Israël – 30 décembre 2019

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La première victoire de Netanyahu 72,5% à 27,5% stimule le Likoud

La première victoire de Netanyahu stimule la campagne électorale du Likoud

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Après avoir balayé les élections primaires de son parti Likud le 26 décembre, par un écrasant 72,5 % vs 27,5% pour le challenger Gideon Saar – le Premier ministre Binyamin Netanyahu est passé directement en mode campagne pour les élections générales du 3 mars. “Une énorme victoire”, a-t-il déclaré avec jubilation. «Merci, le Likud, pour votre confiance, votre soutien et votre amour. Avec l’aide de Dieu, je conduirai le Likoud à une grande victoire lors des prochaines élections et conduirai l’État à des réalisations sans précédent. »

Par cette victoire, Netanyahu a rejeté la demande de Saar de prendre la direction du parti et a également cimenté son rôle de chef du camp de droite et des religieux. Saar a fait campagne avec le message, fortement repris par les principaux médias, que son élection à la tête du Likoud était «fatidique pour le pays». Les électeurs du Likoud ne l’ont pas pris pour argent comptant. Il n’a pas réussi à obtenir même un tiers des 49% de votants parmi les 116 000 électeurs éligibles qui se sont rendus par temps orageux pour faire leur marque.

Selon une répartition initiale, Netanyahu a obtenu son score le plus élevé dans les zones périphériques par rapport aux villes centrales. Pour sa campagne, il est revenu à la tactique classique de contact personnel avec les électeurs de la base, plutôt que de s’appuyer sur les médias sociaux et la télévision. Pendant des semaines, il est allé convaincre le client sur place dans des centaines de petites localités, souvent au rythme de 7 à 8 par jour.

Deux conséquences de cet événement méritent d’être signalées :

  1. De nombreux Likoudniks refusent d’intégrer la validité des actes d’accusation de corruption portés contre Netanyahu et sont convaincus qu’il ne sera pas contraint d’abandonner sa direction du pays. Cela indique un fossé grandissant, en terme de crédibilité, entre de nombreuses parties de la population et les autorités nationales chargées de l’application des lois.
  2. Les espoirs nourris par le camp de l’opposition, en particulier Kahol Lavan, que la primaire allait déboucher sur une scission au Likoud, ont été anéantis. Ils avaient compté sur Gideon Saar pour gagner suffisamment d’attraction, faire tomber Netanyahu et faire du Likoud un partenaire d’accord de partage du pouvoir pour le prochain gouvernement. Les stratèges de Kahol Lavan devront maintenant retrousser leurs manches pour la plus difficile des trois élections auxquelles ils se sont exposés, jusqu’à présent, pour battre Netanyahu.

Adaptation : Marc Brzustowski

La première victoire de Netanyahu 72,5% à 27,5% stimule le Likoud

(Source : JForum)

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  Israeli soldiers walk outside the Gaza Strip as they proceed towards Gaza August 2, 2014. Hamas claimed responsibility on Saturday for a deadly Gaza Strip ambush in which an Israeli army officer may have been captured, but said the incident likely preceded and therefore had not violated a U.S.- and U.N.-sponsored truce. Palestinian officials say 1,653 Gazans, mostly civilians, have been killed. Sixty-three Israeli soldiers have been killed, and Palestinian shelling has killed three civilians in Israel. Israel launched a Gaza air and naval offensive on July 8 following a surge of cross-border rocket salvoes by Hamas and other Palestinian guerrillas, later escalating into ground incursions centred along the tunnel-riddled eastern frontier of the enclave but often pushing into residential areas. REUTERS/Baz Ratner (ISRAEL – Tags: POLITICS CIVIL UNREST MILITARY CONFLICT)   ___________________________________________________

Soldat : l’enquête de la CPI tout à fait hypocrite

Après avoir gardé le silence pendant près d’une semaine, Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, qui a ouvert une enquête vendredi dernier sur les crimes de guerre présumés d’Israël, a accordé une interview au journal israélien Yediot Ahronot.

Bensouda, que le journal a, auparavant, accusé de partialité (deux poids deux mesures), en tâchant d’échapper à ses liens avec l’ancien dictateur gambien Yahya Jammeh, lequel a violé des femmes et persécuté des minorités sexuelles, a déclaré qu’elle n’avait rien à cacher et que sa conscience était claire.

Mais Omri Ohayon, l’un des soldats israéliens qui combattaient à Gaza lors de l’opération Bordure protectrice de 2014 – l’événement sur lequel la procureure veut enquêter – a déclaré que Bensouda et l’organisation qu’elle représentait étaient hypocrites.

