Les vraies origines de l’antisémitisme

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Vendredi 21 juin 2024. Philippe de Villiers répond à des questions relatives à l’actualité sur CNews. Voici un extrait de cette interview. Un premier sujet porte sur l’agression de Yaelle, une jeune fille de 12 ans, insultée, frappée et violée par trois garçons âgés de 12 et 13 ans, le 12 juin, à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, viol à caractère antisémite. Aucune personnalité connue ne lui apporte un soutien.

« Il y a trois antisémitismes qui se conjuguent et s’entraident en quelque sorte, qui se font la courte échelle. Le premier antisémitisme, c’est l’antisémitisme criminel. Une fillette de douze ans qui est violée, torturée, ce n’est pas un fait divers parce qu’on retrouve la sémantique, celle juive, Israël, Palestine, et on retrouve les codes, la menace de la brûler, les codes de l’islamisme punitif.

Donc nous sommes devant un crime antisémite. Alors on voit les politiciens, spécialement de l’extrême gauche qui font un communiqué, la génuflexion oblique du dévot pressé pour passer à autre chose. Parce que tout le monde est gêné. Derrière l’antisémitisme criminel, il y a un antisémitisme d’atmosphère. L’antisémitisme d’atmosphère prépare et favorise l’antisémitisme criminel comme la nuée porte l’orage. D’où vient-il cet antisémitisme d’atmosphère ? Il vient de la stigmatisation des Français juifs et des Juifs en général. Et il vient de l’instrumentalisation du conflit entre Israël et les Palestiniens à Gaza, en accusant au nom de la terre entière Israël.

Cet antisémitisme d’atmosphère est particulièrement flamboyant dans l’extrême gauche du Nouveau Front Populaire. J’ai observé Jean-Luc Mélenchon pendant cette période. Il a fait un tweet qu’il faut lire et relire. Il explique qu’en fait la cause du viol de la fillette de Courbevoie, c’est la masculinité toxique, c’est-à-dire il reprend le discours wokiste, le blanc hétérosexuel, colonial… À la fin, il y a le mot antisémite, juste à la fin, il ne peut pas faire autrement. Récemment, il a déclaré que l’antisémitisme en France était résiduel, alors que les actes d’antisémitisme ont augmenté de 300 % par rapport aux trois mois de 2023. Cet antisémitisme d’atmosphère s’est libéré en quelque sorte à partir du 7 octobre.

Mais derrière l’antisémitisme d’atmosphère, il y a un troisième antisémitisme dont personne ne parle. C’est l’antisémitisme d’importation, signalé il y a vingt ans, par le rapport Audin à l’école et par Georges Bensoussan, les quartiers perdus de la République. Cet antisémitisme d’importation est dû au fait que les quartiers perdus de la République sont les quartiers conquis où s’est installée une nouvelle population, avec d’autres mœurs, d’autres croyances, d’autres coutumes, et un antisémitisme latent qui vient de l’Orient. D’où vient cet antisémitisme d’importation, c’est-à-dire qui est responsable ?

Les responsables, c’est la classe politique, qui depuis cinquante ans nous a expliqué que l’immigration était une chance pour la France.
Je me souviens d’une conversation avec un ami, Bernard Stasi, un homme très sympathique, très ouvert, mais très naïf. Il a écrit un livre, L’immigration, une chance pour la France. Et je lui ai dit, tu vas importer l’antisémitisme en France. Il en était encore à expliquer « le point de détail ». Mais l’antisémitisme, c’est le point de détail pour la gauche.

En réalité, la classe politique qui continue aujourd’hui comme hier avec Emmanuel Macron à faire rentrer 500 000 personnes par an, ne se rend pas compte, ne veut pas se rendre compte qu’en établissant, en installant une contre-société en France, on installe une contre-société qui est imprégnée de l’antisémitisme des territoires d’où vient cette population. C’est une autre civilisation, elle règle ses comptes ancestraux avec Israël. Si on veut arrêter l’antisémitisme d’importation, il faut stopper l’immigration invasive ».

Un deuxième sujet porte sur le retour de François Hollande en politique. « François Hollande revient en politique, c’est normal. Il est un héritier et un devancier. Un héritier parce que tout a commencé en 1983 avec François Mitterrand qui a ouvert la France au libre échangisme mondialisé. Là commence l’hémorragie des délocalisations, la fin des usines et la fin de la classe ouvrière.

