Pourquoi les sociétés musulmanes sont-elles à la traîne ? Félicitations aux islamistes ! Par Abdallah Abou Sharkh

fanatisme islamique

Des rapports de l’ONU sur le développement humain ont analysé les causes du retard du monde musulman par rapport au reste du monde, mais rien n’a été fait. Des intellectuels musulmans ont pointé du doigt le rôle de l’islam dans la société, avec son endoctrinement et son manque de liberté de l’esprit, mais leurs voix sont dominées par les forces obscurantistes. Il en est ainsi du journaliste pakistanais Farrukh Saleem, de l’écrivain égyptien Gamal al-Banna, du chercheur irakien Mohammed Al-Khodari, et de tant d’autres penseurs musulmans éclairés.

L’Occident hypocrite soutient les obscurantistes. Une bonne partie de la gauche et la plupart des médias se vautrent aux pieds des islamistes liés aux Frères musulmans rétrogrades, comme Tariq Ramadan. Ce faisant, ils marginalisent les voix éclairées et renforcent les radicaux. Le musulman réformiste allemand Bassam Tibi a jeté la serviette, ayant fait le constat que «les islamistes en Europe sont plus forts que nous. Ils ont plus d’argent et plus de ressources».

Ces cinquante dernières années ont vu l’essor de nombreux pays qui ont rattrapé l’Occident.

Le Japon, la Corée du Sud, Taiwan et Singapour, malgré l’absence de ressources naturelles, ont créé des sociétés avancées, urbanisées et prospères, avec une technologie de pointe qui parfois dépasse la haute technologie occidentale. L’Inde, le Brésil et la Chine, en voie de développement, possèdent à leur tour une classe moyenne nantie qui n’existait même pas quelques décennies auparavant. Pour le moment, il y a toutes les raisons de croire que ces pays vont continuer à progresser.

Par contre, les pays musulmans connaissent beaucoup de difficultés dans cette ère sans précédent de création de prospérité planétaire. Ces pays ont profité presque exclusivement, par un heureux hasard géologique, de l’extraction du gaz et du pétrole. A part ces ressources, les activités économiques des pays musulmans demeurent très faibles, utilisant des technologies archaïques et orientées seulement vers la consommation locale. Malgré les milliers de milliards de dollars de la rente pétrolière des soixante dernières années, leurs progrès dans la plupart des domaines tels que : recherche scientifique, questions sociales ou éducation, sont à la traîne du reste du monde.

Comment en sont-ils arrivés là ? La réponse, que les médias de masse n’osent pas aborder, tient à la culture même de ces pays musulmans. Considérons les huit points suivants typiques de la majorité de ces pays :

Croyance dans la magie

Les journaux et les chaînes de télévision, propriétés de l’Etat en Malaisie, présentent régulièrement des histoires haletantes de sorciers (« bomoh »), de fantômes et de toutes sortes de formes surnaturelles. Les visiteurs en Malaisie trouvent d’abord cela amusant, jusqu’à ce qu’ils réalisent, choqués, que ce n’est pas un vague folklore, mais que les Malais croient sincèrement en toutes ces superstitions. Et ce n’est pas seulement en Malaisie. En Arabie Saoudite, la sorcellerie est considérée comme une réalité et sa pratique est un délit punissable de mort. En Iran, des lois prévoient que la « sorcellerie » est un délit. En Irak, bien des gens sont convaincus que les soldats américains portent des lunettes de soleil pour voir à travers les vêtements et ont des champs de force magiques autour de leurs bases militaires. Une culture si prompte à confondre réel et surnaturel fait des pas de géants dans l’irrationnel et se leurre fondamentalement. Les illusions pavent le chemin de l’échec.

Délire de persécution

Les musulmans sont persuadés que les « Infidèles », comme ils appellent les non musulmans, complotent en permanence pour humilier les musulmans, donner une mauvaise image de l’islam, ou au mieux sont malveillants. L’absence de preuve de ces allégations ne signifie rien dans une société où le mot « scepticisme » est un concept bizarre et étranger. Par exemple, des musulmans éduqués soutiendront avec grande conviction que les attentats du 11 septembre ont été perpétrés par des sionistes, la CIA, le gouvernement américain ou tout autre groupe infâme. Oubliez les preuves et l’évidence du contraire, c’est inutile, les musulmans sont convaincus et ils n’en démordront pas, ils répètent sans fin leurs théories du complot.

