dans la Torah : « Les parents doivent enseigner leurs enfants, leur raconter, répondre à ses questions » en (Chémote, Exode 12,26 et 13,8 ainsi que 14 et Dévarim (Deutéronome) 10,20. Bien plus, il est dit qu’il faut le faire selon ce qu’est l’enfant et la Michna de Pessa’him 10, 4 dit que si l’enfant n’a pas la capacité de comprendre, son père doit l’enseigner. Ce qui signifie clairement qu’il faut le lui enseigner quand même, en trouvant les moyens qui lui seront accessibles ; magnifique attention personnelle qui doit être une règle générale dans le judaïsme : élever l’enfant selon son propre chemin à lui.

La Haggadah nous parle de 4 enfants : le ‘ha’kham, (le sage) le Racha, (le méchant)  le Tam (le simple) et le Chééno yodéa licheol.(celui qui ne sait pas poser de question). Mais le rituel du Seder tel que nous le connaissons s’est construit lentement. La version actuelle de la Haggadah étant une compilation de textes de différentes origines dans le temps et l’espace. Nous devons la compilation définitive aux  « Geonim » (les Sages rabbiniques) du début du Moyen-Âge, à Babylone, vers l’époque s’étendant des années 650 à 1250 environ. Néanmoins, c’est la version de  la Haggadah qui apparaîtra dans le Sidour de Rabbi Saadia Hagaon (10ème siècle) qui est jusqu’à aujourd’hui la 1ère édition complète trouvée, celle qui a déterminé le format presque définitif. Le texte n’a pratiquement pas été modifié depuis lors, sauf pour quelque « pioutim » (chants religieux) composés presque jusqu’à l’époque moderne.

CHANTS POUR PESSA’H autre version Go down Moses (Let my people go) http://www.youtube.com/v/TmrQjVEjrfc&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″></param><param Benko Dixieland, Tamas Berki, Cotton Club Singers

LE ‘HAMETS

ENTRE POURIM ET PESSA’H, IL Y A LE GRAND MÉNAGE DE PESSA’H. C’EST UNE MÉNAGE TRÈS IMPORTANT PUISQU’IL VA NOUS PERMETTRE DE NE PAS TRANSGRESSER L’UN DES 3 PRINCIPAUX INTERDITS, À SAVOIR DE NE PAS POSSÉDER DE HAMETS CHEZ SOI DANS N’IMPORTE QUEL LIEU NOUS APPARTENANT (POCHES DE VÊTEMENTS, VOITURE, BOX, GARAGE, MAGASIN, MAISON SECONDAIRE…). NOUS SAVONS QU’IL EST INTERDIT PENDANT CETTE PÉRIODE DE CONSOMMER N’IMPORTE QUEL ALIMENT COMPORTANT NE SERAIT CE QU’UN MILLIGRAMME DE ‘HAMETS. AINSI DE LÀ DÉCOULE L’INTERDICTION DE TIRER PROFIT DU ‘HAMETS, PUISQUE LA CONSOMMATION EST UN PROFIT EN LUI-MÊME. DONC, CETTE INTERDICTION DE PROFIT, ENTRAÎNE L’INTERDICTION, PAR EXEMPLE, DE POSSÉDER UN RESTAURANT ‘HAMETS (MÊME SI L’ON VEUT QU’IL SOIT RÉSERVÉ QU’AUX NON-JUIFS) OÙ LE PROPRIÉTAIRE TIRERAIT PROFIT DE L’ARGENT GAGNÉ PAR CE BIAIS.

 

Définition du ‘hamets

La fête de Pessa’h se caractérise par le fait de consommer de la Matsa (pain non levé). Il est alors strictement interdit de manger ou même de posséder du ‘Hamets. Mais qu’est-ce que le ‘hamets ? C’est un terme générique désignant toutes les nourritures et boissons faites à partir des 5 espèces de céréales suivantes : blé, orge, seigle, avoine, épeautre et de tous leurs dérivés qui, sous l’action de ferments, de la chaleur ou de l’humidité subissent le processus de la fermentation. Ces aliments sont interdits à Pessa’h car ils sont levés. Même une denrée ne contenant qu’une trace de ‘Hamets est interdite et ne doit pas être conservée à la maison. La Matsa utilisée toute l’année ne peut être conservée à Pessa’h. Pour la fête, on utilisera uniquement des Matsot « Cacher LePessa’h », fabriquées spécialement à cet effet.

LA TORAH N’A PAS SEULEMENT INTERDIT DE CONSOMMER LE ‘HAMETS PENDANT 7 JOURS (8 JOURS EN DEHORS D’ISRAËL), ELLE A ÉGALEMENT INTERDIT D’EN AVOIR CHEZ SOI OU D’EN POSSÉDER, MÊME EN DEHORS DE SA MAISON. TOUT ALIMENT CONTENANT UN TANT SOIT PEU DE ‘HAMETS EST LUI-MÊME INTERDIT (EX. PAIN, BIÈRE, PÂTES, PAIN, PÂTISSERIES NON « CACHER LEPESSA’H », ALCOOL, MOUTARDE, VINAIGRE, GLUCOSE, BOISSONS, MOUTARDE, PARFUMS, CERTAINS MÉDICAMENTS…)POUR PLUS DE PRÉCISIONS, CLIQUEZ ICI : GRAND RABBINAT DE LA COMMUNAUTÉ ISRAÉLITE ORTHODOXE DE PARIS

Les 3 interdictions du ‘hamets :

A Pessah, la Torah interdit :

– de CONSOMMER du ‘hamets, même en infime quantité. Cette interdiction entraîne la nécessité d’utiliser pour Pessah une vaisselle spéciale ou de procéder à la cachérisation des ustensiles  » cachérisables « .

– de VOIR du ‘hamets nous appartenant ou d’en posséder cette interdiction entraîne l’obligation de le faire disparaître avant la fête. La Torah interdit également de garder chez soi ou dans tout autre endroit nous appartenant, du ‘hamets qui appartiendrait à un non juif et pour lequel  nous serions responsables de sa garde.

– de TIRER TOUT PROFIT du ‘hamets. Cette interdiction a des conséquences pratiques pendant et après la fête. Ainsi, du ‘hamets ayant appartenu à un Juif et n’ayant pas été vendu pendant Pessa’h est interdit même après Pessa’h. En conséquence, on ne se servira pas chez un commerçant juif  n’ayant pas procédé à la vente de son ‘hamets avant Pessa’h, et ce jusqu’à renouvellement de son stock.

La recherche du ‘hamets

On a coutume de placer des morceaux de pain dur en différents endroits, quelques temps avant la recherche, afin que celui qui l’effectue puisse les trouver. La tradition dit qu’il convient d’en disposer dix morceaux.

Avant de commencer la recherche, on récite la bénédiction suivante : Baroukh Ata Ado-naï Elo-Hénou Mélèkh Haolam Achèr Kidechanou Bemitsvotav Vetsivanou Al Biour ‘hamets « Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de détruire le ‘hamets »

On fera cette recherche, à la lueur d’une bougie, dans tous les endroits cachés, y compris les crevasses du sol. On ne doit pas parler entre la bénédiction et le début de la recherche, pas même de ce qui concerne cette recherche proprement dite. Pendant toute la durée de celle-ci, on ne parlera pas de ce qui ne la concerne pas. Les membres de la famille se tiendront à proximité, afin d’entendre la bénédiction. Puis, chacun effectuera la recherche en son endroit, sans s’interrompre par la moindre parole. On fera en sorte de commencer cette recherche dans la pièce le plus proche du lieu où l’on a entendu la bénédiction. Après celle-ci, on ne se rendra pas tout de suite dans une autre pièce. A l’issue de la recherche, il faudra placer le ‘hamets conservé pour être mangé ou brûlé au matin, dans un endroit sûr, afin qu’il ne soit pas transporté et émietté par des enfants ou des rongeurs.

Après avoir recherché le ‘hamets, on doit annuler celui que l’on n’aurait pas trouvé, au moyen de la formule suivante : Kol ‘Hamira ve’Hamya de ika birchouti, delo ‘hamitey, vedelo biyartey, vedelo yedaana ley, libatel velehevey hefker keafra de ara « Tout levain ou matière levée qui est en ma possession, que je n’ai pas vu, que je n’ai pas détruit, dont je n’ai pas connaissance, qu’il soit considéré comme nul et abandonné, au même titre que la poussière de la terre ».

Si l’on appliquait strictement la loi, il serait inutile de placer dix morceaux de pain dur en différents endroits de la maison, car la mitsva consiste à rechercher le ‘hamets et non à le trouver. De fait, si l’on ne trouve rien du tout, on n’en a pas moins accompli la mitsva. Pour autant, la coutume de les placer s’est répandue. Elle est donc devenue partie intégrante de la Torah et ne doit pas être remise en cause. De plus, elle permet de disposer de ‘hamets que l’on pourra brûler le lendemain, ce qui est également une mitsva. On choisit du pain dur, afin qu’il ne s’émiette pas et l’on entoure chacun des dix morceaux avec du papier. L’ensemble de ces dix morceaux doit représenter plus d’un Ka Zaït, soit 25,6 grammes.

La vérification est faite à la lueur d’une bougie, avec une plume de volaille. Celui qui effectue cette vérification dépose le ‘hamets qu’il trouve dans un sachet de papier. A la fin de la vérification, on place ce sac, la plume, les restes de la bougie, s’il y en a, dans le creux d’une cuillère en bois, on entoure le tout de papier, à l’exception du manche de la cuillère, qui reste découvert et l’on referme le tout, par un fil enroulé de nombreuses fois puis attaché sur le papier. (La recherche du ‘hamets a lieu après la prière d’Arvit.)

On placera les membres de sa famille près de soi, afin que tous entendent la bénédiction. Puis, chacun fera la recherche de son côté, en commençant par une pièce voisine de l’endroit où cette bénédiction a été récitée. En revanche, on n’ira pas directement rechercher dans une autre pièce. On est alors éclairé uniquement par la lueur de la bougie, à l’exclusion de toute autre source de lumière.

Faire disparaître le ‘hamets

Le ‘hamets qui est en évidence, qu’il s’agisse de nourritures ou d’ustensiles utilisés tout au long de l’année et n’ayant pas été cachérisés pour Pessa’h, doivent être rangés dans des placards ou des chambres d’accès difficile, dont la porte sera fermée à clé ou au moyen d’un adhésif. Ce ‘hamets sera vendu à un non Juif, comme nous l’expliquerons plus loin. On nettoiera méticuleusement l’ensemble de la maison, de sorte qu’en disparaissent toutes les miettes et les restes de nourriture. On recherchera également le ‘Hamets dans sa voiture et dans son local professionnel. On inspectera les bureaux, les armoires et les tiroirs. On examinera les vêtements et surtout les poches, en particulier celles des enfants, les sacs et les cartables. Les sacs des aspirateurs seront changés ou tout au moins nettoyés

La vente du ‘hamets

Une technique célèbre est utilisée, celle du contrat de vente. En effet, le juif rédige un contrat de vente de hamets à un non-juif, où il déclare vendre tout le hamets qui lui appartient ,ainsi que le hamets auquel il n’a pas prêter attention et qui reste chez lui sans qu’il le sache. Le non-juif s’engage aussi par ailleurs à lui remettre tout ce qu’il lui à vendu, après Pessah.

Le 13 Nissan, après avoir effectué la vente du ‘Hamets, on dit :  » Puisse D.ieu faire que notre ‘hamets soit vendu d’une manière profonde. En effet, il ne suffit pas de déclarer que l’on n’en est plus propriétaire. Il faut, en outre, le détruire. C’est de cette façon que l’on se prépare à recevoir la matsah, aliment de la foi « .

Le 14 Nissan, à la cinquième heure du jour, on allumera un feu, on y brûlera le ‘hamets et on l’annulera. La formule d’annulation dite le jour est la suivante :  Kol ‘Hamira ve’Hamya de ika birchouti, de’hazitey ou delo ‘hazitey, de ‘hamitey ou delo ‘hamitey, de biyartey ou delo biyartey, libatel velehevey hefker keafra de ara « Tout levain ou matière levée qui est en ma possession, que j’ai vu ou que je n’ai pas vu, que j’ai détruit ou que je n’ai pas détruit, dont j’ai eu connaissance ou dont je n’ai pas eu connaissance, qu’il soit considéré comme nul et abandonné, au même titre que la poussière de la terre« . On brûlera les dix morceaux et, pendant leur combustion, on dira :  Yehi ratson. Amen Sela

La signification du ‘hamets

En terme de ‘Hassidout, l’air fait allusion au pire des défauts, celui duquel découlent tous les autres :« gaavah » (l’orgueil). De la même manière qu’une pate se gonfle d’air, l’homme se gonfle d’orgueil, c’est à dire qu’il se croit plus important qu’il ne l’est réellement, telle une grenouille qui enfle pour avoir l’air d’un boeuf. C’est pourquoi il nous faut manger de la Matsah, synonyme de « anâva » (d’humilité), afin d’enlever de soi toute trace d’orgueil, car à cause de ce défaut on perd la possibilité d’être celui qu’on est réellement et on peut jouer toute une vie le rôle d’un individu qui n’est pas nous-même, D-ieu en préserve. La première parole que D-ieu adressa au premier Juif, Avraham Avinou, fut: « Lekh Lékha! – Va vers toi ! ». Tout notre Judaïsme et notre lien avec le Créateur passent par la capacité à accepter notre petitesse et à annuler notre volonté devant Hachem, c’est à cette seule condition que se dévoile ensuite notre vraie grandeur, celle de fils ou fille de Roi. Mais si on veut à tout prix être celui que nous ne sommes pas et vivre dans le fantasme de l’homme d’affaires, de l’intelligent ou du séducteur, etc, on devient prisonnier de ses idéaux et des exigences qui les corroborent, esclave en Egypte. Seul 1/5e du peuple juif est sorti de Mitsraïm ! ce sont les gens qui ont accepté leur petitesse. Mais ce sont ces mêmes gens qui ont mérité la plus grande perception de D.ieu jamais atteinte, lors du passage de la Mer Rouge, et de recevoir la Torah au Mont Sinaï. La « anâva »(l’humilité) en valait la peine. Alors arrêtons de faire passer nos interêts personnels (fantasmes) avant la volonté de D.ieu, et rabaissons notre « gaavah »(orgueil),  il ne nous est d’aucune utilité, bien au contraire.

On peut maintenant comprendre pourquoi on recherche le ‘hamets à la lumière d’une bougie la veille de Pessa’h. Rabbi Na’hman explique que les murs de la maison représentent les parois de notre intellect. Quand on recherche le ‘hamets, (Bédika) ce sont nos propres défauts que nous sommes en train de rechercher et en particulier la source de tous les défauts, l’orgueil. Et même si on est sûr d’avoir parfaitement tout nettoyé, on fera la Bédika quand même. En effet, il ne faut pas se mentir, l’orgueil est bien caché en nous, quand on le chasse par la porte il rentre à nouveau par la fenêtre. Mais grâce à la recherche du ‘hamets effectuée avec une bonne intention, on recevra du Ciel une aide pendant toute l’année afin de pouvoir s’introspecter convenablement et d’aller vers soi, vers l’humilité. On pourra reconnaître nos défauts et les combattre, c’est la raison pour laquelle on peut manger du pain le reste de l’année, car on connaît maintenant l’ennemi. Nous devons comprendre pourquoi la Bédika se pratique à la lumière d’une bougie (Ner). Cette lumière fait allusion aux enseignements des Tsadikim authentiques qui, eux-seuls, peuvent nous permettre d’ouvrir les yeux.

(ici lien avec un cours du site Modia sur l’orgueil  (lien):)

CHANTS POUR PESSA’H Eliahou ben David / Berechit bara Elohim (Moshav Band) http://www.youtube.com/v/No5YoYeYJcU&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″></param><paramzeevolf

LES SYMBOLES DU SEDER ET LE SOUVENIR DES ANCÊTRES

l’agneau (comme le sacrifice demandé aux Juifs 4 jours avant leur libération, selon le texte de l’Exode 12:3). Bien que les sacrifices ne puissent plus être réalisés depuis la destruction du second Temple de Jérusalem, un os grillé d’agneau est présent sur la table du Seder ; les herbes amères, mangées à des moments spécifiques de la soirée, rappellent l’âpreté de l’esclavage en Égypte ; la matza, symbole de la hâte avec laquelle les Hébreux ont recouvré leur liberté, grâce aux miracles réalisés par Dieu. Les matzot sont au nombre de 3 sur le plateau du Seder ; quatre coupes de vin (ou de jus de raisin) bues à des moments spécifiques de la soirée, par tous les convives qui les boivent en étant accoudés sur le côté gauche, « comme des hommes libres » ; le souhait « l’an prochain à Jérusalem » est prononcé dans tous les foyers. (à suivre…)

Un

Un c’est notre D. qui règne au Ciel et sur Terre.

Deux

Deux sont les tables de Moïse.

Trois

Trois sont
les Patriarches.

Quatre

Quatre sont
les Matriarches.

Cinq

Cinq sont les livres de la Torah.

Six

Six sont les livres de la Michna.

Sept

Sept sont les jours de la semaine.

Huit

Huit c’est la circoncision.

Neuf

Neuf sont les mois précédant l’accouchement.

Dix

Dix sont les commandements.

Onze

Onze sont les étoiles (du rêve de Joseph).

Douze

Douze sont les tribus.

Douze

Treize ce sont les articles de la foi. Illustration extraites de la Hagada d’Amsterdam (source A . S . I . J . A.)
Les matsote de Pessa’h (pains azyme)
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CHANTS POUR  PESSA’H

Dayenou http://www.youtube.com/v/UHgiF5J04ew&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1« ></param><param Beth El Hebrew Alexandrie carolboydleon COURS AUDIO OU VIDEO Le sens profond de l’afikoman par Yeshaya Dalsace

‘Hag Pessa’h samea’h ! « http://www.youtube.com/v/awl1KCo_oZ0&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1 »>

Nos commentateurs font remarquer que les symboles sur lesquels est fondé le Seder (l’ordre) sont au nombre de 3 : Pessa’h, Matza, Maror, tous au niveau de la nourriture. Ainsi Pessa’h serait le symbole de Yaacov, (Jacob),dont les tribulations préfigurent celles de ses descendants, comparés à des agneaux en perdition. Matza serait le symbole d’Abraham. Elle résulte d’une séparation d’avec le levain.Or, Abraham l’hébreu ne doit ce titre qu’au fait d’avoir été séparé du reste du monde. Comme le dit le Midrach, « Abraham est appelé  ‘ ha-yvrite’ (l’Hébreu) car il est d’un côté et le monde entier est de l’autre côté. » Quant à Yitzhaq (Isaac), dont on connaît la vie amère et pleine d’épreuves ne pouvait avoir pour symbole que le maror. (herbes amères)

 

pessah

LE SEDER DE PESSA’H

Le mot « seder » signifie ordre. Il existe en effet un ordre bien précis à respecter au repas de Pessa’h et la lecture de la Haggada, qui nous est donné dans la liste, en 14 étapes, que l’on dit dès le début de la soirée et que l’on répète partiellement lorsqu’on en a franchi une.

1 – le kiddouche se fait en début de soirée et la bénédiction de remerciement pour le repas à la fin de la soirée.) Nous proclamons solennellement notre gratitude envers Hachem, à l’occasion de l’anniversaire de notre sortie d’Egypte en l’an 2448 de la Création.

2 – Nous consommons de la MATZA.

3 – Nous consommons du MAROR (des herbes amères)

4 – Nous consommons la matza (l’AFIKOMEN), réminiscence de la viande du Korban Pessa’h (le sacrifice de l’agneau pascal). En effet, tant que le Beth Hamikdach n’est pas reconstruit, nous ne pouvons pas offrir de sacrifices.

5 – Nous consommons 4 coupes de vin, (ARBA KOSSOTH), qui sont l’expression de notre bonheur pour la délivrance à laquelle le peuple a accédé il y a plus de 3 000 ans.

6 – Dans la HAGGADAH, nous lisons et commentons le récit de la Sortie d’Egypte. C’est cette mitsva qui occupe le plus de place dans toute la soirée du Seder. Il est vrai que dès l’instant où le peuple est sorti d’Egypte, Moché Rabénou (Moïse notre maître) a fait part au peuple de ce qu’Hachem ordonnait de transmettre de génération en génération, de père en fils, de maître à élève, le message que comporte l’événement majeur de l’histoire juive. Dans Chemot ch. 13, 8) , il est écrit : « Tu raconteras à ton fils en disant : C’est pour cela que Hachem a fait pour moi (les miracles) lorsque je suis sorti d’Egypte ».

La dernière nuit de Pessa’h doit procurer l’espoir et la force psychologique pour persister à croire dans une vie d’entente et de paix. C’est également l’occasion d’un travail pédagogique en profondeur. Le soir de la fête, dans la Communauté juive du Maroc, on verse 5 coupes de vin pour chacun. Les 4 premières qui symbolisent l’intelligent, le rebelle, le simple et celui qui brille par son absence sont bues, la communauté désirant intégrer ses sujets ayant de telles caractéristiques. Le Juifs marocains ont cette jolie coutume de préparer une 5ème coupe, qui  n’est pas bue. C’est celle de l’enfant que l’on attend et qui apportera la paix et l’amour.

Pourquoi boit-on 4 coupes de vin ? (On devrait parler de 4 ou 5 coupes)

Nos Sages expliquent : (Exode 6, 6-9), 5 promesses sont faites par D.ieu à Son peuple : « Parle ainsi aux Enfants d’Israël : Je suis Hachem ! Je veux vous soustraire aux tribulations de l’Egypte et vous délivrer de sa servitude ; Je vous affranchirai avec un bras étendu ; et vous reconnaîtrez que Moi, Hachem, Je suis votre D.ieu. Je vous introduirai dans la contrée que j’ai solennellement promise à Abraham, à Isaac et à Jacob ;Je vous la donnerai comme possession héréditaire, Moi Hachem ». Il semblerait que ce soit à l’époque de la dispersion que la 5ème coupe ait été transformée dans des communautés dispersées en symbole de ce qui sera réparé à la venue d’Elie, qui annoncera l’arrivéd du Machia’h (le Messie). Le Rav Chlomo Goren, Grand Rabbin d’Israël après la constitution de l’Etat d’Israël a beaucoup milité pour la remise du Talmud de Jérusalem dans l’étude quotidienne et pour la restauration de la 5ème coupe de vin du Séder. Il a approuvé la Haggada réalisée par le Rav Yéhouda Léon Azkenazi, zal, rédigée selon ce rite, elle est brillamment illustrée par le peintre Moretti. En en restant au chiffre 4 cela ferait aussi allusion à la joie que donnent les 4 enfants, également aux 4 empires qui, alors, avaient opprimé le peuple juif (l’Egypte, Babylone, la Perse et Rome).

CHANTS POUR  PESSA’H Avraham avinou (version Kerensya)  http://www.youtube.com/v/2CP8TX5HzeU&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″>(normancf)

LE CHIFFRE QUATRE DANS LE SEDER DE PESSA’H

Le chiffre 4 apparaît dans les écrits de nos Sages sur Pessa’h et constitue une sorte de thème central autour duquel gravitent les idées, els proverbes et commentaires de versets, etc. Dans la Haggada, nous trouvons 4 locutions consécutives, qui évoquent chaque fois une même idée. On les  trouve dans le passage qui s’ouvre sur les mots « Nous étions des esclaves. Quand bien même nous serions des sages, tous des érudits, tous des anciens et tous des hommes instruits dans la Torah… » ; dans le passage qui s’ouvre sur les mots « le Seigneur nous fit sortir d’Egypte ». « Moi en personne, moi et non pas un ange, moi et non pas un séraphin, moi et non pas un messager. Je suis l’Eternel. »

LES QUATRE COUPES DE VIN (OU LES 4 COUPES DE LA DÉLIVRANCE)

1. On doit se procurer pour le Séder un bon vin rouge. A défaut de vin rouge, on peut prendre du vin blanc ou du vin de raisins secs ou bien du jus de raisins.

2. On remplit une coupe de vin pour chacun. La coupe doit contenir au minimum le volume d’un Réviit (86 centilitres ou 150 selon une opinion plus stricte).

3. Il est recommandé de rincer la coupe avant de l’utiliser pour le Kidouch. On a l’habitude d’ajouter au vin une petite quantité d’eau (Méziga): trois gouttes suffisent. Pour le vin de raisins secs la Méziga n’est pas nécessaire. C’est un signe d’estime pour la Mitsva que de remplir le verre jusqu’à le faire déborder. Le chef de famille ne se versera pas lui-même le vin mais fera remplir sa coupe par un autre en signe de liberté, de même pour tous les convives.

4. Avant la récitation du Kidouch, le chef de la maison doit recommander à sa famille d’écouter attentivement sans parler et de répondre Amen à la fin du Kidouch.

5. Le Kidouch se dit debout. On lève d’abord la coupe avec les deux mains pour la tenir après de la main droite. On récite le Kidouch tel qu’il figure au début de la Hagada. On finit le Kidouch par Chéhé’héyanou, les deux soirs. A la fin du Kidouch on boit toute la coupe, ou au moins la plus grande partie, accoudé sur le côté gauche, également en signe de liberté. Si on ne la boit pas dans cette position on ne remplit pas son obligation.

6. La coupe du Kiddouch est la 1ère des 4 coupes de vin que tous, aussi bien hommes que femmes, ont l’obligation de boire durant le Séder.

Les enfants auront des petites coupes individuelles. Ces quatre coupes correspondent aux quatre expressions différentes contenues dans la promesse divine de Guéoula, comme il est écrit: « Je vous sortirai … Je vous délivrerai.. Je vous affranchirai.. Je vous adopterai pour peuple » (Exode 6).

7. Même si cela est difficile, il faut faire un effort pour boire les quatre coupes. Ce n’est que pour des raisons de santé qu’on en est exempt et dans ce cas on dira le Kidouch sur les Matsote.

8. Avant de dire la Bérakha (bénédiction): Boré Péri Haguéfène sur le vin du Kidouch, il faut penser à inclure également dans cette Bérakha la deuxième coupe, que l’on va boire après la Haggadah sans répéter la Bérakha sur le vin.

CHANTS POUR PESSA’H Nichmat Kol ‘haï (The Diwan Project) http://www.youtube.com/v/GshkpDZWS04&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″> zoharron

Les quatre questions

Les 4 questions ont été introduites intentionnellement dans la Haggada telle que nous la connaissons, afin de mettre en valeur le chiffre 4. Il y a bien 4 questions dans la Michna mais elles ne sont pas tout à fait identiques à nos questions et concernent : la matsa, le maror, l’agneau pascal et l’acte de tremper (traité Pessahim, Talmud de Babylone). Dans le même traité Pessahim du Talmud de Jérusalemil n’y a que trois questions, présentées dans un ordre différent : l’acte de temper, la matsa et l’agneau pascal. La question concernant la consommation du maror (les herbes amères) n’apparaît pas du tout.

Les quatre fils

On trouve déjà une allusion aux questions des quatre fils dans la Tora: « Et lorsque ton fils, un jour, te questionnera en disant : qu’est-ce que cela ? » (Exode, ch. 13, v. 14) Les 4 fils qui figurent dans la Haggada représentent les quatre principaux types de personnes : le sage, le méchant, le simple et celui qui ne sait même pas poser de questions. Le sage s’interroge sur les lois de la Pâque afin de les apprendre ; le méchant se dissocie de la communauté d’Israël et manifeste du dédain pour les lois de la Pâque ; le simple d’esprit souhaite comprendre de façon générale ce qui caractérise la fête de Pâque ; et enfin, il est de notre devoir d’expliquer la Pâque à celui qui ne sait questionner et de lui commenter la Haggadah.

Quatre occasions de consommer la matsa

On consomme la matza pour faire la bénédiction de « motzi ». On consomme la matza pour faire la bénédiction de « a’hilat matza« . On consomme la matza avec le maror selon la coutume de Hillel, comme il est dit : « ils mangeront l’agneau pascal avec des azymes et des herbes amères. » (Nombres, ch. 9, v. 11) On consomme la matza de l’Afikoman.

Quatre genres d’aliments sur le plat du seder pour 4 bénédictions

Karpas La bera’ha « boré peri ha-adama » – Maror La bera’ha (la même que sur le karpas) sur la mitsva de consommer du Maror – Matza – « hamotzi le’hem min ha-aretz » – Maror entre deux matzot (selon la coutume de Hillel)

L’AFIKOMANE : L’habitude qui s’est installée de cacher l’afikomane (morceau de matsa) dans un sac et de permettre aux jeunes enfants de le dérober contre une récompense est très ancienne et paraît remonter à l’époque de la Michna . Elle s’inscrit dans la pédagogie très particulière du Sédèr de Pessa‘h , laquelle insiste sur la nécessité d’exciter la curiosité des enfants. Cette curiosité est également stimulée par l’ensemble de la gestuelle du début du Sédèr ( our‘hats , karpas , ya‘hats ), et l’auteur de la Haggada la fait culminer avec le Ma nichtana … On attribue au Mikhtav Sofèr , petit-fils du ‘Hatham Sofèr , une explication profonde de cette pratique : Lorsque Hachem a tué les premiers-nés égyptiens, indique la Torah (Chemote 11, 7), aucun chien n’a aboyé. Or, la Haggada , qui énumère une quantité considérable de miracles qui se sont produits au moment de la sortie d’Egypte, est muette à ce sujet. En fait, a expliqué le Mikhtav Sofèr , c’est le vol de l’afikomane qui constitue le rappel de ce silence des chiens. La Guemara nous met en garde contre le fait d’habiter dans une ville où il n’y a pas de chiens (Pessa‘him 113a). En effet, explique Rachi, les aboiements des chiens sont une protection contre les voleurs.
Il s’ensuit que le silence des chiens, la nuit de la sortie d’Egypte, a aggravé les risques de vols. C’est donc pour rappeler cette aggravation des risques que l’on permet aux jeunes enfants, le soir du Sédèr , de « voler » l’ afikomane 

Les quatre souffrances du peuple en Egypte :

LE RAV ‘AZARIA FIGO (1579-1647) ÉCRIT DANS BINA LE ‘ITIM QUE LE PEUPLE A SUBI 4 SORTES DE SOUFFRANCES EN EGYPTE :

– LA PAUVRETÉ : LES EGYPTIENS AVAIENT VOLÉ LEURS RICHESSES, COMME L’ATTESTE LA TORAH (CHEMOT 1,11) « ILS (LES EGYPTIENS) PLACÈRENT SUR LUI DES DIRIGEANTS DE CORVÉES AFIN DE L’OPPRIMER DE LEURS FARDEAUX, ILS (LES HÉBREUX) CONSTRUISIRENT DES VILLES D’APPROVISIONNEMENT POUR PHARAON ». BIEN QUE L’EGYPTE DE L’ÉPOQUE FÛT UN PAYS TRÈS RICHE, PHARAON LEVA DES IMPÔTS SUR LES HÉBREUX AFIN D’OPPRIMER ET DE L’HUMILIER CEUX CI, ENGLOUTISSANT AINSI L’ARGENT ET LES BIENS DES ENFANTS D’ISRAËL. SELON LA TORAH, L’ARGENT PROCURÉ AU FISC ÉGYPTIEN PAR CES IMPÔTS A SUFFI POUR CONSTRUIRE 2 VILLES D’APPROVISIONNEMENT POUR PHARAON : PITHOM ET RA’AMSÉS. AINSI LES HÉBREUX ONT-ILS NON SEULEMENT FOURNI À L’EGYPTE DES RESSOURCES FINANCIÈRES, MAIS ÉGALEMENT LE TRAVAIL D’ESCLAVES À MOINDRE COÛT.

– Les violences physiques : Les Egyptiens les ont brutalisés en les torturant et en les asservissant. Les « Bné Israël » (enfants d’Israël) étaient descendus si bas par le travail, qu’ils en avaient perdu toute sensation humaine. En effet, alors que les égyptiens arrachaient les enfants à leurs mères pour les égorger, malgré ce cauchemar, lorsqu’un Ben Israël rencontrait son ami et qu’il lui demandait : « Pourquoi ton visage est-il si pâle, comme un homme qui est malade ? » Il lui répondait : « A cause de la dureté du travail que l’on m’impose, dans le bitume et les briques. » Le Midrach rapporte que Parô égorgeait 150 enfants juifs chaque matin, et 150 enfants juifs chaque soir, afin de se baigner dans leurs sang, sur le conseil de ses médecins pour guérir sa lèpre. Les commentateurs précisent que ces 300 enfants égorgés chaque jour étaient appelés à devenir de grands rechayim (des impies), comme nous le voyons au sujet de Mi’ha qui était sur le point d’être emmuré vivant lorsqu’il était bébé, quand Moshé Rabbenou le sauva. Bien plus tard, c’est ce même Mi’ha qui incitera Israël à l’idolâtrie. Les enfants d’Israël ont été astreints à un travail extrêmement pénible en vue d’affaiblir et de briser leurs corps pour qu’ils n’aient plus la force de revendiquer pour quoi que ce fût. C’est ainsi qu’à la sortie d’Egypte, nombreux étaient ceux qui étaient estropiés. Mais Hachem a entendu leur plainte, comme il est dit dans Chemote ( 2,23) «Les Bné Israël se mirent à gémir des suites du travail et ils implorèrent. Leurs supplications montèrent jusqu’à Hachem, des suites du travail » Mais lors de la sortie d’Egypte, de tous ces maux physiques, D.ieu, dans sa grande miséricorde, fit un miracle et les guérit tous.

– LES INSULTES ET L’AVILISSEMENT : LES EGYPTIENS ONT DÉNIGRÉ LES JUIFS, ONT FOULÉ LEUR HONNEUR AUX PIEDS EN FAISANT D’EUX DES ESCLAVES, LES RÉDUISANT AINSI À L’ÉTAT LE PLUS DÉGRADANT QUI SOIT.

– LA RUINE SPIRITUELLE : ALORS QU’AUPARAVANT, LES ENFANTS D’ISRAËL AVAIENT ÉTÉ DES SERVITEURS LOYAUX ENVERS HACHEM, (BEAUCOUP D’ENTRE EUX AVAIENT ÉTÉ DES TSADIQIM ET DES GÉANTS SPIRITUELS, ILS ONT CAUSÉ CHEZ EUX UN GRAND DÉCLIN SPIRITUEL.) UN GRAND NOMBRE SE SONT MIS À ADORER LES IDOLES.