“Vous ne pouvez pas comparer la seule démocratie au Moyen-Orient avec une organisation terroriste comme le Hamas. Cette comparaison est inacceptable”, a déclaré Ohayon, qui pendant l’opération servait dans l’unité Yahalom des Forces de défense israéliennes, chargée de repérer et d’éliminer les tunnels, utilisé par les jihadistes du Hamas pour infiltrer le territoire israélien, kidnapper et assassiner des Israéliens.

La menace clandestine pour la sécurité d’Israël

Depuis 2007, lorsque le Hamas a pris le contrôle de l’enclave, le groupe islamique a construit plus de 1 300 tunnels dépensant plus d’un milliard de dollars américains  pour le projet.

La plupart d’entre eux ont été utilisés à des fins de stockage et de contrebande, mais beaucoup – les réputés tunnels d’attaque qui pénètrent le territoire israélien – ont été utilisés pour kidnapper et assassiner des Israéliens.

En 2014, Ohayon et son équipe ont trouvé 11 de ces tunnels, sur 32 qui ont été découverts lors de l’opération.

“L’objectif de Bordure Protectrice était de trouver et de détruire des tunnels ainsi que de protéger Israël des infiltrations de terroristes, et pas de harceler les Palestiniens ou de tuer des civils. Ce n’est pas ce que nos commandants nous ont ordonné de faire, et ce n’est pas ce que nous réalisé  sur le terrain “, a expliqué Ohayon.

La partialité de la CPI contre Israël

Cependant, selon lui, la CPI ignore ces faits, choisissant de dépeindre Israël sous le jour le plus négatif (pour des raisons purement idéologiques).

“Si la CPI prétend être objective, égale et impartiale”, a déclaré Ohayon, “pourquoi n’enquêterait-elle pas sur les régimes où les droits de l’homme sont violés et où des civils sont massacrés, y compris en Syrie, en Iran, en Corée du Nord ou même dans l’Autorité palestinienne qui en sait peu sur des droits tels que la liberté d’expression? “

Pourtant, le rapport de la CPI a mentionné qu’il vérifierait la conduite de l’Autorité palestinienne pour ses violations présumées des droits de l’homme en Cisjordanie, et l’activité du Hamas à Gaza, qui, selon plusieurs rapports, utilisait des civils comme boucliers humains. Beaucoup de ces incidents ont été  renseignés  par Tsahal et  le ministère israélien des Affaires étrangères. 

Mais la plupart des critiques de la CPI visent Israël. Outre une conduite réputée “immorale” en 2014, soulignée comme la plus meurtrière de toutes les guerres Israël-Hamas, l’État juif a également été accusé d’avoir ouvert le feu sur des manifestants palestiniens lors de leurs manifestations hebdomadaires à la frontière de Gaza qui ont éclaté en 2018 après la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale de Israël et la réinstallation ultérieure de son ambassade là-bas. En outre, Jérusalem est également tenu responsable de son activité d’expansion continue en Judée-Samarie.

De 1967, quand Israël a capturé la Cisjordanie de la Jordanie et jusqu’en 2017, l’État juif a établi plus de 200 implantations. Aujourd’hui, elles abritent quelque 500 000 personnes qui représentent moins du quart de la population totale de la région, qui est majoritairement palestinienne.

“L’une des choses les plus absurdes est qu’Israël a été accusé d’attaquer les institutions de la Croix-Rouge à Gaza. Alors qu’en fait, Israël n’avait pas d’autre choix, car les jihadistes du Hamas ont utilisé ces installations comme bouclier tout en se battant contre nous”, a expliqué l’ancien soldat, ajoutant que Tsahal est l’une des armées les plus morales au monde.

La conscience tranquille

Afin d’éviter les pertes civiles lors de ses opérations clés, Israël a mis en œuvre plusieurs techniques. Il s’agit notamment d’appeler des Palestiniens et de les alerter que leurs maisons seraient détruites, d’envoyer des flyers d’un avion et même de “frapper sur le toit”, une pratique dans laquelle Tsahal laisse tomber un engin non explosif sur les toits des maisons civiles ciblées, comme avertissement préalable à un attaque imminente, leur donnant le temps de fuir la zone.

“Je peux témoigner que dans de nombreux cas, le bombardement de bâtiments civils a été annulé simplement parce que nous avons découvert qu’il y avait des civils à l’intérieur. Parfois, nous étions trop prudents et cela a coûté la vie à nos soldats”, a-t-il déclaré, se souvenant d’un incident. lorsqu’un jihadiste du Hamas a attaqué son équipe alors qu’il se cachait derrière des civils.

C’est pourquoi, dit Ohayon, tout comme Bensouda elle-même, sa conscience est également claire. “Je ne peux pas parler au nom de toute l’armée, mais je connais mes commandants et je connais mes soldats. Aucun crime de guerre n’a été commis. Plus encore, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour sauver des vies humaines et éviter des pertes inutiles“.