Absence d’innovation

(…) L’innovation, le fait de créer une chose sans précédent, leur semble une chose risquée et à éviter. La raison en est que l’islam a un concept très négatif de « l’innovation », la « bidah », qui signifie hérésie, un autre crime punissable de mort en vertu de la charia. Alors la créativité et l’initiative individuelle sont pratiquement proscrites de ce monde totalitaire de l’islam, même dans les pays où la charia n’est pas pleinement appliquée. L’improvisation est découragée pour les mêmes raisons. C’est la raison majeure qui explique pourquoi ces pays sont caractérisés par une absence quasi-totale de recherche scientifique et une forte réticence à adopter les nouvelles technologies en général.

Absence de solidarité envers tout ce qui est ni la famille, ni la tribu ni le clan

Dans la plupart des sociétés musulmanes la loyauté ne dépasse pas la tribu ou la confrérie. Les gens du gouvernement central lointain, ou même ceux de la vallée voisine, sont des étrangers qu’il faut considérer avec soupçon et hostilité. L’Afghanistan est le parfait exemple de ce chaos. Même si ces différences sont masquées par la force de coercition d’une dictature, le manque de cohésion sociale et la méfiance demeurent. Les dirigeants musulmans savent exploiter ces caractéristiques tribales pour parvenir au pouvoir et s’y maintenir par des jeux d’alliances versatiles. Le patriotisme en général est un concept étranger, alors qu’il va de soi en Occident. Les musulmans peuvent se montrer loyaux à l’égard de l’islam en général, mais surtout à l’égard de leur tribu.

Absence de droits pour les femmes

Le futur, quel qu’il soit, va sans doute impliquer plus de technologie, pas moins. Quel avenir peut envisager une société dans laquelle la moitié de ses membres est dépourvue des droits humains de base ?  Dans de nombreux pays musulmans, les femmes sont analphabètes et n’ont aucun droit pour les décisions essentielles de leur vie, telles que leur mariage, leur divorce ou l’éducation de leurs enfants. Et pourquoi en auraient-elles ? Divers versets coraniques, des traditions islamiques anciennes et les enseignements musulmans considèrent les femmes comme des esclaves et la propriété des mâles de leur clan, mais en aucun cas les égales des hommes. Et aucun humain ne peut réformer ces lois d’origine « divine » sans encourir la peine de mort pour « bidah », hérésie ou blasphème.

Absence de responsabilité personnelle (C’est, entre autres, le « privilège » qu’offrent à leurs peuples des pays totalitaires et sectaires)

La plupart des dirigeants musulmans mentent et trompent leurs subordonnés, leur peuple ou leurs alliés afin de poursuivre leurs propres objectifs. N’oublions pas que ces pays sont des agrégats de tribus qui se détestent la plupart du temps. La loyauté au pays dans son ensemble n’existe pratiquement pas. Alors, l’objectif principal des chefs, qu’ils soient au sommet, au milieu ou en bas de la hiérarchie, est de voler autant d’argent qu’ils le peuvent, quand ils le peuvent, afin d’enrichir leur famille et leur clan, et au diable « l’intérêt national ». Si vous êtes un des rares incorruptibles, ou pas assez malin pour voler alors que la possibilité est là, vous êtes seulement un imbécile. Les autres tribus ou clans ne sont utiles que comme boucs émissaires quand la pression interne augmente ou quand le blâme doit être reporté sur autrui.

Absence de travailleurs qualifiés

Les pays riches et performants tels que l’Allemagne, le Japon et les autres ne sont pas sortis tout à coup du néant. Il faut les efforts conjugués de millions de travailleurs spécialisés, réalisant des tâches parfois dangereuses ou monotones, pendant des décennies, pour construire et maintenir les réseaux complexes sur lesquels les nations modernes s’appuient. Mais les pays musulmans, même ceux qui disposent de milliers de milliards de pétro- dollars,  ont constamment échoué à créer des équipes de spécialistes comme les autres pays modernes. Comme elles n’ont pas suffisamment de gens désireux ou aptes pour travailler au sein de leurs frontières, les nations musulmanes doivent importer des travailleurs. En Arabie Saoudite et dans la plupart des pays arabes, les nettoyeurs et les femmes de ménage proviennent du Pakistan ou des Philippines, tandis que les ingénieurs et techniciens viennent des USA, d’Europe ou d’Asie du Sud Est. Cette tendance s’accélère, c’est même paradoxal, à un moment où la démographie galopante des pays arabes explose et où ils commencent à avoir de plus en plus de difficultés à nourrir leurs populations en forte croissance.