LES QUATRE EXPRESSIONS D’HACHEM POUR LA « GUÉOULA »DES QUATRE EXILS

Quand Hachem a ordonné à Moché de faire sortir les Enfants d’Israël d’Egypte, Il a utilisé 4 expressions différentes de « libération », qui correspondent d’ailleurs à ces 4 malheurs dont ils ont été affligés (pauvreté, violences physiques, avilissement et ruine spirituelle). Ces 4 verbes soulignent le fait qu’à ce moment de l’histoire, les Enfants d’Israël ont tiré profit de 4 interventions distinctes. Il l’a chargé d’annoncer à la nation, en Son nom ( Chemot 6, 6-7 ) : « C’est pourquoi, dis aux Enfants d’Israël : Je suis Hachem ! Je vous ferai sortir vehotzéti, « Je vous ferai sortir de dessous les fardeaux de l’Egypte » et vous soulagerai de la pauvreté. vehitzalti, « Je vous délivrerai de leur servitude » et des violences physiques vega’alti,  « Je vous sauverai » et vous affranchirai des insultes et de l’avilissement velaka’hti,  « Je vous prendrai pour Moi comme peuple » – et vous ferai renaître spirituellement. Alors, pendant le seder, pour chaque type de délivrance, on boit une coupe.Il y a également une discussion bien connue dans la Guemara, dans les sources tardives, concernant l’institution d’une cinquième coupe pour rappeler le terme de délivrance qui suit les quatre autres déjà mentionnés : « Puis,  je vous introduirai dans le pays… » vehévéti (exode Ch. 6, v. 8)

Les quatre temps de notre prise de conscience vers cette « géoula »

Pris dans le courant de la vie quotidienne, nous commes conditionnés et sans en avoir conscience on se trouvent  formaté  par le « prêt à penser » comme par le « prêt-à-porter » du moment… Cependant, les Juifs ont toujours vécu à contre-courant de la société civile et c’est pour eux un devoir. Mais pour être capable de transformer les choses, encore faut-il une prise de conscience et une réaction. Pessa’h est là aussi pour cela. Ainsi, le Juif doit-il faire constamment un retour sur lui-même et travailler sur 4 points qui lui apporteront la géoula (délivrance) de l’exil où beaucoup se trouvent encore aujourd’hui :

1/Prise de conscience du fait que nous sommes prisonniers (de nos préjugés, de ce que pensent de nous les autres, de nos passions, de nos habitudes, de nos défauts…)

2/analyse précise de la situation

3/transmission à l’esprit pouvant déboucher sur une prise de décision

4/Transformation de la prise de décision en actes concrets

D’après l’une des versions, la tradition des 4 coupes a été instituée pendant la période du Second Temple, afin de marquer la délivrance d’Israël des 4 puissances qui ont opprimé les Hébreux : l’Egypte, Babylone, la Grèce et Rome. Elles sont également associées aux  4 saisonsNissan, le premier mois du calendrier d’après la Bible, est le mois approprié pour boire une coupe de vin en l’honneur de chaque saison. D’après Abarbanel, il faut boire la première coupe lors du Kiddouch, la seconde après avoir lu la partie principale de la Haggadah qui s’achève sur la bénédiction de la « Gueoula » (Rédemption), la troisième à l’issue de l’action de grâces après le repas et la quatrième à la fin de l’hymne « Nichmat » (« Birkat ha-shir »).

Le plateau du Seder : aliments et symboles

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RECAPITULATIF DES 15 ETAPES DE LA LIBERATION DANS LA SOIREE DU SEDER

1-   kiddouch
2-   lavage des mains
3-   consommation de carpas
4-   brisure de la matsa
5-   récit de la haggadah
6-   lavage des mains avant le repas
7-   bénédiction sur le pain
8-   bénédiction précise sur la matsa
9-   consommation du maror
10- consommation de maror et de ‘harossète
11- repas
12- découvrement de la partie de matsa cachée
13- bénédiction après le repas
14- récitation du hallél
15- récit de l’accomplissement

Observances particulières à la fête (Yom Tov et Hol ha-moêd) :

  • Les deux premiers jours de Pèssah (8 et 9 avril), en incluant la veille au soir, ainsi que les deux derniers jours (15 et 16 avril) sont des Yom tov (jours de fête) chômés. Les jours intermédiaires sont appelés Hol ha-moêd ; ils ne sont pas chômés, mais on doit éviter de travailler. « Chômés » signifie que toutes les observances du Chabbat s’appliquent, si ce n’est qu’à Yom tov :

(1) on a le droit de cuisiner (contrairement au Chabbat), de transmettre du feu, à condition de ne pas en allumer ni en éteindre (pour plus de détails, consulter le rabbin),

(2) on a le droit de porter des objets sur soi à l’extérieur des habitations. L’interdit de porter des objets hors des habitations (en l’absence de « erouv » : délimitation) n’est effectif que le Chabbat et à Kippour. Particularités à suivre : Ne pas oublier de dire la bénédiction de chehehéyanou après l’allumage de la bougie du soir (« chel Yom Tov »), et également au kiddouch (mercredi 8 et jeudi 9 avril, au soir), sauf au Chevîi chel Pèssah (mardi 14 et mercredi 15 avril, au soir) ! Toutes les instructions à suivre et rites à suivre se trouvent dans les bonnes Haggadote.

CHANTS POUR PESSA’H Ribono chel ôlam Avraham Ben David & Avraham Fried http://www.youtube.com/v/eGEeYcTWsww&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0×006699&color2=0x54abd6&border=1″> ohelconcert5757

PESSA’H AUJOURD’HUI

De nos jours, le meurtre, la violence, l’insécurité, la guerre règnent malheureusement et l’individu est souvent en proie à des doutes sur son existence ou sur le sens de sa vie. L’homme et le monde ont tous deux des appréhensions et des peurs semblables. Cependant, les Juifs rajoutent à cela le doigt des nations (le cauchemar de l’antisémitisme et de l’anti-sionisme – qui ne sont qu’un – la mort, les blessures de nos frères en Israël), et le sentiment de découragement, d’impuissance et d’emprisonnement nous envahissent parfois.

Certains nient D.ieu et affirment l’éternité du monde. « ils nient D.ieu et disent qu’Il n’existe pas ». (Jérémie 2), d’autres nient Sa connaissance des particuliers, disant « Comment D.ieu  sait-il et peut-il avoir la connaissance » (Psaume 73), d’autres reconnaissent Sa connaissance, mais nient Sa providence particulière, assimilant l’homme aux poissons de la mer pour qui n’existent ni rétribution ni châtiment, affirmant avec Ezéchiel (8): « D.ieu a abandonné la terre ». Mais lorsque D.ieu exercera Sa Providence sur un individu ou sur une collectivité et réalisera un prodige en modifiant les lois de la nature, l’absurdité de toutes ces opinions sera évidente pour tous, car le prodige extraordinaire indique qu’il y a dans le monde un D.ieu qui l’a créé, le connaît, veille sur lui et est Tout Puissant.

Parce que D.ieu ne fait pas de signes et de miracles à chaque génération aux yeux de tout mécréant, c’est pourquoi il nous a ordonné de graver dans notre mémoire le souvenir de ce que nous avons vu et de le transmettre de génération en génération, et ce, jusqu’à la dernière. La Torah a accentué la gravité de Pessa’h en décrétant la peine de retranchement sur quiconque mangera du ’Hametz et a exigé que nous mettions des Tephiline au bras et sur la tête et que nous construisions une soucca chaque année à Souccote, ainsi que de nombreux autres commandements, en souvenir de la sortie d’Egyte. Tout cela devant constituer un témoignage de ces signes pour les futures générations. Ainsi, celui qui fixe une mezouza à sa porte témoigne déjà de la création du monde et de sa croyance en la Providence divine et en la prophétie ainsi que de sa reconnaissance envers le Créateur qui nous a fait sortir de l’esclavage vers la liberté.

Le but de la création et de tous les commandements est de renforcer notre croyance en D.ieu qui nous a créés, et les miracles, visibles et cachés, contribuent à renforcer notre croyance. Par les grands miracles connus opérés par D.ieu, l’homme parvient à reconnaître les miracles cachés qui constituent le fondement de toute la Torah« Le but de l’homme est d’arriver à croire sincèrement que tout ce qui nous arrive est miracle, même si ce miracle revêt le visage de la nature et du hasard » (Na’hmanide). Ainsi, tout existe et n’arrive que par la Providence de D.ieu.

Aujourd’hui plus que jamais nous avons le devoir d’imiter nos Pères en prenant le chemin du Sinaï et en rompant les chaînes qui nous asservissent d’une main de fer, à notre insu. De cette façon, nous nous libérerons comme eux se sont libérés ! Cet élan d’enthousiasme renouvelé suffira-t-il pour effacer tous les esclavages que le monde présent nous fait subir ? Certes, ce n’est pas là une tâche facile ! Pour atteindre ce but, il faudra faire de Pessa’h un jalon sur le chemin de notre renaissance. C’est le moment de l’année juive où chacun de nous mesurera la route parcourue depuis le Pessa’h de l’année dernière et supputera la longueur du chemin qui reste à parcourir à partir du présent Pessa’h. Comment saurions-nous corriger les dérives du monde actuel si, nous aussi, nous nous permettions d’être atteints des vices de notre temps ? La vocation du Juif est de vivre dangereusement, son devoir est de s’interroger : A-t-on écarté de nos cœurs et de notre chemin le levain ; le levain qui, en s’enflant, étouffe si vite les meilleurs bonnes volontés. ? Plus que nous le pensons, le monde extérieur nous observe.

Mais notre différence qui certes incommode, vise à faire progresser le monde vers un avenir plus souriant. Il est difficile d’admettre que c’est là le rôle du Juif dans le monde. En l’assumant, nous prenons des risques ; notre histoire les illustre à foison. Il suffit de se rappeler les plaies d’Egypte. Après chacune d’elles, le cœur de Pharaon s’endurcit en même temps que naissent ses ressentiments à l’égard de nos ancêtres. Une attitude qui devient de plus en plus hostile. C’est au prix de cette haine grandissante que les prodiges de D.ieu en faveur de nos pères se réalisent. Aussi, dans notre histoire, ce qui est intéressant, c’est le sens et la portée de cette libération qui en sont les authentiques révélations. C’est la révélation de la force d’un peuple solidaire, fraternel, qui ne connaît plus ni maître, ni esclave. Il faut retrouver au cœur même de la vie ce qui, dans cette vie, lui donne le vrai sens ; celui qui conduit au choix des vraies valeurs. Il ne serait par exemple, pas recommandable d’imiter la femme de Loth, pétrifiée pour s’être retournée avec regrets sur Sodome. C’est à cette condition que nous saurons à nouveau nous réjouir d’exister. La fête de Pessa’h dure 7 jours. La dernière nuit de Pessa’h doit procurer l’espoir et la force psychologique pour persister à croire dans une vie d’entente et de paix. C’est également l’occasion d’un travail pédagogique en profondeur.

Cependant,  il est du devoir de tout Juif de se souvenir que c’est uniquement en terre d’Israël, dans l’Etat d’Israël, qu’il est à même vraiment de se détacher de l’asservissement de la diaspora et d’acquérir une authentique liberté interne et externe. C’est cette liberté qui lie son destin à l’ensemble du peuple, à ceux qui sont venus des quatre coins du monde vers la Terre Promise, à l’instar de ses ancêtres lors de la Sortie d’Egypte. Le soir de la fête sont versées cinq coupes de vin pour chacun. Les 4 coupes qui symbolisent aussi l’intelligent (le sage)le rebelle (le méchant), le simple et celui qui ne sait pas questionner sont bues, la communauté désirant intégrer ses sujets ayant de telles caractéristiques.

Mais au-delà de la libération physique du peuple juif, Pessa’h commémore son émancipation spirituelle. Les commandements que Moché a reçus sur le Mont Sinaï visaient à élargir le peuple juif, à l’époque assujetti à de nombreuses croyances. Pessa’h est une fête chargée de symbolique qui célèbre l’amour de son prochain et la purification de l’âme. La Torah fait du souvenir de la sortie d’Egypte un commandement fondamental à rappeler jour et nuit. La délivrance est une certitude. La vie et le destin du monde ne sont pas seulement entre les mains de l’homme. Une autre volonté dirige ce monde. Souvent, un regard superficiel nous empêche de la voir ou de l’entendre. Pourtant, la voix du Sinaï se fait encore entendre aujourd’hui et nous demande de continuer à « garder le mois du printemps ». Ainsi, pour Israël, pour le monde et pour l’homme, le printemps viendra…

 

CHANT DE PESSA’H

Sur Univers Torah : Jo Amar chante la Hagada de Pessa’h
Publié le 03/03/2010 par Univers Torah – Jo Amar chante la Hagada de Pessa’h….

Pour terminer en musique, voici une version de CHANTS POUR PESSA’H NABUCCO 

POUR UNE ETUDE COMPLETE ET PLUS APPROFONDIE SUR PESSA’H, VOIR LE SITE MODIA  la fête de Pessah, ici.

*Midrachim le pluriel de « Midrach »,en hébreu « qui vient du drach ». La racine drachsignifie « exiger », au sens second, « rechercher ». Il s’agit d’une exégèse très particulière qui use de paraboles, d’allégories, de métaphores, de jeux de mots à base de glissements phoniques sémantiques, allusifs, de concordances témuriques (permutation des jeux de voyelles) et guématriques (à partir du calcul de la valeur numérique des mots)… Mais plus simplement, c’est un  recueil de textes établis par les rabbins des premiers siècles, qui complète les textes bibliques. Les rabbanim, qui connaissaient le texte biblique par coeur, considéraient son unité comme fondamentale. Les sources du Midrach remontent la plupart du temps à l’époque des Amoraïm (200 – 500 de notre ère). Pour une partie de ces sources  (Mechilta, Sifra et Sifré) on peut les suivre jusqu’aux Tannaïm (de – 400 à + 200). Toutefois, la rédaction des Midrachim s’étend sur une période d’environ 1200 ans et les compilateurs en sont, le plus souvent, anonymes.LeMidrach constitue une analyse de texte rigoureuse. C’est une exégèse créatrice dont les ressources sont loin d’être épuisées.

« Aux derniers prophètes (Haggaï, Zakhari et Malakhi, qui, après les premiers prophètes ayant succédé à Moïse dans la transmission de la Torah orale) succédèrent à leur tour sans interruption les Sanhédrines de chaque génération et les Sages dits de la Grande Assemblée. Puis, toujours sans interruption dans la transmission d’une génération à l’autre, il y eut 14 générations de tannaïm (ou Maîtres de la Michna) puis 7 générations d’amoraïm. »

(source Modia)

(Sources des textes : Le chandelier d’or, Josy Eisenberg /Adin Steinsaltz – Agence Juive d’Israël – Loubavitch – Modia, Rav Dufour – maroc-hebdo, Kamal Ben Brahim – dafina – Rav David Pitoun – Consistoire.org – Chiourim.com – De génération en génération… Être juif Jacques Ouaknin –Rabbin Edgard Weill –judaisme.sdv.f – Beth ‘Habad Loubavitch – Akadem – Alliance.fr – Elyahou Haviv-breslev.com – La Haggadah, Yossef Azoulay Ed. Lichma – Jacques Kohn)

Peut-être ce texte peut-il paraître compliqué sur certains points ; mais comme le dit mon Rav, faire simple est difficile ; j’ajoute : surtout quand on n’a pas beaucoup étudié. Alors soyez indulgents. Nous essaierons de faire mieux la prochaine fois. Remercions de tout coeur les auteurs (le plus souvent des rabbins) des sites et textes cités ci-dessus qui, par leur travail et leurs immenses connaissances ainsi que de ceux de tous les grands Sages de la Torah qui les ont précédés, grâce auxquels le texte ci-dessus a pu être rassemblé, mais c’est à Haqqadoch Baroukh Hou que vont toutes nos louanges et remerciements, sans qui aucun des faits relatés ici n’auraient jamais existé, par conséquent,  n’auraient jamais pu être écrits. Amen. Ken yehi ratson.

‘hag Pessa’h samea’h ! (Vous avez acheté trop de matsote ! que faire ? Voilà des solutions possibles !) http://www.youtube.com/v/xMSEFCQCKPo&hl=fr&color1=0×006699&color2=0x54abd6″>

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TENEBRES ET LUMIERE

Ce monde toujours plus lâche et plus cruel

Où triomphe le mal, où le faible, privé

De droits et mis au ban de notre société

Et où n’ont pas leur place les « bons rebelles »

Est certes boue, peur, désespoir et souffrance,

Mais rien ne fera s’attarder l’obscurité.

Le monde guérira. Au loin une clarté…

Trompeuses peuvent être les apparences.

Un regard plus profond pourrait être porté.

Même si certains se sentent vulnérables,

Même si l’air semble irrespirable,

Le vent pur des hauteurs est là, à leur portée.

Chaque Juif est une perle pour Israël

S’il possède la vraie richesse du coeur et

Si, au monde, la flamme du D.ieu Un transmet.

Il devient vivante Menorah, si belle.

Formons le voeu que chacune puisse alors,

S’attachant aux autres, relier terre et cieux

En une immense chaîne tendant vers son D.ieu,

Qui, voyant ses efforts, la soutiendra encor.

Puisse cette lumière accompagner sa foi.

De retour à Sion, ce peuple gagnera

Une paix mondiale dans l’amour et la joie.

Leurs différences alors les peuples accepteront.

Le Créateur ici enfin triomphera

Et qu’on L’appelle Hachem, Jésus ou bien Allah

C’est le D.ieu d’Israël que les hommes prieront.

Maryse

 

PARACHAT HACHAVOUA – PARACHA DE LA SEMAINE du vendredi 13 au Chabbat 14 Nissan 5781 (du vendredi 26 au samedi 27 mars 2021)

Paracha Tsav | TALMUD TORAH LAND

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Paris

Lille
Strasbourg
Lyon
Nice
Marseille
Montpellier
Toulouse
Bordeaux

Déb.
Chab.

18.54

18.52

18.32

18.43

18.32

18.40

18.46

18.55

19.04

Fin &
Entrée yom tov

20.02

20.02
19.40
19.48
19.35
19.42

19.49

19.59
20.08
28/03
Entrée yom tov
21.01
21.01
20.39
20.48
20.34
20.41
20.47
20.57
21.07
29/03
Sortie yom tov
21.05
21.06
20.43
20.50
20.38
20.45
20.51
21.01
21.11

Paracha Tsav 5779 : Une vitalité nouvelle - Actualité Juive

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Ce Chabbat est le Chabbat Hagadol – cette semaine, nous étudions la paracha Tsav –( Vayikra 6,1 – 8,36)

6,1
L’Éternel parla à moïse en ces termes:
6,2
« Ordonne à Aaron et à ses fils ce qui suit: Ceci est la règle de l’holocauste. C’est le sacrifice qui se consume sur le brasier de l’autel, toute la nuit jusqu’au matin; le feu de l’autel y doit brûler de même.
6,3
Le pontife revêtira son habit de lin, après avoir couvert sa chair du caleçon de lin; il enlèvera sur l’autel la cendre de l’holocauste consumé par le feu, et la déposera à côté de l’autel.
6,4
Il dépouillera ses habits et en revêtira d’autres, pour transporter les cendres hors du camp, dans un lieu pur.
6,5
Quant au feu de l’autel, il doit y brûler sans s’éteindre: le pontife y allumera du bois chaque matin, y arrangera l’holocauste, y fera fumer les graisses du rémunératoire.
6,6
Un feu continuel sera entretenu sur l’autel, il ne devra point s’éteindre.
6,7
Ceci est la règle de l’oblation. Les fils d’Aaron ont à offrir en présence de l’Éternel, sur le devant de l’autel.
6,8
On y prélèvera une poignée de la fleur de farine de l’oblation et de son huile, puis tout l’encens qui la couvre, et l’on en fera fumer sur l’autel, comme odeur agréable, le mémorial en l’honneur de l’Éternel.
6,9
Ce qui en restera, Aaron et ses fils le mangeront: il sera mangé sous forme d’azymes, en lieu saint: c’est dans le parvis de la Tente d’assignation qu’on doit le consommer.
6,10
Il ne sera pas cuit avec du levain, étant leur portion que j’ai réservée sur mes sacrifices; il est éminemment saint, comme l’expiatoire et le délictif.
6,11
Tout mâle parmi les enfants d’Aaron pourra le manger: revenu perpétuel attribué à vos générations sur les combustions de l’Éternel. Tout ce qui y touchera deviendra saint. »
6,12
L’Éternel parla à moïse en ces termes:
6,13
« Voici l’offrande qu’Aaron et ses fils présenteront au Seigneur, chacun au jour de son onction: un dixième d’êpha de fleur de farine, comme oblation, régulièrement; la moitié le matin, l’autre moitié le soir.
6,14
Cette oblation, accommodée à l’huile dans une poêle, tu l’apporteras bien échaudée, pâtisserie d’oblation divisée en morceaux, que tu offriras, comme odeur agréable, à l’Éternel.
6,15
Tout pontife, appelé par l’onction à lui succéder parmi ses fils, fera cette oblation. Tribut invariable offert à l’Éternel, elle doit être entièrement consumée.
6,16
De même, toute oblation d’un pontife sera brûlée entièrement, on n’en mangera point. »
6,17
L’Éternel parla à Moïse en ces termes:
6,18
« Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Ceci est la règle de l’expiatoire. A l’endroit où est immolé l’holocauste, sera immolé l’expiatoire, devant l’Éternel: il est éminemment saint.
6,19
Le pontife expiateur devra le consommer; c’est en lieu saint qu’il sera consommé, dans le parvis de la Tente d’assignation.
6,20
Tout ce qui sera en contact avec sa chair deviendra saint; s’il rejaillit de son sang sur un vêtement, la place où il aura jailli sera lavée en lieu saint.
6,21
Un vaisseau d’argile où il aura bouilli, sera brisé; que s’il a bouilli dans un vaisseau de cuivre, celui-ci sera nettoyé et lavé avec de l’eau.
6,22
Tout mâle parmi les pontifes pourra en manger; il est éminemment saint.
6,23
Mais tout expiatoire dont le sang serait introduit dans la Tente d’assignation pour faire expiation dans le sanctuaire, on n’en mangera point; il sera consumé par le feu.
7,1
« Voici maintenant la règle de l’offrande délictive: C’est une sainteté de premier ordre.
7,2
A l’endroit où l’on doit immoler l’holocauste, on immolera le délictif; et l’on aspergera de son sang le tour de l’autel.
7,3
Puis on en offrira toutes les parties grasses: la queue, la graisse qui recouvre les intestins,
7,4
les deux rognons avec leur graisse, adjacente aux flancs; et la membrane du foie, qu’on enlèvera avec les rognons.
7,5
Le pontife les fera fumer sur l’autel, comme combustible à l’Éternel: c’est une offrande délictive.
7,6
Tout mâle parmi les pontifes pourra la manger; c’est en lieu saint qu’elle sera mangée, elle est éminemment sainte.
7,7
Tel l’expiatoire, tel le délictif, une même loi les régit: c’est au pontife propitiateur qu’il appartiendra.
7,8
Lorsqu’un pontife offrira l’holocauste d’un particulier, la peau de l’holocauste qu’il aura offert appartiendra à ce pontife.
7,9
Toute oblation cuite au four, ou apprêtée dans le poêlon ou sur la poêle, appartiendra en propre au pontife qui l’aura offerte.
7,10
Toute oblation pétrie à l’huile ou sèche appartiendra à tous les fils d’Aaron, à l’un comme à l’autre. »
7,11
Ceci est la règle du sacrifice rémunératoire qu’on offrira à l’Éternel.
7,12
Si c’est par reconnaissance qu’on en fait hommage, on offrira, avec cette victime de reconnaissance, des gâteaux azymes pétris à l’huile, des galettes azymes ointes d’huile; plus, de la fleur de farine échaudée, en gâteaux pétris à l’huile.
7,13
On présentera cette offrande avec des gâteaux de pain levé, pour compléter ce sacrifice, hommage de sa rémunération.
7,14
On prélèvera un gâteau sur chacune de ces offrandes, comme tribut à l’Éternel; c’est au pontife qui aura répandu le sang du rémunératoire qu’il appartiendra en propre.
7,15
Quant à la chair de cette victime, hommage de rémunération, elle devra être mangée le jour même de l’offrande; on n’en laissera rien pour le lendemain.
7,16
Que si la victime offerte est votive ou volontaire, elle devra être consommée le jour où on l’aura offerte; le lendemain même, dans le cas où il en reste, on pourra en manger.
7,17
Ce qui serait resté de la chair du sacrifice, au troisième jour sera consumé par le feu.
7,18
Si l’on osait manger, le troisième jour, de la chair de ce sacrifice rémunératoire, il ne serait pas agréé. II n’en sera pas tenu compte à qui l’a offert, ce sera une chose réprouvée; et la personne qui en mangerait, en porterait la peine.
7,19
Si la chair avait touché à quelque impureté, on n’en mangera point, elle sera consumée par le feu; quant à la chair pure, quiconque est pur pourra en manger.
7,20
La personne qui, atteinte d’une souillure, mangera de la chair du sacrifice rémunératoire, consacré à l’Éternel, cette personne sera retranchée de son peuple.
7,21
Si une personne a touché à quelque impureté, à une souillure humaine, ou à un animal impur, ou à quelque autre abomination immonde, et qu’elle mange de la chair du sacrifice rémunératoire, consacré à l’Éternel, cette personne sera retranchée de son peuple. »
7,22
L’Éternel parla ainsi à Moïse:
7,23
« Parle aux enfants d’Israël en ces termes: Tout suif de bœuf, de brebis et de chèvre, vous n’en devez point manger.
7,24
Le suif d’une bête morte et celui d’une bête déchirée pourront être employés à un usage quelconque; quant à en manger, vous n’en mangerez point.
7,25
Car, quiconque mangera du suif de l’animal dont l’espèce est offerte en sacrifice au Seigneur, cette personne sera retranchée de son peuple.
7,26
Vous ne mangerez, dans toutes vos demeures, aucune espèce de sang, soit d’oiseau, soit de quadrupède.
7,27
Toute personne qui aura mangé d’un sang quelconque, cette personne sera retranchée de son peuple. »
7,28
L’Éternel parla ainsi à Moïse:
7,29
« Parle aux enfants d’Israël en ces termes: Celui qui fait hommage de son sacrifice rémunératoire au Seigneur doit lui présenter son offrande, prélevée sur la victime rémunératoire.
7,30
Ses propres mains présenteront les offrandes destinées à l’Éternel: la graisse, qu’il posera sur la poitrine, la poitrine, pour en opérer le balancement devant l’Éternel.
7,31
Le pontife fera fumer la graisse sur l’autel, mais la poitrine sera pour Aaron et pour ses fils.
7,32
Vous donnerez aussi la cuisse droite au pontife, comme portion prélevée sur vos victimes rémunératoires.
7,33
Celui des fils d’Aaron qui offrira le sang et la graisse du rémunératoire, la cuisse droite lui reviendra pour sa part.
7,34
Car cette poitrine balancée et cette cuisse prélevée, je les ai prises aux enfants d’Israël sur leurs victimes rémunératoires, et les ai assignées à Aaron le pontife et à ses fils, comme tribut invariable de la part des enfants d’Israël. »
7,35
Telle fut la prérogative d’Aaron et celle de ses fils, à l’égard des sacrifices du Seigneur, depuis le jour où on les installa dans le sacerdoce du Seigneur.
7,36
C’est ce que l’Éternel ordonna de leur attribuer, le jour où il les fit sacrer, de la part des enfants d’Israël, comme règle perpétuelle pour leurs générations.
7,37
Tel est le rite relatif à l’holocauste, à l’oblation, à l’expiatoire et au délictif, à l’offrande inaugurale et au sacrifice rémunératoire;
7,38
selon que l’Éternel le prescrivit à Moïse au Mont Sinaï, alors qu’il ordonna aux enfants d’Israël, dans le désert de Sinaï, d’apporter leurs offrandes à l’Éternel.
8,1
L’Éternel parla à Moïse en ces termes:
8,2
« Va prendre Aaron, et ses fils avec lui; prends aussi les vêtements et l’huile d’onction, ainsi que le taureau expiatoire, les deux béliers et la corbeille d’azymes.
8,3
Assemble aussi toute la communauté à l’entrée de la Tente d’assignation. »
8,4
Moïse se conforma à ce que l’Éternel lui avait ordonné, et la communauté s’assembla à l’entrée de la Tente d’assignation.
8,5
Et Moïse dit à la communauté: « Voici le cérémonial que l’Éternel a ordonné d’accomplir. »
8,6
Alors Moïse fit approcher Aaron et ses fils, et les lava avec de l’eau.
8,7
Il lui passa la tunique, le ceignit de l’écharpe, le revêtit de la robe, mit l’éphod par-dessus, et l’entoura de la ceinture de l’éphod, au moyen de laquelle il fixa l’éphod autour de lui;
8,8
il posa sur lui le pectoral, et ajouta au pectoral les ourîm et les toumim:
8,9
il mit la tiare sur sa tête, et fixa sur la tiare, du côté de la face, la plaque d’or, le saint diadème, comme l’Éternel l’avait enjoint à Moïse.
8,10
Puis Moïse prit l’huile d’onction, en oignit le tabernacle et tout son contenu, et les consacra ainsi;
8,11
en aspergea sept fois l’autel, oignit ensuite l’autel et tous ses ustensiles, la cuve et son support, pour les consacrer;
8,12
et il versa de cette huile d’onction sur la tête d’Aaron, et il l’oignit pour le consacrer.
8,13
Puis Moïse fit approcher les fils d’Aaron, les revêtit de tuniques, les ceignit d’écharpes et les coiffa de turbans, comme l’Éternel l’avait enjoint à Moïse.
8,14
Alors il fit avancer le taureau expiatoire, sur la tête duquel Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains.
8,15
L’ayant égorgé, Moïse recueillit le sang, en appliqua, avec le doigt, sur les cornes de l’autel tout autour, et purifia ainsi l’autel; puis il fit couler le sang dans le réceptacle de l’autel, qu’il consacra ainsi à la propitiation.
8,16
Et il prit toute la graisse des intestins, la membrane du foie, les deux rognons avec leur graisse, et les fit fumer sur l’autel.
8,17
Pour le taureau même, sa peau, sa chair et sa fiente, il les consuma par le feu hors du camp, comme l’Éternel l’avait prescrit à Moïse.
8,18
Puis il fit approcher le bélier destiné à l’holocauste; Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur la tête de ce bélier.
8,19
Après l’avoir égorgé, Moïse arrosa de son sang le tour de l’autel;
8,20
dépeça le bélier par quartiers, et réduisit en fumée la tête, les membres et la graisse.
8,21
Les intestins et les jambes, il les lava dans l’eau, et fit fumer tout le bélier sur l’autel. Ce fut un holocauste d’odeur agréable, une combustion en l’honneur de l’Éternel, selon ce que l’Éternel avait prescrit à Moïse.
8,22
Il fit ensuite approcher le second bélier, le bélier d’inauguration; Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur la tête de ce bélier.
8,23
L’ayant immolé, Moïse prit de son sang, qu’il appliqua sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur l’orteil de son pied droit;
8,24
puis, faisant approcher les fils d’Aaron, Moïse mit de ce sang sur le lobe de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur l’orteil de leur pied droit, et il répandit le sang sur le tour de l’autel.
8,25
II prit les parties grasses, la queue, toute la graisse des intestins, la membrane du foie, les deux rognons avec leur graisse, ainsi que la cuisse droite;
8,26
dans la corbeille d’azymes placée devant le Seigneur, il prit un gâteau azyme, un gâteau à l’huile et une galette, les joignit aux graisses et à la cuisse droite,
8,27
posa le tout sur les mains d’Aaron et sur les mains de ses fils, et en opéra le balancement devant l’Éternel.
8,28
Et Moïse reprit ces objets de dessus leurs mains, et les fit fumer sur l’autel, par-dessus l’holocauste. Ce fut une offrande inaugurale d’odeur délectable, ce fut un sacrifice à l’Éternel.
8,29
Moïse prit la poitrine et en fit le balancement devant l’Éternel; cette pièce du bélier d’inauguration devint la part de Moïse, ainsi que l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
8,30
Alors Moïse prit de l’huile d’onction et du sang qui était près de l’autel et en fit aspersion sur Aaron, sur ses vêtements, puis sur ses fils et sur les vêtements de ses fils aussi; il consacra ainsi Aaron, ses vêtements, et avec lui ses fils et les vêtements de ses fils.
8,31
Et Moïse dit à Aaron et à ses fils: « Faites cuire la chair à l’entrée de la Tente d’assignation; c’est là que vous la mangerez, avec le pain qui est dans la corbeille d’inauguration, ainsi que je l’ai ordonné en disant: Aaron et ses fils doivent la manger.
8,32
Ce qui restera de la chair et du pain, vous le consumerez par le feu.
8,33
Vous ne quitterez point le seuil de la Tente d’assignation durant sept jours, jusqu’au terme des jours de votre installation: car votre installation doit durer sept jours.
8,34
Comme on a procédé en ce jour, l’Éternel a ordonné qu’on procède encore, pour achever votre propitiation.
8,35
Vous demeurerez à l’entrée de la Tente d’assignation, jour et nuit, durant sept jours, et vous garderez l’observance du Seigneur, afin de ne pas mourir: car tel est l’ordre que j’ai reçu. »
8,36
Aaron et ses fils exécutèrent toutes les choses que l’Éternel leur avait fait enjoindre par Moïse.
(Source : Torah-Box)
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Paracha Tsav 5779 : Une vitalité nouvelle - Actualité Juive
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L’offrande du pauvre

Tout est question de sentiment

Les différents types d’offrandes apportées sur l’autel du Sanctuaire et à Jérusalem étaient classés en Sainteté Supérieure et Sainteté Moindre. L’offrande de Min’ha (oblation) apportée par le pauvre est appelée Kodech Kadachim ‒ une Sainteté Supérieure ‒ « semblable à l’offrande expiatoire » du repentant. (Lévitique 6, 10)

Abravanel, le célèbre commentateur espagnol, observe qu’alors que les autres offrandes peuvent être d’une Sainteté Moindre, celles du pauvre, qui donnait en faisant un grand effort et sacrifice de sa personne, sont d’une Sainteté Supérieure. De la même façon, l’expression de la contrition du pécheur repenti, ses remords pour ses mauvaises actions, sont chéris par son Créateur miséricordieux.

La signification de l’offrande réside moins dans sa mesure quantitative que dans le degré d’implication de l’offrant, dans ce qu’il donne de sa propre personne. Le riche qui peut s’adonner à de grands gestes philanthropiques ne doit pas considérer ses frères moins fortunés que lui, d’un air protecteur. Et parallèlement, la mesure pour D.ieu étant le cœur, le contributeur modeste ne doit pas jeter un regard dépréciateur sur le fortuné ou se faire gloire de sa propre générosité (« si je peux donner cinq euros, il peut en donner dix mille… »). Alors que la valeur négociable des dons généreux n’est pas diminuée par l’orgueil, les petites sommes de charité données avec arrogance n’ont que peu de sens spirituellement ou matériellement.

Zalman Posner
(Source : Chabbad.org)

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Les huit degrés de tsédaka (rendre justice en faisant une offrande aux pauvres) de Maïmonide

Michné Torah, Lois de la Charité, 10:7–14

Il y a huit degrés de charité, l’un supérieur à l’autre.

[1] Le plus haut degré, au-dessus duquel il n’en est point d’autre, est de soutenir un Juif qui s’appauvrit en lui faisant un don ou un prêt, ou en s’associant avec lui ou en lui trouvant un travail pour le soutenir jusqu’à ce qu’il ne soit plus dépendant des autres…

[2] Un degré moindre de charité est de donner aux pauvres sans savoir à qui l’on donne et sans que le pauvre ne sache de qui il reçoit. Car c’est là une mitsva accomplie uniquement pour le Ciel, à l’image du « fond anonyme » qu’il y avait dans le Temple [à Jérusalem]. Là les justes donnaient discrètement et les bons pauvres étaient ainsi entretenus discrètement. Donner à un fond de charité et similaire à ce mode de charité, bien qu’il ne convient de donner à un fond de charité que si l’on sait que le responsable de ce fond est digne de confiance, sage et un bon gestionnaire, comme Rabbi ‘Hanina ben Téradyone.

