Jean-Yves Leandri : « Ma soirée apéro chez Reconquête »

Invité à un apéritif dînatoire par les référents Reconquête de ma commune, avec pour thème l’Union européenne, c’est avec plaisir et intérêt que j’ai accepté de m’y rendre.

Une douzaine de personnes, fans de Marion et militants actifs de Reconquête, étaient réunies pour mettre au point la stratégie de la dernière ligne droite de la campagne qui sera close le vendredi 6 juin à minuit. Affichages, boîtages, marchés, procurations sont au menu.

L’un des participants explicite le mode de répartition des sièges :

⦁ En France, le seuil d’éligibilité est fixé à 5 %.
⦁ Toutes les voix des listes qui réalisent un score inférieur à 5 % sont invalidées et sorties du calcul pour la répartition des sièges.
⦁ Pour chaque liste restant en lice, l’attribution des sièges est calculée, au prorata de son score, sur la base des 81 sièges réservés à la France au Parlement européen. Par exemple, une liste qui réalise 5 % aura 4 députés (5 x 81/100).

Est ensuite évoquée la question de la désignation de la personnalité qui sera nommée à la présidence de la Commission européenne.

« Le Monde » et le « JDD » ont rapporté qu’Ursula von der Leyen a récemment déclaré à Maastricht son intention de collaborer avec le groupe ECR, celui que rejoindraient Marion et ses élus. La question se pose sur l’attitude de Giorgia Meloni qui, sur ce point comme sur d’autres, persiste dans le flou artistique.

De leur côté, Marion, Jordan Bardella et François-Xavier Bellamy sont d’accord pour se passer des services de dame Ursula. Mais quel candidat se présentera pour représenter les droites nationales ? Marion se prononce pour la suppression de la Commission européenne. Voilà qui réglerait la question !

Est évoqué le débat Attal-Bardella. Chacun s’accorde pour reconnaître au jeune président du RN sa capacité à conserver son sang-froid et à développer ses arguments avec calme et assurance, face à un Premier ministre agressif et condescendant. Deux personnalités qui, avec Marion et Bellamy, animeront la vie politique de ces vingt prochaines années.

À ce propos, la perspective d’une union des droites réalisée par les jeunes générations, émancipées des vieux clivages partisans, pourrait constituer un espoir pour tous ceux qui aspirent au redressement de la France.

L’union des droites, thème cher à Marion, est-elle réalisable avec Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Valérie Pécresse, Florian Philippot… ?

La malédiction que vit la droite depuis toujours est son impossibilité à s’unir, quand la gauche, où les détestations sont virulentes, est capable de réaliser le programme commun, la gauche plurielle et la Nupes.

Mais pourquoi cette union des droites ne commencerait-elle pas par la base ? Passé l’élection du 9 juin, la prochaine échéance sera celle des municipales. Ce serait l’occasion de constituer des listes communes qui mobiliseraient les électeurs LR, RN, R! DLF, CNI, Via… sous l’étiquette Union des Droites. Si la base est capable de faire cette démonstration, les états-majors parisiens seraient obligés de suivre.

Parmi les personnes présentes à cette réunion, aucune ne se laisse aller à dénigrer Marine Le Pen, Jordan Bardella ou François-Xavier Bellamy. Chacun convient que ce serait stupide, contre-productif et compromettrait toute possibilité d’alliance dans le proche avenir.

Si l’on prend en compte l’urgence de la situation au regard des menaces qui pèsent sur la souveraineté des nations européennes, il faudra bien que la jeune génération des patriotes s’entende.

Marion défend une ligne conservatrice, attachée à la protection de la cellule familiale, à une défense de la natalité européenne à travers plusieurs mesures. En écho à Bardella, elle prône la mise place d’une triple frontière, avec la fin de la libre circulation pour les extra-Européens dans l’espace Schengen, le blocus militaire naval en Méditerranée et des accords de coopération avec les pays riverains de la Méditerranée pour lutter contre l’immigration.

Outre la dénonciation de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme), Marion entend faire de la lutte contre l’islamisme une cause européenne commune et inscrire dans les traités la mention des racines grecques, latines et chrétiennes de l’Europe.
Bon nombre de mesures prônées par Marion sont les mêmes que celles de la liste de Jordan Bardella. Tous les espoirs sont donc permis. Marion estime qu’au-delà du fond, c’est la capacité à agir qui compte. Cette capacité à agir sera d’autant plus forte que, après le 9 juin, les élus souverainistes européens sauront s’allier.

Souhaitons une heureuse surprise pour la liste Reconquête le 9 juin au soir. Marion et la France le méritent bien.

Jean-Yves Leandri

Source : RIPOSTE LAÏQUE – Ma soirée apéro chez Reconquête

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