Une anecdote. François Mitterrand accueille chez lui Bernard Henry Lévy, Harlem Désir, et quelques hommes politiques, création de SOS-Racisme, et leur dit : il y a eu l’étoile jaune, maintenant, il faut qu’on fasse la main jaune. C’est-à-dire, on change d’électorat, on change de lumpen prolétariat. Tout le monde portait la petite main jaune. Le nouveau peuple élu, c’est le peuple migrant. Voilà à quoi ils ont joué. Imaginez le cynisme.

François Hollande a vu ça. En 2011, Terra Nova, le Think Tank, pond une note de refondation idéologique de la gauche. Il s’agit de substituer à la coalition historique centrée sur la classe ouvrière une nouvelle coalition historique centrée sur la diversité, les minorités, le féminisme, et le Boboland, le bobo face au Beauf. Et ça marche. Hollande est élu grâce à ça. Il a substitué un électorat à un autre électorat. Il est héritier et devancier.

En fait, le Nouveau Front Populaire prolonge Hollande. On ajoute les quartiers islamo-wokistes, l’université décolonisée, le transgenrisme. On ajoute aux minorités de nouvelles minorités. Mais l’idée de François Hollande et du Think Tang Terra Nova est toujours là ». Terra Nova, laboratoire d’idées, fondé en 2008.

Philippe de Villiers soulève quatre questions : l’antisémitisme, l’immigration, SOS Racisme, la refondation idéologique de la gauche. Ces quatre événements ne sont pas arrivés par hasard dans le paysage politique.

Première manifestation : l’antisémitisme. Au XIXe siècle, le socialisme a été conçu dans les loges par des anticléricaux. Sous les idéologies libérale et socialiste, il y avait une guerre de religion masquée. Puis les maçons athées s’en sont mêlés. Les maçons athées étaient tellement anticléricaux qu’ils ont assimilé le christianisme et le judaïsme. Chrétiens et Juifs croient au même Dieu, et les maçons athées étaient ennemis de Dieu, donc à la fois anti-chrétiens et anti-juifs. Ainsi, l’antisémitisme est le fruit de l’anticléricalisme, particulièrement maçonnique.

Quand Marx a récupéré le socialisme, l’antisémitisme a continué sa route en loge, au Grand Orient en France, et en Allemagne. Là, des sociétés secrètes, qui revendiquaient l’héritage Rose-Croix, ont promu la carrière d’un socialiste romantique, Adolf Hitler.
Hitler est un héritier de la Kabbale par l’intermédiaire de Spinoza et de Hegel, comme Marx avant lui. Hitler est un héritier des romantiques, notamment Goethe, Grand Maître de Weimar, Fichte, théoricien du nationalisme allemand et franc-maçon.

L’histoire véritable est occultée. L’antisémitisme est le fait du socialisme, et non du nationalisme.
L’antisémitisme est le fait de l’anticléricalisme, et non du catholicisme. Mais on persuade les masses du contraire.
L’antisémitisme moderne est d’abord anticatholique. Il atteint les Juifs par incidence. Il considère le Juif comme du « peuple de Dieu », il assimile le Juif au chrétien. L’antisémitisme moderne est une arme contre la religion de la Bible, et pas seulement contre les Juifs. L’idéologie national-socialiste le confirme.

Les faits sont là. Rosenberg, un Juif converti au protestantisme, l’un n’empêche pas l’autre, anticatholique et antisémite bien que juif, est le grand théoricien du national-socialisme. La source de l’antisémitisme est « juive ». On en suit la trace depuis Satornil, gnostique du IIe siècle. Satornil accuse Yahvé d’être à l’origine du Mal, rend coupable le Dieu des Juifs.

Nous sommes là à l’origine de l’antisémitisme. On en suit la trace jusqu’à Maître Eckhart, auquel se réfère Rosenberg. Maître Eckhart, mystique rhénan allemand (1260-1327), précurseur de la voie irrationnelle de la philosophie moderne qui conduit à Hitler par Fichte et Hegel, et aussi de la voie « rationaliste » qui conduit à Marx par Hegel. Maître Eckhart, à l’origine de l’antisémitisme moderne.

