Valérie Hayer, le projet de la dictature européenne

Avez-vous lu attentivement le prospectus “Notre projet” distribué

 Avez-vous lu attentivement le prospectus “Notre projet” distribué par les partis de l’extrême-centre européen : Renaissance, Mouvement démocrate, Horizons, UDI et Parti Radical ?

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Examinons leurs propositions pour confirmer qu’il s’agit bien du pire projet d’une dictature européenne.

Des propositions pour le centralisme démocratique européen

Un projet de souveraineté (page 3 à 5 points 1 à 5). Voilà bien la première expression qui suppose la dissolution des nations et de leurs démocraties. L’Europe souveraine passe par la création d’une diplomatie, d’une armée et d’une politique européenne dans tous les domaines : écologie, sociale, fiscale. Cette Europe est un super-État, mais rien n’est dit de sa constitution et du vote souverain des peuples européens pour se constituer librement en une nouvelle nation. C’est le coup d’État sans consultation.

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Un projet de généralisation de l’avortement IVG (page 13 point 30) en l’inscrivant dans la Charte européenne des droits fondamentaux, niant la liberté des peuples européens (je pense aux Polonais, aux Roumains ou aux Hongrois) pour qui ces législations rappellent les politiques soviétiques contre lesquelles ils se sont battus pour redonner goût à la famille et à l’enfantement. Est-il permis d’avoir une autre appréciation sur ce sujet et une autre politique familiale ? La dictature commence bien lorsqu’on se prétend détenteur d’une vérité indépassable à laquelle il n’est pas possible d’envisager des nuances ou des alternatives. C’est ici le cas.

Un projet militant du genre (page 13 point 33)), soit la dictature woke et LGBTQI+ en interdisant les thérapies de conversion. Pourquoi s’acharner sur ces thérapies, sauf à vouloir régner en dictateur sur le devenir des enfants et des adolescents sur des sujets où l’on impose une doctrine, là encore sans liberté. Il s’agit de priver des jeunes d’un accès à d’autres avis, avant d’entamer ces traitements et ces opérations : bloqueur de puberté, mutilations sexuelles, traitements hormonaux. Étonnante conception de la liberté et de l’accès à l’information loyale et sincère avant de consentir à des opérations graves et irréversibles, dont la conséquence première est la stérilisation de la personne humaine. 

Un projet de censure (page 14 point 38) par un “bouclier démocratique contre les ingérences étrangères“, magnifique expression dans la droite ligne des censures contre les médias étrangers de pays jugés hostiles, et dont la version des faits ne saurait être mise à disposition de libres citoyens en âge de se faire leur point de vue. 

Un projet d’ingénierie culturelle (page 14 point 42) consacré à la “diffusion de la culture européenne“, soit une fabrique artificielle et d’un narratif sur l’identité européenne, au lieu et place des cultures et identités nationales, régionales et locales ; soit la liquidation autoritaire des différences culturelles. On comprend mieux le soutien à l’Ukraine, liquidant le passé, les monuments, les langues et imposant une fiction historique, une langue unique et inique, une dictature nationale contre la diversité antérieure, au risque de susciter la réaction, ce qui a été le cas. Ce projet passe aussi par des écoles européennes (page 15 point 46) pour transformer l’éducation, créer des générations européennes, ce qui rappelle furieusement l’embrigadement soviétique.

Dans ce prospectus, on trouve le mot Europe un nombre incroyable de fois. La France est citée quelques rares fois et les nations sont simplement absentes. Avec une arrogance étonnante, lorsqu’il s’agit de la France, il convient de faire “comme la France” macronienne qui est évidemment éclairante et en avance sur le reste de l’Europe, je cite :  “Mettre en œuvre un pacte bleu comme la France” (p.9)

L’Europe, supra-État en remplacement des États 

Dans ce prospectus, tout est à organiser et à faire au niveau de l’Europe, cela s’appelle le centralisme démocratique du pire souvenir avec des projets ahurissants : armée européenne, énergie nucléaire européenne, visas européens, écologie européenne, etc.

Étonnante conception qui n’a en fait rien de fédéral comme on aime à utiliser ce terme à tort. Car le fédéral suppose des pouvoirs locaux à fédérer, comme les États de l’Union aux USA ou les cantons dans la confédérations helvétiques. Non, il s’agit d’un projet jacobin, centralisateur où toute l’action politique, les financements, les choix, la sécurité, la culture, etc. relèvent de la seule compétence européenne. C’est un super-État qui se substitue aux autres.

Question. Comment faire cela sans piétiner les libertés, les institutions politiques locales et régionales, les réalités sociales et fiscales, les langues, les choix économiques régionaux ? Il y a du rêve, de l’utopie et plus encore une dystopie dangereuse ; celle d’une dictature européenne qui imposerait des choix bureaucratiques, ce qui est déjà largement le cas, sans débat, sans contrôle, sans contre-pouvoir, sans juridiction, sans nouvelle constitution, etc…

Là est le coup de force, là est le danger d’une Europe qui voudrait s’imposer, comme l’Ukraine dans les Oblasts de l’Est ou aujourd’hui dans une réforme violente et méprisante, qui rompt les accords complexes en Nouvelle-Calédonie. Macron est un danger pour la France, il le sera plus encore pour l’Europe, car à force de nier le réel, à force de nier les singularités, la réaction sera celle d’une déflagration européenne. Il y a bien d’autres chemins d’entente, de diplomatie, de coopération et de respect mutuel ; mais comment demander à un énarque qui ne connaît que le centralisme administratif et bureaucratique d’imaginer une autre Europe que cette dictature ?

Pierre-Antoine Pontoizeau 

Source : RESISTANCE REPUBLICAINE – Valérie Hayer, le projet de la dictature européenne

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