Absence de récompense du mérite

L’Occident est devenu prospère, non seulement car il savait responsabiliser les gens pour leurs actes, mais également car il savait rétribuer le mérite individuel. D’où le fait que les individus les plus performants peuvent devenir des dirigeants et récolter les récompenses de leurs efforts (prestige, statut social, argent, etc.). Cela ne marche pas dans tous les cas, mais au moins c’est un principe fondamental. Dans le monde de l’islam, au contraire, la seule chose qui compte est la loyauté envers une personne, les relations personnelles, et l’appartenance à la tribu ou à la confrérie. Les dirigeants incompétents sont acceptables à condition qu’ils conservent leurs loyautés et allégeances. Cet état de fait rend les choses totalement inefficaces au quotidien et catastrophiques en temps de crise. Les musulmans adorent répéter « Allah le veut » en temps difficile, soit la plupart du temps. En réalité, c’est moins de la volonté d’Allah dont il s’agit que des inévitables conséquences de leur culture dysfonctionnelle.

Si vous avez lu jusqu’ici, vous pouvez sans aucun doute ajouter des points sur cette liste. Mais n’oubliez pas que le politiquement correct dicte que « toutes les cultures sont égales et se valent », et que les musulmans sont convaincus, contre toute évidence, que la leur est supérieure. Alors, même si je souhaite rester optimiste, je ne parierai pas sur les pseudo-réformateurs des sociétés sous-performantes du monde de l’islam. Du moins, pas encore.

Source : Why Muslim cultures lag behind, par Anti-Jihadist, Jihadwatch, 30 mai 2011. Traduction par Capucine pour Poste de veille

Félicitations aux islamistes !, par Abdallah Abou Sharkh

Abdallah Abou Sharkh est écrivain et enseignant palestinien. Né en 1963. En 2008, les «jihadistes du net» l’ont qualifié de «porc palestinien ennemi des religions» et ont divulgué son adresse de l’époque. Son article ci-dessous a été publié par le site des laïques arabes en langue arabe le 8 juin 2011 .

Traduction par  Bernard Dick

«Vous avez hérité de la terre arabe et de ses peuples. Cette terre est devenue aride, sans âme, sans vie, ces peuples sont dépourvus de toute raison critique et créative. Vous en avez hérité et vous en avez fait un désert inculte, sans arts ni sculpture, sans musique ni chant, sans théâtre ni poésie ou divertissement, sans industrie ni agriculture. Vous avez fait de tous nos peuples des mendiants aux portes du FMI…»  -Abdallah Abou Sharkh

Félicitations aux islamistes

Finalement, les islamistes Frères musulmans, salafistes, jihadistes ont réalisé leur rêve : transformer la société en l’islamisant par le bas.

Sauf pour un nombre infime, les gens continuent à penser que l’éloignement de la religion est la cause du recul de la civilisation et de l’effondrement [de la culture NDT] auxquels nous assistons. Les islamistes ont conduit la plus grande opération de mensonge et de falsification de l’Histoire. Certains prônent l’instauration d’un état gouverné par un calife sans démontrer que le gouvernement du calife, à travers l’histoire, n’a jamais été un gouvernement de justice sociale, que le Conseil des Sages n’est pas synonyme de démocratie et que toute l’histoire de l’islam n’a pas connu d’alternance pacifique de l’autorité. Plus personne n’a de connaissances sur l’émergence des sectes, des doctrines, les querelles et les luttes au cours desquelles des compagnons [du Prophète]  ont tué d’autres compagnons [du Prophète].

