Au revoir et merci, Geneviève de Galard

Je guettais l’info et ne la trouvais pas. Quand et où serait enterrée Geneviève de Galard ? Mais quel journal est assez stupide pour parler d’une patriote comme elle ? De 99 ans ? Même plus glamour. À notre époque woke, les patriotes n’intéressent plus. À part quelques articles à son décès, le 30 mai. Pas un mot sur Rance 2 qui préfère nous gaver avec les JO.

Eh bien si. Bd Voltaire l’a fait. Ouf. Mais, dit l’article, il n’y avait que deux journalistes à ses obsèques. Deux ! Où étaient les autres ? Ils s’occupaient de ceux qu’on appelle à tort Palestiniens ? Ou du paltoquet en Normandie ? Il est où, le temps où elle était harcelée par les journalistes  et où Hollywood lui proposait un pont d’or ?

Geneviève de Galard Terraube a eu une cérémonie d’obsèques le vendredi 7. Aux Invalides, où elle s’était mariée en 1956 avec le colonel Jean de Heaulme de Boutsocq. Son mari, qui a plus de cent ans, était présent à ses obsèques, transporté en fauteuil roulant par des militaires.

Son cercueil, recouvert du drapeau français, a été porté par les légionnaires. Elle n’avait pas moins de treize décorations, nous dit Wikipédia. À faire pâlir de jalousie. Dont la grand croix de la Légion d’honneur, qui est la plus haute de toutes les décorations françaises et que peu de gens ont.

Il faut dire que Geneviève de Galard a toujours fait ce qu’elle a estimé être son devoir, avec compétence et en souriant. Ses yeux bleus, sa distinction, sa gentillesse faisaient le reste.

Infirmière puis convoyeuse de l’air de l’armée de l’Air, Geneviève de Galard transportait les blessés de Dien Bien Phu à Hanoï. Elle atterrit le 28 mars 1954 à Dien-Bien-Phu. Elle ne doit rester que quelques heures mais l’artillerie Viêt Minh détruit la piste et elle est bloquée.

Toute autre qu’elle se serait terrée dans un bureau, une chambre, mais pas elle. Le commandement ne voulait plus de femme à Dien Bien Phu. Mais Geneviève reprend du service en tant qu’infirmière à terre. Elle soigne sans relâche, jusqu’à deux cents soldats par jour. Dans la chaleur, l’humidité, la boue. Elle a tout juste 29 ans.

« Dans ce souterrain de toutes les détresses je fais les soins, les piqûres, les pansements et je distribue les médicaments. Je me rends compte de l’importance de la présence d’une femme au plus fort de la bataille. Je suis un peu la mère, la sœur, l’amie. » dit-elle.

On finit par manquer de tout : elle brave les bombardements pour franchir les barbelés et rapporter des médicaments, des nouvelles, du tabac.

Mais le 7 mai, après 40 jours, c’est fini. Le canon se tait. Commence la captivité, pour 10 000 prisonniers dont seulement le quart reviendra. Geneviève de Galard est libérée le 24 mai. Plus tard, elle rentre en France.

Puis, en juillet 1954, elle est invitée par le Congrès américain, honneur que seul La Fayette avait reçu. Elle est reçue à la Maison Blanche par le président Eisenhower. Défilé en décapotable, pluie de confettis. C’est un triomphe et sa légende commence.

On la surnomme « l’ange de Dien Bien Phu ». « Jamais dans le camp retranché il n’est venu à personne l’idée de m’affubler de ce prénom éthéré. Recevoir ces honneurs me gêne vraiment, alors que je n’ai fait que mon devoir. » dit-elle.

Elle repart quelques mois en Indochine, puis quitte l’armée en juin 1956 et se marie. Elle devient conseillère municipale du 17e arrondissement. Puis elle rentre dans l’ombre, et n’en ressort que lorsqu’il faut parler de Dien Bien Phu et de ceux qui y ont donné leur vie : « j’ai voulu témoigner pour eux car ils appartiennent à notre histoire, celle qui mérite d’être connue et enseignée. »

Plus que Simone Veil qui laisse son nom à l’IVG, il faut bien le dire au permis de tuer les bébés, dont on use et abuse, plus que son mari Antoine Veil, plus que Badinter l’escroc, Geneviève de Galard mérite le Panthéon. Joséphine Baker est bien gentille, mais qui est-elle à côté de Geneviève de Galard ?

Mais peut-être Geneviève de Galard préférerait-elle la tranquillité du petit village de Saint-André, en Haute-Garonne, où son mari avait une propriété et où un hommage lui a été rendu le 6 juin.

Car le Panthéon, entre vous et moi, est moins bien famé qu’avant, et Dieu seul sait quelles seront les prochaines décisions de Manu Ier le concernant ni qui il aura l’idée d’y inviter. Mieux vaut sans doute rester chez soi.

Au revoir Madame, et merci pour votre héroïsme. Vous êtes un modèle pour les Français et particulièrement pour la jeunesse française.

Même si une partie de cette jeunesse est sérieuse, convaincue, active, beaucoup trop préfèrent s’abrutir dans la drogue et la musique woke en se regardant le nombril et en guettant le RSA plutôt que se battre avec honneur pour la France et la défendre contre l’islamisation…

Sophie Durand

Source : Au revoir et merci, Geneviève de Galard

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