[3] Un degré moindre de charité est quand le donateur sait à qui il donne, mais le receveur ne connaît pas son bienfaiteur. Les plus grands sages allaient discrètement glisser de l’argent sous les portes des pauvres. Il est bon et vertueux d’agir ainsi si les personnes responsables de distribuer la charité ne sont pas dignes de confiance.

[4] Un degré moindre de charité est lorsque l’on ne sait pas à qui l’on donne, mais le pauvre sait qui est son bienfaiteur. Les plus grands sages enveloppaient des pièces dans leurs capes et jetaient celle-ci par-derrière, et les pauvres venaient et y ramassaient les pièces, de sorte qu’ils n’aient pas honte.

[5] Un degré moindre est de donner au pauvre directement dans sa main, mais avant qu’il le demande.

[6] Un degré moindre est de donner au pauvre après qu’il ait demandé.

[7] Un degré moindre est de donner moins que ce qu’il convient, mais avec un visage bienveillant.

[8] Un degré moindre est de donner à contrecœur.

(Source : Chabbad.org)

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Serrez vos proches dans vos bras parce que vous le pouvez

Cela fait maintenant plus de deux ans que mes bras et mes lèvres ont cessé de fonctionner. J’aimerais tellement pouvoir prendre mes enfants dans mes bras et les embrasser. J’aimerais tellement pouvoir leur parler, et leur dire combien je les aime et combien je suis fier d’eux.

Maintenant, plus que jamais, je vois la valeur de ces choses.

Dans la paracha de Tsav, nous lisons : « Et le feu sur l’autel y brûlera ; il ne s’éteindra pas. Le cohen allumera du bois dessus tous les matins. »

Le feu sur l’autel était un feu divin qui demeurait allumé que l’on ajoute du bois ou non.

Dans quel but, alors, ajoutait-on du bois ? Que pouvons-nous apprendre de cela ?

Chacun d’entre nous est un Saint Temple. Dans notre centre spirituel, notre autel, se trouve un feu divin qui ne peut jamais être éteint. C’est notre néchama, notre âme.

On pourrait se dire à tort : « Je suis un Juif dans mon cœur, n’est-ce pas suffisant ? Je vais me mettre en autopilote. Ma direction actuelle est suffisamment bonne pour moi. »

À cela, la Torah répond que le cohen doit allumer du bois chaque matin. Vous devez investir votre être physique, vos biens et votre temps à développer et à faire grandir votre feu tous les jours.

Nous pouvons tirer de cela une leçon dans nos relations personnelles. On pourrait penser à tort : « Ils savent bien ce que je ressens, cela devrait suffire. » Vous pourriez vous dire : « Je leur donne tout ce qu’ils veulent, cela devrait suffire. » À cela, la Torah répond : « Le cohen doit allumer du bois chaque matin. »

Vous devez constamment rallumer l’étincelle de vos relations.

S’il vous plaît, ne considérez pas l’affection de vos proches comme acquise ! Saisissez chaque opportunité de développer vos relations. Continuez d’ajouter du bois à vos feux. N’attendez pas le « bon moment ».

Faites-le maintenant.

 Yitzi Hurwitz

Serrez vos proches dans vos bras parce que vous le pouvez

(Source : Chabbad.org)

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Tzav: Weekly Torah Portion Animated from BimBam

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L’habit fait-il l’homme ?

Tout dépend du contexte

La Paracha Tsav donne un récit détaillé du service du Temple. La plupart des tâches associées au Temple et à son entretien étaient accomplies par les descendants de la famille des prêtres : les Cohanim. Il semblerait donc que la majorité des informations que nous présente la Paracha n’ont que peu d’intérêt pour le Juif « ordinaire », celui qui ne descend pas d’une lignée de Cohanim. Toutefois, tous les Juifs sont, en réalité, considérés comme des Cohanim, comme le déclare le verset : « Et vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte ». Chacun des détails du service accompli dans le Saint Temple constitue, en réalité, pour nous un enseignement sur la façon de gérer notre vie et établir avec le Divin une relation plus étroite.

L’un des services qui étaient accomplis dans le Temple nécessitait que soit nettoyé l’excès de cendres qui s’était accumulé sur l’autel. Tout d’abord, le Cohen enlevait une pelletée de cendres de l’intérieur de l’autel et la plaçait à l’est de la rampe qui menait au sommet de l’autel. Cela concluait le service de Haramat Hadéchène, le fait de « monter les cendres », qui constituait le rituel d’ouverture du service quotidien dans le Temple. Après cela, le prêtre changeait ses vêtements sacerdotaux et en revêtait d’autres, moins élégants. Puis il apportait le reste des cendres à l’extérieur du Temple, dans un lieu pur consacré.

Le but de ce changement de vêtements apparaît logique. Enlever les cendres était un travail plutôt salissant et porter des vêtements souillés n’était ni approprié ni respectable pour le Cohen. Néanmoins, une analyse rapide des devoirs accomplis par les Cohanim à l’intérieur des limites du Temple révèle que l’ensemble des services réguliers n’était pas plus immaculé. Les prêtres abattaient des animaux pour les sacrifices, récoltaient le sang, l’aspergeaient sur l’autel et enfin nettoyaient les cendres. Chacune de ces tâches pouvait bien évidemment salir les habits du prêtre en charge. Pourquoi donc devait-il se changer pour pouvoir apporter les cendres dans un lieu situé à l’extérieur du camp ?

Rachi, afin de répondre à cette question, propose une illustration : un serviteur ne porterait pas les mêmes vêtements pour cuisiner un repas pour son maître ou pour lui servir du vin. Quand un serviteur se trouve en présence de son maître, on attend de lui une présentation et une formalité différentes. De la même façon, la Torah souhaite tracer une distinction entre le service accompli à l’intérieur du Temple, à proximité directe avec la Présence Divine et le service accompli à l’extérieur de ses limites, là où la Présence Divine n’est pas manifeste.

Pour se conformer à l’explication de Rachi, il aurait semblé plus approprié qu’un autre Cohen accomplisse la tâche d’apporter les cendres à l’extérieur du campement. Après tout, au palais royal, cuisiner et verser le vin ne constitueraient-ils pas deux emplois différents accomplis par deux serviteurs différents ? Mais le fait que ce fût le même Cohen qui accomplît les deux tâches nous donne une perspective sur la réelle signification du service Divin.

Il apparaît fréquemment que certains rôles dans la vie sont imprégnés de distinction et de prestige. Nous les accomplissons dignement, vêtus d’habits recherchés. Quand nous sommes appelés à accomplir de telles activités, nous nous sentons octroyés d’un sentiment d’importance et de dignité. Et puis viennent d’autres fonctions bien moins valorisantes et dignes. Nous les accomplissons loin des feux de la rampe. Elles sont souvent ingrates ou lassantes et n’apportent pas les satisfactions personnelles d’un rôle public. Nous avons tendance à les accomplir, ou du moins à les ressentir, de mauvaise grâce voire à contrecœur. Par rapport à des missions éblouissantes, reconnues publiquement, quel sentiment d’accomplissement peut-on ressentir lorsque l’on débarrasse les ordures ?

Et pourtant, le véritable serviteur de D.ieu sait maîtriser ces deux rôles. Il peut, sans effort, passer du service du Temple, si éminent, où la présence divine se fait tangible, à la tâche plus matérielle de se débarrasser des cendres, qui implique que l’on se retire de l’arène de la sainteté pour pénétrer dans le monde ordinaire. Il peut accomplir les deux avec la même ferveur car il comprend que les deux rôles sont aussi importants l’un que l’autre dans l’accomplissement de la volonté Divine. Son élan personnel pour la gratification de son ego laisse la priorité au désir de D.ieu d’avoir une résidence sur la terre.

Il en va de même dans nos relations personnelles. La fréquentation de certaines personnes semble redorer notre propre blason et promouvoir notre statut social. Nous nous sentons stimulés par leur présence et apprécions leur compagnie. Et puis, il y a les autres, ceux avec lesquels nous ne nous sentons pas très à l’aise. Nous les percevons comme les gens ennuyeux, les rejetés, les pathétiques perdants de notre société. Il se peut qu’ils aient besoin de notre écoute ou de notre empathie mais nous n’avons que peu ou pas de patience pour accéder à leurs demandes. Après tout, nous avons des occupations beaucoup plus importantes qui prennent tout notre temps. Descendre à leur niveau et même « changer nos vêtements » en nous investissant pour eux et tenter de considérer le monde à travers leur vision, est simplement trop nous demander, à nous qui sommes dans une posture sociale à maintenir.

Et cependant, parce que nous sommes une véritable « nation de prêtres », c’est justement la compagnie de ces individus que nous devons rechercher, c’est précisément avec eux que nous devons nouer des relations de réciprocité. Plus nous sommes prêts à nous « abaisser » pour une autre personne, plus D.ieu baisse sa dimension spirituelle pour s’intéresser à nos besoins comme nous en serons témoins dans le futur très proche quand D.ieu, en personne, sortira chacun de nous de son exil personnel et nous conduira tous vers la Rédemption finale.

Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch

L’habit fait-il l’homme ?

(Source : Chabbad.org)

PARACHAT HACHAVOUA – PARACHA DE LA SEMAINE du vendredi 6 au samedi 7 Nissan 5781 (du vendredi 19 au samedi 20 mars 2021)

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Cette semaine nous étudions la paracha Vayikra (Vayikra 1,1 – 5,26)

1,1
L’Éternel appela Moïse, et lui parla, de la Tente d’assignation, en ces termes:
1,2
« Parle aux enfants d’Israël et dis-leur: Si quelqu’un d’entre vous veut présenter au Seigneur une offrande de bétail, c’est dans le gros ou le menu bétail que vous pourrez choisir votre offrande.
1,3
Si cette offrande est un holocauste pris dans le gros bétail, il l’offrira mâle, sans défaut. Il le présentera au seuil de la Tente d’assignation, pour être agréable au Seigneur.
1,4
Il appuiera sa main sur la tête de la victime, et elle sera agréée en sa faveur pour lui obtenir propitiation.
1,5
On immolera le taureau devant le Seigneur; les fils d’Aaron, les pontifes, offriront le sang, dont ils aspergeront le tour de l’autel qui est à l’entrée de la Tente d’assignation.
1,6
Alors on dépouillera la victime, et on la dépècera par quartiers.
1,7
Les fils d’Aaron le pontife mettront du feu sur l’autel, et disposeront du bois sur ce feu;
1,8
puis les fils d’Aaron, les pontifes, arrangeront les membres, la tête et la graisse sur le bois, disposé sur le feu qui sera sur l’autel.
1,9
On lavera dans l’eau les intestins et les jambes; alors le pontife fera fumer le tout sur l’autel comme holocauste, combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
1,10
Si l’offrande destinée à l’holocauste provient du menu bétail, des brebis ou des chèvres, on la présentera mâle, sans défaut.
1,11
On l’immolera au côté nord de l’autel, devant le Seigneur; et les fils d’Aaron, les pontifes, aspergeront de son sang le tour de l’autel.
1,12
On la dépècera par quartiers, séparant là tête et la graisse; le pontife les arrangera sur le bois, disposé sur le feu qui sera sur l’autel.
1,13
On lavera dans l’eau les intestins et les jambes; alors le pontife offrira le tout, qu’il fera fumer sur l’autel comme étant un holocauste, combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
1,14
Si c’est un oiseau qu’on veut offrir en holocauste au Seigneur, qu’on choisisse l’offrande parmi les tourterelles ou les jeunes colombes.
1,15
Le pontife la présentera à l’autel et lui rompra la tête, qu’il fera fumer sur l’autel après que son sang aura été exprimé sur la paroi de l’autel.
1,16
Il enlèvera le jabot avec ses plumes, et le jettera à côté de l’autel, à l’orient, dans le dépôt des cendres.
1,17
Alors le pontife ouvrira l’oiseau du côté des ailes, sans les détacher, puis le fera fumer sur l’autel, sur le bois du brasier. Ce sera un holocauste, combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
2,1
Si une personne veut présenter une oblation au Seigneur, son offrande doit être de fleur de farine. Elle l’arrosera d’huile et mettra dessus de l’encens;
2,2
puis elle l’apportera aux fils d’Aaron, aux pontifes. L’un d’eux y prendra une pleine poignée de cette farine et de cette huile, indépendamment de tout l’encens; et il fera fumer ce mémorial sur l’autel, combustion d’un parfum agréable au Seigneur.
2,3
Le surplus de l’oblation sera pour Aaron et ses fils: portion éminemment sainte des sacrifices brûlés devant le Seigneur.
2,4
Si tu veux offrir, comme oblation, des pièces de four, ce sera de la fleur de farine, en gâteaux azymes pétris avec de l’huile, ou en galettes azymes ointes d’huile.
2,5
Si ton offrande est une oblation préparée sur la poêle, qu’elle soit de fleur de farine pétrie dans l’huile, sans levain.
2,6
Qu’on la divise en morceaux, puis tu y répandras de l’huile: c’est une oblation.
2,7
Si ton offrande est une oblation faite dans le poêlon, elle doit se faire de fleur de farine avec de l’huile.
2,8
L’oblation préparée de ces diverses manières, tu l’apporteras au Seigneur: on la présentera au pontife, qui l’approchera de l’autel,
2,9
puis prélèvera de cette oblation le mémorial, qu’il fera fumer sur l’autel: combustion d’odeur agréable au Seigneur;
2,10
et le surplus de l’oblation sera pour Aaron et ses fils, comme éminemment sainte entre les sacrifices du Seigneur.
2,11
Quelque oblation que vous offriez à l’Éternel, qu’elle ne soit pas fermentée; car nulle espèce de levain ni de miel ne doit fumer, comme combustion, en l’honneur de l’Éternel.
2,12
Comme offrande de prémices, vous en ferez hommage à l’Éternel; mais ils ne viendraient point sur l’autel en agréable odeur.
2,13
Tout ce que tu présenteras comme oblation, tu le garniras de sel, et tu n’omettras point ce sel, signe d’alliance avec ton Dieu, à côté de ton oblation: à toutes tes offrandes tu joindras du sel.
2,14
Lorsque tu offriras au Seigneur l’oblation des prémices, c’est en épis torréfiés au feu, réduits en gruau pur, que tu offriras l’oblation de tes prémices.
2,15
Tu y verseras de l’huile et y mettras de l’encens: c’est une oblation.
2,16
Le pontife en fera fumer le mémorial, tiré du gruau et de l’huile, indépendamment de tout l’encens: combustion en l’honneur du Seigneur.
3,1
Son offrande est-elle un sacrifice rémunératoire: s’il la tire du gros bétail, que ce soit un mâle ou une femelle, il doit la présenter sans défaut devant le Seigneur.
3,2
Il appuiera sa main sur la tête de sa victime, qu’on immolera à l’entrée de la Tente d’assignation; puis les fils d’Aaron, les pontifes, aspergeront de son sang le tour de l’autel.
3,3
On présentera, de cette victime rémunératoire, comme combustion au Seigneur, la graisse qui recouvre les intestins, toute la graisse qui y adhère;
3,4
les deux rognons avec la graisse qui y adhère du côté des flancs, puis la membrane qui tient au foie et qu’on ôtera avec les rognons.
3,5
Et les fils d’Aaron feront fumer ces graisses sur l’autel, près de l’holocauste déjà placé sur le bois du brasier: combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
3,6
Si c’est du menu bétail qu’il veut offrir un sacrifice rémunératoire au Seigneur, il l’offrira mâle ou femelle, sans défaut.
3,7
Son offrande consiste-t-elle en une brebis, il la présentera devant le Seigneur,
3,8
appuiera sa main sur la tête de sa victime et l’immolera devant la Tente d’assignation; puis les fils d’Aaron aspergeront de son sang le tour de l’autel.
3,9
On présentera, de cette victime rémunératoire, comme combustion au Seigneur, le morceau de choix: la queue, qu’on enlèvera tout entière à l’a hauteur de la vertèbre; puis la graisse qui recouvre les intestins, toute la graisse qui y adhère,
3,10
les deux rognons avec la graisse qui y adhère du côté des flancs, puis la membrane du foie, qu’on ôtera avec les rognons.
3,11
Et le pontife les fera fumer sur l’autel, comme aliment de combustion en l’honneur du Seigneur.
3,12
Que si son offrande est une chèvre, il la présentera devant le Seigneur,
3,13
appuiera sa main sur la tête de l’animal et l’immolera devant la Tente d’assignation; puis les fils d’Aaron aspergeront de son sang le tour de l’autel.
3,14
Il en prélèvera la partie à offrir, comme combustion en l’honneur du Seigneur: la graisse qui recouvre les intestins, toute la graisse qui y adhère;
3,15
les deux rognons avec leur graisse du côté des flancs, et la membrane du foie, qu’il retirera avec les rognons.
3,16
Le pontife les fera fumer sur l’autel: c’est un aliment de combustion dont le parfum sera agréé, toute graisse étant pour le Seigneur.
3,17
Loi perpétuelle pour vos générations, dans toutes vos demeures: toute graisse et tout sang, vous vous abstiendrez d’en manger. »
4,1
L’Éternel parla à Moïse en ces termes:
4,2
« Parle ainsi aux enfants d’Israël: lorsqu’un individu, violant par mégarde une des défenses de l’Éternel, aura agi contrairement à l’une d’elles;
4,3
si c’est le pontife-oint qui a péché, au détriment du peuple, il offrira au Seigneur, pour le péché qu’il a commis, un jeune taureau sans défaut, comme expiatoire.
4,4
présentera ce taureau à l’entrée de la Tente d’assignation, devant le Seigneur, appuiera sa main sur la tête du taureau, et l’immolera devant le Seigneur.
4,5
Puis le pontife-oint prendra du sang de ce taureau et l’apportera dans la Tente d’assignation;
4,6
le pontife trempera son doigt dans le sang, et il en fera aspersion sept fois devant l’Éternel, vers le voile du sanctuaire;
4,7
le pontife mettra aussi de ce sang sur les cornes de l’autel où l’on brûle les parfums devant le Seigneur, et qui est dans la Tente d’assignation; et le reste du sang du taureau, il le jettera dans le réceptacle de l’autel aux holocaustes, situé à l’entrée de la Tente d’assignation.
4,8
Alors il prélèvera toute la graisse du taureau expiatoire: la graisse qui s’étend sur les intestins, toute la graisse qui y adhère;
4,9
les deux rognons, avec la graisse adjacente du côté des flancs; et la membrane du foie, qu’il détachera avec les rognons.
4,10
Ces portions, prélevées comme sur la victime d’un sacrifice rémunératoire, le pontife les fera fumer sur l’autel aux holocaustes.
4,11
Mais la peau du taureau et toute sa chair, conjointement avec sa tête et ses jambes, ses intestins avec sa fiente,
4,12
bref, le taureau entier, on le transportera hors du camp, en lieu pur, au déversoir des cendres, et on le consumera sur du bois, par le feu: c’est au déversoir des cendres qu’il doit être consumé.
4,13
Si toute la communauté d’Israël commet une erreur, de sorte qu’un devoir se trouve méconnu par l’assemblée, que celle-ci contrevienne à quelqu’une des défenses de l’Éternel et se rende ainsi coupable;
4,14
lorsqu’on aura connaissance du péché qu’on aura commis, l’assemblée offrira un jeune taureau comme expiatoire, qu’on amènera devant la Tente d’assignation.
4,15
Les anciens de la communauté appuieront leurs mains sur la tête du taureau, devant l’Éternel, et on immolera le taureau devant l’Éternel.
4,16
Puis le pontife-oint apportera du sang de ce taureau dans la Tente d’assignation;
4,17
le pontife teindra son doigt de ce sang et en fera sept aspersions devant l’Éternel, dans la direction du voile;
4,18
appliquera de ce sang sur les cornes de l’autel qui est devant le Seigneur, dans la Tente d’assignation; et le reste du sang, il le répandra dans le réceptacle de l’autel aux holocaustes, qui est à l’entrée de la Tente d’assignation.
4,19
Puis, il en enlèvera toute la graisse qu’il fera fumer sur l’autel,
4,20
procédant pour ce taureau comme il l’a fait pour le taureau expiatoire: ainsi procédera-t-il à son égard. Et le pontife obtiendra propitiation pour eux, et il leur sera pardonné.
4,21
Et il fera transporter le taureau hors du camp, et il le brûlera comme il a brûlé le taureau précédent. C’est un expiatoire public.
4,22
Si un prince a péché en faisant, par inadvertance, quelqu’une des choses que l’Éternel son Dieu défend de faire, et se trouve ainsi en faute;
4,23
s’il vient à connaître le péché qu’il a commis, il apportera pour offrande un bouc mâle sans défaut.
4,24
Il appuiera sa main sur la tête de ce bouc, et l’égorgera à l’endroit où l’on égorge l’holocauste, devant l’Éternel: c’est un expiatoire.
4,25
Le pontife prendra, avec son doigt, du sang de l’expiatoire, qu’il appliquera sur les cornes de l’autel aux holocaustes, et il répandra le reste du sang dans le réceptacle du même autel.
4,26
Il en fera fumer toute la graisse sur l’autel, comme la graisse de la victime rémunératoire. Le pontife lui obtiendra ainsi propitiation pour sa faute, et elle lui sera remise.
4,27
Si un individu d’entre le peuple pèche par inadvertance, en faisant une des choses que l’Éternel défend de faire, et se trouve ainsi en faute;
4,28
s’il vient à connaître le péché qu’il a commis, il apportera pour son offrande une chèvre sans défaut, une femelle, à cause du péché qu’il a commis.
4,29
appuiera sa main sur la tête de l’expiatoire, et l’égorgera au même lieu que l’holocauste.
4,30
Le pontife prendra de son sang avec le doigt, et l’appliquera sur les cornes de l’autel aux holocaustes; le reste du sang, il le jettera dans le réceptacle de l’autel.
4,31
Il enlèvera toute la graisse, de même que la graisse a été enlevée de la victime rémunératoire; et le pontife la fera fumer sur l’autel, comme odeur agréable au Seigneur. Le pontife fera ainsi expiation pour lui, et il lui sera pardonné.
4,32
Si c’est un agneau qu’il présente comme son offrande expiatoire, il l’offrira femelle sans défaut.
4,33
Il appuiera sa main sur la tête de l’expiatoire, et on l’égorgera, à titre d’expiatoire, à l’endroit où l’on égorge l’holocauste.
4,34
Le pontife prendra, avec son doigt, du sang de l’expiatoire, qu’il appliquera sur les cornes de l’autel aux holocaustes; et le reste du sang, il le jettera dans le réceptacle de l’autel.
4,35
Il enlèvera toute la graisse, comme on enlève la graisse de l’agneau dans le sacrifice rémunératoire, et le pontife la fera fumer sur l’autel parmi les combustions destinées au Seigneur. Le pontife lui obtiendra ainsi l’expiation du péché commis, et il lui sera pardonné.
5,1
« Si une personne commet un péché, en ce qu’adjurée par la voix d’un serment, quoique témoin d’un fait qu’elle a vu ou qu’elle connaît, elle ne le déclare point et se trouve ainsi chargée d’une faute;
5,2
ou si quelqu’un touche à quelque objet impur, soit au cadavre d’une bête sauvage immonde, soit à celui d’un animal domestique immonde, ou à celui d’un reptile immonde, et que, sans s’en apercevoir, il se trouve ainsi souillé et coupable;
5,3
ou s’il touche à une impureté humaine (quel que soit le degré de souillure qu’elle occasionne), et que, ne l’ayant pas su, il l’ait ensuite appris et soit devenu coupable;
5,4
ou si quelqu’un, par un serment échappé à ses lèvres, s’est imposé un acte pénible ou agréable, selon le serment que peut proférer un homme, mais qu’il l’ait oublié, et se soit ensuite reconnu coupable sur l’un de ces points,
5,5
dès qu’il sera ainsi en faute à cet égard, il devra confesser son péché.
5,6
Il offrira pour son délit au Seigneur, à cause du péché qu’il a commis, une femelle du menu bétail, brebis ou chèvre, comme expiatoire; et le pontife lui procurera l’expiation de son péché.
5,7
Que si ses moyens ne suffisent pas pour l’achat d’une menue bête, il offrira, pour la faute qu’il a commise, deux tourterelles ou deux jeunes colombes au Seigneur: l’une comme expiatoire, l’autre comme holocauste.
5,8
II les présentera au pontife, qui offrira en premier lieu l’expiatoire: il lui rompra la tête à l’endroit de la nuque, mais sans la détacher,
5,9
puis fera jaillir du sang de l’expiatoire sur la paroi de l’autel; le reste du sang sera exprimé dans le réceptacle de l’autel. Ceci est un expiatoire.
5,10
Le second oiseau, il en fera un holocauste selon le rite. Ainsi le pontife lui obtiendra propitiation pour le péché qu’il a commis, et il lui sera pardonné.
5,11
Si ses moyens ne vont pas jusqu’à deux tourterelles ou deux jeunes colombes, il apportera comme offrande, pour son péché, un dixième d’êpha de fleur de farine à titre d’expiatoire; il n’y emploiera point d’huile et n’y mettra point d’encens, car c’est un expiatoire.
5,12
Il le présentera au pontife; le pontife en prendra une pleine poignée comme mémorial, et la fera fumer sur l’autel parmi les combustions du Seigneur: c’est un expiatoire.
5,13
Le pontife lui obtiendra propitiation du péché qu’il a commis sur l’un de ces chefs, et il lui sera pardonné. Le reste appartiendra au pontife, comme pour l’oblation. »
5,14
L’Éternel parla ainsi à Moïse:
5,15
« Si quelqu’un commet une faute grave en détournant, par mégarde, un des objets consacrés au Seigneur, il offrira pour ce délit, au Seigneur, un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, valant en argent deux sicles, au poids du sanctuaire, comme offrande délictive.
5,16
Quant au tort qu’il a fait au sanctuaire, il le réparera, ajoutera un cinquième en sus et le remettra au pontife; puis le pontife fera propitiation pour lui par le bélier délictif, et il lui sera pardonné.
5,17
Si un individu, commettant un péché, contrevient à une des défenses de l’Éternel, et que, incertain du délit, il soit sous le poids d’une faute,
5,18
il apportera au pontife un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, selon l’évaluation de l’offrande délictive; le pontife lui obtiendra grâce pour l’erreur qu’il a commise et qu’il ignore, et il lui sera pardonné.
5,19
C’est une offrande délictive, l’homme étant coupable d’un délit envers l’Éternel. »
5,20
L’Éternel parla ainsi à Moïse:
5,21
« Si un individu pèche et commet une faute grave envers le Seigneur, en déniant à son prochain un dépôt, ou une valeur remise en ses mains, ou un objet ravi, ou en détenant quelque chose à son prochain;
5,22
ou si, ayant trouvé un objet perdu, il le nie et a recours à un faux serment; enfin, pour un des méfaits quelconques dont l’homme peut se rendre coupable,
5,23
lorsqu’il aura ainsi péché et reconnu sa faute, il restituera la chose ravie, ou détenue par lui, ou le dépôt qui lui a été confié, ou l’objet perdu qu’il a trouvé.
5,24
De même, tout ce qu’il aurait nié sous un faux serment, il le paiera intégralement, et il y ajoutera le cinquième. Il devra le remettre à qui il appartient, du jour où il reconnaîtra sa faute.
5,25
Puis, il offrira pour son délit, à l’Éternel, un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, selon le taux de l’offrande délictive, et qu’il remettra au pontife;
5,26
et le pontife lui fera trouver grâce devant l’Éternel, et il recevra son pardon pour celui de ces faits dont il se sera rendu coupable. »
(Source : Torah-Box)
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Être un petit alef

Le jour où le Tséma’h Tsédek devait se rendre pour la première fois au ‘heder – école religieuse –, il fut accompagné par son grand-père, Rabbi Chnéour Zalman. Le Rabbi demanda, alors, au mélamed – maître d’école – de commencer sa leçon par le premier passage de Vayikra.

Après le cours, l’enfant demanda à son grand-père : « Pourquoi le alef de Vayikra est-il écrit en taille réduite ? »

Rabbi Chnéour Zalman se mit à réfléchir et répondit : « Les lettres de la Torah sont de taille moyenne. Dans certains cas exceptionnels, elles sont écrites en taille supérieure ou inférieure à la moyenne.

« Adam était la créature de D.ieu Lui-même, c’est pourquoi il était doté d’une intelligence supérieure à la normale. Elle dépassait aussi le niveau de la sagesse des anges. Conscient de ses qualités, il devint rapidement fier et orgueilleux. Ceci le mena à la chute et le poussa au péché de l’Arbre de la Connaissance.

« Moïse était doté de qualités exceptionnelles et il en était conscient. Cependant, cela n’éveilla pas chez lui quelque sentiment d’orgueil. Au contraire, son cœur était empli de modestie.

« Moïse considérait qu’il jouissait d’une situation particulière, mais que si un autre Juif avait reçu le même privilège que lui, il aurait certainement atteint, à partir de ce potentiel, un degré supérieur au sien. Un autre homme aurait achevé des missions plus importantes que Moché ben Amram.

« Adam était conscient et fier de ses aptitudes ; il pécha. C’est pour cela que la Torah utilise, une fois (Chroniques I 1, 1), un grand alef en écrivant son nom. Tandis que lorsque la Torah rapporte que D.ieu s’adressa à Moïse – l’homme le plus humble – elle écrit Vayikra – il appela – avec un petit alef. »

(Source : Chabbad.org)
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Moments sacrés

L’homme et la femme modernes ont-ils une quelconque chance d’intégrer de la sainteté à leur vie ? Ou bien la sainteté, la proximité avec D.ieu, est-elle quelque chose qui nous échappe parce que le rythme de notre vie est trop rapide, ou parce que nous sommes trop matérialistes, ou encore parce que nous vivons dans une société laïque ou bien parce que les temps ont changé ?…

Selon Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi (1745-1812, fondateur du ‘hassidisme ‘Habad-Loubavitch), nous pouvons tirer un enseignement relatif à cette problématique d’un verset du début de notre Paracha. De toute évidence, lorsque le texte évoque « un homme qui veut offrir un sacrifice à D.ieu », c’est au sens d’un sacrifice animal, une situation qui ne concerne apparemment que l’époque du Temple. Toutefois, il est bien connu que chacun des mots de la Torah possède plusieurs niveaux de signification. Les mots hébreux pour « offrir » et « sacrifice » (yakriv/korban) signifient également : « rapprocher ».

Ainsi, Rabbi Chnéour Zalman explique que le texte nous dit : « si un homme désire se rapprocher de D.ieu… »

Bon, mais qu’est-ce que cela nous indique sur la personne qui souhaite se rapprocher de D.ieu ? Comment peut-elle y parvenir ? Dans la lecture qu’en donne Rabbi Chnéour Zalman, le texte poursuit : vous vous rapprochez de D.ieu en vous offrant vous-même à Lui.

S’offrir soi-même ? De quoi s’agit-il ? D’une expérience mystique ?

Comme l’explique le Rabbi de Loubavitch, s’offrir soi-même signifie que l’on ne pense pas seulement à son propre bénéfice, à son propre avantage, mais que l’on donne de son temps, de son énergie, de son argent, de son confort pour aider autrui.

C’est quelque chose d’aisément compréhensible, même en cette époque matérialiste où tout va trop vite. Vous donnez de vous-mêmes, généreusement. Vous aidez quelqu’un et vous vous rapprochez également de D.ieu.

Ou bien, prenez un autre scénario : il y a un problème dans une relation, entre vous et un collègue ou bien entre vous et un membre de votre famille. Que faites-vous ? Vous renoncez à une partie de vous-même. Par cela, vous gagnez sur le terrain de la paix et de l’unité. De plus, vous-même vous rapprochez de D.ieu.

Par ces furtifs moments d’abnégation, nous pouvons vivre des moments saints, même dans ce monde moderne. On peut même avancer que notre époque si compliquée nous offre plus d’occasions de le faire qu’auparavant, quand la vie était plus simple. Beaucoup de bien reste à faire. Cet enseignement de notre Paracha nous indique une direction pour aller de l’avant.

Tali Loewenthal
(Source : Chabbad.org)
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De l’obscurité à la lumière

Un des thèmes centraux de la vie est le passage de l’obscurité à la lumière. Cela arrive souvent dans nos vies personnelles : un trou noir de détresse et de misère, qui semble vouloir tout engloutir. Et puis on fait un pas en avant, laissant cela derrière soi, et l’obscurité cède la place la lumière.

Une allusion à cette transition apparaît dans la manière dont le Livre du Lévitique s’enchaîne avec la Paracha précédente, les derniers mots du Livre de l’Exode. Les derniers versets de l’Exode décrivent l’achèvement du Sanctuaire, le merveilleux Temple portatif, construit au pied du Mont Sinaï, qui allait accompagner le peuple juif dans son long périple à travers le désert et qui serait finalement installé en Terre d’Israël à leur arrivée.

Après tous les efforts investis dans la construction du Sanctuaire, il était inaccessibleUne épaisse nuée recouvrit alors le Sanctuaire. Elle empêchait Moïse lui-même d’y pénétrer. Après tous les efforts investis dans sa construction, voilà qu’il était recouvert d’un nuage mystérieux qui le rendait inaccessible.

Puis vient le commencement du Lévitique : « Et D.ieu appela Moïse… ! » La nuée se dissipa, et Moïse put désormais pénétrer dans le Sanctuaire et y recevoir les instructions de D.ieu.

Ceci, explique le Rabbi de Loubavitch, exprime la révélation qui suivit l’obscurité. Le fait qu’elle fut précédée d’une période d’inaccessibilité – quand Moïse ne pouvait pénétrer le Sanctuaire à cause de l’épaisse nuée – accentua la puissance de la révélation divine quand elle se produisit.

Les enseignements de la Torah sont éternels, et s’appliquent à chacun. L’une des dimensions dans lesquelles la transition de l’obscurité à la lumière concerne chaque individu est celle du processus de techouvah, de retour à D.ieu.

Une personne s’est détournée vers, ou est tombée dans un domaine d’obscurité. D.ieu est caché. Elle se sent éloignée du Divin, incapable de pénétrer dans le Sanctuaire. Et puis, il ou elle fait un pas en avant, vers D.ieu, revenant à sa véritable essence. C’est cela la techouvah, le repentir, le retour. Il suffit d’un tout petit pas et D.ieu « l’appelle », comme Il appela Moïse, signifiant : « tu es Mien ».

Cette nouvelle proximité avec D.ieu est plus forte qu’auparavant. C’est pour cette raison que le Talmud commente que « l’endroit où se tient le repentant ne peut être atteint par ceux qui ont toujours été vertueux ».1

Cette entrée personnelle dans le Sanctuaire après une période d’épais brouillard et d’occultation peut s’opérer selon différents modes. Elle peut être si puissante qu’il ne s’agit pas seulement d’une transition de l’obscurité à la lumière, mais d’une totale transformation de l’obscurité elle-même. La détresse et la misère ne sont pas seulement laissées en arrière, mais la négativité et l’obscurité sont elles-mêmes transformées en lumière. Nous commençons alors à percevoir nos problèmes et nos frustrations comme des invitations à grandir. Le négatif devient le tremplin vers le positif. En définitive, paradoxalement, joyeusement, de tous ces hauts et ces bas, c’est du bien qu’il résulte.

Cette transformation de soi est un avant-goût de la réalisation du but ultime du peuple juif dans son ensemble, et pour toute l’humanité, quand l’obscurité de l’exil se transformera en rayonnement de la Rédemption. Alors, l’obscurité de la nuit brillera vraiment comme le jour.2

NOTES

1.