Aucun jeune, qu’il soit garçon ou fille, n’a entendu parler d’Ibn al-Rawandi (1), d’Abi bakr al-Razi (2), de la philosophie d’Avicenne (3), de la poésie d’Abou al-‘Ala’ al-Ma’arri (4). Oui, nous reconnaissons tous que les Frères musulmans et les salafistes ont une force et une prestance face aux pays en révolte contre le despotisme et la tyrannie : ils réclament «temporairement» un état civil, et, lorsqu’ils saisiront les rênes du pouvoir, ils feront volte-face et renieront la démocratie qui les a menés au pouvoir, tant il est facile aux islamistes de faire un revirement et de changer de discours.

Abou Hamed al-Ghazali (5) dresse toujours son étendard au vent contre la rationalité représentée par Averroès. Pourquoi ne décrivons-nous pas le réel tel qu’il est ? Les gens ne racontent et ne parlent qu’au nom de Dieu, qu’avec la permission de Dieu, qu’avec des «grâce à Dieu», «si Dieu le veut» et «la paix soit sur vous» à la place d’un bonjour. Félicitations aux islamistes pour leur domination tyrannique sur les gens simples et surtout sur les analphabètes (50 à 70% [des musulmans NDT]). Le vrai mot doit être dit. Vous, les islamistes, vous avez entraîné les pays arabes et islamiques vers le précipice. L’esprit religieux est un esprit qui retient et rumine tout ce qu’il a appris mais il ne critique rien, ni n’excelle en rien. Vous allez entraîner les pays d’un despotisme vers un autre despotisme et vous ramènerez les sociétés des siècles en arrière, à moins que nous n’y soyons déjà, et  alors, l’affaire est bouclée.

Mille félicitations aux islamistes. Ils ont dominé les esprits des jeunes par cette mystification que le retard et la faiblesse sont dus à l’éloignement de la religion alors que c’est forcément l’inverse qui est vrai. Vous avez diffusé l’islamisation populaire qui est contraire aux libertés. Félicitations aux islamistes qui ont camouflé et falsifié la pensée des savants de l’état abbasside et sont devenus eux-mêmes les savants de l’islam alors que la plupart des savants abbassides avaient des positions claires et nettes sur le surnaturel et la religion.

Félicitations aux islamistes. Vous avez tué les plus remarquables des penseurs comme Faraj Fodé (6), Hussein Marwa (7), vous avez pourchassé al-Qomni (8) et Nasr Abou Zayd (9), Fouad Zakariyya (10), al-Baghdadi (11) et bien d’autres, et c’est ainsi que les esprits se sont obscurcis. Nos jeunes n’ont pas entendu parler d’al-Farâbi (12) et de sa République vertueuse (La cité vertueuse – NDT), [philosophe qui vécut] au cours de périodes où régnaient le désordre et l’insécurité.

Oui, nous bénissons les islamistes d’avoir imposé le hidjab et d’avoir jeté l’anathème sur la non-voilée. Vous avez créé avec le hidjab et le niqab un problème grâce auquel vous avez accaparé le monde comme si, une fois nos femmes voilées, nous devenions un grand état, comme si nous détruisions le fossé de connaissance qui nous sépare de l’Occident, et vous feignez d’oublier que les autres nations sont engagées vers la quête du progrès médical, de l’espace, du génie génétique, cherchent à résoudre le code de l’hérédité, l’agriculture moderne et la nano- technologie.

Oui, avec ce retard considérable de connaissance et de culture, nous affronterons l’Occident avec ses sous-marins atomiques, ses fusées dirigées au laser et par l’informatique. Vous avez répandu le sous-développement, l’obscurantisme et le terrorisme. Vous avez inspiré aux enfants la crainte de la tombe pour que chacun  reste effrayé toute sa vie, vous en avez fait des hommes dont vous avez anéanti la raison et pillé la volonté, qui n’ont plus d’espoir pour eux-mêmes et encore moins pour la patrie !

A vous nos félicitations, vous, ce public islamique effroyable qui représente la majorité du peuple, vous qui avez brulé beaucoup de livres parmi lesquels « De la poésie préislamique » du génial Taha Hussein (13), vous qui avez privé les gens de tout contact critique et scientifique à l’égard de ce que nous ont transmis les ancêtres. Nos félicitations aux masses du grand islam quand l’un d’entre eux poignarde au cou Naguib Mahfouz (14) après une fatwa émise par un déséquilibré quelconque, tant ils sont nombreux !

