Grande peur à gauche : si le RN passe, les élites n’iront pas à Canossa mais à la soupe

bardella

Les semaines passent et la gauche trépasse ; c’est, du moins, ce qu’elle craint, et l’on ne saurait trop lui donner tort, au vu des chiffres mirobolants affichés par les sondages. Il faut dire que l’actualité ne la sert pas : entre assassinat d’agents de la pénitentiaire, attaques antisémites et guerre civile en Nouvelle-Calédonie, difficile de continuer à crier que le seul problème de la France, « c’est l’extrême droite ». Et voilà qu’au dernier baromètre, Bardella reste accroché à ses 30 % comme les étoiles au firmament…

Que faire, alors ? Alerter, crier au loup, répandre la peur comme on l’a fait en 2002 ? Une idée : dézinguer Bardellla. La semaine dernière, c’est L’Obs, redevenu Le Nouvel Obs – faire du neuf avec du vieux, c’est écolo –, qui s’y colle. En une : « Le piège Bardella ». Sous-titres : « Les faux-semblants du candidat RN », et plus grave encore : « L’inquiétante tentation des patrons ».

Bardella, figure de la xénophobie postcoloniale

Pour lancer le numéro, Flore Thomasset, rédac-chef du Nouvel Obs, écrit, sur son compte X : « Rejoindre le RN, un bon investissement de carrière ? “Les hauts fonctionnaires détestent être éloignés du pouvoir. Il est évident que certains iront à la soupe.“ Enquête sur l’inquiétante tentation des élites. » Elle renvoie, là, au livre de Camille Vigogne (Les Rapaces – Enquête sur la « mafia varoise » de Marine Le Pen, Éd. Les Arènes), reporter au même Nouvel Obs. Reporter de guerre, même, car enquêter dans le Var, c’est se rapprocher de l’Afghanistan…

Le dossier de L’Obs peut se résumer d’une ligne : ces gens-là – le RN – sont des fourbes et Bardella est leur champion. Passons sur le couplet « Jordan n’est pas Cosette » pour se pencher sur l’essentiel : cette figure de gendre idéal « tente de séduire les élites économiques pour se construire un destin national ». Comment ose-t-il, alors que, chez lui, « c’est pourtant bien la xénophobie postcoloniale et le nationalisme archaïque du vieux Jean-Marie qui s’expriment encore et toujours » !

Ils ont parlé avec la Bête

L’angoisse de fond, c’est bel et bien la bascule du monde économique, tenté de déserter la Macronie qui l’a déçu pour rejoindre les rangs des potentiels vainqueurs. « Une partie des élites économiques semble vouloir assurer ses arrières », ignorant les mises en garde de nos phares de la pensée. Ainsi, « Alain Minc, le conseiller des puissants », a-t-il tenté de les alerter, nous dit L’Obs. Hélas, « sa mise en garde n’a pas suffi à éveiller les consciences ». Mince alors, on se demande bien pourquoi !

« Les envoyés des plus grands groupes français » n’hésitent même plus à parler avec la Bête. Pire : « Du côté des chefs des petites et moyennes entreprises, l’adhésion est plus franche encore. » Traîtres entre tous, les hauts fonctionnaires seraient prêts, eux aussi, à sauter le pas. C’est un préfet qui le dit : « Il est évident que certains iront à la soupe. Il y a trois catégories de fonctionnaires qui rejoindront immédiatement Marine Le Pen : les tarés (sic), les retraités qui s’ennuient et, c’est nouveau, tous les frustrés. » Un conseiller d’État, au bord du suicide, le constate, affolé : « Il faut partir du principe que dans toute pièce où nous sommes plus de cinq, certains votent Marine Le Pen. » Eh oui, mon pauvre monsieur, ça s’appelle la démocratie !

Devant un tel désastre annoncé, Le Nouvel Obs en appelle au secours de la franc-maçonnerie qui, longtemps, « avait établi une digue étanche avec le parti d’extrême droite ». Mais tout fout le camp, et un ancien grand maître du Grand Orient de France le dit à voix basse : « Je suis persuadé que nous sommes infiltrés. » Bref, tremblez Français, « la volonté de séduction et l’aplomb du nouveau RN paraissent sans limites » !

Marie Delarue

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