Berakhot 34b.

2.

Basé sur le Likoutei Si’hot du Rabbi de Loubavitch vol. 1, p. 202-3.

Tali Loewenthal

(Source : Chabbad.org)
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La route panoramique

Le livre du Lévitique consacre beaucoup d’espace aux korbanot, c’est-à-dire aux sacrifices offerts d’abord dans le Tabernacle, puis par la suite dans les deux Temples de Jérusalem. Sachant que la Torah est éternellement pertinente, et que le troisième Temple n’a pas encore – au moment où ces lignes sont écrites – été construit, il y a lieu de se demander quelle peut être la pertinence des korbanot à un niveau personnel aujourd’hui ? Après tout, nous avons déjà la possibilité d’imprégner nos vies de divinité à travers l’étude de la Torah, la prière et les mitsvot, ce qui implique l’intellect, les émotions et l’action soit toute la gamme de l’expression humaine. Qu’est-ce que les korbanot peuvent ajouter à notre relation avec D.ieu ?

Considérons le texte qui, dans le Lévitique, introduit le sujet des korbanot.1 Si nous prenons en compte que le terme korbane signifie littéralement « approcher », et non « sacrifier », cela donne la traduction littérale suivante :

« Quand une personne approchera – de vous – un rapprochement à D.ieu, des animaux, du gros ou du menu bétail vous approcherez votre rapprochement. »

Le mot korbane signifie littéralement « approcher » et non « sacrifier »Ce verset traite du cas d’une offrande volontaire, et il nous enseigne une idée fondamentale au sujet des korbanot : si vous voulez vous rapprocher de D.ieu, cela doit provenir « de vous ». Ceci fait, apportez aussi votre mouton.

Si nous cherchons à nous rapprocher du divin, à trouver du sens et de la profondeur dans toutes les activités ordinaires de la vie, il nous faut rapprocher en particulier notre « animal ». Celui-ci représente tous les aspects de la vie que nous partageons avec toute créature : l’alimentation, l’habitat, la sécurité, le souci de notre progéniture, les loisirs, etc.

Mais qu’est-ce qui vient « de vous » qui soit réellement « vôtre » ? De fait, toutes les catégories évoquées ci-dessus – la Torah, la prière et les mitsvot – constituent des obligations. Elles sont des commandements de D.ieu. Cependant, dans nos vies, nous passons la plupart du temps au travail, dans les transports, à faire les courses, à faire la cuisine, à réparer des choses, à remplir des formalités, etc. Une grande partie de ces activités ne sont pas des obligations en tant que telles, on peut donc dire qu’elles sont « de vous ».

La clé pour rendre l’ensemble de notre vie « proche » est de comprendre que toute obligation dans le judaïsme est constituée des composantes de la vie quotidienne. La charité est alimentée par l’activité économique, les ressources matérielles que nous utilisons pour le Chabbat sont issues du travail de la semaine, et le cerveau que nous utilisons pour l’étude de la Torah est alimenté par le glucose qui provient de notre alimentation. Dès lors, nous pouvons aborder notre activité ordinaire en étant conscients de la puissance qu’elle recèle.

Par exemple :

Notre préparation et notre consommation de nourriture nous sustentent et nous donnent la force de vivre comme D.ieu nous le demande.

Notre travail fournit les ressources nécessaires pour aider les autres et éduquer nos enfants.

Voir le potentiel de sainteté dans ce que nous faisons est en soi quelque chose de saint.Nos loisirs nous procurent calme et répit, nous permettant d’avoir la patience et l’énergie dont nous avons besoin pour utiliser notre esprit, nos émotions et notre corps tel que la Torah nous le demande.

Si nous sommes conscients de tout cela lorsque nous nous livrons à ces activités, l’ordinaire cesse d’être ordinaire et devient partie intégrante du sacré. L’« animal » – par exemple les transports, le travail, la traversée d’un aéroport au pas de course, le montage d’un meuble en kit – devient une fin en soi, profonde et pleine de sens. Parce que voir le potentiel de sainteté dans ce que nous faisons est en soi quelque chose de saint.

En étant conscients du potentiel de nos actions jusque ici ordinaires – cet acte de korbane personnel –, nous transformons toutes les parties de nous-mêmes et de notre vie qui semblaient n’être rien d’autre qu’une route menant quelque part, en une fin en soi. Elles conduisent certes à des mitsvot etc, mais c’est une « route panoramique ». Le voyage lui-même est exaltant.

NOTES

1.

Lévitique 1,2.

La route panoramique

(Source : Chabbad.org)

La vie des Cohanim et des Lévites au Temple de Jérusalem

visite LIVE du musee des ustensiles du Temple a Jerusalem – Site du Rav Haim Dynovisz

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Visite guidée par le Rav Dynovisz du musée des ustensiles du Temple à Jérusalem

Voir la vidéovisite LIVE du musee des ustensiles du Temple a Jerusalem – Site du Rav Haim Dynovisz

ravdynovisz.tv

La tente d’assignation dans le désert avant la construction du Temple

The Book of Exodus for Beginners: Chapters 26-27 - LetterPile - Writing and Literature

Le Temple de Salomon

Paroisse Marie-Reine-des-Coeurs | Histoire de l'architecture

Le Temple de Salomon et la mer d’airain sur le parvis du Temple

Le plan du Temple de Salomon

Plan du temple de Salomon [Filigrane] | Base de données Transcription CTRDV

Le service dans le second Temple de Jérusalem sur le Mont du Temple

CERBA

(Source : Torah-Box)

La vie quotidienne des cohanim dans le Temple de Jérusalem

Un cohen (hébreu : כהן litt. « dédié, dévoué », plur. cohanim) est un prêtre du dieu d’Israël.

Bien que la Bible ambitionne de faire des Israélites un « royaume de cohanim » (Exode 19:6), elle est en pratique conférée aux seuls descendants mâles d’Aaron, le frère de Moïse de la tribu de Lévi.

Le cohen des ères biblique et antique a pour tâche d’assurer le culte du Temple et l’offrande des sacrifices, la bénédiction du peuple d’Israël, l’évaluation des marques soupçonnées de conférer l’impureté, et l’application de la loi divine. Il est placé sous l’autorité du cohen gadol (« grand prêtre »), seul habilité à rencontrer Dieu lorsqu’il se manifeste dans le saint des saints lors du jour des propitiations. Consacré au culte, le cohen n’a pas de part à la partition des terres mais les enfants d’Israël sont enjoints à le sanctifier et à lui remettre une part de leurs récoltes, bétails et offrandes.

En raison de sa sainteté, il est attendu du cohen qu’il soit en état de pureté lorsqu’il les consomme ou qu’il officie au rituel, et qu’il se garde scrupuleusement de l’impureté rituelle ; cette pureté touche l’ensemble des domaines y compris conjugal, et ils ne peuvent prendre pour épouse une prostituée, une divorcée, une veuve, une convertie ou une femme désécrée. (Une veuve est autorisée au Cohen, sauf pour le cas du Grand Prêtre – Cohen Gadol – qui a un statut particulier)

La destruction du Temple de Jérusalem entraîne de profonds changements dans les fonctions sacerdotales, et la préséance des prêtres sur l’enseignement de la loi divine, est contestée par les sages d’Israël, davantage versés dans l’étude de la Torah de Moïse et souvent issus des milieux laïcs. Les cohanim continuent cependant à assurer certaines de leurs fonctions et à jouir d’un statut d’exception dans le judaïsme, du moins dans les communautés orthodoxes. Ils demeurent ainsi les premiers appelés à la lecture de la Torah, continuent à dispenser leur bénédiction en certaines occasions, et à officier au rachat des premiers-nés ; ils doivent de même se tenir éloignés de tout ce qui a trait à la mort.

La fonction de cohen (la kehouna) fut conférée pour la première fois à Aaron, le frère de Moïse de la tribu de Lévi, et à sa descendance masculine par Dieu (Exode 28:1 & 2–4) comme un « office perpétuel »1.

Au cours des 40 années pendant lesquelles les Juifs traversèrent le désert et jusqu’à la construction du Temple de Jérusalem, les cohanim remplirent leur tâche dans le Tabernacle (Nombres 1:47–54; 3:5–13,44–51; 8:5–26), une structure portable. Leurs devoirs comprenaient les offrandes quotidiennes et des fêtes israélites, collectivement appelées korbanot en hébreu, et la bénédiction du peuple au cours d’une cérémonie connue comme la Nessiat Kapayim (« levée des mains »), précurseur de la bénédiction sacerdotale actuelle.

Lorsque le Premier et le Second Temple furent construits, les cohanim remplirent les mêmes fonctions dans l’enceinte de ces structures permanentes, localisées sur le Mont du Temple à Jérusalem, en terre d’Israël. Ils étaient divisés en 24 groupes de sept à neuf prêtres. Ceux qui assuraient le service se relayaient tous les Shabbat, mais lors des festivals bibliques, les 24 groupes étaient tous présents au Temple.

Aaron étant un membre de la tribu de Lévi, tous les cohanim sont lévites, l’appartenance tribale se transmettant patrilinéairement. Cependant, tous les lévites ne sont pas cohanim. La plupart des offices du Temple ne pouvaient être conduits que par les cohanim. Les lévites non-cohanim avaient pour fonction de les assister, en lavant leurs mains et pieds avant les offices afin de les purifier, en jouant de la musique et en chantant des chants liturgiques afin d’accompagner les cérémonies du Temple, en gardant les portes et en contrôlant les accès au temple, en exerçant de hautes fonctions administratives (perception de la dîme), l’enseignement de la loi et la fonction de juge. À l’époque du Tabernacle, les lévites avaient également pour responsabilité de le transporter entre les différentes étapes.

Selon l’opinion dominante, celle du judaïsme rabbinique orthodoxe, si l’ascendance du titre de Lévi ou Cohen est exclusivement patrilinéaire, elle est conditionnée par l’appartenance préalable de l’individu au peuple juif, laquelle appartenance ne se transmet que de façon strictement matrilinéaire. Ainsi :

  • Le fils d’une fille de Cohen et d’un Lévite serait Juif et Lévite (mais non Cohen).
  • Le fils d’une fille de Cohen et d’un non-Juif serait Juif, mais ne serait pas Cohen.
  • Le fils d’un Cohen et d’une non-Juive ne serait ni Juif ni Cohen (même s’il en portait le nom). Il ne pourrait pas, s’il venait à se convertir au judaïsme, regagner un statut de Cohen et s’il épousait une Juive, leurs enfants ne le regagneraient pas davantage.

Cependant, cette opinion pourrait sembler plutôt en contradiction avec les textes bibliques, lesquels attribuent ce titre aux descendants d’Aaron, sans distinctions. Au reste, la transmission patrilinéaire de l’appartenance aux tribus, attestée par les textes, est la seule suivie par les Samaritains ; ceux-ci ignorent clairement les règles de la transmission matrilinéaire, qui prévaut dans le judaïsme rabbinique afin de déterminer qui est juif.

La lignée sacerdotale dans la Torah

Le premier à être nommé cohen dans la Torah est Melchisédech, roi de Salem, que Rachi identifie à Shem, le fils de Noé (Genèse 14:18).

Lorsque Ésaü vendit son droit d’aînesse à Jacob, Rachi explique que la prêtrise fut vendue dans le même temps, car la prêtrise appartient de droit à l’aîné. Ce n’est que lorsque « l’aîné» commit, avec le reste d’Israël, le péché du veau d’or que la prêtrise échut à la tribu de Lévi, qui n’avait pas fauté dans l’incident.

Moïse aurait dû recevoir la prêtrise ainsi que le commandement du peuple israélite, mais lorsqu’il objecta à Dieu qu’il ne devrait pas l’être, elle fut conférée à Aaron.

Aaron reçut la prêtrise avec ses enfants et tous leurs descendants. Cependant, les sources midrashiques indiquent que comme son petit-fils Pinhas était déjà né à ce moment, il ne la reçut qu’après un acte de zèle, tuant le prince de la tribu de Siméon et la princesse des Midianites (Nombres 31:11–12).

La prêtrise resta ensuite dans les mains des descendants d’Aaron. Le Livre des Chroniques (1 Chr. 12:27) mentionne les 3 700 bnei Aaron menés par Yehoyada, père de Benayah, en tant que guerriers pour renforcer David à Hébron. À l’époque de la Torah, leur chef était Eléazar (Nomb. 3:32), mais après le règne de Salomon, il s’agira de Sadoq (1 Chr. 27:17), et lorsque Ézéchiel, lui-même un cohen, prophétise, c’est Sadoq et non Aaron qui représente la légitimité sacerdotale.

Une tradition rabbinique affirme que lorsque le Messie viendra, la prêtrise reviendra à l’aîné.

Qualifications et disqualifications

Aux temps bibliques, les cohanim prenaient leurs fonctions à 20 ans, et leur retraite à 60.

Certaines imperfections pouvaient disqualifier le cohen d’assurer sa kehouna dans le Temple. Le Temple étant en effet un endroit de beauté, et les offices s’y déroulant ayant pour fonction d’inspirer aux visiteurs des pensées de repentir et de proximité avec Dieu, un cohen « physiquement imparfait » aurait troublé l’atmosphère.

Parmi les tares disqualifiant les prêtres de la prêtrise :

  1. une cécité
  2. une claudication
  3. une arcade nasale trop basse (telle qu’une brosse droite pourrait appliquer l’onction aux deux yeux en simultanéité)[pas clair]
  4. une disproportion de membres
  5. un pied ou une main estropiés
  6. des sourcils trop fournis
  7. une cataracte
  8. une traînée blanche traversant la jonction entre la sclère2 et l’iris
  9. certains types de furoncles
  10. des testicules broyés.

Cette liste n’est cependant pas exhaustive (Lev. 21:18-20, et Rachi ad loc.) Un cohen affligé d’une de ces tares était déclaré inapte au service. Cependant, si l’imperfection était corrigible, le cohen redevenait éligible une fois celle-ci amendée. Il lui était permis, en tout temps, de consommer des aliments saints (mêmes sources que supra, ainsi que les versets adjacents et leurs commentaires). De plus, les cohanim affligés de ces tares se voyaient attribuer des rôles secondaires dans le Temple, en dehors des offices. (Wikipedia)

Les privilèges sacerdotaux

Tombe d’un Cohen, cimetière de Jérusalem.

Les cohanim devant se dévouer au service divin et ne possédant pas de propriété terrestre, ils avaient droit à 24 dons aux cohanim, qui leur étaient exclusivement réservés3.

  • Dons faits dans l’aire du Temple :
  1. une portion d’un animal apporté comme offrande expiatoire
  2. une portion d’un oiseau apporté comme offrande expiatoire
  3. une portion d’une offrande à brûler
  4. une portion d’une offrande de « culpabilité douteuse » (c’est-à-dire non formellement établie)
  5. une portion d’une offrande de paix
  6. une portion de l’offrande d’huile d’olive d’une metzora
  7. les deux miches de pain apportées à Chavouot
  8. le pain de présentation
  9. les offrandes de Min’ha (farine)
  10. l’offrande de l’Omer
  • Dons faits dans les murs de Jérusalem :
  1. le premier-né de tout animal domestique casher
  2. les Bikkourim (premiers fruits)
  3. les entrailles de certaines offrandes
  4. les peaux de certaines offrandes
  • Dons pouvant être faits à l’intérieur comme à l’extérieur de Jérusalem :
  1. la Terouma (la prémices de la moisson)
  2. la Teroumat haMa’asser (une dîme sur la dîme du lévite)
  3. la halla (prémices de la pâte)
  4. la première tonsure du mouton
  5. la patte antérieure droite, la mâchoire, et l’estomac de tous les animaux domestiques rituellement abattus mais non sanctifiés
  6. le Pidyon HaBen (cinq shekalim d’argent pour le rachat d’un fils aîné israélite)
  7. un mouton ou une chèvre rachetés pour un fils aîné de l’âne
  8. une propriété ou possession dédiée au Temple sans qu’on en ait spécifié l’usage au préalable
  9. des terrains hérités dédiés au Temple et non réclamés
  10. le repayement du « vol » pour un converti mort sans héritier.

Les femmes (bnot cohen, filles de cohen) ne furent jamais autorisées à servir dans le Tabernacle ni dans le Temple. Elles avaient le droit de consommer ou tirer bénéfice des 24 dons aux cohanim. Cependant, si une fille de cohen épousait un non-cohen, elle perdait ce droit.

Le Cohen Gadol

Rav Chmouel Masliah | TORAH DE VIE

Lorsque Moïse refuse de parler à Pharaon afin de libérer les hébreux, Dieu s’insurge : il sait qu’Aaron, lui, ne refusera pas. Le verset « Aaron, ton frère, le Lévy, Je sais que lui parlera, de plus il viendra à ta rencontre, et se réjouira en son coeur » (Chémot 4.14) est commenté par Rachi : « C’est pour cela qu’Aaron a eu l’honneur de porter les bijoux du pectoral ». Il s’agit de l’ensemble des douze pierres sur lesquelles étaient marqués les noms des tribus d’Israël. Le verset qui conclut la description du pectoral indique : « Et Aaron portera les noms des Bné israël sur le pectoral, sur son coeur lorsqu’il entrera dans le saint, en souvenir perpétuel devant Dieu. Tu mettras dans le pectoral les Ourim et Toumim, qui seront sur le coeur d’Aaron en venant devant Dieu. Aaron portera le ‘jugement’ des bné Israël sur son coeur devant Dieu perpétuellement. » (28.29-30). Le pectoral est le signe et le lieu de l’échange avec Dieu : Maïmonide décrit (Hil’hot Kli hamikdach 10.11) comment le pectoral permettait de s’entretenir avec Dieu, de présenter son ’jugement’, c’est à dire son cas, devant Dieu. Le pectoral représente la possibilité de s’adresser à Dieu, cette possibilité est portée par le grand prêtre dans son coeur, référence à cette générosité d’Aaron envers son frère et ses frères, qu’il défendit devant Pharaon, et même Dieu peut en témoigner ! Aaron représente ses frères auprès de Dieu, porte leurs demandes. Le pectoral vient signifier cette fonction du grand prêtre. (Site des Etudes Juives)

À chaque génération, un cohen était désigné pour remplir les fonctions de Cohen Gadol (Grand Prêtre). Sa tâche principale était d’assurer le service sacerdotal de Yom Kippour, mais il réalisait également une offrande quotidienne de farine, et avait la prérogative de remplacer n’importe quel cohen pour n’importe quelle offrande ou sacrifice de son choix. (Wikipedia)

La Torah prévoit des habits spécifiques que les prêtres devront porter quand ils exerceront leur ministère dans le Tabernacle : «Et vous ferez des vêtements sacrés pour Aaron votre frère, pour la décence et pour la beauté de son office» (Exode 28:2).

Ces vêtements sont décrits en détail dans Exode 28, Exode 39 et Lévitique 8. Le Grand Prêtre portait huit vêtements sacrés (bigdei kodesh). Quatre d’entre eux étaient les mêmes que ceux que portaient tous les prêtres et quatre lui étaient réservés. Son apparence était celle d’un personnage royal.

 

Les quatre habits communs à tous les cohanims :

  1. Mi’hnasayim : Sorte de culotte de lin allant de la taille aux genoux « pour couvrir leur nudité » (Exode 28:42).
  2. Ketonet : Tunique faite de pur lin, couvrant le corps tout entier du cou aux pieds, avec des manches allant jusqu’aux poignets. (Celle du Grand Prêtre était brodée (Exode 28:39) ; celles des prêtres étaient plus simples (Exode 28:40)).
  3. Avnet (ceinture) :  Celles que portaient les prêtres étaient de lin blanc et retordu. Elle entourait la tunique. (Celle du Grand Prêtre était de lin sans défaut avec des broderies travaillées en bleu et pourpre et écarlate (Exode 28:39, 39:29))
  4. Mitznefet (turban de lin) :  Celui des prêtres elle formait une sorte de cône, appelé migbahat. (Celle du Grand Prêtre était beaucoup plus grande que celle des prêtres et enroulée de manière à former un turban large, au sommet plat.)

Le Cohen Gadol (Grand Prêtre) portait également ces quatre vêtements, toujours tissés en lin fin.

Quatre autres éléments sacerdotaux lui étaient réservés, qu’il portait par-dessus les quatre précédents :

  1. Le Me’il (robe de l’Ephod) : Longue robe sans manches, tissée de pourpre violette, dont l’ourlet inférieur était bordé de 72 clochettes d’or alternant avec des glands de lin et de laine en forme de grenades, en bleu, pourpre et écarlate – tekhelet, argaman, tolaat shani.
  2. Le Ephod, un gilet ou tablier richement brodé, retenu par deux pierres d’onyx sur les épaules. Les noms des 12 tribus d’Israël étaient gravés sur ces deux pierres : 6 par pierre.
  3. Le Hoshen (pectoral) : fixé sur le devant de l’Ephod, il était orné de douze pierres précieuses, chacune gravée avec le nom d’une des tribus. Il « consistait en une tablette carrée ou en une pochette d’or» dans laquelle le Grand Prêtre portait les Urim et les Thummim.
  4. Tzitz (couronne), ou Nezer (lame) : une plaque en or sur laquelle étaient inscrits les mots קדש ליהוה (Kodesh le-YHWH), «Consacré à l’Éternel». Elle était fixée à l’avant de la Mitznefet (turban de lin) par un fil de pourpre violette, en sorte qu’elle reposait sur son front. Voir leur signification

Signification des habits des Cohanim

A propos des vêtements que portait Aaron Hacohen, il est écrit en Dévarim 28, 2-5 : « Tu feras des vêtements de sainteté pour Aharon ton frère pour l’honneur et la splendeur… un pectoral, un ‘éphod’, une robe, une tunique brodée, un tiare, une ceinture…ils prendront de l’or et de l’azur, du pourpre, de l’écarlate et du lin…» Le Ramban écrit que les vêtements des Cohanim, d’une splendeur royale, étaient
principalement destinés à distinguer le Cohen Gadol (Grand Prêtre) aux yeux du peuple et à l’investir d’une aura souveraine.

On trouve cependant une idée contradictoire au sujet des vêtements des Cohanim. Il est écrit à propos de la tunique du Grand Prêtre qu’elle devait être bordée de clochettes d’or et de grenades placées en alternance sur le pourtour de l’ourlet, comme il est dit : «Elle sera  pour Aaron, pour faire le service; son tintement s’entendra à sa venue vers le sanctuaire devant Hachem et à sa sortie, et il ne mourra pas». Rabbénou Béh’ayé explique que lorsqu’un homme se présente devant un Roi, le protocole lui interdit d’entrer de façon brusque et inopinée, sous peine de mort. De même, les clochettes d’or qui tintaient au bas de la tunique d’Aaron devaient lui rappeler en permanence la soumission qu’il devait montrer devant D.ieu et que c’est seulement avec Sa permission qu’il entrait et sortait « comme des pauvres et des indigents viennent frapper à la porte du Roi ».

Ces vêtements avaient donc pour but de faire prendre conscience au Cohen Gadol de son insignifiance. Comment concilier ces deux états d’esprit a priori contradictoires?

Ces vêtements avaient pour but de l’élever parmi tous les Bné Israël, afin que le peuple prenne conscience de l’immense valeur du Service Divin.

L’objectif n’était pas de faire honneur au Cohen Gadol lui même, mais qu’il soit intermédiaire pour faire honneur au Roi des rois.

La tâche devient alors difficile pour Aaron : Ne pas s’enorgueillir au sein de cette splendeur et de cette majesté, et même cultiver modestie et soumission à Celui que l’on doit réellement honorer.

La solution: les clochettes ! Un rappel permanent de la présence d’Hachem et que c’est Lui qui dispense les qualités de chacun, la richesse, le rang social (Cohen, Levi, Israël)…

Ainsi avec une pleine conscience de cette vérité, les habits majestueux du Cohen gadol ne sont plus une source d’orgueil pour celui qui les revêt, au contraire ils lui permettront d’être encore plus humble à l’image de ce Gouverneur qui se «faisait de plus en plus petit » à chaque fois qu’on l’acclamait.

Dans le traité talmudique Erkhine, on trouve ceci :

Rabbi Anéni bar Sasson enseigne : Tout comme que les sacrifices apportent l’expiation des fautes, de même les vêtements du Cohen réparent les fautes.

  1. La tunique (kétonete) expie le meurtre, comme il est dit : ‘Ils trempèrent la tunique dans le sang’, (Béréchit, 37, 31).
  2. Le caleçon (mi’hnassaïm), la dépravation des moeurs, comme il est dit: ‘Fais-leur des pantalons de toile afin de couvrir la nudité de la chair’, (Chémot, 28, 42).
  3. La tiare (mitsnéfèt), expie l’orgueil, ainsi que l’a enseigné rabbi ‘Hanina quand il a dit : ‘Que vienne ce qui est haut pour pardonner l’action hautaine’.
  4. La ceinture (avnète) apporte l’expiation des pensées impures qui viennent du coeur (hirhour haLev), puisqu’en effet c’est là qu’elle était attachée.
  5. Le pectoral (‘hochen), les mauvais jugements, comme il est dit : ‘Tu feras le pectoral de jugement’, (Chémot, 28, 15).
  6. L’éphod, la faute d’idolâtrie, ainsi qu’il est écrit : ‘Sans éphod, ni pénates’, (Osée, 3, 4).
  7. Le manteau (méïl), la médisance ; le Saint béni soit-Il a affirmé en effet : ‘Que vienne ce qui est sonore [sur l’ourlet du manteau étaient cousues 72 clochettes d’or, ainsi que 72 grenades d’or, chacune entre chaque clochette- Ndlr.] et qu’il apporte l’expiation de cette action effectuée avec la voix’.
  8. La plaque (tsits), l’arrogance, car il est écrit ici : ‘Elle sera sur le front d’Aaron’, (Chémot, 28, 38), et il est écrit là-bas : ‘Tu avais le front d’une pervertie’, (Jérémie, 3, 3)» sur laquelle est gravée la phrase « Sanctifié pour D.ieu ». Le nom de D.ieu y est ici gravé avec ses soixante dix lettres.

 

Des habits expiatoires

L’un des procédés herméneutiques utilisés par les rabbins est celui de la juxtaposition des versets ou des paragraphes qui n’ont aucun lien a priori.

Sur ce principe le Talmud établit que les habits du grand prêtre avaient une fonction expiatoire. Pour beaucoup de commentateurs, il ne s’agit pas de conduite magique, mais d’une fonction éducative pour rappeler au peuple, à travers les habits du Cohen Gadol, les « péchés capitaux » d’Israël. (Talmud de Babylone traité Zébahim page 88 b)

 

La beauté de l’homme idéal et son vêtement.

La beauté de participation (nature d’Israël reliant le bas et le haut).

Il faut se souvenir que le Sanctuaire d’en-bas a son parallèle dans les mondes d’En-Haut, pour comprendre que les vêtements de beauté sont tellement une expression de la beauté de Hachem Lui même que les commentateurs les mettent en rapport direct avec les lettres des noms saints de Hachem (voir toute l’oeuvre du Ari et des Sages qui s’en inspirent) ; de plus, ils soulignent le fait que l’éphod ne pouvait pas être séparé de l’autre vêtement pour garder la conscience de la relation continue à la source de cette beauté.

Toute beauté doit être perçue comme reliée à la source de l’intériorité (pnimioute). Cela est exprimé également par la forme des fenêtres du Temple de Salomon (I Rois 6, 4) qui étaient plus étroites à l’intérieur du Temple qu’à l’extérieur, afin de montrer que le rayonnement vient de l’intérieur et non pas de l’extérieur. (Hassidout.org)

 

Le nom de cohen ( כהן), plur. cohanim, (dédié, dévoué) désigne les membres et descendants de la famille des prêtres hébreux qui réalisaient les sacrifices du Temple de Jérusalem sous l’autorité du Cohen Gadol (Grand Prêtres).

Ce titre fut conféré par D.ieu Lui-Même à Aaron et à sa descendance masculine (Exode 28:1 & 2–4) comme un office perpétuel, d’abord au service du Michkane, (tabernacle portatif) puis, plus tard, du Temple de Jérusalem.

Aaron était le frère de Moïse et de la prophétesse Myriam, grand-mère de Betsalel, qui a construit le Michkhane.

En l’an 2365, Hamram et Yokhéved, de la tribu de Lévi, donnent naissance à Aaron, qui est de 3 ans le frère aîné de Moïse.

Il est marié à Elichévah la fille d’Haminadav. Elle lui donnera 4 fils nommés Nadav, Avyouh, Eléhazar et Itamar. Ces deux derniers sont les deux frères fondateurs de la lignée des Cohanim.

Depuis la destruction du Temple, le nom a continué à se transmettre de père en fils.

Les cohanim continuent d’ailleurs à jouir d’un statut personnel distinctif dans le judaïsme et sont astreints à des règles et lois particulières.

Ainsi, après l’instauration de la lecture de la Torah dans les synagogues en remplacement des sacrifices depuis la destruction du Temple de Jérusalem, qui était érigé sur le « Mont du Temple »,  (aujourd’hui l’esplanade des Mosquées), ce sont les Cohanim qui ont la priorité pour monter à la la lecture du rouleau de la Torah le Chabbat, suivi des Levi, puis du reste du peuple d’Israël.

 

Ainsi, la vision biblique du Cohen (prêtre) est aux antipodes de celle des autres religions de l’Antiquité.

Voyons l’histoire de cette famille juive des Cohanim et opérons un retour sur l’origine, selon la tradition (de la Bible à Maïmonide), avec examen de leurs diverses missions.

Chez tous les peuples de la terre, y compris les plus archaïques, la relation entre la sphère humaine et la sphère divine passe par des médiateurs : chamans, devins, guérisseurs, mages, sorciers, nécromanciens, exorcistes, investis d’un pouvoir spirituel suprême, bâtissant des passerelles entre la terre et le ciel.

Dans certaines religions païennes de l’Antiquité, une case sacerdotale composée de prêtres et de prêtresses gère le lien entre l’univers inférieur et l’univers supérieur.

 

Tout autre est la vision biblique du prêtre hébraïque, « l’émissaire de l’Eternel des Constellations » (Malachie II,7), dont le rôle religieux, strictement monothéiste, est aux antipodes de celui des officiants de Baal, Astarté, Moloch, Kemoch, Osiris et Dagon.

A l’origine, dans la littérature biblique, le mot « Cohen » (qui ne désigne pas spécifiquement un ministre du culte hébraïque, mais toute personne investie d’un rôle liturgique, sans distinction de foi) apparaît au retour d’Abram (avant qu’il ne reçoive du Créateur son nom d’Abraham), victorieux d’une expédition armée pour délivrer son neveu Loth, otage de rois ennemis.

Alors, Abram fut béni par un très mystérieux personnage, Mélchitsédek, roi de Salem et « prêtre du D.ieu Suprême », qui offrit au patriarche des Hébreux, du pain et du vin (Genèse 14,18).

Plus tard, Joseph, nommé par Pharaon vizir d’Egypte, épouse Asenath, fille de Potiphar, « Cohen On », prêtre d’un sanctuaire païen.

Et Moïse, fuyant l’Egypte, épouse Tsipora, fille du prêtre midianite Jethro (Exode 2, 21).

Selon les commentaires rabbiniques, Asenath et Tsipora suivirent pleinement la foi monothéiste.

Mais dès l’Exode d’Egypte, commence une aventure spirituelle inédite : celle du culte monothéiste hébraïque. Israël n’est plus un clan, où le chef de famille pourrait jouer le rôle de maître du rituel. Il est une nation nombreuse, à l’intérieur de laquelle la nouvelle législation désigne une lignée pour le service divin, les descendants d’Aaron, frère aîné de Moïse.

 

A la différence des cultes païens, il n’y a pas de prêtresses israélites, le pontificat étant exclusivement masculin, alors que l’on trouve des prophétesses et des guerrières Judéennes.

Dans son traité, le « Kouzari », le philosophe juif espagnol Judah Halévi justifie le caractère héréditaire de la prêtrise israélite : le 1er homme, Adam, était investi de toutes les facultés et potentialités de l’esprit, mais ses descendants n’héritèrent pas, de façon égalitaire, de tous ces dons, sans exception. Certains héritèrent d’une imagination féconde, d’autres d’une mémoire prodigieuse.

La faculté spirituelle de connaissance et de vénération du sacré a été transmise à Noé, puis à Abraham, à Isaac, à Jacob, à Lévi et à ses fils. Ils ne seront pas prêtres par privilège, mais par vocation et don. Certes, c’est une vision idéale, souvent démentie par une histoire complexe où des prêtres trahissent leur mission…

Le sacerdoce impose des interdictions matrimoniales nombreuses et des lois de pureté très sévères, destinées à préserver la personnalité spirituelle sui generis du serviteur de l’Eternel.

Pour Maïmonide, la foi d’Israël, servie par la famille aaronide, repose entièrement sur l’idée d’un D.ieu créateur unique avec un message éthique primordial de justice et de compassion.

Ainsi se constitue un pontificat avec, à sa tête, un « Cohen Gadol » (Grand Prêtre) nommé par l’autorité suprême nationale (roi, prophète, juge ou grande assemblée, selon les époques) et assisté par des prêtres ordinaires (Cohanim Ediototh). Le premier « Cohen Gadol », investi par Moïse sur ordre divin fut, comme nous l’avons vu, Aaron. Il était assisté par ses 4 fils, dans le rôle de prêtres ordinaires : Eleazar, Ithamar, Nadav et Abihou.

Tout au long de l’histoire ancienne, depuis l’Exode jusqu’à la destruction du Second Temple, en l’an 70 de l’ère commune, les Cohanim ont rempli des missions spirituelles diverses : les sacrifices, dans le sanctuaire, les jours de semaine et les festivités diverses. Au cours de la journée de Kippour, le rôle primordial était attribué au Cohen Gadol (Grand Prêtre), le seul homme à pouvoir pénétrer dans le « Kodech hakodachim » ( le Saint des Saints) du Temple, pour implorer la clémence céleste pour le peuple
d’Israël.

Description de l’éphod :

20 ideas de Cohen gadol | sacerdote, biblia, bíblicos

Le pectoral sur l’éphode

Le Cohen Gadol pour l’exercice de sa fonction recevait un don de prophétie qui lui était indispensable pour pouvoir effectuer une distinction entre les différents cas qui se présentaient à lui.
Qu’est-ce que le Pectoral ?

Il s’agit d’une sorte de plaque faite en lin sur laquelle sont enchâssées 12 pierres précieuses. Sur chaque pierre est gravé le nom de l’une des douze tribus. Cette plaque est retenue par des cordelières d’azur de chaque côté de la taille et sur les épaules du Cohen gadol. Sur chaque épaule était fixé un onyx sur chacun desquels étaient gravés six noms des douze tribus.

Le Pectoral servait au Cohen Gadol – dans une certaine mesure – à communiquer avec le Saint béni soit-Il, car il était permis alors de se tourner vers le Grand Prêtre et de lui poser une question de première importance. Le Grand Prêtre muni de ses atours se tournait alors vers le Sanctuaire et par l’intermédiaire des joyaux qui s’éclairaient tour à tour le Saint Béni Soit Il répondait à la question : ce sont les Ourimvetoumimאורים ותומים ou lumières et vérités. C’est la raison pour laquelle cet ornement est appelé hoshenmishpat ou le pectoral du jugement חושן משפט.

