« Ne m’appelez plus jamais France ! » Sauf si la droite l’emporte…

En entendant, hier lundi, pour la xième fois, « Ne m’appelez plus jamais France », de Michel Sardou, j’ai pensé aux élections législatives si elles n’étaient pas favorables à la droite.

Mais, coïncidence, à la veille de ce 18 juin, jour anniversaire d’un évènement m’ayant touché personnellement bien qu’entrant dans un fait de l’Histoire de France et concernant, comme pour le 18 juin 1940, le général de Gaulle : « mon » 18 juin est celui de 1962. En effet, aujourd’hui 18 juin 2024, c’est le 62e anniversaire de mon départ à l’âge de 16 ans de mon Algérie natale donc en 1962, à quinze jours de l’indépendance de ma terre natale !

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Compte tenu de l’approche de cette date, en réréréentendant Michel Sardou chanter « Ne m’appelez plus jamais France », au lieu de penser à ce merveilleux paquebot que fut « Le France »,fruit du génie et du travail de milliers de Français, qui, comme le Concorde, autre fleuron du génie français, n’aurait jamais dû connaître le mépris que la France politique lui a imposé en fin de vie, m’est venue, en pensée l’Algérie ! Je me suis dit que cette chanson pouvait donc se rapporter à mon pays natal d’outre-Méditerranée.

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Pour moi, et certainement pour de nombreux autres Français : « Ne m’appelez plus jamais France ! » pourrait être un cri, le dernier cri, le 5 juillet 1962, lors du râle après huit ans d’agonie, de ce territoire n’ayant pas de nom à la naissance.

Naissance qui correspond à la prise de la ville du Dey Hussein… 
Et qui sait que ce fait d’armes a pu être accompli grâce à un plan de bataille pensé 20 ans plus tôt par Napoléon 1er ?

 

En 1808, il avait envoyé sur cette terre de pirates turcs, un de ses meilleurs officiers, Vincent-Yves Boutin, en tant qu’espion ! Et les précieux renseignements rapportés par ce dernier servirent à l’Empereur à imaginer un plan pour conquérir ce territoire d’où partaient les pirates et les navires attaquant les côtes nord de la Méditerranée : celles de la France mais aussi de l’Espagne et celles de l’Italie. Mais Napoléon ne vit jamais son plan sur l’Afrique aboutir : il mourut en 1821 (1).

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Né donc le 5 juillet 1830 lors de la prise du Dey Hussein, ce pays sans nom ne fut baptisé que longtemps après par le Roi de France Louis-Philippe 1er. C’est lui qui lui donna ce nom : Algérie ! Baptême royal qui eut lieu seulement le 31 octobre 1838 alors que la nouvelle conquête de Marianne avait déjà plus de 8 ans !
En 1962, donc pour le 22e anniversaire de l’important discours pour les Français que fut celui du 18 juin 1940, discours prononcé par un homme qui, 
-en raison de l’arrachement que cela fut ce 18 juin 1962, pour moi et, évidemment toute ma famille, comme pour un million de “rapatriés” alors que l’Algérie, composée de départements français, était déjà NOTRE PATRIE !- cette personnalité passa de l’homme de la Libération de la France à l’homme de la destruction de la France, bout de territoire après bout de territoire !

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D’où mon association d’idées entre le « bateau gigantesque » que fut « le France » et le « pays gigantesque » que fut « l’Algérie » avant d’être gangrénée le 1er novembre 1954 par les premiers attentats meurtriers jusqu’à la fin de son agonie de huit années, et son dernier souffle le 5 juillet 1962 !

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Les attentats de la Toussaint 54 visèrent entre autres des personnes inconnues sauf qu’elles étaient… blanches ! Les deux premières victimes furent un jeune couple d’enseignants, pensant à gauche et venant d’arriver de Métropole simplement pour apporter leur enseignement au sein de communes reculées à majorité musulmane afin de venir en aide aux plus jeunes ! Ils ont été assassinés par des terroristes français, ceux du FLN dont la gauche qui “portait ses valises” a toujours un excellent souvenir !

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Ainsi, désormais, lorsque je savoure les paroles de Michel Sardou quand il chante « Le France », moi, désormais, je pense… « l’Algérie de mon enfance » !

Et de cette Algérie qui « était la France »

« Qu’est-ce qu’il en reste ? »
« Un corps-mort pour des cormorans… »

Et qui, le 5 juillet 1962, est devenue 
« Un corps maure pour des musulmans… »

Alors que, avant son dernier soupir, l’Algérie, MON ALGÉRIE ne pouvait que s’enorgueillir de sa vie de 132 printemps !
« J’étais un pays gigantesque
Capable de croiser mille ans. »

« J’étais un géant, j’étais presque

Presqu’aussi fort qu’un ouragan. »
Et, depuis que j’ai quitté MON ALGÉRIE le 18 juin 62, il y a donc 62 ans, je n’ai jamais voulu retourner voir sa fille dont la mise au monde tua sa mère… D’autant que cette fille nous avait reniés, sa Mère et nous… Tout comme, d’ailleurs, de nombreuses personnalités gaullistes ou de gauche sur ce qui restait de la France -l’hexagone orné d’îles outre-marines- : un maire de Marseille, le célèbre socialiste Gaston Defferre, ami de François Mitterrand qui en fit son ministre de l’Intérieur, avait même déclaré :
« Qu’on les rejette à la mer ! »
« Les », c’était, nous, les Pieds-Noirs mais aussi des musulmans qu’honnissait Defferre, à savoir nos amis les Harkis ayant combattu, au risque de leur vie, pour le Drapeau Tricolore ! Drapeau que certains pro-Hamas peuvent allègrement arracher sans aucune sanction de la justice macronienne !

Peut-être que, le 7 juillet, il sera permis de chanter -au grand dam du p’tit M’bappé- :

« Appelez-moi de nouveau France,

Les électeurs ne m’ont pas laissé tomber ! »
« Appelez-moi encore et encore France,
C’est ma nouvelle volonté ! » 

Jacques Martinez, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…


(1) Si Napoléon n’a jamais vu ce qui deviendra l’Algérie, deux de ses modestes cantiniers… -ayant servi, sous la mitraille, soupes, pains et vins, à ses soldats durant les batailles à travers l’Europe- 
en bénéficièrent : mes arrière-arrière-grands-parents d’origine lorraine, Cunégonde Schemer et Anselme Curte qui partirent vivre sur cette nouvelle terre alors que, les coquins n’étaient même pas mariés et Cunégonde enceinte jusqu’au cou ! D’ailleurs leur première fille, Catherine, n’attendra même pas qu’ils arrivent à destination : elle naîtra le 5 avril 1852 sur le bateau entre Marseille et Alger !
Si des membres des familles CURTET ou SCHEMER, en particulier ceux ayant une origine lorraine, sont lecteurs de cet article, qu’ils n’hésitent pas à me le faire savoir par l’intermédiaire de RR. Je les en remercie.

Source : RESISTANCE REPUBLICAINE – « Ne m’appelez plus jamais France ! » Sauf si la droite l’emporte…

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