Nos cordiales félicitations aux islamistes qui ont rusé pour faire de la religion et des choses sacrées une science enseignée dans les écoles et les universités alors que la plus banale condition de la science est qu’elle est sujette au doute, au changement et à l’évolution, contrairement à la religion qui nous raconte des événements surnaturels immuables qui ne sont soumis ni à l’évolution, ni au changement, ni à la critique ni au moindre amendement. Félicitations, vous avez vaincu le mouvement mu’tazilite (15) pour que la religion ne soit plus soumise à la raison mais soumise à la tradition, faisant ainsi que des lois et des fatwas, âgées de 1400 ans, gouvernent le destin des peuples dont on dit faussement qu’ils vivent au 21e siècle.

Félicitations aux islamistes pour avoir égorgé 200.000 personnes en Algérie par attrait du pouvoir. Félicitations pour leur capacité à camoufler, à égarer, à aveugler, à tel point qu’il n’y a pas un défilé, pas une occupation de locaux quelque part pour dénoncer qu’on égorge des gens et même des enfants sans qu’eux ne brandissent le verset : « […] et ils n’enfanteront que des dévoyés, des effaceurs (Noé 71-27) » Félicitations aux islamistes et aux salafistes qui ont dressé des pièges explosifs qui ont tué 1.250.000 Irakiens, dont la majorité dans une sale guerre communautaire entre Chiites et Sunnites ! Félicitations à vous pour avoir appliqué la charia au Soudan pour que le Sud se sépare de votre folie et de votre charlatanisme. Félicitations à vous pour avoir interdit le soutien-gorge aux femmes somaliennes sous prétexte qu’il dupe les jeunes sur le volume des seins !

Nos sincères félicitations aux islamistes pour les étranges et étonnantes fatwas dont la dernière de la Kuweitienne Salwa al-Matiri qui rend licite l’achat de femmes esclaves afin d’appliquer le verset relatif au nombre de femmes que l’homme peut épouser (16), et cela, après que l’humanité s’est débarrassée de la traite des humains et de l’esclavage.

Dans les pays développés, les gens s’occupent de la recherche pour lutter contre le cancer et les maladies mortelles alors que nous, nous sommes affligés par ceux qui inondent les gens de leur discours vide et de leur  polémique stérile. Le monde développé concentre son action sur une station spatiale internationale alors que nous, nous sommes préoccupés par la manière d’entrer dans les toilettes, par le droit relatif à la période menstruelle, aux suites de couches, à la façon d’allaiter un adulte et à la question de savoir si chevaucher le corps de son épouse morte est licite ou illicite !

Enfin, et ce n’est pas tout, nous disons aux islamistes toutes nos félicitations pour leur triomphe sur les intellectuels et les penseurs. Enregistrons ces félicitations. Vous avez hérité de la terre arabe et de ses peuples. Cette terre est devenue aride, sans âme, sans vie, ces peuples sont dépourvus de toute raison critique et créative. Vous en avez hérité et vous en avez fait un désert inculte, sans arts ni sculpture, sans musique ni chant, sans théâtre ni poésie ou divertissement, sans industrie ni agriculture. Vous avez fait de  tous nos peuples des mendiants aux portes du FMI qui quémandent  la générosité des grands pays et ajoutent ainsi des dettes aux dettes anciennes. Agissant ainsi, vous êtes venus à bout de nos capacités de croissance économique.

Après tout cela, n’avons-nous pas le droit de féliciter les islamistes de leurs victoires émérites contre la civilisation, les lumières et la modernité ? Puissiez-vous rester en bonne santé !


Les notes ci-après sont du traducteur :

(1)  Ibn al-Rawandi (827-911), athée, très critique envers l’islam et la religion en général.

(2)  Abi Bakr al-Razi (Rhazes) (865-932), philosophe, chimiste et médecin persan. Il est considéré comme le père de la médecine expérimentale.

(3)  Ibn Sînâ (Avicenne) (980-1037), philosophe, écrivain, médecin et scientifique persan.

(4)  Abou al-‘Ala’ al-Ma’arri (937-1057), poète arabe, né en Syrie. Ses œuvres sont marquées par un scepticisme tant envers la religion qu’envers la vie : « Une tristesse à l’heure de la mort est une multiple joie par rapport à la joie à l’heure de la naissance ». Dante se serait inspiré de « La lettre du pardon » d’al-Ma’arri pour écrire La divine comédie.