En effet, les noms des douze tribus contiennent pratiquement toutes les lettres de l’alphabet (il n’en manque que 4 : heth, teth, tsadik, et kouf) et ainsi le prêtre voyant les pierres s’allumer pouvait « lire » la réponse. A ce propos il faudrait citer le midrash donnant l’exemple de Hanna, qui se rendit au Temple où Eli le Cohen officiait et éplorée car elle était stérile, priait et pleurait sans qu’un son ne sortît de ses lèvres. Le Pectoral s’alluma et Eli crut y lire « shikora » שכורה soit enivrée ou prise de vin et il admonesta la pauvre femme qui fut plus tard la mère de Samuel le Prophète alors que le Saint Béni Soit Il voulut signaler au prêtre que cette femme était stérile comme Sara : כשרה (ké Sara)….
Les pierres précieuses étaient rangées en quatre rangées de trois pierres dans l’ordre de la naissance des douze fils de Jacob ainsi (de droite à gauche) Réouven, Shimon, Lévy,
Yéhouda, Dan, Naftali,
Gad, Asher, Issachar,
Zevouloun, Yossef, Binyamin.
D’autres lettres accompagnaient chaque pierre et à chaque tribu et pierre correspond un signe du zodiaque ainsi :

Les cabalistes qui utilisent la Cabale Pratique ont recours aux OurimVetoumim pour procéder par exemple à une amélioration du mazal de la personne.
Il ne faut surtout pas faire appel aux services d’une personne « cabaliste » sans se renseigner auparavant.
Il est certain que le Saint Béni Soit-Il a donné aux humains des maladies ou des maux et Il a donné aussi les moyens de se soigner et de guérir ; de seprotéger etc…… mais toute personne se présentant comme cabaliste ou faiseur de miracles doit être considéré avec circonspection et dans ce domaine comme en bien d’autres être prudent car il est facile d’affirmer ce que l’on voudrait être et puiser dans la poche d’autrui de coquettes sommes qui allègeront les moyens mais pas forcément les problèmes.( Schlomo – JForum)

Génétique du Cohen «Y-Aaron gene»

Une étude portant sur le haplotype modal Cohen (en) réalisée à l’université de Haïfa24 pourrait valider la tradition selon laquelle les cohanim descendraient d’Aaron. Comme tous les lignages patrilinéaires doivent partager un chromosome Y commun, le test a été réalisé parmi les populations juives possédant une telle transmission patrilinéaire (en clair, les cohanim et les Lévites) afin d’établir ou d’infirmer une communauté dans leurs chromosomes Y. Il aurait ainsi été prouvé que certains traits distinctifs se retrouvent avec une fréquence nettement plus accrue dans les chromosomes Y des cohanim, ce qui impliquerait qu’ils ont une ancestralité commune.

Une étude autre scientifique menée par des chercheurs américains, israéliens et russes, publiée en 2009 dans la revue « Human Genetics », et utilisant une batterie beaucoup plus large de marqueurs ADN, va également dans ce sens où près de 30 % des chromosones Y présents dans les communautés juives sont pratiquement absents des populations autres, et donc pourrait, selon cette étude, faire remonter à un ancêtre commun ayant vécu au Proche-Orient, il y a quelque 3 200 ans25.

Les études sur ce gêne sont également utilisées pour appuyer l’assertion selon laquelle les Lemba (une tribu sub-saharienne) ont des ancêtres juifs26. Par ailleurs, une étude de 200427 aurait démontré que les Samaritains partageraient une ancestralité paternelle commune avec les Juifs, mais une ancestralité maternelle différente.

De nos jours, on estime que les Cohanim descendants de la lignée d’Aaron constituent environ quatre à cinq pour cent de la population juive (Wikipedia)

Les ustensiles du Temple

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la Ménorah (chandelier à 7 branches)

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Le propitiatoire

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la Chékhina : la Présence Divine

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le changement de pains frais pour la table des pains de proposition du Temple, sous la surveillance du Cohen gadol

Le Pain de Proposition : le comment et le pourquoi de l’offrande de pain au Temple

On appelait cela du pain, mais c’était de la matsa (pain non levé). Il demeurait à l’air libre pendant une semaine mais ne devenait pas rassis. Et sa préparation nécessitait une expertise particulière.C’était le Pain de Proposition, le pain du Tabernacle (le Temple portatif) et, plus tard, du Saint Temple.

Du pain pour le Créateur

Quand D.ieu commanda aux enfants d’Israël de faire un Tabernacle, Il donna une longue liste détaillée de tous les ustensiles qui devraient y être utilisés. Parmi eux se trouvait une table en or. Le Pain de Proposition devait être placé sur la Table : « Et tu placeras sur la Table des Pains de Proposition, en permanence devant Moi. »1

La Torah nous donne plus de détails sur cette mitsva – le nombre de pains devant se trouver sur la Table, leur poids et le jour de la semaine où ils doivent être offerts au Créateur :

Tu prendras de la fleur de farine, et tu en cuiras 12 pains. Chaque pain sera fait de deux dixièmes d’une eifah (2,7 litres). Tu disposeras ces pains en deux piles, six par pile, sur la table pure, devant l’Éternel. Tu mettras de l’encens pur à côté de ces piles. Ce sera la partie commémorative, une offrande de feu à D.ieu. Chaque Chabbat, ces pains devront être placés devant D.ieu – c’est une alliance éternelle que cela doit venir des enfants d’Israël. Le [pain] sera donné à Aaron et à ses descendants pour qu’il soit mangé dans un lieu saint, car c’est une offrande de feu à D.ieu éminemment sainte. C’est une loi éternelle.2

De ce passage, nous apprenons que le Pain de Proposition était placé sur la Table en deux piles, chaque pile contenant six pains. De l’encens (une résine extraite de l’arbre Boswellia sacra) était placé sur la Table avec le Pain de Proposition. Des pains frais remplaçaient les anciens sur la Table chaque Chabbat, et les Kohanim (les prêtres) mangeaient les pains qui avaient été retirés de la Table.

Les artisans du pain

À quoi ressemblaient les miches de Pain de Proposition ? Le Talmud cite différentes opinions.

Selon Rabbi ‘Hanina, les pains étaient confectionnés « comme une arche ouverte », mais selon Rabbi Yo’hanane, ils ressemblaient « à un bateau dansant ».3

Que signifient ces images ?

Rachi4 estime qu’une « arche ouverte » est comme un « ‘het » renversé (ח, la huitième lettre de l’alphabet hébraïque). En d’autres termes, chaque pain ressemblait à une boîte à deux côtés sans couvercle. Le Rambam (Maïmonide),5 dit quant à lui que les bords supérieurs des pains étaient rabattus vers l’intérieur, de sorte que les pains ressemblaient à une boîte à deux côtés dont les rabats supérieurs étaient légèrement repliés au dedans.

Et à quoi ressemble « un bateau qui danse » ? Selon Rachi, il s’agit de la forme d’un navire dont la coque est étroite là où elle touche l’eau, mais plus large vers le haut. Comme le navire repose sur une base étroite, il n’est pas très stable et il « danse ». Dans son commentaire sur le Talmud, Rachi fait un dessin qui ressemble à la lettre V. Cependant, les Baalei HaTossefot (un autre commentaire du Talmud) disent qu’en-haut de la forme en V, les côtés des pains se dressaient droit.

Quelle que soit sa forme, la cuisson du Pain de Proposition était un véritable art.

Rappelez-vous que :

  • Les pains avaient une forme unique et devaient rester entiers et intacts pendant la cuisson et après.
  • Les pains étaient exposés à l’air pendant une semaine entière, et ils devaient avoir été faits selon une recette spéciale, car ils n’ont jamais moisi et ne se sont jamais desséchés.
  • Les pains devaient être cuits rapidement pour ne pas devenir ‘hamets (c’est-à-dire pour ne pas lever).
  • Les pains étaient assez gros, pesant chacun près de cinq kilogrammes.

Le Talmud6 nous dit qu’il y avait une famille nommée Garmou qui était experte dans la préparation du Pain de Proposition. Les sages leur ont demandé d’enseigner aux autres les secrets de cette préparation, mais ils refusèrent et furent renvoyés. Des spécialistes venus d’Alexandrie en Égypte savaient comment mener à bien la cuisson, mais ils ne savaient pas comment retirer les pains du four aussi bien que les Garmou, et malgré leurs nombreuses tentatives, leurs pains devenaient moisis. Les Garmou furent rappelés et réintégrés dans leur fonction et le Pain de Proposition fut de nouveau offert. Lorsqu’on leur demanda pourquoi ils ne voulaient enseigner à personne leur secret de fabrication, ils répondirent : « Nous savons que le Temple sera détruit et nous craignons qu’un homme indigne apprenne à cuire le Pain de Proposition et l’utilise pour servir une idole. »

En outre, la famille Garmou était connue pour son honnêteté. Le Pain de Proposition était fabriqué à partir de farine propre tamisée à plusieurs reprises. La famille ne consommait jamais de pain à base de farine fine, mais uniquement du pain simple et rustique, afin que personne ne les soupçonne d’utiliser la farine du Le’hem Hapanim pour ses propres repas.

Que faisait-on avec le Pain de Proposition ?

Les miches de Pain de Proposition étaient placées sur la Table dans le Tabernacle et, plus tard, dans le Temple. Elles étaient disposées en deux piles de six pains chacune, des roseaux séparant les pains.

Chaque Chabbat, après le sacrifice de Min’ha (l’après-midi), les anciens pains étaient remplacés par de nouveaux pains. Les anciens pains étaient donnés aux Kohanim pour qu’ils les mangent.

Le sens de ce nom

En hébreu, le Pain de Proposition est appelé Le’hem Hapanim, ce qui se traduit littéralement par « pain de visage ». Le Talmud dit qu’il s’appelait ainsi parce qu’il avait plusieurs « visages », c’est-à-dire plusieurs côtés.7 La traduction araméenne du verset par Yonatan ben Ouziel dit que le Pain de Proposition tire son nom du fait qu’il se trouvait à l’intérieur (« pnim ») de la salle du Tabernacle et du Temple.

Pourquoi le Pain de Proposition ?

Maïmonide8 dit qu’il n’a pas été en mesure de trouver des explications à cette mitsva. Cependant, différentes explications ont été données au fil des années et l’on retrouve un message central qui est commun à toutes les explications : le Pain de Proposition symbolise l’abondance matérielle que D.ieu accorde aux Juifs. C’est un rappel permanent que nos moyens de subsistance et notre nourriture ne proviennent que de D.ieu.

Trois fois par an, lorsque les enfants d’Israël se rendaient au pèlerinage au Saint Temple – lors de Pessa’h, de Chavouot et de Soukkot – on leur montrait la Table et le Pain de Proposition. « Regardez comme vous êtes aimés de D.ieu ! », leur disaient les Kohanim en leur montrant le Pain de Proposition qui restait chaud et frais bien qu’il soit demeuré à l’extérieur toute la semaine.9

Le Talmud10 nous dit : « Si une personne veut devenir riche, elle doit pointer ses pieds vers le nord quand elle prie. » La Table était située au nord du Temple et le Pain de Proposition servait de rappel permanent de la générosité de D.ieu, et de canal pour l’abondance et la prospérité.

NOTES

1.

Exode 25,30.

2.

Lévitique 24,5-9.

3.

Ces opinions sont présentées dans le Traité Mena’hot 94b.

4.

Ibid.

5.

Lois des Tamids et des Moussafs, chapitre 5.

6.

Yoma 38a.

7.

Michna, Traité Mena’hot 11:4.

8.

Guide des Perplexes, 3ème partie, chapitre 45.

9.

Mena’hot 29a.

10.

Bava Bathra 25a.

 

Ex 30 : l'autel de l'encens - YouTube

L’autel de l’encens dans le Temple

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Un homme habillé en vieux Cohanim (les gardiens du temple juif) au cours d'une récréation de l'ancien sacrifice de la Pâque Photo Stock - Alamy

Les gardes du Temple et leur signification ‎mystique

Pendant les « Trois Semaines », lorsque nous nous souvenons de la destruction des Saints Temples à Jérusalem, il est de coutume d’étudier les parties du Talmud qui détaillent la structure et la fonction de ces magnifiques bâtiments où la présence de D.ieu était manifeste.Deux traités étudiés à cette occasion sont le traité Midot, qui traite de la structure du Second Temple, et le traité Tamid, qui définit la routine quotidienne des Lévites et des Cohanim servant dans le temple.Fait intéressant, les deux traités commencent par la même phrase : « En trois endroits, les Cohanim gardaient le Temple », puis ils s’engagent dans une discussion sur les emplacements des gardes d’honneur qui restaient éveillés toute la nuit pour garder le mont du Temple.Le premier point sur lequel les deux textes commencent à diverger est que Tamid ne mentionne que les trois endroits où se tenaient les Cohanim, tandis que Midot dresse aussi la liste des 21 endroits où les lévites montaient la garde. (Le reste des traités sont très différents, bien qu’ils aient certaines similarités.)Pourquoi cette différence ? Rabbi Lévi Its’hak consacre 25 pages de dense texte kabbalistique pour l’expliquer à travers le prisme de la mystique juive.Ce qui suit est un simple échantillon extrait d’une analyse riche et profondément nuancée :

‘Hessed vs Gevoura

Notre premier indice réside dans les noms de ces deux traités.

Tamid, qui signifie « Constant », ainsi nommé parce qu’il énumère ce qui se passait de façon constante, représente le flux illimité d’énergie divine qui caractérise la modalité kabbalistique de ‘Hessed – la bonté.

Midot, signifiant « Mesures », ainsi nommé parce qu’il parle de la mesure précise de nombreux bâtiments du Temple, représente l’attribut divin de Guevoura – la rigueur, la force et la justice. Avec la Guevoura, D.ieu restreint le flux débordant de ‘Hessed.

La même distinction qui existe entre ‘Hessed et Guevoura se retrouve entre les Cohanim et les Lévites.

Les âmes des Cohanim émanent de ‘Hessed, qui est la raison pour laquelle ils bénissent la nation d’Israël après avoir dit : « Béni sois-Tu… qui nous a sanctifiés de la sainteté d’Aaron et nous a ordonné de bénir Sa nation d’Israël avec amour. »

Les âmes des Lévites, d’un autre côté, viennent de Guevoura.

En toute logique, Midot traite ainsi de l’emplacement des gardes lévites, car aussi bien ce traité que la tribu de Lévi ont Guevoura comme orientation. Et Tamid indique seulement l’endroit des gardes Cohen, qui partagent son inclination au ‘Hessed.

L’auteur révélé

Épluchons maintenant une autre couche. Le Talmud nous dit que Midot put être rédigé grâce aux souvenirs de Rabbi Eliezer ben Yaakov, qui vécut les terribles années de la destruction du Second Temple et de la dispersion de notre peuple qui s’ensuivit.1

On ne sait pas avec certitude si Rabbi Eliezer était lui-même un Lévite, mais nous savons qu’il disait être de lignée maternelle lévite.2 Or les sages nous disent que la plupart des garçons ressemblent aux frères de leur mère.3 Ainsi, dans la mesure où les frères de la mère de Rabbi Eliezer étaient des Lévites naturellement inclinés à la Guevoura, il va de soi qu’il avait lui-même également une bonne dose de cet attribut. Il est donc à propos qu’il fût l’auteur d’un traité dont le thème relève de la Guevoura.

Un oubli plein de sens

En ouvrant le livre, nous découvrons qu’à deux reprises Rabbi Eliezer ben Yaakov arrête le récit, remarquant qu’il ne se rappelle pas d’un détail spécifique : au sujet d’une certaine salle dans la « cour des femmes », il dit avoir oublié à quoi elle servait. Abba Shaoul complète alors, disant qu’elle était utilisée pour stocker l’huile et le vin, et qu’elle était appelée la Chambre des Huiles en araméen.4

Le deuxième cas concerne une salle appelée la « Chambre du Bois ». Là encore, Rabbi Eliezer a oublié sa fonction et Abba Shaoul intervient de nouveau, disant qu’elle était à l’usage du grand prêtre.5

Or, l’idée même de l’oubli, dans lequel tombe une certaine partie de la connaissance, correspond bien à Guevoura, qui limite le flux incessant de ‘Hessed.

Mais pourquoi oublia-t-il la fonction de ces deux pièces spécifiques ?

En ce qui concerne la Chambre du Bois, la réponse est simple. Comme le grand prêtre incarnait par excellence le ‘Hessed des Cohanim, il est logique qu’il ne trouvât pas une place permanente dans l’esprit Guevoura de Rabbi Eliezer ben Yaakov.

Incidemment, cela est également exprimé dans la façon dont la Torah traite de l’homicide, que nous lisons dans la paracha de Massei.6 Si une personne en tue une autre par accident, elle doit fuir dans une ville de refuge où elle vit parmi les Lévites jusqu’à la mort du grand prêtre. Qu’est-ce qu’un tueur a à voir avec le grand prêtre ? Pourquoi rentre-t-il chez lui seulement lorsque le grand prêtre meurt ? Le Midrash explique : « Le tueur raccourcit les jours de l’homme, et le grand prêtre allonge les jours de l’homme. Il ne convient pas que celui qui raccourcit les jours soit présent avec celui qui allonge les jours. »7

Nous voyons ici à nouveau la même division. Le grand prêtre, associé à la bonté infinie (l’allongement des jours), n’a rien en commun avec le tueur accidentel. En revanche, les Lévites orientés Guevoura peuvent l’aider à s’amender, car ils partagent un trait commun, bien qu’exprimé d’une manière très différente.

De fait, la nature prodigue du grand prêtre est exprimée dans le nom même de sa pièce dans le Temple, la Chambre du Bois, car les arbres vivent souvent très longtemps, beaucoup plus que les humains.8

Intéressons-nous à présent à l’autre salle dont Rabbi Eliezer avait oublié la fonction : la Chambre des Huiles. L’huile est également très fortement associée au grand prêtre, traditionnellement intronisé lors d’une cérémonie comprenant une huile d’onction particulière.9

Comme l’huile intarissable était si étroitement liée au grand prêtre, la chambre ainsi-nommée ne pouvait pas demeurer dans la conscience penchant à la Guevoura de Rabbi Eliezer.

Terminons par une prière que nous méritions bientôt de voir à nouveau le Temple dans toute sa splendeur, avec le grand prêtre, oint par l’huile, dans sa Chambre du Bois, et les Lévites accomplissant leur service de garde, chacun impliqué dans le service constant et éternel du Tout-Puissant.

Sur la base d’une longue discussion dans Torat Levi Its’hak 270-294.

NOTES

1.

Talmud, Yoma 16a.

2.

Au début du traité, il raconte comment son oncle maternel, un lévite chargé de la garde du Temple, s’était endormi à son poste, et son vêtement fut brûlé par le veilleur.

3.

Talmud, Bava Batra 110a.

4.

Midot 2:5.

5.

Midot 4:5.

6.

Nombres 35.

7.

Yalkout Shimoni ad loc.

8.

Cela se reflète aussi dans la prophétie d’Isaïe au sujet de la longévité dans les temps futurs, où il dit (Isaïe 65,22) : “Car, comme les jours d’un arbre, ainsi seront les jours de Mon peuple.”

9.

Cela se voit dans les paroles du roi David, qui écrit (Psaumes 133,2) : “Comme la bonne huile sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descend en fonction de ses attributs.”

(Source : Chabbad.org)

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Les chants et les instruments du Temple

CHRISTIAN - mito judio - ARCA DE LA ALIANZA "a los sacerdotes que lleven el arca fuera de

Avant le Temple de Salomon à Jérusalem, D.ieu avait demandé au peuple hébreu dans le désert de construire l’arche d’alliance, qu’ils transportaient d’une étape à l’autre et qui dura 40 ans.

Solomon Dedicates the Temple

Salomon dédicace le Temple

Solomon Praying

Salomon devant l’autel des parfums

La musique au Temple de Jérusalem

LOS SIERVOS DE DIOS - LOS SACERDOTES un estudio bíblico sobre esta figura y servicio dentro del pueblo de Dios - PASTORALes

La bénédiction des Cohanim sur les marches du Temple

La Musique du Temple

Reprise du 30 juin 2019

L’une des tâches qui incombaient aux Léviim était de chanter lors des libations offertes avec les sacrifices quotidiens du matin – tamid chel cha’har et celui de l’après-midi – tamid chel ben haarbaïm.

Les mots qui accompagnaient ce chant étaient adaptés à chaque jour de la semaine – chir chel yom, un Psaume que nous récitons chaque jour à la fin de la prière, débutant par hayom yom… En effet, la prière du matin – cha’harit remplace aujourd’hui le tamid chel cha’har, et le chir chel yom est récité à la fin de la prière, au moment où l’on offrait la libation de vin sur l’autel, accompagnée par la symphonie des Léviim.
De même, les korbanot tsibbour – sacrifices communautaires étaient également accompagnés par le chant des Léviim.

Il y a toutefois une controverse en ce qui concerne les sacrifices personnels que l’on apportait, s’ils étaient également accompagnés du chant des Léviim.
Certains décisionnaires affirment que les Léviim ne participaient pas à ce service. D’autres affirment que les Léviim chantaient aussi pour ces korbanot.

Ainsi, le Yalkout Réouvéni rapporte au début de Vaykra au nom du Brit Ménou’ha que lorsqu’un fauteur amenait un korban ‘hatate – sacrifice expiatoire pour avoir transgressé un interdit de la Torah, le Cohen chargé de sacrifier le korban demandait au fauteur quelle faute avait-il commise et il transmettait au Lévi cette information, afin que ce dernier entonne un chant adéquat à cette faute. Le Cohen qui se trouvait sur le Mizbéa’h – l’Autel, observait de près la fumée qui se dégageait du sacrifice. Si elle s’élevait tout droit, comme un bâton, cela signifiait que le fauteur regrettait sincèrement son dérapage. Or, si la fumée qui se dégageait du sacrifice zigzaguait vers le ciel, cela indiquait que le fauteur ne s’était pas suffisamment repenti et le Cohen faisait signe au Lévi que le chant entonné n’avait pas d’effet sur le fauteur. Le Lévi entamait alors une mélodie plus poignante que la précédente, et c’est alors que se parachevait la Téchouva, avec la fumée qui s’élevait tout droit vers le ciel.

Ce commentaire du Brit Ménou’ha est également rapporté à deux reprises par l’illustre rabbi Klonimous Kalman Halévi Epstein zatsal de Cracovie, dans son commentaire Maor Vachémech (Vaykra 9, 22), confirmant ainsi l’avis que les Léviim étaient au service de chacun qui amenait un korban.

La musique au Bet Hamikdach

L’initiation à cet art était très longue, et elle durait cinq ans. À l’âge de vingt-cinq ans, le Lévi novice débutait son étude de la liturgie, et ce, jusqu’à trente ans. C’est alors que son maître décidait s’il était apte au service divin. Certains élèves étaient alors refusés et enjoints de passer à un autre genre de service, concernant l’ouverture et la fermeture des portes. Quant à ceux qui avaient été acceptés dans la chorale des Léviim, ils avaient droit de se joindre à leurs frères qui étaient debout sur l’estrade qui séparait la Ezrat Israël de la Ezrat Nachim et parfois sur les quinze marches qui menaient de l’Ezrat Nachim – la cour des femmes à l’Ezrat Israël – la cour des hommes.

Ces quinze marches symbolisaient les quinze Psaumes débutant par les mots Chir Hamaalot – Cantique des degrés (Psaumes 120-135). Selon la Michna (Erkhin 2, 6), il y avait au moins douze Léviim en permanence : neuf violons, deux lyres et une cymbale. Sous les escaliers se trouvaient les dépôts dans lesquels les Léviim gardaient précieusement leurs instruments. Les règles de cet art nous sont aujourd’hui inconnues, car à l’époque de la destruction du Temple, les Léviim refusèrent de transmettre leur savoir, afin qu’il ne soit pas utilisé à des fins profanes. Leurs oppresseurs tentèrent en vain d’extorquer de leurs prisonniers les secrets de la liturgie des Léviim. « Aux saules qui les bordent, nous suspendîmes nos harpes ; car là nos maîtres nous demandaient des hymnes, nos oppresseurs des chants de joie. ‘Chantez-nous [disaient-ils], un des cantiques de Sion !’ » (Psaumes 137, 2-3).

Les Léviim s’amputèrent du pouce, afin qu’ils ne puissent plus jouer de la lyre ou du violon (Rachi Kidouchin 69b). Ils emportèrent leur secret dans la tombe, mais il nous reste toutefois des détails éparpillés à travers le Talmud qui relatent la puissance spirituelle de cette musique. Les cordes du cœur de celui qui écoutait cette musique du Gan Éden vibraient avec chaque note. Les accords étaient réalisés avec une telle subtilité qu’ils élevaient l’auditeur sur des vagues d’harmonie jusqu’à des sommets spirituels, lui ouvrant des horizons de sainteté et de pureté jusqu’alors inconnus. D’autre part, la profonde symphonie remplissait le cœur du fauteur d’un repentir profond et sincère, et comme le rapporte le Rambam, le fauteur ému et rongé par les remords les plus sincères, s’engageait à ne plus récidiver, au point que même Hachem pouvait attester de son repentir.

La joie à Souccot

Cette musique servait aussi à exprimer la joie spirituelle qui animait ceux qui participaient à la Sim’hat Bet Hachoéva, pendant la fête de Souccot. La Ezrat Nachim était alors réservée aux hommes, tandis que les femmes prenaient place sur des balustrades qui entouraient cette cour. Les Léviim prenaient place sur leur estrade et c’est sur eux que pesait la responsabilité d’élever le public à un degré de sim’ha chel mitsva – pure joie spirituelle, qui se transformait en danses.

Cette danse en question n’était pas du tout liée à un effort physique, comme nous sommes habitués à le concevoir. Elle était surnaturelle, comme en témoigne l’extrait suivant, adapté d’une explication de l’illustre rabbi Nissan Nemanov zatsal, l’inoubliable Machpia de la yéchiva de Brunoy pendant plus de cinquante ans. « La danse est en fait une position du corps humain très spécifique, lorsque les pieds se rapprochent de la tête. Il y a toutefois une différence fondamentale qui distingue deux danseurs, et elle réside dans la réponse à la question suivante : qui se rapproche de quoi ? Autrement dit, est-ce la tête qui s’est abaissé jusqu’aux pieds, ou bien les pieds se sont-ils élevés vers la tête ? Celui qui étudie la Torah avec ferveur pendant plusieurs heures s’imprègne de la sainteté de l’étude, et cette sainteté déborde de la tête et immerge tout le corps, jusqu’aux pieds. C’est alors que les pieds ressentent qu’ils ont enfin un lien spirituel avec la tête, et cela leur donne l’envie de danser, car les pieds expriment ainsi leur élévation. Or, il existe aussi une situation inverse, dans laquelle le fainéant refuse de fatiguer ses méninges, et il veut se reposer spirituellement, en passant les rênes aux pieds. C’est alors qu’il tourne en rond dans une danse folle, dans laquelle la tête s’est abaissée et avilie jusqu’aux pieds…»

Les Léviim étaient à Souccot les catalyseurs de la sim’ha chel mitsva, de la joie qui élevait le matériel vers le spirituel. L’esprit prenait le dessus sur la matière, et le conflit habituel entre ces deux antagonistes était annihilé. Les pieds s’élevaient vers la tête et tout le corps était en transe spirituelle.

Les instruments des Léviim

Les instruments utilisés par les Léviim étaient différents de ce que nous connaissons. Ils avaient le violon à sept cordes, qui correspond aux sept dimensions du monde ici-bas. Ils jouaient également avec un instrument de huit cordes, qui sera d’usage courant lorsque le Machia’h viendra, rapidement et de nos jours. Selon les kabbalistes, le chiffre huit est associé au surnaturel, ce qui explique que son usage est réservé aux temps messianiques. Cet instrument est rapporté dans les Psaumes (6, 1 et 12, 1).

Puis, dans le monde futur, l’instrument utilisé sera doté de dix cordes, comme le prévoit le roi David : « Je veux, ô D.ieu, Te chanter un cantique nouveau, Te célébrer sur la lyre à dix cordes »(Psaumes 144, 9).
Rabbi Moché Wolfson chlita, le Machguia’h de Torah Védaat rapporte dans une de ses drachot que la musique de nos jours est effectivement basée sur le chiffre sept, ainsi que les instruments du roi David qui avaient sept cordes. Nous avons aussi sept notes dans la gamme, mais il souligne aussi deux faits édifiants. La Torah dresse la liste des animaux autorisés à la consommation et elle en cite sept : « le cerf, le chevreuil, le daim, le bouquetin, l’antilope, l’auroch et le zémer » (Dévarim 14, 5). Le septième est donc le zémer, mot qui signifie également la musique en hébreu. Dans ce sillage, il souligne que nos Sages établissent une liste de sept mers, et la septième, c’est Kinéret, le lac de Tibériade qui a la forme d’une harpe, ce qui lui a valu son nom.

Singing at Church

Les Léviim et le temps

Le Sfat Émet (Béhaalotekha 5653) rapporte lui aussi les différents instruments musicaux des Léviim qui évoluent en fonction de l’époque. Il commente cette mutation grâce à une analyse exemplaire.

Le monde se trouve sous l’emprise de trois vecteurs, comme rapporté dans le Séfer Yétsira : Olam, Chana et Néfech – l’espace, le temps et l’âme. Le peuple juif doit parfaire ces trois composantes, afin d’amener le tikoun hachalem – le monde à sa perfection. Les tâches ont été distribuées aux trois éléments du peuple juif : les Cohanim, les Léviim et les Israélim. Ces derniers ont reçu leur lot dans la terre d’Israël afin que chacun d’eux perfectionne l’espace reçu, grâce aux mitsvot liées à la terre.

Quant aux Cohanim et aux Léviim, ils n’ont pas reçu de lopin de terre, car la mission qui leur incombait était différente. Les Cohanim devaient perfectionner l’âme, et exercer pour cela le Service divin en sacrifiant les korbanot, permettant à l’être humain de se rapprocher de D.ieu et d’élever spirituellement son âme grâce à cette proximité.

Les Léviim, quant à eux, étaient chargés de faire le tikoun du temps. Cela explique d’ailleurs pourquoi leur service n’est valable que jusqu’à l’âge de cinquante ans, car leur mission sur terre se trouve sous l’égide du temps. Pour cela, ajoute le Sfat Émet, chaque jour avait son propre chir chel yom – chant du jour. Le Chabbat, quant à lui, est élevé à un niveau plus haut que les jours de la semaine. Il est à l’image du monde futur et cela justifie que le chant qui lui est dédié est joué sur un instrument à dix cordes, à l’instar de la musique relative au Monde futur. « Mizmor chir léyom hachabbat…Alé assor véalé navel… – Psaume et cantique pour le jour du Chabbat… avec la lyre à dix cordes et le luth, aux sons harmonieux de la harpe » (Psaumes 92, 1-4)

C’est avec ferveur que nous attendons la réalisation de la prière du Moussaf récitée lors des fêtes : « Véhachev Cohanim laavodatam, ouLéviim léchiram oulézimram, véhachev Israël linvéem » – Ramène les Cohanim à leur service, les Léviim à leurs chants et leurs louanges et Israël à son Temple. Amen.

Chalom Chainere

(Source : Chiourim.com)

Le service des lévites dans le sanctuaire

a) Il est ordonné aux lévites de faire leur service, changer chaque jour, dans le sanctuaire, en qualité de gardient des portes et des chantres pour acompagner le sacrifice public. Il est dit (Nomb. 18,23) : « que le Lévi fasse son service »… . Le Sifra dit à ce propos : faut-il comprendre cela comme une autorisation ? Non, puisque le texte dit formellement : « c’est un ordre, un service imposé. Aussi est-il stipulé dans Ar’hine 11a : seul le lévite peut chanter le cantique au Temple. Un autre texte (Deut. 18,7) dit, parlant du lévite : « il servira au nom de l’Eternel », ce que nos Sages interprètent (dans le passage talmudique cité) : quel est le sacerdoce qui se fait en invoquant le Nom de l’Eternel ? C’est le cantique.

C’est un honneur pour le Roi et pour la Maison qui Lui est consacrée, que des hommes d’une tribu choisie par Lui soient attachés à Son service, et qu’aucun intrus ne puisse s’introduire parmi eux ! Les roi de ce monde n’agissent-t-ils pas de même, en confiant les charges de leur maison à des hommes désignés par eux?  Il ne convient pas, en effet, à un roi de changer de serviteur à tout instant. Il ne faut pas que n’importe qui puisse avoir accès à ces hautes fonctions !

c) Nos Sages ont enseigné (Rambam III, 1 à 8) qu’un lévite qui accepte toutes les obligations de sa fonction sauf une n’est pas admis au service. Leur principale fonction était donc la garde du sanctuaire. Certains d’entre eux étaient chargés d’ouvrir eet de fermer les portes du Temple et du parvis. L’essentiel de leur service était le chant du cantique. Chaque jour, pour acompagner le sacrifice, c’est seulement pour les holocaustes obligatoires offerts au nom de la communauté, ainsi que pour les sacrifices rémunératoires accompagnant les deux pains de Chavouôt, que les cantiques étaient chantés lors de la libation du vin. Les holocaustes offerts en supplément par la communauté (acheté chaque année avec les excédents des chakalim) ne comportaient pas de chant. Le lévite pouvait participer au chant choral même s’il était en deuil.

En règle générale, il ne devait pas y avoir moins de 12 lévites sur l’estrade, mais aucune limite supérieure n’était imposée. Le chant, essentiellement voca, pouvait être accompagné d’instruments divers, joués par les lévites ou même par les Israélites de familles connues pour s’allier à des Cohanim. Car le fait de monter sur l’estrade pour le chant était une preuve de yi’hous. Il devait y avoir au moins 9 harpes, une seule cymbale, des flûtes en bois, etc… 12 fois par an le jeu de ces instruments accompagnait le Hallel devant l’autel : pour le sacrifice pascal du 14 Nissan et du 14 Iyar, le premier jour de Pessa’h, à Chavouôt, les 8 jours de Souccot. Cette musique faisait partie du sacrifice public, était obligatoire même le Chabbat.

Aucun lévite n’était admis au service avant un apprenetissage de 5 années, ce qui se déduit du texte même du chapitre 8,24, ou la limite inférieure est fixée à 25 ans, tandis qu’au chapitre 4,23, il est question de 30 ans. En aucun cas, un lévite ne pouvait être admis avant sa majorité religieuse (13 ans). Par contre, ni les infirmités, ni les infirmités, ni la vieillesse ne rendent le lévite inapte à son service : seule la perte de sa voix lui interdirait de faire son service. D’autre part, si dans la Torah, il est prévu qu’il quitte ses fonctions à l’âge de 50 ans (8,25), il s’agit d’une mesure temporaire, s’appliquant tant que le Sanctuaire était mobile et devait être transporté par eux.

Note du traducteur : l’auteur, qui est Lévi lui-même et adresse ce livre en premier lieu à son fils, eplique qu’il a développé les prescriptions détaillées de cette mitsva dans l’espoir que le Temple serait bientôt reconstruit et que ses descendants auraient besoin de connaître tous ces détails.)

c) Etaient applicables, à l’époque du Temple, aux seuls lévites. Celui qui n’aurait pas fait son service de chantre e jour qui lui était fixé aurait ainsi commis une faute grave puisqu’il n’aurait pas voulu honorer son Créateur : aussi D.ieu lui refuserait les honneurs !