Rosenberg écrit : « Eckhart est bien le fondateur d’une nouvelle religion, la nôtre ». Pour Rosenberg, Maître Eckhart envoie « le message joyeux de la mystique allemande ».
La nouvelle religion eckhartienne, religion de Rosenberg et autres juifs socialistes, source revendiquée du nazisme, n’est pas nouvelle, mais un éternel retour du cosmisme par une réactualisation de la gnose ancienne et orientale.

Donc le catholicisme n’est pas responsable de l’antisémitisme. Un catholique ne peut pas être antisémite au sens moderne, c’est-à-dire au sens que lui ont donné les francs-maçons anticléricaux au XIXe siècle, notamment Proudhon. Hitler est un héritier du franc-maçon anticlérical et socialiste Proudhon. Hitler est antisémite au sens moderne.

L’Islam, religion golem, création talmudique, est inspiré par un ésotérisme juif qui a régressé à la métaphysique moniste, conception d’un Être Un, Dieu et l’Univers sont confondus. L’islam hérite de l’ésotérisme juif. La procession des créatures, le Dieu tout-puissant qui régit totalement l’Univers, sont talmudiques.

Cette religion orientale et primitive, apte à fanatiser les masses, est apparue dès l’origine comme une aubaine aux talmudistes, un formidable moyen pour faire la guerre à l’Occident chrétien.
Le Coran a servi à justifier une « Guerre sainte », toute d’actualité.

Dans les années 2010-2010, Tariq Ramadan, agitateur musulman, a des soutiens occultes. Il a le droit et les moyens de ré-islamiser nos banlieues. Il a deux amis pour l’aider à islamiser.
Un prêtre œcuménique, introduit à la Ligue de l’Enseignement, association créée en 1866 par un franc-maçon, Jean Macé.
Un révolutionnaire professionnel, José Bové, chantre de l’altermondialisme, mondialiste gauchiste, face démagogique du mondialisme de la Finance apatride.

Cette collusion entre le gauchiste et l’islamiste n’est pas fortuite. En effet, l’islam est un instrument de la Révolution depuis que Herbert Marcuse, inventeur du gauchisme, a inclus l’immigration dans son plan pour achever de faire table rase de l’Occident chrétien. Marcuse voulait substituer les immigrés, des « révolutionnaires nés », au prolétariat trop embourgeoisé d’Europe. Les révolutionnaires gauchistes ont besoin de troupes, ils savent que la Révolution n’a jamais été le fait du peuple. La Franc-Maçonnerie avait embauché des mercenaires étrangers pour faire la Révolution dite française. Aujourd’hui, les jeunes immigrés pourraient servir de main-d’oeuvre aux initiés.

L’islam n’est-il pas enrôlé au service du mondialisme, le fruit de la Révolution maçonnique ?
Depuis cinquante ans, les médias maçonniques font l’apologie de l’immigration. Et les associations dites antiracistes font condamner ceux qui s’y opposent. Ces associations appliquent la théorie de Marcuse, un Fils de l’Alliance, cette Maçonnerie exclusivement juive.

Ces associations ont toujours été fondées ou dirigées par des Juifs. Ainsi la LICRA, le MRAP, SOS Racisme, et autres.
Aujourd’hui, un nouvel antisémitisme en France et en Europe est le fait de jeunes musulmans, c’est l’antisémitisme d’importation dont parle Philippe de Villiers.

L’immigration, en majorité musulmane, entraîne une invasion et une islamisation. Les conflits orientaux sont transportés en Europe. L’Islam, création talmudique, religion golem, a déjà détruit l’Orient chrétien, et se retourne contre son créateur. Le golem se retourne toujours contre son créateur. Certains hommes politiques ont prévu cette islamisation et ses conséquences. Ils ont subi l’anathème.
Ceux qui font la Révolution et veulent faire table rase de l’Occident se plaignent de la Révolution, c’est-à-dire de ses aspects antisémites. Mais les gauchistes comme Mélenchon font semblant.

Jean Saunier

Source RIPOSTE LAÏQUE – Les vraies origines de l’antisémitisme

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