(5)  Abou Hamed al-Ghazali (1058-1111)philosophe persan, représente le mysticisme dans la culture islamique. Auteur de Tahafut al-Falasifa (L’incohérence des philosophes), il refuse toute vérité aux philosophes en les accusant d’infidélité. Il sera critiqué par Averroès.

(6)  Faraj Fodé (1945- 1992), écrivain et penseur égyptien, chantre de la laïcité de l’état. A cause de ses écrits, il fut déclaré apostat par les islamistes d’al-Azhar et assassiné par le groupe al-Jihad sous l’instigation du cheikh Omar Abd al-Rahmane qui purge actuellement une peine de prison aux USA.

(7)  Hussein Marwa (1910-1987), penseur marxiste libanais, membre du PCL, auteur de Les tendances matérialistes dans la philosophie arabo-musulmane. Mort assassiné.

(8) Al-Qomni (1947), écrivain égyptien, chercheur en histoire islamique, opposé à la pensée de l’islam politique.

(9)  Nasr Abou Zayd (1943-2010), écrivain égyptien, professeur d’études islamiques. Théologie libéral, un des plus connus de l’islam. Son œuvre cherche à interprêter le Coran par une herméneutique humaniste. Il fut déclaré apostat puis fut divorcé de sa femme Ibtihal Younès. Ils se sont refugiés aux Pays-Bas, (1995-2010).

(10) Fouad Zakariyya (1927-2010), philisophe égyptien et critique des islamistes. Il est considéré comme le père de l’existentialisme arabe. Auteur de Mythe et réalité du mouvement islamiste contemporain. Il enseigna à l’université du Kuweit.

(11) Al-Baghdadi (1162-1231), célèbre médecin, historien et égyptologue arabe. Le premier à avoir pratiqué en 1200, une autopsie post-mortem. Le seul ouvrage qui nous est connu est Account of Egypt. Ses travaux ont été partiellement traduits en français, avec des notes précieuses, par Sylvestre de Sacy : Relation de l’Égypte, en 1810.

(12) Al-Farâbi (872-950), philosophe persan médiéval chiite. Considéré comme le « second instituteur de l’intelligence », le « second maître » pour Averroès. Il consacra sa vie à l’étude de la philosophie politique de Platon (La République).

(13) Taha Hussein (1889-1973), romancier, essayiste et critique littéraire égyptien. C’est un des plus importants penseurs arabes du 20e siècle. Il séjourna en France de 1919 à 1925. Parmi ses oeuvres : Le Livre des Jours et De la poésie préislamique qui lui valut l’opposition d’al-Azhar.

(14) Naguib Mahfouz (1911-2006), romancier égyptien, prix Nobel de littérature en 1988. Son roman Awlâd Haratinâ (Les enfants de notre quartier), publié en 1959 et interdit par la suite a été jugé blasphématoire par les religieux d’al-Azhar. Il fut traduit en France sous le titre Les fils de la médina. Mahfouz survécut miraculeusement à une tentative d’assassinat à l’arme blanche (octobre 1994) perpétrée par deux jeunes fanatiques islamistes membres d’al-Jama’a al-Islamiyya qui ont reconnu au procès ne pas avoir lu une seule ligne de son œuvre.

(15) Mu’tazilites : adeptes du courant rationaliste de l’islam. Le mu’tazilisme devient en 827 la doctrine officielle adoptée par le calife al-Ma’moun.

(16) […] Il vous est permis de vous marier, à deux, trois ou quatre femmes ! Si vous craignez de manquer d’impartialité envers elles, prenez une seule femme, ou les captives que votre droite maîtrise. C’est plus sûr, pour ne pas être inique (An-Nisâ’ 4-3) (Trad. Chouraqui).

Sources ripostelaique – postedeveille

CEUX QUI AFFICHENT UNE FIERTE BÊTE ET CROIENT ÊTRE PLUS FORTS QUE TOUT LE MONDE NE SONT EN FAIT QUE DES LÂCHES ET DES  « LOOSERS » QUI FINIRONT SANS DOUTE TRES MAL.

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