(Source : Rambam Michneh Torah – The book of Temple Service (vessels and ministers) )

PARACHAT HACHAVOUA – PARACHA DE LA SEMAINE du vendredi 28 au Chabbat 29 Adar 5781 (du vendredi 12 au samedi 13 mars 2021 )

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Cette semaine nous étudions Vayekhel – Pékoudé (Chemot 35,1 – 38,20 et 38,21 – 40,38

35,1
Moïse convoqua toute la communauté des enfants d’Israël et leur dit: « Voici les choses que l’Éternel a ordonné d’observer.
35,2
Pendant six jours on travaillera, mais au septième vous aurez une solennité sainte, un chômage absolu en l’honneur de l’Éternel; quiconque travaillera en ce jour sera mis à mort.
35,3
Vous ne ferez point de feu dans aucune de vos demeures en ce jour de repos. »
35,4
Moïse parla en ces termes à toute la communauté d’Israël: « Voici ce que l’Éternel m’a ordonné de vous dire:
35,5
‘Prélevez sur vos biens une offrande pour l’Éternel; que tout homme de bonne volonté l’apporte, ce tribut du Seigneur: de l’or, de l’argent et du cuivre;
35,6
des étoffes d’azur, de pourpre, d’écarlate, de fin lin et de poil de chèvre;
35,7
des peaux de bélier teintes en rouge, des peaux de tahach et du bois de chittim;
35,8
de l’huile pour le luminaire, des aromates pour l’huile d’onction et pour la combustion des parfums;
35,9
des pierres de choham et des pierres à enchâsser, pour l’éphod et le pectoral.
35,10
Puis, que les plus industrieux d’entre vous se présentent pour exécuter tout ce qu’a ordonné l’Éternel:
35,11
le tabernacle, avec son pavillon et sa couverture; ses agrafes et ses solives, ses traverses, ses piliers et ses socles;
35,12
l’arche avec ses barres, le propitiatoire, le voile protecteur;
35,13
la table, avec ses barres et toutes ses pièces, ainsi que les pains de proposition;
35,14
le candélabre pour l’éclairage avec ses ustensiles et ses lampes et l’huile du luminaire;
35,15
l’autel du parfum avec ses barres, l’huile d’onction et le parfum aromatique, puis le rideau d’entrée pour l’entrée du tabernacle;
35,16
l’autel de l’holocauste avec son grillage de cuivre, ses barres et tous ses ustensiles; la cuve avec son support;
35,17
les toiles du parvis, ses piliers et ses socles et le rideau-portière du parvis;
35,18
les chevilles du tabernacle, celles du parvis et leurs cordages;
35,19
les tapis d’emballage pour le service des choses saintes; les vêtements sacrés pour Aaron, le pontife et ceux que ses fils porteront pour fonctionner.’ « 
35,20
Toute la communauté des enfants d’Israël se retira de devant Moïse.
35,21
Puis vinrent tous les hommes au cœur élevé, aux sentiments généreux, apportant le tribut du Seigneur pour l’oeuvre de la Tente d’assignation et pour tout son appareil, ainsi que pour les vêtements sacrés.
35,22
Hommes et femmes accoururent. Tous les gens dévoués de cœur apportèrent boucles, pendants, anneaux, colliers, tout ornement d’or; quiconque avait voué une offrande en or pour le Seigneur.
35,23
Tout homme se trouvant en possession d’étoffes d’azur, de pourpre, d’écarlate, de fin lin, de poil de chèvre, de peaux de bélier teintes en rouge, de peaux de tahach, en fit hommage.
35,24
Quiconque put prélever une offrande d’argent ou de cuivre, apporta l’offrande du Seigneur; et tous ceux qui avaient par devers eux du bois de chittîm propre à un des ouvrages à exécuter, l’apportèrent.
35,25
Toutes les femmes industrieuses filèrent elles-mêmes et elles apportèrent, tout filés, l’azur, la pourpre, l’écarlate et le lin;
35,26
et toutes celles qui se distinguaient par une habileté supérieure, filèrent le poil de chèvre.
35,27
Quant aux phylarques, ils apportèrent les pierres de choham et les pierres à enchâsser, pour l’éphod et le pectoral;
35,28
et les aromates et l’huile pour l’éclairage, pour l’huile d’onction et pour le fumigatoire aromatique.
35,29
Tous, hommes et femmes, ce que leur zèle les porta à offrir pour les divers travaux que l’Éternel avait prescrits par l’organe de Moïse, les enfants d’Israël en firent l’hommage spontané à l’Éternel.
35,30
Moïse dit aux enfants d’Israël: « Voyez; l’Éternel a désigné nominativement Beçalel, fils d’Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda.
35,31
Il l’a rempli d’un souffle divin; d’habileté, de jugement, de science, d’aptitude pour tous les arts;
35,32
lui a appris à combiner des tissus; à mettre en œuvre l’or, l’argent et le cuivre;
35,33
à tailler la pierre pour la sertir, à travailler le bois, à exécuter toute œuvre d’artiste.
35,34
Il l’a aussi doué du don de l’enseignement, lui et Oholiab, fils d’Ahisamak, de la tribu de Dan.
35,35
II les a doués du talent d’exécuter toute œuvre d’artisan, d’artiste, de brodeur sur azur, pourpre, écarlate et fin lin, de tisserand, enfin de tous artisans et artistes ingénieux.
36,1
« Donc Beçalel et Oholiab et tous les hommes de talent à qui le Seigneur a dispensé industrie et intelligence pour concevoir et pour exécuter, exécuteront tout le travail de la sainte entreprise, conformément à ce qu’a ordonné l’Éternel. »
36,2
Moïse manda Beçalel et Oholiab, ainsi que tous les hommes de talent à qui le Seigneur avait départi un génie industrieux, quiconque se sentait digne d’entreprendre l’œuvre, capable de l’exécuter.
36,3
Ils emportèrent de devant Moïse, pour la mettre en œuvre, toute l’offrande présentée par les Israélites pour l’exécution de la sainte œuvre. Mais ceux-ci continuant de lui apporter, chaque matin, des dons volontaires,
36,4
tous les artistes qui travaillaient aux diverses parties de la tâche sacrée, revinrent chacun du travail dont ils s’occupaient
36,5
et dirent à Moïse: « Le peuple fait surabondamment d’offrandes, au delà de ce qu’exige l’ouvrage que l’Éternel a ordonné de faire. »
36,6
Sur l’ordre de Moïse, on fit circuler dans le camp cette proclamation: « Que ni homme ni femme ne préparent plus de matériaux pour la contribution des choses saintes! » Et le peuple s’abstint de faire des offrandes.
36,7
Les matériaux suffirent et par delà, pour l’exécution de tout l’ouvrage.
36,8
Les plus habiles parmi les ouvriers composèrent les dix tapis de l’enceinte, en lin retors, étoffes d’azur, de pourpre et d’écarlate, artistement damassés de chérubins.
36,9
Longueur de chaque tapis, vingt-huit coudées; largeur, quatre coudées, même dimension pour tous les tapis.
36,10
On attacha cinq des tapis bout à bout et bout à bout aussi les cinq autres.
36,11
On disposa des nœuds de laine azurée au bord du tapis extrême d’un assemblage et de même au bord du tapis terminant le second assemblage.
36,12
On mit cinquante de ces nœuds à un tapis et cinquante nœuds au bord du tapis terminant le second assemblage; ces nœuds étaient en regard l’un de l’autre.
36,13
On fit cinquante agrafes d’or, par lesquelles on joignit les tapis l’un à l’autre, de sorte que l’enceinte se trouva continue.
36,14
On fabriqua des tapis en poil de chèvre, pour servir de pavillon à cette enceinte; on les fit au nombre de onze.
36,15
Longueur d’un tapis, trente coudées; largeur de chacun, quatre coudées: dimension égale pour les onze tapis.
36,16
On joignit cinq des tapis séparément et les six autres séparément.
36,17
On disposa cinquante nœuds au bord du tapis terminant un assemblage et cinquante nœuds au bord du tapis extrême du second assemblage.
36,18
On fit cinquante agrafes de cuivre, destinées à réunir le pavillon en un seul corps.
36,19
On arrangea, pour couvrir ce pavillon, des peaux de bélier teintes en rouge, puis, par-dessus, une couverture de peaux de tahach.
36,20
On fit les solives destinées au tabernacle: des bois de chittîm, perpendiculaires.
36,21
Dix coudées formaient la longueur de chaque solive, une coudée et demie la largeur de chacune.
36,22
Chaque solive portait deux tenons, parallèles l’un à l’autre; ce qu’on pratiqua pour toutes les solives du tabernacle.
36,23
On prépara ainsi les solives du tabernacle vingt solives pour le côté du sud, regardant le midi.
36,24
Quarante socles d’argent furent destinés aux vingt solives: deux socles sous une solive, recevant ses deux tenons et deux socles sous une autre, pour ses deux tenons.
36,25
Pour le second côté du tabernacle, à la face nord, on fit vingt solives,
36,26
ainsi que leurs quarante socles d’argent: deux socles sous une solive, deux socles sous l’autre.
36,27
Pour le côté postérieur du tabernacle, à l’occident, on fit six solives
36,28
et l’on ajouta deux solives pour les angles postérieurs du tabernacle.
36,29
Elles devaient être accouplées par le bas et s’ajuster également vers le sommet par un seul anneau: on le fit ainsi pour toutes deux, pour les deux encoignures.
36,30
Cela devait former huit solives, avec leurs socles d’argent, soit seize socles: deux socles uniformément sous chaque solive.
36,31
Puis on fit des traverses en bois de chittîm cinq pour les solives d’une face du tabernacle;
36,32
cinq autres traverses pour les solives de la seconde face du tabernacle; enfin, cinq pour les solives du tabernacle situées du côté postérieur, vers l’occident.
36,33
On tailla la traverse du milieu, devant passer dans l’intérieur des solives d’une extrémité à l’autre.
36,34
Ces solives, on les recouvrit d’or; on fit en or leurs anneaux, qui devaient recevoir les traverses et l’on recouvrit les traverses d’or.
36,35
Puis on fit le voile, en étoffes d’azur, de pourpre, d’écarlate et de lin retors; on le fabriqua artistement en le damassant de chérubins.
36,36
On confectionna pour lui quatre piliers de chittîm que l’on recouvrit d’or, dont les crochets furent d’or et pour lesquels on moula quatre socles d’argent.
36,37
Et l’on fit un rideau pour l’entrée de la tente: en azur, pourpre, écarlate et lin retors, artistement brodés;
36,38
plus, ses cinq piliers avec leurs crochets. On en dora les chapiteaux et les tringles et on fit leurs cinq socles en cuivre.
37,1
Beçalel exécuta l’arche en bois de chittîm. Elle avait deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large, une coudée et demie de haut.
37,2
Il la revêtit d’or pur, par dedans et par dehors et il l’entoura d’une corniche en or.
37,3
Il moula quatre anneaux d’or pour ses quatre angles; savoir, deux anneaux pour l’une de ses faces, deux anneaux pour la face opposée.
37,4
Il fit des barres en bois de chittîm et les recouvrit d’or.
37,5
Il introduisit ces barres dans les anneaux, aux côtés de l’arche, pour qu’on pût la transporter.
37,6
Il confectionna un propitiatoire d’or pur, ayant deux coudées et demie de longueur, une coudée et demie de largeur.
37,7
Il fabriqua deux chérubins d’or, qu’il fit d’une seule pièce, ressortant des deux bouts du propitiatoire.
37,8
Un chérubin à l’un des bouts, un chérubin au bout opposé; c’est du propitiatoire même qu’il-fit saillir ces chérubins, à ses deux extrémités.
37,9
Les chérubins, dont les ailes étaient déployées en avant, dominaient de leurs ailes le propitiatoire; et leurs visages, tournés l’un vers l’autre, s’inclinaient vers le propitiatoire.
37,10
Puis il fit la table en bois de chittîm; deux coudées formaient sa longueur, une coudée sa largeur, une coudée et demie sa hauteur.
37,11
II la revêtit d’or pur et il l’entoura d’une bordure d’or.
37,12
Il y ajusta, à l’entour, un châssis large d’un palme qu’il entoura d’une bordure d’or.
37,13
Il moula pour cette table quatre anneaux d’or et fixa ces anneaux aux quatre extrémités formées par les quatre pieds.
37,14
C’est en regard du châssis que se trouvaient ces anneaux, où devaient passer les barres destinées à porter la table.
37,15
Il fit ces barres de bois de chittîm et les recouvrit d’or; elles servirent à porter la table.
37,16
Il confectionna encore les ustensiles relatifs à la table: ses sébiles, ses cuillers et ses demi-tubes, ainsi que les montants dont elle devait être garnie; le tout en or pur.
37,17
II exécuta le candélabre en or pur. Il le fit tout d’une pièce, avec sa base et son fût; ses calices, ses boutons et ses fleurs faisaient corps avec lui.
37,18
Six branches sortaient de ses côtés: trois branches d’un côté, trois branches du côté opposé.
37,19
Trois calices amygdaloïdes à l’une des branches, avec bouton et fleur et trois calices amygdaloïdes à une autre branche, avec bouton et fleur; même disposition pour les six branches qui partaient du candélabre.
37,20
Le fût du candélabre même portait quatre calices amygdaloïdes, avec ses boutons et ses fleurs,
37,21
savoir, un bouton à l’origine d’une de ses paires de branches, un bouton à l’origine de la seconde paire de branches, un bouton à l’origine de la troisième paire: ainsi, pour les six branches qui en ressortaient. »
37,22
Boutons et branches faisaient corps avec lui: il formait tout entier une seule masse d’or pur.
37,23
Il en fabriqua aussi les lampes au nombre de sept, puis les mouchettes et les godets, le tout en or pur.
37,24
Il employa un kikkar d’or pur à le confectionner avec tous ses accessoires.
37,25
Il construisit l’autel du parfum en bois de chittîm, long d’une coudée, large d’une coudée, conséquemment carré, et haut de deux coudées; ses cornes faisaient corps avec lui.
37,26
Il le revêtit d’or pur, sa plate-forme, ses parois tout autour et ses cornes et il l’entoura d’un bordure d’or.
37,27
Il y adapta deux anneaux d’or au-dessous de la bordure, à ses deux parois, de part et d’autre, pour recevoir des barres destinées à le porter.
37,28
Il fit ces barres de bois de chittîm et les recouvrit d’or.
37,29
II composa aussi l’huile d’onction sainte et le parfum aromatique pur, selon l’art du parfumeur.
38,1
Puis il fit l’autel de l’holocauste en bois de chittîm; cinq coudées furent sa longueur, cinq coudées sa largeur, il était carré, et trois coudées sa hauteur,
38,2
Il en sculpta les cornes aux quatre angles, ces cornes faisant corps avec lui; puis il le revêtit de cuivre
38,3
Il fabriqua tous les ustensiles de l’autel: les cendriers, les pelles, les bassins, les fourches et les brasiers; il fit tous ces ustensiles de cuivré.
38,4
Il fit pour l’autel un grillage formant un réseau de cuivre, au-dessous de l’entablement et régnant jusqu’au milieu.
38,5
II moula quatre anneaux aux quatre angles, sur le grillage de cuivre, pour y passer les barres,
38,6
Il fit ces barres en bois de chittîm et les recouvrit de cuivre;
38,7
et il les introduisit dans les anneaux, aux côtés de l’autel, pour servir à le transporter; C’est en boiserie creuse qu’il le disposa.
38,8
Il fabriqua la cuve en cuivre et son support de même, au moyen des miroirs des femmes qui s’étaient attroupées à l’entrée de la Tente d’assignation.
38,9
II prépara le parvis. Pour le côté du sud, regardant le midi, les toiles du parvis en lin retors, avaient cent coudées,
38,10
Il fit leurs vingt piliers avec leurs vingt socles de cuivre; les crochets des piliers et leurs tringles, en argent.
38,11
Pour le côté nord, cent coudées de toiles, ayant vingt piliers avec vingt socles de cuivre, avec crochets et tringles d’argent.
38,12
Pour la face occidentale, des toiles mesurant cinquante coudées, avec dix piliers à dix socles, à crochets et tringles d’argent.
38,13
Pour la face orientale, au levant, cinquante coudées.
38,14
Quinze coudées de toiles pour une aile, avec trois piliers et trois socles;
38,15
pour la seconde aile, elles s’étendaient des deux côtés de l’entrée du parvis, quinze coudées de toiles, ayant trois piliers avec trois socles.
38,16
Toutes les toiles formant le pourtour du parvis étaient en lin retors,
38,17
Les socles destinés aux piliers étaient de cuivre; les crochets des piliers et leurs tringles, d’argent et leurs chapiteaux étaient recouverts en argent: ainsi se trouvaient reliés par de l’argent tous les piliers du parvis.
38,18
Le rideau portière du parvis, ouvragé en broderie, était d’azur, de pourpre, d’écarlate et de lin retors. Il avait vingt coudées de longueur; hauteur, formée par la largeur, cinq coudées, semblablement aux toiles du parvis.
38,19
Elles avaient quatre piliers, avec quatre socles de cuivre; leurs crochets étaient d’argent, ainsi que la garniture de leurs chapiteaux et que leurs tringles.
38,20
Enfin, toutes les chevilles destinées au tabernacle et au pourtour du parvis étaient de cuivre.
-==-
38,21
Telle est la distribution du tabernacle, résidence du Statut, comme elle fut établie par l’ordre de Moïse; tâche confiée aux Lévites, sous la direction d’Ithamar, fils d’Aaron le pontife.
38,22
Beçalel, fils d’Ouri, fils dé Hour, de la tribu de Juda, exécuta donc tout ce que l’Éternel avait ordonné à Moïse,
38,23
secondé par Oholiab, fils d’Ahisamak, de la tribu de Dan, artisan et artiste, brodeur en étoffes d’azur, de, pourpre, d’écarlate et de fin lin.
38,24
Tout l’or employé à cette œuvre, aux diverses parties de l’œuvre sainte, cet or, produit de l’offrande, se monta à vingt-neuf kikkar, plus sept cent trente sicles, selon le poids du sanctuaire.
38,25
L’argent, produit du dénombrement de la communauté, fut de cent kikkar, plus mille sept cent soixante-quinze sicles, au poids du sanctuaire:
38,26
à un béka par tête, soit un demi sicle au poids du sanctuaire, pour tous ceux qui firent partie du dénombrement, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, au nombre de six cent trois mille cinq cent cinquante.
38,27
Or, les cent kikkar d’argent servirent à fondre les socles du sanctuaire et les socles du voile pour les cent socles cent kikkar, un kikkar par socle.
38,28
Quant aux mille sept cent soixante quinze sicles, on en fit les crochets des piliers, la garniture de leurs chapiteaux et leurs tringles.
38,29
Le cuivre qu’on avait offert se monta à soixante-dix kikkar, plus deux mille quatre cents sicles.
38,30
On en fit les socles de l’entrée de la Tente d’assignation, l’autel de cuivre ainsi que son grillage de cuivre et tous les ustensiles de cet autel;
38,31
les socles au pourtour du parvis, ceux de l’entrée du parvis; toutes les chevilles du tabernacle et toutes celles du parvis, tout autour.
39,1
Des étoffes d’azur, de pourpre et d’écarlate, on fit des tapis d’emballage pour lé service des choses saintes; puis on fit le saint costume d’Aaron, ainsi que l’Éternel l’avait prescrit à Moïse.
39,2
On confectionna l’éphod, en or, azur, pourpre, écarlate et lin retors,
39,3
On laminait des lingots d’or, puis on y coupait des fils qu’on entremêlait aux fils d’azur, à ceux de pourpre, d’écarlate et de fin lin, en façon de damassé.
39,4
On y adapta des épaulières d’attache, par lesquelles ses deux extrémités se trouvèrent jointes.
39,5
La ceinture servant à le fixer faisait partie de son tissu, était ouvragée de même: or, azur, pourpre, écarlate et lin retors, comme l’Éternel l’avait prescrit à Moïse.
39,6
On mit en œuvre les pierres de choham, qu’on enchâssa dans des chatons d’or et où l’on grava, comme on grave un sceau, les noms des fils d’Israël.
39,7
On les ajusta sur les épaulières de l’éphod, comme pierres de souvenir pour les Israélites, ainsi que l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
39,8
Puis on confectionna le pectoral damassé à la façon de l’éphod; en or, azur, pourpre, écarlate et lin retors.
39,9
Ce pectoral était carré, on l’avait plié en deux; ainsi plié, il avait un empan de long et un empan de large.
39,10
On y enchâssa quatre rangées de pierreries. Sur une rangée: un rubis, une topaze et une émeraude, première rangée;
39,11
deuxième rangée: un nofek, un saphir et un diamant;
39,12
troisième rangée: un léchem, un chebô et un ahlama;
39,13
quatrième rangée: une tartessienne, un choham et un jaspe. Quant à leur sertissure, elles furent enchâssées dans des chatons d’or.
39,14
Ces pierres portant les noms des fils d’Israël, étaient douze selon ces mêmes noms; on y avait gravé comme sur un sceau, chacune par son nom, les douze tribus.
39,15
On prépara, pour le pectoral, des chaînettes cordonnées, forme de torsade, en or pur; puis on fit deux chatons d’or et deux anneaux d’or.
39,16
On plaça ces deux anneaux aux deux coins du pectoral;
39,17
on passa les deux torsades d’or dans les deux anneaux sur les coins du pectoral et les deux extrémités de chaque torsade,
39,18
on les fixa sur deux chatons, les appliquant aux épaulières de l’éphod du côté de la face.
39,19
On fit aussi deux anneaux d’or, qu’on plaça aux deux coins du pectoral, sur le bord intérieur faisant face à l’éphod;
39,20
et l’on fit deux autres anneaux d’or, qu’on fixa aux deux épaulières de l’éphod, par en bas, au côté extérieur, à l’endroit de l’attache, au-dessus de la ceinture de l’éphod.
39,21
On assujettit le pectoral en joignant ses anneaux à ceux de l’éphod par un cordon d’azur, afin que le pectoral fût maintenu sur la ceinture de f’éphod et n’y vacillât point, ainsi que l’Éternel l’avait prescrit à Moïse.
39,22
Ensuite on fit la robe de l’éphod selon l’art du tisserand, toute en étoffe d’azur.
39,23
L’ouverture de la robe était infléchie comme celle d’une cotte de mailles et garnie d’un ourlet tout autour, afin de ne pas se déchirer.
39,24
On disposa, au bas de la robe, des grenades d’azur, de pourpre et d’écarlate, à brins retors;
39,25
et l’on fit des clochettes d’or pur et l’on entremêla les clochettes aux grenades, au bas de la robe, tout autour, entre les grenades:
39,26
une clochette, puis une grenade; une clochette, puis une grenade, au bord de la robe, tout autour, pour le saint ministère, ainsi que l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
39,27
On confectionna les tuniques en fin lin, selon l’art du tisserand, pour Aaron et pour ses fils;
39,28
et la tiare en fin lin, de même que les turbans pour coiffure;
39,29
et les caleçons de toile, en lin retors; et l’écharpe, en lin retors , azur, pourpre et écarlate, ouvragé de broderie, ainsi que l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
39,30
On exécuta la plaque, diadème sacré, en or pur et l’on y traça cette inscription gravée comme sur un sceau: « CONSACRÉ AU SEIGNEUR ».
39,31
On y fixa un ruban d’azur, qui devait passer sur la tiare, vers le sommet, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.
39,32
Ainsi fut terminé tout le travail du tabernacle de la Tente d’assignation; les Israélites l’avaient exécuté en agissant, de tout point, selon ce que l’Éternel avait enjoint à Moïse.
39,33
Alors on apporta à Moïse le tabernacle et le pavillon avec toutes leurs pièces: agrafes, solives, traverses, piliers et socles;
39,34
la couverture de peaux de bélier teintes en rouge, la couverture de peaux de Tahach et le voile protecteur;
39,35
l’arche du Statut avec ses barres et le propitiatoire;
39,36
la table avec toutes ses pièces et les pains de proposition;
39,37
le candélabre d’or pur, avec ses lampes tout arrangées et tous ses ustensiles; l’huile du luminaire;
39,38
l’autel d’or, l’huile d’onction et le parfum aromatique; le rideau d’entrée de la Tente;
39,39
l’autel de cuivre avec son grillage de cuivre, ses barres et tous ses ustensiles; la cuve avec son support;
39,40
les toiles du parvis, ses piliers et, ses socles; le rideau formant la porte du parvis, ainsi que ses cordages et ses chevilles, enfin tous les ustensiles nécessaires au tabernacle de la Tente d’assignation; les tapis d’emballage pour le service des choses saintes;
39,41
les vêtements sacrés d’Aaron le pontife et les vêtements sacerdotaux de ses fils.
39,42
Exactement comme le Seigneur l’avait commandé à Moïse, ainsi les Israélites avaient accompli toute la tâche.
39,43
Moïse examina tout le travail: or ils l’avaient exécuté conformément aux prescriptions du Seigneur. Et Moïse les bénit.
40,1
L’Éternel parla à Moïse en ces termes:
40,2
« A l’époque du premier mois, le premier jour du mois, tu érigeras le tabernacle de la Tente d’assignation.
40,3
Tu y déposeras l’arche du Statut et tu abriteras cette arche au moyen du voile.
40,4
Tu introduiras la table et tu en disposeras l’appareil; tu introduiras le candélabre et tu en allumeras les lampes.
40,5
Tu installeras l’autel d’or, destiné à l’encensement, devant l’arche du Statut, puis tu mettras le rideau d’entrée devant le tabernacle.
40,6
Tu installeras l’autel de l’holocauste devant l’entrée du tabernacle de la Tente d’assignation.
40,7
Tu mettras la cuve entre la Tente d’assignation et l’autel et tu l’empliras d’eau.
40,8
Tu dresseras le parvis tout autour et tu poseras le rideau-portière du parvis.
40,9
Puis tu prendras l’huile d’onction, pour oindre le tabernacle et tout son contenu, tu le consacreras ainsi que toutes ses pièces et il deviendra chose sacrée.
40,10
Tu en oindras l’autel de l’holocauste et tous ses ustensiles, tu consacreras ainsi cet autel et il deviendra éminemment saint.
40,11
Tu en oindras la cuve et son support et tu les consacreras.
40,12
Alors tu feras avancer Aaron et ses fils à l’entrée de la Tente d’assignation et tu les feras baigner.
40,13
Tu revêtiras Aaron du saint costume, tu l’oindras et le consacreras à mon ministère.
40,14
Puis tu feras approcher ses fils et tu les vêtiras de leurs tuniques.
40,15
Tu les oindras, ainsi que tu auras oint leur père et ils deviendront mes ministres; et ainsi leur sera conféré le privilège d’un sacerdoce perpétuel, pour toutes leurs générations. »
40,16
Moïse obéit: tout ce que l’Éternel lui avait prescrit, il s’y conforma.
40,17
Ce fut au premier mois de la deuxième année, au premier jour du mois, que fut érigé le Tabernacle.
40,18
Moïse dressa d’abord le tabernacle; il en posa les socles, en planta les solives, en fixa les traverses, en érigea les piliers;
40,19
il étendit le pavillon sur le tabernacle et posa sur le pavillon sa couverture supérieure, ainsi que l’Éternel le lui avait ordonné.
40,20
Il prit ensuite le Statut qu’il déposa dans l’arche; il appliqua les barres à l’arche, plaça le propitiatoire par-dessus;
40,21
introduisit l’arche dans le Tabernacle et suspendit le voile protecteur pour abriter l’arche du Statut, comme l’Éternel le lui avait ordonné.
40,22
II plaça la table dans la Tente d’assignation vers le flanc nord du Tabernacle, en dehors, du voile
40,23
et y disposa l’appareil des pains devant le Seigneur, comme celui-ci le lui avait ordonné.
40,24
Il posa le candélabre dans la Tente d’assignation, en face de la table, au flanc méridional du Tabernacle
40,25
et alluma les lampes devant le Seigneur, comme celui-ci le lui avait ordonné.
40,26
Il établit l’autel d’or dans la Tente d’assignation, devant le voile
40,27
et y fit l’encensement aromatique, comme le Seigneur lui avait prescrit.
40,28
Puis il fixa le rideau d’entrée du Tabernacle
40,29
et l’autel aux holocaustes, il le dressa à l’entrée du tabernacle de la Tente d’assignation. Il y offrit l’holocauste et l’oblation, comme le lui avait prescrit le Seigneur.
40,30
Il installa la cuve entre la Tente d’assignation et l’autel et y mit de l’eau pour les ablutions.
40,31
Moïse, Aaron et ses fils devaient s’y laver les mains et les pieds.
40,32
C’est en entrant dans la Tente d’assignation ou quand ils s’approchaient de l’autel, qu’ils devaient faire ces ablutions, ainsi que le Seigneur l’avait prescrit à Moïse.
40,33
Il dressa le parvis autour du Tabernacle et de l’autel, il posa le rideau-portière du parvis; et ainsi Moïse termina sa tâche.
40,34
Alors la nuée enveloppa la Tente d’assignation et la majesté du Seigneur remplit le Tabernacle.
40,35
Et Moïse ne put pénétrer dans la Tente d’assignation, parce que la nuée reposait au sommet et que la majesté divine remplissait le Tabernacle.
40,36
Lorsque la nuée se retirait de dessus le tabernacle, les enfants d’Israël quittaient constamment leur station
40,37
et tant que la nuée ne se retirait pas, ils ne décampaient point jusqu’à l’instant où elle se retirait.
40,38
Car une nuée divine couvrait le Tabernacle durant le jour et un feu y brillait la nuit, aux yeux de toute la maison d’Israël, dans toutes leurs stations.
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Prêtez l’oreille

Soyez orfèvre en éducation

La paracha de Vayakhel décrit la réponse enthousiaste du peuple juif à l’appel à contribuer  des matériaux pour construire un sanctuaire pour D.ieu. Ils apportèrent avec empressement leur or, leur argent, leur cuivre et d’autres matériaux précieux pour servir ce dessein sacré. Leur enthousiasme fut si grand que leurs contributions dépassèrent la quantité prescrite, à tel point que Moïse dut supplier le peuple de cesser de donner.

Le Tabernacle constitue le prototype du sanctuaire que chaque famille édifie dans son propre foyer. Ainsi, tout comme le Tabernacle servait de résidence pour D.ieu, notre maison devient pour Lui une demeure, lorsqu’elle est imprégnée d’amour, de dévouement et d’altruisme. Le peuple juif dans le désert posa les marques de la manière dont nous devrions établir nos foyers pour qu’ils soient des sanctuaires du divin.

Bien que les hommes, les femmes et les enfants contribuèrent tous à cette offrande de matières premières, les femmes se distinguèrent par un empressement et un zèle particuliers. Non seulement offrirent-elles leurs joyaux et leurs biens les plus précieux, mais elles y investirent également leur temps, leurs talents et de grands efforts.

Tout comme à l’époque du désert, les femmes juives à travers l’histoire ont toujours tenu le premier rang dans la tâche sacrée de faire de chaque foyer juif un sanctuaire pour D.ieu. Certes, les deux parents s’attellent ensemble à cet immense projet, mais ce sont les femmes qui posent les marques du foyer grâce aux aptitudes divines inhérentes à la nature féminine. Ainsi offrent-elles avec empressement les « joyaux » de leur personnalité – leur vision, leurs talents et leur créativité – pour appréhender les besoins de leurs enfants et de leur famille et y répondre.

La Torah relate que quatre types de bijoux furent offerts pour le Tabernacle : des boucles d’oreilles, des anneaux de nez, des bagues et des bracelets. Le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneerson développa, dans un discours adressé aux femmes juives, le sens symbolique de chacun de ces ornements :

Les boucles d’oreilles : prêtez l’oreille

Écoutez lorsque vos enfants parlent. Faites-leur savoir que vous êtes vraiment là pour eux. Tendez l’oreille, également, lorsqu’ils parlent entre eux. Leurs paroles reflètent ce qu’ils retiennent des gens qui les entourent. Veillez aussi à être réceptive aux conseils et aux directives pédagogiques, lorsqu’ils sont bons et fondés. Plus vous accepterez de conseils d’autrui, plus vos enfants seront prêts à en accepter de vous.

Les anneaux de nez : utilisez votre flair

Soyez attentive aux moindres signes de souffrance ou de révolte chez votre enfant. Sachez avec qui vos enfants passent leur temps, et ce qu’ils font ensemble. De bons amis et des activités productives façonneront chez eux une personnalité saine.

Les bagues : montrez du doigt

L’observation à elle seule (à travers les « oreilles » et le « nez ») ne suffit pas à élever un enfant sain et serein. Sachez rendre les choses claires pour votre enfant et les désignant du doigt, pour lui apporter guidance et direction. Montrez aux enfants que vos conseils se fondent sur un réel souci de leur bien-être, et que vous êtes consciente de leurs problèmes et de leurs besoins. Ne donnez pas simplement des ordres ; vos enfants seront beaucoup plus réceptifs à vos paroles si vous leur expliquez les choses à leur niveau.

Les bracelets : la méthode forte ?

Le bracelet symbolise le courage et la force nécessaires pour élever les enfants. Un parent doit prendre les devants. N’attendez pas que votre enfant se soit mal conduit pour vous impliquer. Un parent doit s’efforcer d’avoir un tour d’avance, d’anticiper les problèmes et de bien connaître le caractère de l’enfant. Il y a aussi la discipline personnelle du parent. Avant de discipliner votre enfant, disciplinez-vous vous-même. Les enfants réagissent à l’exemple que les adultes autour d’eux leur montrent. Investissez dans l’éducation autant d’énergie que possible ; cela produira des enfants pleins de caractère et de vitalité, qui croqueront avec plaisir dans une vie pleine de sens.

Rappelez-vous, par-dessus tout, que tous les cadeaux que vous faites à votre foyer et à vos enfants sont des dons personnels et volontaires de votre part. Ne laissez jamais l’éducation devenir une obligation rituelle ou un fardeau. Donnez volontiers, généreusement et de bon cœur. Votre sanctuaire personnel resplendira sous l’effet de cette affection que vous seule pouvez prodiguer.1

NOTES

1.

Basé sur un discours du Rabbi dans Likoutei Si’hot vol. 26, pp. 262-271 et sur la visite du Rabbi précédent à Riga en Adar 5694, publiée dans Likoutei Dibourim vol. 3 et dans Kovets Khaf Beit Chevat, pp. 7-10.

(Source : Chabbad.org)
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Le Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie. Le 27 Adar (ce jeudi 11 mars 2021) marque l’anniversaire de sa disparition, en 1992
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Le 27 Adar marque un triste anniversaire. Ce jour-là, en 1992, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, « le Rabbi », subit un grave accident vasculaire cérébral, qui lui ravit la faculté de parler et conduisit à la maladie dont il ne se remit jamais. C’est la date à laquelle la voix qui éduqua, inspira et encouragea des millions de Juifs et de Non-Juifs fut réduite au silence.

Comme le Rabbi nous l’a toujours enseigné, c’est vers la paracha de la semaine que nous nous tournons pour enrichir notre compréhension et notre perspective. Or, de manière tout à fait remarquable, la lecture de la Torah de cette semaine offre un message aussi clair que puissant concernant cet anniversaire, ainsi que l’état apparent d’« absence de direction » du mouvement Habad-Loubavitch.

Le tout est plus que la somme de ses parties, mais chaque élément individuel possède son importance propreCette semaine, nous avons une paracha double, composée des portions Vayakhel et Pekoudei. Le Rabbi a souligné à maintes reprises que ces deux noms véhiculent un message important. Vayakhel signifie « rassembler » et « se rassembler ». Moïse a rassemblé la nation en un kahal, une communauté. Le tout est plus que la somme de ses parties ; la communauté est une nouvelle entité qui, comme dans un mariage, est supérieure à la somme de ses membres. Chacun et chacune d’entre nous est une partie de ce grand corps qu’est le peuple juif, unifiée, mélangée et fondue avec toutes les autres.

Une fois ceci établi, nous passons à Pekoudei, « nombres » : le dénombrement et le comptage de chaque ustensile du Sanctuaire. Certes, le total est supérieur à la somme de ses parties, mais Moïse compte les ustensiles individuellement, car chaque élément individuel possède son importance propre. La même chose est vraie de la nation juive : chaque Juif est doté par le Créateur d’une personnalité dont la valeur est unique, et qui possède une importance au niveau individuel, et pas seulement comme partie de l’ensemble. Chaque Juif sert D.ieu d’une manière unique et inimitable. Aussi bien Vayakhel, la communauté, que Pekoudei, l’individu, sont des éléments absolument essentiels dans la construction d’un tabernacle où la présence de D.ieu sera manifeste.

En 1950, le Rabbi fut couronné comme septième leader du vénérable mouvement ‘Habad-Loubavitch. À ce moment, ‘Habad possédait une histoire prestigieuse, mais pas vraiment de présent, et ne paraissait pas avoir un brillant avenir devant soi. Ce mouvement glorieux, qui avait autrefois compté des centaines de milliers d’adhérents à travers l’Europe, avait été presque entièrement décimé par la Gestapo et le KGB soviétique. La « grande » synagogue Loubavitch à Brooklyn où le Rabbi priait et discourait ne pouvait pas accueillir confortablement plus de 150 personnes !

Au cours des décennies qui suivirent, le Rabbi développa ‘Habad, le faisant devenir l’un des plus grands mouvements juifs des temps modernes. Il le fit à travers « Vayakhel » : en unissant tous les Juifs en s’adressant à l’âme juive collective. Le Rabbi parlait le langage de l’âme et, dans le monde entier, des âmes entendirent son appel et affluèrent par milliers vers sa synagogue en éternelle expansion. Le Rabbi retira ensuite les couches de rouille qui les ternissait, révélant des âmes juives d’une beauté époustouflante.

Je ne répète pas là des histoires que j’ai entendues de mon père ou de mon maître, ni des contes d’une autre génération ou d’un pays lointain…Je me souviens très bien des rassemblements publics du Rabbi. Mon cœur saigne encore quand je me rappelle le sentiment de « Vayakhel » en me trouvant au milieu d’une mer de milliers de Juifs qui avaient « perdu » leurs identités individuelles, leurs egos, leurs talents, leurs désirs, etc, et se retrouvaient pris dans une atmosphère de sainteté et de pureté qui transcendait leur propre existence. Je ne répète pas là des histoires que j’ai entendues de mon père ou de mon maître, ni des contes d’une autre génération ou d’un pays lointain… J’exprime ce que mes propres yeux ont vu et ce que ma propre âme a vécu.

Aussi beau et exaltant que fût tout cela, pour que la présence divine se révèle, nous devons désormais passer en mode « Pekoudei ». Il nous appartient maintenant de prendre le message du Rabbi et, au lieu de l’utiliser pour transcender nos êtres pour devenir une partie d’un tout, laisser ce message pénétrer et transformer les forces et les capacités uniques que D.ieu nous a données. La passion et le feu du Rabbi doivent maintenant être la lumière qui fera étinceler et danser les millions de couleurs uniques du kaléidoscope de notre peuple.

De manière incroyable, le dernier discours du Rabbi fut prononcé le Chabbat Vayakhel. La semaine suivante, le Chabbat Pekoudei, la voix du Rabbi était silencieuse. Peut-être peut-on dire qu’elle peut maintenant être entendue à travers les voix de tous ses innombrables disciples et admirateurs qui vivent son message, et attendent avec impatience le moment où ils seront réunis avec lui avec la venue de Machia’h.

Naftali Silberberg
(Source : Chabbad.org)
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Notre Temple domestique

Vivre c’est se souvenir

Le deuil n’est pas vécu de la même manière par tous. Certains s’abstiennent d’évoquer leurs souvenirs d’un être cher parce que c’est trop douloureux pour eux. D’autres s’efforcent au contraire de préserver les souvenirs, parce que les perdre signifierait perdre ce que le passé leur a offert.

Le peuple juif a subi une perte collective lorsque le deuxième Temple fut détruit. Certains dans le monde juif résolurent de poursuivre une existence de diaspora. « Qui a besoin du Temple ? demandent-ils. Nous avons la Torah, nos prières et nos bonnes actions, et nous nous en sortons très bien sans Temple. »Le deuil n’est pas vécu de la même manière par tousMais en vérité, le judaïsme que nous connaissons aujourd’hui n’est que l’ombre de ce qu’il fut jadis. Nous espérons ardemment la reconstruction du Temple pour pouvoir accomplir toutes les mitsvot qui s’appliquent seulement lorsqu’il existe. Toutefois, la mémoire du Temple en elle-même peut déjà améliorer notre pratique, sanctifier nos foyers et approfondir notre relation avec D.ieu.

« Faites pour Moi un sanctuaire et Je demeurerai en vous » dit D.ieu au peuple juif. Chaque maison juive, et chaque personne juive, peut devenir un « petit sanctuaire ». Et de fait, chacun des cinq principaux composants du service du Temple a une contrepartie dans nos maisons et dans nos cœurs.

L’Arche Sainte

L’arche résidait dans le sanctuaire le plus intérieur du Temple : le Saint des Saints dont l’accès était interdit à tous sauf au grand prêtre. Il abritait les Tables de la Loi, les seuls objets physiques à avoir été directement reçus de D.ieu. Enfermées dans l’arche à l’abri des regards indiscrets, les Tables représentaient notre lien le plus intime avec D.ieu.

Dans notre temple domestique, l’arche représente l’intimité et notre saint des saints est la chambre à coucher. C’est le sanctuaire intérieur d’un mariage, un endroit auquel personne d’autre que le mari et la femme ne doit accéder. Quand ce lieu est traité avec le respect approprié, il devient le berceau de leur relation qui est le fondement sur lequel repose la famille.

Dans notre service divin, l’arche est la Torah, la sagesse et la volonté de D.ieu. Lorsque nous étudions la Torah, nous unissons notre intellect au sien dans l’union parfaite de l’esprit humain et de la pensée divine, du cœur humain et de la volonté divine. Elle est le centre de notre religion, l’âme de notre connexion.

La Ménorah

La ménorah faisait rayonner la sainteté et la lumière du Temple dans le monde entier. Sa lumière physique représentait la lumière spirituelle de la présence divine.

La ménorah faisait rayonner la sainteté du TempleLa ménorah de notre maison est le rayonnement chaleureux de l’amour dans lequel baignent la famille et son environnement. Elle est perceptible dans notre manière d’être les uns avec les autres au sein de la famille ainsi qu’avec nos voisins et nos amis. Si notre ménorah est bien allumée, tous voudront faire partie de notre cercle de lumière, et cette lumière continuera à briller à travers nos enfants.

Dans la religion, la ménorah correspond à nos bonnes actions. Si la Torah est le cœur de notre foi, nos bonnes actions en sont l’expression dans le monde. La sainteté qui nous imprègne dans l’étude de la Torah rayonne vers l’extérieur lorsque nos actions reflètent ce que nous avons appris.

L’Autel intérieur

L’autel intérieur servait à l’offrande de l’encens. Il était allumé une fois par jour, mais ses effets étaient durables. Le parfum de l’encens s’imprégnait dans les murs du Temple et, de là, dans l’âme de la nation. Il représentait le plaisir que nous prenons en D.ieu et celui que D.ieu prend en nous.

Dans notre temple domestique, l’autel intérieur est l’amour tendre qui fait de la vie quotidienne un plaisir. Cet amour n’est pas intrépide et passionné. Il est subtil et doux, mais sa présence imprègne la maison et donne le ton pour toute la famille. Ce peut être un geste d’amour ou un regard tendre échangé lors de routines qui, autrement, seraient fastidieuses. Il fait d’une relation, un mariage et d’un mariage, un délice.

Dans la religion, c’est la prière, un moment de rapprochement et de délectation. Lorsque l’on entame sa prière avec un esprit détendu et le cœur joyeux, celle-ci devient une expérience d’union merveilleuse. La prière produit un délicieux parfum spirituel qui nous accompagne toute la journée et élève tout ce que nous faisons.

L’Autel extérieur

L’autel extérieur se trouvait dans la cour. Ses flammes rugissantes s’élevaient vers les cieux, libérant des torrents d’énergie et de chaleur. C’est sur cet autel qu’étaient offerts les sacrifices, cimentant notre relation avec D.ieu.

Le mariage implique le compromis et les sacrifices,Si l’encens est le plus grand plaisir de notre mariage, les sacrifices sur l’autel extérieur en sont le creuset. Le feu effectue deux choses : il fond et il forge. La joie intérieure fait fondre le cœur, mais la flamme extérieure forge notre engagement. Le mariage implique le compromis et les sacrifices, mais le creuset de l’amour transforme le fardeau du sacrifice en un cadeau donné avec plaisir.

Dans notre service personnel, l’autel extérieur représente les sacrifices que nous faisons pour D.ieu. Sacrifier nos désirs personnels peut mener au ressentiment, à moins que nous attisions les flammes de notre amour. Quand nous contemplons la magnificence, la largesse et l’amour de D.ieu pour nous, ceux-ci éveillent notre amour envers Lui. Portés par l’amour, nous considérons nos offrandes comme un honneur et notre relation comme un privilège.

La Table des Pains de Proposition

Enfin, il y avait dans le Temple une table pour les « pains de proposition ». Douze pains étaient cuits chaque semaine et disposés sur cette table comme offrande. Chaque Chabbat, de nouveaux pains étaient placés sur la table et les anciens étaient distribués aux prêtres.

Dans notre temple domestique, la table est représentée par la cuisine et l’espace où sont pris les repas familiaux. La cuisine est le cœur de la maison où les membres de la famille se réunissent quotidiennement pour passer du temps ensemble, échanger des idées et des rires et se nourrir physiquement et émotionnellement.

Notre « table des pains de proposition » personnelle, ce sont nos repas de Chabbat et des jours de fête tels que les Séders de Pessa’h, les dîners de Chabbat et les joyeux repas dans la soukah. À la table de fête, notre service spirituel raffiné trouve son expression dans les plaisirs corporels du manger et du boire, dans la conversation plaisante et le lien familial.

Pourtant, d’un certain point de vue, ces repas constituent la forme la plus élevée du service divin. Le judaïsme ne prône pas l’ascétisme, mais nous enjoints de mettre notre plaisir physique au service d’un but supérieur. La table est l’endroit où le judaïsme prend vie, et cela est particulièrement vrai lorsque nous invitons ceux qui sont dans le besoin à partager notre célébration.

Lazer Gurkow
(Source : Chabbad.org)

Jérusalem, la ville des deux paix – Concert de Jordi Savall

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JERUSALÉN : La Ciudad De Las Dos Paces – Concierto de Jordi Savall

(Source : Youtube)

La véritable définition de l’homme et d’Israël

Site du Rav Haim Dynovisz
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Un cours du Rav ‘Haïm Dynovisz

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – en 3 parties

 

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1ère partie

Suite aux commentaires lus sous un article publié il y a deux jours, et les énormités « scientifiques » que j’ai pu y croiser, il m’a semblé utile de publier cette traduction d’un article de Steve Law (daté de Janvier 2017) réalisée par l’excellent Pug pour le site « Nations pour Israël ».

 

Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Eternel.Exode 24 :4 (Darby)


De saisissantes nouvelles preuves découvertes par le Professeur Douglas Petrovich pourraient changer la façon dont le monde appréhende les origines de l’alphabet et la première écriture Biblique. Comme il fallait s’y attendre, ses propositions controversées ont déclenché une réelle polémique.

Dans ce premier d’une série de trois articles, seront abordés le contexte et l’importance de ce sujet tandis que seront présentés dans un deuxième volet, certaines spécificités des nouvelles découvertes ainsi que l’argumentation des détracteurs.

L’enseignement en usage dans les écoles depuis plusieurs décennies explique que ce sont les Phéniciens qui ont développé le premier alphabet du monde autour de 1050 av JC. Cet alphabet se serait ensuite répandu aux Hébreux et autres cultures de la région cananéenne dans les siècles suivants avant d’être repris par les Grecs et les Romains et transmis aux alphabets modernes d’aujourd’hui. Cependant, beaucoup peuvent ne pas avoir compris les implications de cette vision quant à l’idée traditionnelle que Moïse est l’auteur des cinq premiers livres de la Bible.

Alors que l’écriture avait longtemps été en usage chez les Egyptiens et peuples de Mésopotamie, ces derniers utilisaient des systèmes d’écriture complexes (hiéroglyphiques et cunéiformes) qui étaient limités parce qu’ils employaient près d’un millier de symboles avec de nombreuses variantes supplémentaires représentants non seulement des sons mais aussi des syllabes et des mots entiers. Les messages qu’ils conféraient étaient assez simples, alors que la Bible utilise des formes complexes de langage. Le génie du premier alphabet fut de tout réduire à environ deux douzaines de lettres qui, originellement, représentaient seulement les sons consonnes. A partir de ces quelques lettres, chaque mot d’un langage peut être facilement représenté.

Exemple d’écriture cunéiforme qui possédait des centaines de symboles, avec 30 ou plus variantes (Wikimédia Commons)

 

Pour un travail d’écriture aussi sophistiqué que la Bible, la flexibilité d’un alphabet est essentielle. Si celui-ci n’avait pas été inventé avant la période admise c’est-à-dire environ 1050 av JC, alors Moïse n’aurait pas pu écrire les cinq premiers livres de la Bible quatre siècles plus tôt.

Aujourd’hui, de nouvelles preuves qui pourraient tout changer ont été annoncées par le Professeur Douglas Petrovitch, un archéologue, épigraphe et professeur d’études d’Egypte Antique à l’Université Wilfrid Laurier à Waterloo, au Canada. L’épigraphie est l’étude des inscriptions, elle consiste à en faire des classifications et à rechercher les plus infimes distinctions entre les différents systèmes d’écriture tout en définissant leur signification et le contexte culturel dans lequel elles ont été écrites. Après plusieurs années d’étude minutieuse, Petrovich estime qu’il a rassemblé suffisamment de preuves pour établir le fait que, non seulement l’alphabet était en usage plusieurs siècles avant la période habituellement avancée mais de plus, qu’il était bien une forme d’Hébreu primitif, idée impensable il y a peu.

La présentation habituelle du Phénicien comme le premier alphabet est curieuse, puisque les spécialistes connaissent depuis longtemps des inscriptions alphabétiques beaucoup plus anciennes. Ainsi, en 1904-1905, Sir Flinders Petrie, le père de l’archéologie égyptienne, et sa femme Hilda ont découvrirent plusieurs inscriptions alphabétiques rudimentaires dans les mines de cuivre et de turquoise contrôlées par les Egyptiens dans la péninsule du Sinaï.

Sir Flinders Petrie 1853-1942 (Wikimedia Commons)

Sir Alan Gardiner, le plus éminent linguiste de son temps, déchiffra plusieurs de ces écritures et affirma qu’elles représentaient une forme primitive d’alphabet et qu’elles utilisaient un langage sémitique. L’écriture devint connue sous le nom de « Proto-Sinaïtique » et fut datée vers l’Age de Bronze moyen, entre 1600 et 1500 av JC.

Sir Alan Gardiner 1879-1963 (copyright Thinking Man Media)

W.F. Albright, l’américain connu comme le père de l’archéologie biblique popularisa l’idée que ces écrits étaient sémitiques et beaucoup acceptèrent l’idée que des esclaves israélites étaient les auteurs de ces inscriptions.

William Foxwell Albright 1891-1971 (Wikimedia Commons)

L’Hébreu fut revendiqué comme le plus ancien alphabet du monde pour la première fois dans les années 20 par le savant allemand Hubert Grimme. « Bien que Grimme ait identifié plusieurs des inscriptions égyptiennes comme étant de l’Hébreu, il a été incapable d’identifier tout l’alphabet correctement », explique Roni Segal, conseiller académique de l’Institut Israélien d’Etudes Bibliques, une université en ligne spécialisée dans l’Hébreu Biblique, qui a communiqué au journal Breaking Israel News.

Alors que le scepticisme moderne à propos du récit biblique de la période de l’Exode s’est mis en place à la fin du 20ème siècle, les savants se sont généralement désolidarisés de l’idée que les inscriptions Proto-Sinaïtiques étaient l’œuvre de mineurs israélites. De plus, la découverte de nombreuses autres inscriptions alphabétiques dans la région de Canaan datées de la période entre 1200 et 1050 av JC ont mis en avant la nécessité d’une nouvelle catégorie. Ces dernières, et quelques autres fragments de la région qui étaient similaires aux élaborations Proto-Sinaïtiques, ont été appelées « Proto-Cananéennes. »

Une comparaison entre les lettres hébraïques qui entrèrent en usage après la captivité à Babylone (débutée autour de 586 av JC), le présumé alphabet « Proto-Hébreu » original et les hiéroglyphes égyptiens qui peuvent avoir été la base pour beaucoup des lettres (Copyright Dr Douglas Petrovitch)

Le système pour toutes ces formes semble avoir été développé depuis les Hiéroglyphes égyptiens, qui furent utilisés comme base pour créer 22 lettres alphabétiques représentants les sons consonnes constituant le langage sémitique des écritures. Les premières écritures admises par les spécialistes comme utilisant une écriture « Hébraïque » sont toutes datées après 1000 av JC et classées comme utilisant l’alphabet « Paléo-Hébreu ».

L’ironie réside dans le fait que ces écritures en « Paleo-Hébreu » sont souvent impossibles à distinguer des écritures phéniciennes et sont tout autant un développement naturel des plus anciens exemples de Proto-Sinaïtique et de Proto-Cananéen. Pourtant, la plupart des sources continuent à communiquer le paradigme habituel. Dans son article sur l’alphabet phénicien, Wikipédia affirme que « L’alphabet phénicien, appelé conventionnellement l’alphabet Proto-Cananéen pour les inscriptions plus anciennes qu’environ 1050 av JC, est l’alphabet authentifié le plus ancien. » Cette affirmation est maintenue en dépit du fait que les exemples les plus anciens ne viennent pas de Phénicie et sont plus anciens que l’existence de la culture phénicienne. Cet usage serait-il commodément et intentionnellement conservé par ceux qui ne veulent pas que Moïse puisse être considéré comme un auteur possible de la Torah ?


« Et fortifiez-vous beaucoup pour garder et pour pratiquer tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, afin de ne vous en écarter ni à droite ni à gauche. »

Josué 23 :6


Alors, l’alphabet Hébreu a-t-il été développé depuis le Phénicien ou bien est-ce l’inverse ? Les formes les plus anciennes d’alphabet (Proto-Sinaïtique et Proto-Cananéen) peuvent-elles être aussi simplement considérées comme « Proto-Hébreu » et cette forme primitive d’alphabet peut-elle être le véritable » premier alphabet du monde » ? Cette forme la plus ancienne d’Hébreu peut-elle s’être répandue à travers la région et être devenue ce qui est maintenant connu comme le Phénicien ou Paleo-Hébreu ?

Le courant majoritaire des chercheurs ne va pas dans ce sens, s’appuyant sur l’idée que la seule chose que l’on peut affirmer avec certitude c’est que ces écritures alphabétiques sont sémitiques et que l’Hébreu n’est que l’une des variétés des nombreux langages sémitiques en usage à cette époque.

Cependant, en 1999 John et Deborah Darnell firent une découverte passionnante qui relança le débat dans un lieu appelé Wadi el-Hol en Moyenne Egypte . Il s’agit d’inscriptions alphabétiques qui apparaissent comme un système hybride entre symboles hiéroglyphiques et symboles alphabétiques. Une fois de plus est confirmée l’idée du passage direct des hiéroglyphes aux écritures sémitiques. La surprise de cette découverte vient du fait que ces écritures datent de la 12ème dynastie qui, en termes conventionnels, correspondent aux alentours de 1850 av JC.

Un dessin de l’une des plus anciennes inscriptions alphabétiques du monde provenant de Wadi El-Hol en Egypte et daté du Moyen Empire (18ème Dynastie) aux alentours de l’époque de Joseph. – Bruce Zuckerman en collaboration avec Lynn Swartz Dodd – Pots and Alphabets: Refractions of Reflections on Typological Method (MAARAV, A Journal for the Study of the Northwest Semitic Languages and Literatures, Vol. 10, p. 89) (Wikimedia Commons)

Ces faits incontestables encouragèrent davantage de savants à revenir à l’idée que ces écrits anciens étaient liés au séjour des Israélites en Egypte. L’égyptologue David Rohl a d’ailleurs émis la théorie que l’élément décisif a pu venir de Joseph pendant sa période de pouvoir en Egypte et que ce système a pu donc être développé ensuite par Moïse lui permettant ainsi d’écrire ce qui deviendra les cinq premiers livres de la Bible au Mont Sinaï.

Rohl a écrit ce qui suit :

« … il fallait les compétences multilingues d’un Prince d’Egypte Hébreu éduqué pour faire de ces premiers simples graffitis une écriture fonctionnelle, capable de transmettre des idées complexes et un narratif courant. Les Dix Commandements et les Lois de Moïse furent écrites en Proto-Sinaïtique. Le prophète de Yahweh – qui maitrisait à la fois la littérature épique égyptienne et mésopotamienne – n’a pas été seulement le père fondateur du Judaïsme, du Christianisme et, à travers la tradition coranique, de l’Islam, mais aussi le géniteur des écritures alphabétiques Hébraique, Cananéenne, Phénicienne, Grecque et donc de l’alphabet occidental moderne. »
David Rohl (2002) Le testament perdu, page 221.

Cependant, ces assertions n’ont pas modifié la position de la plupart des savants qui considèrent qu’il n’y a pas assez de preuves spécifiques pour déplacer ces écritures alphabétiques anciennes de la catégorie « Sémitique » à celle de « Hébraïque ».

Arrive alors Douglas Petrovitch et ses revendications , il apporte de nouvelles et multiples preuves spécifiques attendues dans ce dossier afin de le réouvrir . Ce qu’il a exactement trouvé et ce que sont quelques-unes des premières réactions seront le sujet de la seconde partie de cet article dans le « Thinker Update » de la semaine prochaine.


Les seconde et troisième parties de cet article seront publiées demain et Dimanche.

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – 1ère partie

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.

(Source : Dreuz.info)

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2ème partie

2ème volet de l’article de Steve Law, traduit par Pug pour « Nations pour Israël ».

Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Eternel.

EXODE 24 :4 (DARBY)

Dans la seconde partie de cette série de trois articles, nous nous pencherons sur les affirmations controversées et les surprenantes nouvelles preuves du Professeur Douglas Petrovitch qui suggèrent que l’alphabet le plus ancien au monde serait effectivement une forme primitive d’Hébreu.

Je me souviens très bien du buzz dans les halls et salles de réunion du rassemblement de la Société de Théologie Évangélique tenu à l’automne 2015 à Atlanta. « Patterns of Evidence » était présent pour faire la promotion de leurs nouveau film et livre. Le rassemblement annuel proposait des centaines de séances de groupe où d’éminents chercheurs chrétiens du monde entier présentaient leurs plus récentes découvertes et propositions dans leur domaine de compétence à plusieurs milliers de participants. Avec des douzaines de conférenciers parmi lesquels choisir pendant une heure donnée, décider à quel séance nous allions assister était difficile. Mais le titre d’une des conférences était source d’un intérêt et d’une excitation particulières : « Le plus ancien alphabet du monde – les textes hébraïques du 19ème siècle av. JC. »

Les groupes avec lesquels j’étais en contact parlaient de cette conférence et pendant que je me frayais un chemin dans les couloirs bondés entre les conférences, j’ai entendu : « Je ne peux pas manquer celle-là », dans plusieurs conversations. Je savais que je devrais arriver tôt pour avoir une place assise. C’est la date, dans le titre de la conférence, qui avait retenu l’attention d’autant de personnes. Des textes hébraïques si tôt dans l’histoire étaient juste tellement en décalage avec le canevas de pensée habituel (de près de 1000 ans) qu’ils se devaient de voir ce qu’il y avait derrière ces affirmations stupéfiantes.

 

Professeur Douglas N. Petrovitch

La conférence donnée à cette pièce surpeuplée n’a déçu personne. De nombreux exemples d’inscriptions, qui non seulement indiquaient que l’Hébreu était le premier alphabet mais aussi validaient le récit biblique des Israélites en Egypte, furent montrés. Le Professeur Petrovitch avait étudié les inscriptions sur une série de dalle de pierres de près de 3 mètres appelées stèles, qui racontaient les expéditions annuels d’un haut fonctionnaire d’Egypte vers les mines de turquoise de Serâbît el-Khâdim, au Sud-Ouest du Sinaï. Immédiatement à l’ouest de la localisation traditionnel du Mont Sinaï. Ce fonctionnaire avait fait réaliser des images de lui-même, au pied de la stèle, où il était représenté sur un âne au centre, avec un assistant égyptien marchant derrière lui et un garçon marchant devant. Chaque année, l’inscription montrait que le garçon grandissait. Ce qui retint son attention, c’est qu’une des stèles n’utilisait pas les hiéroglyphes égyptiens mais plutôt une forme rudimentaire d’alphabet dans un langage sémitique. Si l’interprétation de Petrovitch est exacte, il s’agit du fils de Jospeh, Manassé et de son fils Sichem (Josué 17 :2).

 

L’inscription Manassé (copyright Douglas Petrovitch)

L’inscription incluait la date de l’année 18 du règne d’Amenemhat III, de la 12ème dynastie, le dirigeant de l’époque de Joseph dans les deux visions d’un Exode à l’âge moyen de bronze/Moyen Empire vers 1450 av JC. (représentée dans le film Patterns of Evidence : the Exodus par David Rohl et John Bimson) et d’un Exode à l’âge de bronze tardif/Nouvel Empire en 1446 av JC en conservant la datation traditionnelle de l’Egypte (représentée dans le film Patterns of Evidence : the Exodus par Bryant Wood, Charles Aling et Clyde Billington et également choisie par Douglas Petrovitch). Ceci est parce qu’il existe deux vues principales sur l’amplitude du temps passé par les Israélites en Egypte – sans doute y aura-t-il une publication de Thinker Update sur ce débat plus tard. Mais néamoins, cette date est une preuve de plus qui montre que la théorie d’un Exode à l’époque de Ramsès II, acceptée par la majorité des savants, les conduit peut-être à passer à côté de preuves de l’Exode qui existent en fait plusieurs siècles plus tôt que l’époque qu’ils considèrent.

Si son interprétation est exacte, cela établirait également que l’Hébreu fut le premier alphabet du monde. Selon Petrovitch, l’inscription indique que cette expédition incluait un groupe qui avait des liens significatifs avec les premiers Israélites. Il lit l’inscription comme suit : « Six hommes du Levant, Hébreux de Bethel la bien aimée. » Le Levant est la région de Canaan et ses environs. Dans le récit biblique, Bethel était l’un des quartiers généraux de Jacob et sa famille avant qu’ils ne partent en Egypte – c’était leur lieu de résidence.

« Et Dieu dit à Jacob: Lève-toi, monte à Bethel, et habite là, et fais-y un autel au Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Esaü, ton frère…  Et Jacob vint à Luz (c’est Bethel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui; »

Genèse 35 : 1,6 (Darby)

Le Professeur Petrovitch a annoncé que le second de ses livres en préparation montrera des preuves claires selon lesquelles le personnage présenté ne peut être nul autre que Manassé, le fils de Joseph. Ceci et d’autres de ses découvertes ont à nouveau été présenté en novembre dernier à la réunion annuelle des Ecoles Américaines pour la Recherche Orientale (American Schools of Oriental Research, ASOR), cette fois-ci attirant l’attention (et la contestation) d’un plus large public.

Dans le premier volet de cette série, il a été montré que publications universitaires ont longtemps dépeint le Phénicien comme le premier alphabet du monde, qui se serait développé après l’époque de l’Exode et serait devenu la base de tous les alphabets modernes. Cette pensée s’est propagée malgré le fait qu’il existe des preuves solides selon lesquelles les plus anciens exemples d’alphabet ne viennent pas de Phénicie et précèdent l’existence de la culture phénicienne. Les plus éminents chercheurs font attention à ne pas adjoindre le nom « Phénicien » au premier alphabet mais le message n’est pas passé aux myriades de salles de classe et publications des médias qui continuent à enseigner cela.

Le sujet est critique dans la compréhension des racines de la Bible, puisque la sophistication du narratif biblique requérait, pour sa rédaction, l’existence d’un alphabet. Si l’alphabet a été développé en premier par les Phéniciens en 1050 av. JC (ou même 1200 av.JC), cela veut dire que Moïse n’a pas pu être l’auteur des écritures qui sont devenues les cinq premiers livres de la Bible, comme la tradition et la Bible elle-même l’affirment. Mais, si l’alphabet a été développé plusieurs siècles avant, dans la région même ou les Israélites sont estimés avoir été actifs dans les années avant et pendant l’Exode, alors cela est compatible avec les affirmations de la Bible.

De nombreux experts dans le domaine des langues antiques ont reconnu que les premières écritures alphabétiques ont été développées à partir des hiéroglyphes égyptiens et étaient en langage sémitique (le groupe culturel global dont faisait partie les Israélites) mais peu ont entretenu l’idée que ce langage puisse avoir été la catégorie plus spécifique de l’Hébreu, le langage des Israélites.

Comme cela été vu dans une interview d’une heure sur Israel News Live, tout a commencé il y a plusieurs années lorsque Petrovitch (un archéologue et épigraphe de l’Université Wilfrid Laurier de Waterloo au Canada) étudiait des inscriptions égyptiennes et est tombé, « accidentellement » sur l’inscription qui mentionne Manassé. Selon Petrovitch, ceci a mené à trouver « une mine d’or après l’autre » dans d’autres inscriptions.

« Jamais, dans mes rêves les plus fous, n’ai-je pensé que je tomberais sur trois personnage bibliques significatifs dans trois inscriptions différentes qui sont toutes datées du milieu du 15ème siècle av. JC ou par-là », dit Petrovitch.

Ce n’est qu’après avoir défini chacune des 22 lettres contestées de cette écriture alphabétique primitive et auxquelles le signe primitif de chaque lettre hébraïque correspondait que Petrovitch fut capable d’interpréter les inscriptions sémitiques. Cela le mènera à estimer que les Israélites sont ceux qui ont transformé les hiéroglyphes égyptiens en un premier alphabet de l’histoire. Ces textes viennent principalement des emplacements de Serâbît el-Khâdim et Wadi el-Hôl en Egypte.

Une autre inscription, celle-ci enregistrée comme Sinai 376 de la 13ème Dynastie, est interprétée par Petrovitch ainsi : « La maison du vignoble d’Asenath et sa chambre la plus intime furent gravées, elles sont venues à la vie. » Cette phrase a trois mots (maison, chambre la plus intime et gravées) en commun avec 1 Rois 8 où il est question de la construction du Temple de Jérusalem par le Roi Salomon. Asenath était la femme de Joseph et certainement l’une des femmes les plus célèbres de l’époque.

« Et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phera, sacrificateur d’On »
Genèse 41 :45 (Darby)

« Et il naquit à Joseph, dans le pays d’Egypte, Manassé et Ephraïm, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phera, sacrificateur d’On. »

Genèse 46 :20 (Darby)

Sinai 375a , avec les tracés surlignés en noir et les propositions hébraïques équivalent en vert qui contiennent le nom « Akhisamac, surveillant des minéraux » (copyright: Douglas Petrovich)

Deux inscriptions de l’époque de l’Exode ajoutent des arguments au débat. Dans Sinai 375a (dont la photo peut être vue en entête de la première partie de l’article), Petrovitch lit le nom « Akhisamac » et son titre « surveillant des minéraux. » Petrovitch ne connait aucune autre occurrence de ce nom dans aucun autre langage sémitique que l’Hébreu. Dans la Bible Akhisamac était le père d’Oholiab qui, avec Betsaleel, était l’un des principaux artisans chargés de la construction du Tabernacle et de ses aménagements.

« Et avec lui Oholiab, fils d’Akhisamac, de la tribu de Dan, graveur et inventeur, et brodeur en bleu, et en pourpre, et en ecarlate, et en fin coton. »

Exode 38 :23 (Darby)

La deuxième des inscriptions de la période de l’Exode est la référence la plus spécifique à l’évènement de l’Exode. Evidemment, elle est aussi la plus controversée de toutes. Mais cette inscription, ainsi que la débat qui s’en est suivi, devra attendre la dernière partie de notre série en trois parties sur le plus ancien alphabet du monde.

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – 2ème partie

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.

 

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – 1ère et 2ème parties

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Sinai 361 , avec les tracés surlignés en noir et les propositions hébraïques équivalent en vert qui contiennent le nom « Moïse » en bas à droite (copyright: Douglas Petrovich)

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3ème et dernier volet de l’article de Steve Law, traduit par Pug pour « Nations pour Israël ».

3ème partie

« Et les serviteurs du Pharaon lui dirent: Jusques à quand celui-ci sera-t-il pour nous un piège? Laisse aller ces hommes, et qu’ils servent l’Eternel, leur Dieu. Ne sais-tu pas encore que l’Egypte est ruinée? Et on fit revenir Moise et Aaron vers le Pharaon; et il leur dit: Allez, servez l’Eternel, votre Dieu. »

Exode 10 : 7-8 (Darby)

Dans ce troisième volet d’une série en trois parties, nous allons considérer la plus profonde et la plus controversée des interprétations proposées par le Professeur Douglas Petrovitch, et le débat qui a suivi ses annonces. Comme on l’a vu dans les deux premières parties, Petrovitch a affirmé qu’il y a maintenant suffisamment d’éléments pour établir que l’Hébreu est le premier alphabet au monde. Si cela était confirmé, cela repousserait la première occurrence d’une écriture hébraïque de plus de mille plus tôt que ce n’était considéré jusque-là, rendant possible que Moïse ait effectivement été l’auteur des plus anciens textes bibliques aux yeux des universitaires. Cette série d’inscriptions égyptiennes peuvent aussi valider beaucoup de l’histoire racontée dans la Bible pour la période de l’Exode.

Entre tous les textes controversés qui proviennent de Serâbît el-Khadîm, les mines de turquoise sous contrôle égyptien juste à l’ouest du Mont Sinaï traditionnel, un texte en particulier fait monter la température du débat. Sinai 361 (dessin manuel au-dessus et photo ci-dessous) pourrait contenir le nom « Moïse » et en fait se référer à l’année où les plaies et la dévastation ont ravagé l’Egypte. Cette inscription est faite en colonnes verticales de la droite vers la gauche avec le nom « Moïse » (en fait, l’hébreu « Moshe ») mentionné à la fin de la première colonne sur la droite. Petrovitch lit l’inscription comme suit :

« Notre servitude sous le joug durait, Moïse alors a provoqué la stupéfaction, c’est l’année de la stupéfaction, à cause de la dame.»

La « stupéfaction » pourrait faire référence à l’étape du Jugement, montrée dans le film « Patterns of Evidence : The Exodus » quand l’Egypte a été dévastée. L’utilisation du temps présent pourrait signifier que le message a même été écrit alors que les plaies étaient en plein déroulement.

 « Et moi, j’endurcirai le cœur du Pharaon, et je multiplierai mes signes et mes miracles dans le pays d’Egypte. Et le Pharaon ne vous écoutera pas; et je mettrai ma main sur l’Egypte, et je ferai sortir mes armées, mon peuple, les fils d’Israël, hors du pays d’Egypte, par de grands jugements; »

Exode 7 :3-4 (Darby)

Les références à la servitude, une année de stupéfaction et que cela a été provoqué par Moïse correspondent remarquablement bien au récit de l’Exode concernant les plaies et la libération de l’esclavage, comme décrit dans la Bible. Petrovitch pense que « la dame » dont il est fait mention correspond à la déesse égyptienne Hathor, souvent dépeinte comme une vache cornée. La Bible souligne la tendance des Israélites à adorer les divinités égyptiennes, comme dans l’incident du Veau d’Or au Mont Sinaï. Une référence à cette rebellion et à ce qui pourrait être l’année de la stupéfaction se trouve dans le Psaume 78.

« Que de fois ils l’irritèrent dans le désert, et le provoquèrent dans le lieu désole!

Et ils recommencèrent et tentèrent Dieu, et affligèrent le Saint d’Israël:

ne se souvinrent pas de sa main au jour où il les avait délivrés de l’oppresseur,

Lorsqu’il mit ses signes en Egypte, et ses prodiges dans les campagnes de Tsoan,

il changea en sang leurs fleuves et leurs courants d’eau, de sorte qu’ils n’en pussent pas boire;

Il envoya contre eux des mouches qui les dévorèrent, et des grenouilles qui les détruisirent;

Et il livra leurs fruits à la locuste, et leur travail à la sauterelle.

Il fit périr leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par les grêlons;

Et il livra leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux à la foudre.

Il envoya sur eux l’ardeur de sa colère, la fureur, et l’indignation, et la détresse, une troupe d’anges de malheur.

Il fraya un chemin à sa colère; il ne préserva pas leurs âmes de la mort, et livra leur vie à la peste;

Et il frappa tout premier-né en Egypte, les prémices de la vigueur dans les tentes de Cham.

Et il fit partir son peuple comme des brebis, et les mena comme un troupeau dans le désert; »

Psaume 78 : 40-52 (Darby)

 

Sinai 361, morceau de stèle en pierre provenant d’Egypte qui contient le nom « Moïse » selon le Pr Douglas Petrovitch

Cette inscription (ainsi que celle de Sinaï 375a qui mentionne Akhisamac) ne contient pas de date mais le Professeur Petrovitch lui donne une date dans la 18ème Dynastie, autour de 1446 av JC, en se basant sur des restes de poteries de cette période retrouvées dans les cavernes. David Rohl, qui est en faveur de l’Exode ayant lieu à la fin de la 13ème Dynastie, fait remarquer que la poterie ne peut être utilisée que pour dater les objets trouvés dans la même couche que la poterie lorsqu’il est question de restes stratifiés dans le sol. Donc une inscription séparée sur un mur de pierres ou une stèle au-dessus du sol ne peut être liée à aucune découverte de poterie, surtout les sites dans un endroit connu pour avoir une longue histoire comme celui-ci.

Petrovitch a répondu que le principe auquel Rohl fait référence ne s’applique pas à une mine creusée mais uniquement aux sites où l’architecture a connu plusieurs phases de construction/reconstruction avec de nouveaux niveaux de planchers qui ont évacué les anciens matériaux régulièrement. Par contraste, Petrovitch note que ces boyaux de mines n’étaient utilisés que par un groupe de males qui se rendaient à ce site éloigné qu’une fois par an pour l’activité minière saisonnière ou annuelle. Il n’y avait pas de servantes, de services de nettoyage ou de rénovation des boyaux miniers. Si les mines qui montrent des inscriptions datant du Nouvel Empire avaient été utilisées à des périodes antérieures, il existerait des preuves visibles préservées dans les boyaux. Or, il n’y en a pas.

Bien que le Professeur Petrovitch admet que les preuves de poterie que l’on peut dater ne sont pas une garantie de la première utilisation des mines, il estime qu’il existe suffisamment d’éléments, selon plusieurs moyens, pour s’assurer que ces mines n’étaient pas en service durant le Moyen Empire. Et donc le débat continue. Petrovitch pense que sa reconstruction du développement des premières écritures hébraïques soutient fortement son estimation selon laquelle ces inscriptions sont datées du Nouvel Empire. Encore une fois, que l’on parle de la fin de la 13ème Dynastie ou du début de la 18ème Dynastie, ces inscriptions semblent précéder l’idée d’un Exode au temps de Ramsès II de plusieurs siècles.

Dans un article de Breaking Israel News, Petrovitch évoque d’autres phrases à forte ressemblance biblique  qu’il a déchiffrées. L’une d’elle, « le vin est plus abondant que la lumière du jour, que le boulanger, que l’homme libre » a été trouvée dans une inscription de la fin de la 12ème Dynastie.

Une autre inscription (celle-ci provenant de Sinai375a et plus proche de l’époque de l’Exode) indique : « Celui qui a été élevé est las à oublier ». Elle provient de l’inscription qui porte le nom d’Akhisamac et elle est dans une forme habituellement utilisée pour des messages autobiographiques. Bien que le Professeur Petrovitch n’ait pas vérifié ce lien, je trouve la phraséologie étrangement similaire au récit de Jospeh élevé au rang de second après le Pharaon, après avoir été vendu par ses frères. Ce geste le mènera à l’esclavage en Egypt, puis à la prison pour plusieurs années avant d’être élevé. Donc la question est de savoir si ce texte s’identifie ou fait allusion au récit de Jospeh ou si c’est simplement une coïncidence d’utilisation des mots. Dans les deux cas, il semble que cela soutienne l’idée que le texte est en Hébreu.

« Et le Pharaon dit à Joseph: Puisque Dieu t’a fait connaitre tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. Et le Pharaon dit à Joseph: Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Egypte.»

Genèse 41 : 39-41 (Darby)

« Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé: car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. »

Genèse 41 :51 (Darby)

[Le son Manassé ressemble à la phrase hébraïque de « faire oublier »]

Petrovitch explique que d’autres langages sémitiques ne proposent pas un résultat intelligible pour ces inscriptions, raison pour laquelle elles n’avaient jamais été interprétées auparavant. Et peu ont pensé que les Israélites aient pu vivre si tôt dans l’histoire, donc l’option de l’Hébreu n’était pas envisagée. Cette version primitive d’Hébreu peut être vue comme « l’Hébreu 1.0 » et selon Petrovitch, elle est la seule qui fonctionne pour traduire les inscriptions égyptiennes. « Il y a eu beaucoup de moment d’étonnement le long du chemin » dit-il « parce que je tombais sur des personnages bibliques qui n’avaient jamais été trouvés dans les annales épigraphiques, ou que je voyais des connections que je n’avais jamais compris jusque-là. »

Professeur Douglas N. Petrovitch

Petrovitch poursuit : « Mes découvertes sont très controversées parce que si elles sont exactes, elles réécriront les livres d’histoire et saperont beaucoup des hypothèses et conceptions erronées à propos du peuple Hébreu antique et de la Bible qui sont devenues communément acceptés dans le monde universitaire et enseignées comme des faits dans les principales universités du monde . »

Comme on pouvait s’y attendre, la contestation a promptement suivi la conférence de Petrovitch à l’ASOR. La critique principale jusqu’ici est venue du Professeur Christopher Rollston de l’Université Georges Washington, l’un des principaux universitaires américains dans les domaines de l’épigraphie et des inscriptions antiques de la région du Levant. Le 10 décembre 2016, il a publié un article sur son site web intitulé : « Les inscriptions Protosinaïtiques 2.0 : Langage et écriture cananéennes, pas hébraïques. (en anglais) » Il y affirme :

« En ce qui concerne l’écriture des inscriptions de Serabit el Khadem et Wadi el-Hol, les meilleurs termes sont « Alphabet primitif » ou « Cananéen ». Certains préfèrent le terme «écriture protosinaïtique ». Chacun de ces termes est acceptable. Mais il est absolument et empiriquement inexact de suggérer que l’écriture de ces inscriptions est une écriture hébraïque, ou phénicienne, ou araméenne, ou Moabite, ou Ammonite, ou Edomite. L’écriture de ces inscriptions… n’est pas l’une des écritures nationales distinctive (Phénicienne, Hébreu, Araméenne, etc) mais plutôt l’ancêtre primitif de l’ensemble de ces écritures et nous appelons cet ancêtre primitif « Alphabet primitif ». »

Le Professeur Rollston explique que ces inscriptions ne peuvent pas être appelées « Hébreu » parce qu’elles sont clairement « Alphabet primitif » ou « Cananéen » (ce que beaucoup appellent Proto-cananéen  ou protosinaïtique), et le Cananéen ne peut pas être défini comme tel ou tel langage, donc ça ne peut pas être de l’Hébreu. Mais Petrovitch s’oppose au principe même et à la pensée conventionnelle que l’écriture en Alphabet primitif ne peut pas être reliée à un langage national en particulier. De façon évident, un certain groupe de Sémites parlant un certain langage particulier l’a développé – donc pourquoi pas les Hébreux ? Les inventeurs de l’écriture en Alphabet primitif devaient être les Hébreux ou les Phéniciens ou les Araméens ou les Moabites ou les Ammonites ou les Edomites ou les Madianites, etc. L’un d’entre eux a été le premier. Et il se trouve justement que les Hébreux étaient en Egypte juste au moment où cette écriture sémitique a été adaptée des hiéroglyphes en symboles alphabétiques, et ces inscriptions primitives évoquent justement des noms de personnages issus du récit biblique des Israélites en Egypte et plus tard de l’Exode.

Il est vrai qu’il existe une écriture appelée « Hébreu » (ou Paléo-Hébreu) qui peut être constatée dans des inscriptions datant d’autour de 1000 ou 900 av. JC et cette écriture « hébraïque » est différente de l’écriture alphabétique primitive. Mais personne ne conteste ce fait. La question est de savoir s’il existe un précurseur à cette écriture – une forme primitive d’hébreu (que Petrovitch aime appeler « Proto-Hébreu consonnantal » – qui serait le premier alphabet de l’histoire et qui a été appelé Alphabet primitif (ou Proto-cananéen) jusqu’à aujourd’hui. Cette écriture aurait ensuite été développée en plusieurs branches utilisées par les différents groupes ethniques de la région, comprenant un développement progressif dans des formes ultérieures d’Hébreu comme celui qu’on appelle aujourd’hui Paléo-Hébreu aujourd’hui. Le nouveau livre de Petrovitch expose exhaustivement ce processus. Il présente des faits montrant que les lettres hébraïques ont évolué constamment devenant moins pictographique avec le temps, jusqu’à devenir au final des lettres majuscules.

Le développement de l’hébreu proto-consonnantal proposé par Douglas Petrovitch

Rollston concentre l’essentiel de ses critiques sur les interprétations par Petrovitch de certains mots comme étant de l’hébreu alors qu’ils apparaissent, en fait, dans d’autres langages sémitiques et peuvent avoir plusieurs significations possibles. Mais une large partie du raisonnement de Petrovitch repose sur le contexte de ces inscriptions qui utilisent des noms uniquement bibliques dans la période de temps correcte ou ces personnages existaient. De plus, son étude repose sur l’affirmation que certaines de ces inscriptions n’ont de sens que lorsque les mots hébreux leur sont alloués au lieu des autres options. Pour évaluer la solidité du raisonnement, les savants devront lire l’ensemble du travail exposé dans le nouveau livre de Petrovitch, ce que personne n’a pu faire jsuqu’ici. Petrovitch expose ses découvertes en entier dans les premiers des livres qu’il prépare ; The World’s Oldest Alphabet (en anglais) disponible en pré-commande chez Carta Jerusalem.

Dans un échange sur Facebook, David Rohl a estimé qu’il était valide, pour Rollston, de classifier ces écritures primitives comme sémitiques. Mais Rohl a indiqué que les raisons de Rollston de ne pas considérer l’Hébreu comme le type de langage sémitique impliqué dépendent de sa vision selon laquelle les Israélites n’existaient que dans les siècles immédiatement avant Ramsès II et pas aussi tôt que le sont ces inscriptions. Si la vision de Rohl (ou de Petrovitch) est vérifiée, les Israélites étaient dans la région à la 12ème Dynastie et l’Hébreu devrait être considéré comme un candidat légitime pour ces inscriptions alphabétiques primitives. Rollston a répondu :

« Oh, David, tu as tellement complètement tort sur tant de choses. Cela ne me servira à rien d’essayer encore une fois de de le montrer…ça ne servirait à rien. Donc désolé. Mon analyse est basée sur des inscriptions existantes et des éléments de diagnostic de langage et d’écriture. Que ton cœur soit béni. Porte-toi bien et sois prospère. Sincèrement, Chris »

L’absence de volonté d’aborder cet aspect important du débat a mené Rohl a baisser les bras et dire qu’il n’y a pas moyen de contraindre les savants à remettre en cause leur traditions tenues depuis longtemps – l’inertie universitaire est difficile à surpasser. Nous projetons de continuer le débat dans nos prochains épisodes de la série « Patterns of Evidence » avec, espérons-le, la participation de Douglas Petrovitch et Christopher Rollston.

Le Professeur Petrovitch a fait le résumé suivant : « La vérité ne peut pas être tuée, donc si j’ai raison, mes découvertes survivront à l’examen des universitaires. En tout état de cause, je n’ai aucun doute sur le fait que l’Hébreu est le plus ancien alphabet du monde. »

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – 1ère et 2ème parties

 

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1ère partie

Suite aux commentaires lus sous un article publié il y a deux jours, et les énormités « scientifiques » que j’ai pu y croiser, il m’a semblé utile de publier cette traduction d’un article de Steve Law (daté de Janvier 2017) réalisée par l’excellent Pug pour le site « Nations pour Israël ».

 

Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Eternel.Exode 24 :4 (Darby)


De saisissantes nouvelles preuves découvertes par le Professeur Douglas Petrovich pourraient changer la façon dont le monde appréhende les origines de l’alphabet et la première écriture Biblique. Comme il fallait s’y attendre, ses propositions controversées ont déclenché une réelle polémique.

Dans ce premier d’une série de trois articles, seront abordés le contexte et l’importance de ce sujet tandis que seront présentés dans un deuxième volet, certaines spécificités des nouvelles découvertes ainsi que l’argumentation des détracteurs.

L’enseignement en usage dans les écoles depuis plusieurs décennies explique que ce sont les Phéniciens qui ont développé le premier alphabet du monde autour de 1050 av JC. Cet alphabet se serait ensuite répandu aux Hébreux et autres cultures de la région cananéenne dans les siècles suivants avant d’être repris par les Grecs et les Romains et transmis aux alphabets modernes d’aujourd’hui. Cependant, beaucoup peuvent ne pas avoir compris les implications de cette vision quant à l’idée traditionnelle que Moïse est l’auteur des cinq premiers livres de la Bible.

Alors que l’écriture avait longtemps été en usage chez les Egyptiens et peuples de Mésopotamie, ces derniers utilisaient des systèmes d’écriture complexes (hiéroglyphiques et cunéiformes) qui étaient limités parce qu’ils employaient près d’un millier de symboles avec de nombreuses variantes supplémentaires représentants non seulement des sons mais aussi des syllabes et des mots entiers. Les messages qu’ils conféraient étaient assez simples, alors que la Bible utilise des formes complexes de langage. Le génie du premier alphabet fut de tout réduire à environ deux douzaines de lettres qui, originellement, représentaient seulement les sons consonnes. A partir de ces quelques lettres, chaque mot d’un langage peut être facilement représenté.

Exemple d’écriture cunéiforme qui possédait des centaines de symboles, avec 30 ou plus variantes (Wikimédia Commons)

 

Pour un travail d’écriture aussi sophistiqué que la Bible, la flexibilité d’un alphabet est essentielle. Si celui-ci n’avait pas été inventé avant la période admise c’est-à-dire environ 1050 av JC, alors Moïse n’aurait pas pu écrire les cinq premiers livres de la Bible quatre siècles plus tôt.

Aujourd’hui, de nouvelles preuves qui pourraient tout changer ont été annoncées par le Professeur Douglas Petrovitch, un archéologue, épigraphe et professeur d’études d’Egypte Antique à l’Université Wilfrid Laurier à Waterloo, au Canada. L’épigraphie est l’étude des inscriptions, elle consiste à en faire des classifications et à rechercher les plus infimes distinctions entre les différents systèmes d’écriture tout en définissant leur signification et le contexte culturel dans lequel elles ont été écrites. Après plusieurs années d’étude minutieuse, Petrovich estime qu’il a rassemblé suffisamment de preuves pour établir le fait que, non seulement l’alphabet était en usage plusieurs siècles avant la période habituellement avancée mais de plus, qu’il était bien une forme d’Hébreu primitif, idée impensable il y a peu.

La présentation habituelle du Phénicien comme le premier alphabet est curieuse, puisque les spécialistes connaissent depuis longtemps des inscriptions alphabétiques beaucoup plus anciennes. Ainsi, en 1904-1905, Sir Flinders Petrie, le père de l’archéologie égyptienne, et sa femme Hilda ont découvrirent plusieurs inscriptions alphabétiques rudimentaires dans les mines de cuivre et de turquoise contrôlées par les Egyptiens dans la péninsule du Sinaï.

Sir Flinders Petrie 1853-1942 (Wikimedia Commons)

Sir Alan Gardiner, le plus éminent linguiste de son temps, déchiffra plusieurs de ces écritures et affirma qu’elles représentaient une forme primitive d’alphabet et qu’elles utilisaient un langage sémitique. L’écriture devint connue sous le nom de « Proto-Sinaïtique » et fut datée vers l’Age de Bronze moyen, entre 1600 et 1500 av JC.

Sir Alan Gardiner 1879-1963 (copyright Thinking Man Media)

W.F. Albright, l’américain connu comme le père de l’archéologie biblique popularisa l’idée que ces écrits étaient sémitiques et beaucoup acceptèrent l’idée que des esclaves israélites étaient les auteurs de ces inscriptions.

William Foxwell Albright 1891-1971 (Wikimedia Commons)

L’Hébreu fut revendiqué comme le plus ancien alphabet du monde pour la première fois dans les années 20 par le savant allemand Hubert Grimme. « Bien que Grimme ait identifié plusieurs des inscriptions égyptiennes comme étant de l’Hébreu, il a été incapable d’identifier tout l’alphabet correctement », explique Roni Segal, conseiller académique de l’Institut Israélien d’Etudes Bibliques, une université en ligne spécialisée dans l’Hébreu Biblique, qui a communiqué au journal Breaking Israel News.

Alors que le scepticisme moderne à propos du récit biblique de la période de l’Exode s’est mis en place à la fin du 20ème siècle, les savants se sont généralement désolidarisés de l’idée que les inscriptions Proto-Sinaïtiques étaient l’œuvre de mineurs israélites. De plus, la découverte de nombreuses autres inscriptions alphabétiques dans la région de Canaan datées de la période entre 1200 et 1050 av JC ont mis en avant la nécessité d’une nouvelle catégorie. Ces dernières, et quelques autres fragments de la région qui étaient similaires aux élaborations Proto-Sinaïtiques, ont été appelées « Proto-Cananéennes. »

Une comparaison entre les lettres hébraïques qui entrèrent en usage après la captivité à Babylone (débutée autour de 586 av JC), le présumé alphabet « Proto-Hébreu » original et les hiéroglyphes égyptiens qui peuvent avoir été la base pour beaucoup des lettres (Copyright Dr Douglas Petrovitch)

Le système pour toutes ces formes semble avoir été développé depuis les Hiéroglyphes égyptiens, qui furent utilisés comme base pour créer 22 lettres alphabétiques représentants les sons consonnes constituant le langage sémitique des écritures. Les premières écritures admises par les spécialistes comme utilisant une écriture « Hébraïque » sont toutes datées après 1000 av JC et classées comme utilisant l’alphabet « Paléo-Hébreu ».

L’ironie réside dans le fait que ces écritures en « Paleo-Hébreu » sont souvent impossibles à distinguer des écritures phéniciennes et sont tout autant un développement naturel des plus anciens exemples de Proto-Sinaïtique et de Proto-Cananéen. Pourtant, la plupart des sources continuent à communiquer le paradigme habituel. Dans son article sur l’alphabet phénicien, Wikipédia affirme que « L’alphabet phénicien, appelé conventionnellement l’alphabet Proto-Cananéen pour les inscriptions plus anciennes qu’environ 1050 av JC, est l’alphabet authentifié le plus ancien. » Cette affirmation est maintenue en dépit du fait que les exemples les plus anciens ne viennent pas de Phénicie et sont plus anciens que l’existence de la culture phénicienne. Cet usage serait-il commodément et intentionnellement conservé par ceux qui ne veulent pas que Moïse puisse être considéré comme un auteur possible de la Torah ?


« Et fortifiez-vous beaucoup pour garder et pour pratiquer tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, afin de ne vous en écarter ni à droite ni à gauche. »

Josué 23 :6


Alors, l’alphabet Hébreu a-t-il été développé depuis le Phénicien ou bien est-ce l’inverse ? Les formes les plus anciennes d’alphabet (Proto-Sinaïtique et Proto-Cananéen) peuvent-elles être aussi simplement considérées comme « Proto-Hébreu » et cette forme primitive d’alphabet peut-elle être le véritable » premier alphabet du monde » ? Cette forme la plus ancienne d’Hébreu peut-elle s’être répandue à travers la région et être devenue ce qui est maintenant connu comme le Phénicien ou Paleo-Hébreu ?

Le courant majoritaire des chercheurs ne va pas dans ce sens, s’appuyant sur l’idée que la seule chose que l’on peut affirmer avec certitude c’est que ces écritures alphabétiques sont sémitiques et que l’Hébreu n’est que l’une des variétés des nombreux langages sémitiques en usage à cette époque.

Cependant, en 1999 John et Deborah Darnell firent une découverte passionnante qui relança le débat dans un lieu appelé Wadi el-Hol en Moyenne Egypte . Il s’agit d’inscriptions alphabétiques qui apparaissent comme un système hybride entre symboles hiéroglyphiques et symboles alphabétiques. Une fois de plus est confirmée l’idée du passage direct des hiéroglyphes aux écritures sémitiques. La surprise de cette découverte vient du fait que ces écritures datent de la 12ème dynastie qui, en termes conventionnels, correspondent aux alentours de 1850 av JC.

Un dessin de l’une des plus anciennes inscriptions alphabétiques du monde provenant de Wadi El-Hol en Egypte et daté du Moyen Empire (18ème Dynastie) aux alentours de l’époque de Joseph. – Bruce Zuckerman en collaboration avec Lynn Swartz Dodd – Pots and Alphabets: Refractions of Reflections on Typological Method (MAARAV, A Journal for the Study of the Northwest Semitic Languages and Literatures, Vol. 10, p. 89) (Wikimedia Commons)

Ces faits incontestables encouragèrent davantage de savants à revenir à l’idée que ces écrits anciens étaient liés au séjour des Israélites en Egypte. L’égyptologue David Rohl a d’ailleurs émis la théorie que l’élément décisif a pu venir de Joseph pendant sa période de pouvoir en Egypte et que ce système a pu donc être développé ensuite par Moïse lui permettant ainsi d’écrire ce qui deviendra les cinq premiers livres de la Bible au Mont Sinaï.

Rohl a écrit ce qui suit :

« … il fallait les compétences multilingues d’un Prince d’Egypte Hébreu éduqué pour faire de ces premiers simples graffitis une écriture fonctionnelle, capable de transmettre des idées complexes et un narratif courant. Les Dix Commandements et les Lois de Moïse furent écrites en Proto-Sinaïtique. Le prophète de Yahweh – qui maitrisait à la fois la littérature épique égyptienne et mésopotamienne – n’a pas été seulement le père fondateur du Judaïsme, du Christianisme et, à travers la tradition coranique, de l’Islam, mais aussi le géniteur des écritures alphabétiques Hébraique, Cananéenne, Phénicienne, Grecque et donc de l’alphabet occidental moderne. »
David Rohl (2002) Le testament perdu, page 221.

Cependant, ces assertions n’ont pas modifié la position de la plupart des savants qui considèrent qu’il n’y a pas assez de preuves spécifiques pour déplacer ces écritures alphabétiques anciennes de la catégorie « Sémitique » à celle de « Hébraïque ».

Arrive alors Douglas Petrovitch et ses revendications , il apporte de nouvelles et multiples preuves spécifiques attendues dans ce dossier afin de le réouvrir . Ce qu’il a exactement trouvé et ce que sont quelques-unes des premières réactions seront le sujet de la seconde partie de cet article dans le « Thinker Update » de la semaine prochaine.


Les seconde et troisième parties de cet article seront publiées demain et Dimanche.

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – 1ère partie

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.

(Source : Dreuz.info)

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2ème volet de l’article de Steve Law, traduit par Pug pour « Nations pour Israël ».

Et Moïse écrivit toutes les paroles de l’Eternel.

EXODE 24 :4 (DARBY)

Dans la seconde partie de cette série de trois articles, nous nous pencherons sur les affirmations controversées et les surprenantes nouvelles preuves du Professeur Douglas Petrovitch qui suggèrent que l’alphabet le plus ancien au monde serait effectivement une forme primitive d’Hébreu.

Je me souviens très bien du buzz dans les halls et salles de réunion du rassemblement de la Société de Théologie Évangélique tenu à l’automne 2015 à Atlanta. « Patterns of Evidence » était présent pour faire la promotion de leurs nouveau film et livre. Le rassemblement annuel proposait des centaines de séances de groupe où d’éminents chercheurs chrétiens du monde entier présentaient leurs plus récentes découvertes et propositions dans leur domaine de compétence à plusieurs milliers de participants. Avec des douzaines de conférenciers parmi lesquels choisir pendant une heure donnée, décider à quel séance nous allions assister était difficile. Mais le titre d’une des conférences était source d’un intérêt et d’une excitation particulières : « Le plus ancien alphabet du monde – les textes hébraïques du 19ème siècle av. JC. »

Les groupes avec lesquels j’étais en contact parlaient de cette conférence et pendant que je me frayais un chemin dans les couloirs bondés entre les conférences, j’ai entendu : « Je ne peux pas manquer celle-là », dans plusieurs conversations. Je savais que je devrais arriver tôt pour avoir une place assise. C’est la date, dans le titre de la conférence, qui avait retenu l’attention d’autant de personnes. Des textes hébraïques si tôt dans l’histoire étaient juste tellement en décalage avec le canevas de pensée habituel (de près de 1000 ans) qu’ils se devaient de voir ce qu’il y avait derrière ces affirmations stupéfiantes.

 

Professeur Douglas N. Petrovitch

La conférence donnée à cette pièce surpeuplée n’a déçu personne. De nombreux exemples d’inscriptions, qui non seulement indiquaient que l’Hébreu était le premier alphabet mais aussi validaient le récit biblique des Israélites en Egypte, furent montrés. Le Professeur Petrovitch avait étudié les inscriptions sur une série de dalle de pierres de près de 3 mètres appelées stèles, qui racontaient les expéditions annuels d’un haut fonctionnaire d’Egypte vers les mines de turquoise de Serâbît el-Khâdim, au Sud-Ouest du Sinaï. Immédiatement à l’ouest de la localisation traditionnel du Mont Sinaï. Ce fonctionnaire avait fait réaliser des images de lui-même, au pied de la stèle, où il était représenté sur un âne au centre, avec un assistant égyptien marchant derrière lui et un garçon marchant devant. Chaque année, l’inscription montrait que le garçon grandissait. Ce qui retint son attention, c’est qu’une des stèles n’utilisait pas les hiéroglyphes égyptiens mais plutôt une forme rudimentaire d’alphabet dans un langage sémitique. Si l’interprétation de Petrovitch est exacte, il s’agit du fils de Jospeh, Manassé et de son fils Sichem (Josué 17 :2).

 

L’inscription Manassé (copyright Douglas Petrovitch)

L’inscription incluait la date de l’année 18 du règne d’Amenemhat III, de la 12ème dynastie, le dirigeant de l’époque de Joseph dans les deux visions d’un Exode à l’âge moyen de bronze/Moyen Empire vers 1450 av JC. (représentée dans le film Patterns of Evidence : the Exodus par David Rohl et John Bimson) et d’un Exode à l’âge de bronze tardif/Nouvel Empire en 1446 av JC en conservant la datation traditionnelle de l’Egypte (représentée dans le film Patterns of Evidence : the Exodus par Bryant Wood, Charles Aling et Clyde Billington et également choisie par Douglas Petrovitch). Ceci est parce qu’il existe deux vues principales sur l’amplitude du temps passé par les Israélites en Egypte – sans doute y aura-t-il une publication de Thinker Update sur ce débat plus tard. Mais néamoins, cette date est une preuve de plus qui montre que la théorie d’un Exode à l’époque de Ramsès II, acceptée par la majorité des savants, les conduit peut-être à passer à côté de preuves de l’Exode qui existent en fait plusieurs siècles plus tôt que l’époque qu’ils considèrent.

Si son interprétation est exacte, cela établirait également que l’Hébreu fut le premier alphabet du monde. Selon Petrovitch, l’inscription indique que cette expédition incluait un groupe qui avait des liens significatifs avec les premiers Israélites. Il lit l’inscription comme suit : « Six hommes du Levant, Hébreux de Bethel la bien aimée. » Le Levant est la région de Canaan et ses environs. Dans le récit biblique, Bethel était l’un des quartiers généraux de Jacob et sa famille avant qu’ils ne partent en Egypte – c’était leur lieu de résidence.

« Et Dieu dit à Jacob: Lève-toi, monte à Bethel, et habite là, et fais-y un autel au Dieu qui t’apparut comme tu t’enfuyais de devant la face d’Esaü, ton frère…  Et Jacob vint à Luz (c’est Bethel), qui est dans le pays de Canaan, lui et tout le peuple qui était avec lui; »

Genèse 35 : 1,6 (Darby)

Le Professeur Petrovitch a annoncé que le second de ses livres en préparation montrera des preuves claires selon lesquelles le personnage présenté ne peut être nul autre que Manassé, le fils de Joseph. Ceci et d’autres de ses découvertes ont à nouveau été présenté en novembre dernier à la réunion annuelle des Ecoles Américaines pour la Recherche Orientale (American Schools of Oriental Research, ASOR), cette fois-ci attirant l’attention (et la contestation) d’un plus large public.

Dans le premier volet de cette série, il a été montré que publications universitaires ont longtemps dépeint le Phénicien comme le premier alphabet du monde, qui se serait développé après l’époque de l’Exode et serait devenu la base de tous les alphabets modernes. Cette pensée s’est propagée malgré le fait qu’il existe des preuves solides selon lesquelles les plus anciens exemples d’alphabet ne viennent pas de Phénicie et précèdent l’existence de la culture phénicienne. Les plus éminents chercheurs font attention à ne pas adjoindre le nom « Phénicien » au premier alphabet mais le message n’est pas passé aux myriades de salles de classe et publications des médias qui continuent à enseigner cela.

Le sujet est critique dans la compréhension des racines de la Bible, puisque la sophistication du narratif biblique requérait, pour sa rédaction, l’existence d’un alphabet. Si l’alphabet a été développé en premier par les Phéniciens en 1050 av. JC (ou même 1200 av.JC), cela veut dire que Moïse n’a pas pu être l’auteur des écritures qui sont devenues les cinq premiers livres de la Bible, comme la tradition et la Bible elle-même l’affirment. Mais, si l’alphabet a été développé plusieurs siècles avant, dans la région même ou les Israélites sont estimés avoir été actifs dans les années avant et pendant l’Exode, alors cela est compatible avec les affirmations de la Bible.

De nombreux experts dans le domaine des langues antiques ont reconnu que les premières écritures alphabétiques ont été développées à partir des hiéroglyphes égyptiens et étaient en langage sémitique (le groupe culturel global dont faisait partie les Israélites) mais peu ont entretenu l’idée que ce langage puisse avoir été la catégorie plus spécifique de l’Hébreu, le langage des Israélites.

Comme cela été vu dans une interview d’une heure sur Israel News Live, tout a commencé il y a plusieurs années lorsque Petrovitch (un archéologue et épigraphe de l’Université Wilfrid Laurier de Waterloo au Canada) étudiait des inscriptions égyptiennes et est tombé, « accidentellement » sur l’inscription qui mentionne Manassé. Selon Petrovitch, ceci a mené à trouver « une mine d’or après l’autre » dans d’autres inscriptions.

« Jamais, dans mes rêves les plus fous, n’ai-je pensé que je tomberais sur trois personnage bibliques significatifs dans trois inscriptions différentes qui sont toutes datées du milieu du 15ème siècle av. JC ou par-là », dit Petrovitch.

Ce n’est qu’après avoir défini chacune des 22 lettres contestées de cette écriture alphabétique primitive et auxquelles le signe primitif de chaque lettre hébraïque correspondait que Petrovitch fut capable d’interpréter les inscriptions sémitiques. Cela le mènera à estimer que les Israélites sont ceux qui ont transformé les hiéroglyphes égyptiens en un premier alphabet de l’histoire. Ces textes viennent principalement des emplacements de Serâbît el-Khâdim et Wadi el-Hôl en Egypte.

Une autre inscription, celle-ci enregistrée comme Sinai 376 de la 13ème Dynastie, est interprétée par Petrovitch ainsi : « La maison du vignoble d’Asenath et sa chambre la plus intime furent gravées, elles sont venues à la vie. » Cette phrase a trois mots (maison, chambre la plus intime et gravées) en commun avec 1 Rois 8 où il est question de la construction du Temple de Jérusalem par le Roi Salomon. Asenath était la femme de Joseph et certainement l’une des femmes les plus célèbres de l’époque.

« Et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phera, sacrificateur d’On »
Genèse 41 :45 (Darby)

« Et il naquit à Joseph, dans le pays d’Egypte, Manassé et Ephraïm, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phera, sacrificateur d’On. »

Genèse 46 :20 (Darby)

Sinai 375a , avec les tracés surlignés en noir et les propositions hébraïques équivalent en vert qui contiennent le nom « Akhisamac, surveillant des minéraux » (copyright: Douglas Petrovich)

Deux inscriptions de l’époque de l’Exode ajoutent des arguments au débat. Dans Sinai 375a (dont la photo peut être vue en entête de la première partie de l’article), Petrovitch lit le nom « Akhisamac » et son titre « surveillant des minéraux. » Petrovitch ne connait aucune autre occurrence de ce nom dans aucun autre langage sémitique que l’Hébreu. Dans la Bible Akhisamac était le père d’Oholiab qui, avec Betsaleel, était l’un des principaux artisans chargés de la construction du Tabernacle et de ses aménagements.

« Et avec lui Oholiab, fils d’Akhisamac, de la tribu de Dan, graveur et inventeur, et brodeur en bleu, et en pourpre, et en ecarlate, et en fin coton. »

Exode 38 :23 (Darby)

La deuxième des inscriptions de la période de l’Exode est la référence la plus spécifique à l’évènement de l’Exode. Evidemment, elle est aussi la plus controversée de toutes. Mais cette inscription, ainsi que la débat qui s’en est suivi, devra attendre la dernière partie de notre série en trois parties sur le plus ancien alphabet du monde.

De nouvelles découvertes indiquent que l’hébreu fut le plus ancien alphabet du monde – 2ème partie

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.