Les vues et opinions exprimées dans l’article ne reflètent pas nécessairement celles de Spoutnik.

sputniknews.com

Soldat : l’enquête de la CPI tout-à-fait hypocrite

(Source : JForum)

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‘Haïm Korsia : il faut juger Kobili Traoré

Haïm Korsia, grand rabbin de France. FC

Madame la Garde des Sceaux, Madame la Ministre,

Je m’astreins d’habitude à ne pas commenter les décisions de justice, estimant que, rendues au nom du peuple et avec l’assentiment de la société, elles ne peuvent souffrir la contradiction, si ce n’est celle des parties prenantes.

Mais, concernant la décision tragique et ubuesque de ne pas juger l’assassin présumé de Lucie Attal-Halimi, sous prétexte de «bouffée délirante» ponctuelle, il y a une grave rupture de confiance et je ne peux croire que ce choix soit le reflet de ce que pensent les Français.

Madame la Ministre, la grandeur de notre justice réside, par-delà la sentence, en sa capacité à poser des mots sur les drames et à obtenir, pour les personnes lésées ou meurtries dans leurs chairs, la reconnaissance par la société de leur douleur. Oui, la justice se doit de cautériser les plaies, à défaut de ne pouvoir les réparer, en constatant la culpabilité d’un suspect et en lui infligeant une peine à la hauteur de la gravité des actes commis.

Le 19 décembre dernier, la chambre de l’instruction a tranché et décrété l’abolition du discernement de Kobili Traoré, donc son irresponsabilité au moment des faits, alors même qu’il a reconnu avoir tué Mme Lucie Attal. Il ne va donc y avoir ni procès, ni condamnation… Aujourd’hui, même parler de «l’assassin» de Lucie Attal serait impossible puisque les faits ne sont pas établis dans un procès. Mais elle ne s’est pas tuée toute seule.

Comment ne pas s’indigner, non pas de la décision, qui est de la responsabilité des magistrats, mais que l’on empêche le procès? Et il ne s’agit pas que vous, en tant que ministre, donniez des consignes aux juges, mais juste que vous fassiez en sorte que ces guerres d’experts ne se déroulent pas devant la chambre d’instruction, mais au cours d’un véritable procès, mais avec toute sa charge symbolique portée par le tribunal et le jury populaire.

Devrait-on déduire de cette décision que tout individu drogué serait doté d’un permis de tuer les Juifs ?

Haïm Korsia

 

Comment envisager que le suspect puisse échapper à la justice ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Priver la famille de Mme Attal et la société dans son ensemble, d’un procès. Cela ne rendrait certes pas vie à la pauvre disparue, mais cela apporterait un peu d’apaisement, de soulagement, sur une plaie à jamais béante. Non seulement ses proches seront à jamais privés de sa présence, mais on leur confisque même la possibilité d’être entendus et de voir la réalité des faits établie. C’est déposséder les citoyens d’un des droits les plus précieux qui soit en démocratie: celui de faire appel à la justice pour faire la lumière sur un tel déferlement de violence et de haine.

Sans antécédent psychiatrique connu, le suspect a fait l’objet de plusieurs expertises. Il est établi qu’il avait consommé une forte dose de stupéfiants, ayant provoqué une «bouffée délirante aiguë», qui serait la cause de cet effroyable assassinat. Pourquoi l’emprise de la drogue constituerait-elle ici une circonstance atténuante, voire excluante? Ne serait-ce pas précisément l’inverse? Pourquoi un automobiliste ayant causé un accident sous l’effet de stupéfiants écoperait-il d’une circonstance aggravante tandis qu’un assassin présumé bénéficierait, lui, sous l’emprise de la même drogue, d’une circonstance atténuante?
Comment expliquer qu’une bouffée délirante aiguë consécutive à une absorption volontaire et considérable de stupéfiants puisse exonérer quiconque de ses responsabilités? Devrait-on en déduire que tout individu drogué serait doté d’un permis de tuer les Juifs?
Madame la Ministre, dans ce drame, in fine, qui est coupable? Si l’altération de la condition du suspect a exacerbé ses pulsions antisémites, cela signifie bien qu’elles étaient préexistantes! Donc constitutives à tout le moins d’un délit répréhensible, et en l’occurrence ici, d’un crime!

Il y va de notre crédibilité collective de ne pas laisser ce crime impuni

Haïm Korsia

Madame la Ministre, il est aisé de déceler la dangerosité d’un tel état de fait pour l’avenir. Il n’est pas pensable qu’une telle décision puisse faire jurisprudence. Car au-delà de ce crime odieux, on voit ici et là émerger d’autres dangers, parmi lesquels celui de la non prise en considération de l’antisémitisme par la justice, alors que je sais les efforts de formation des magistrats que vous déployez en la matière. Mais, tandis que nous sommes engagés aux côtés des pouvoirs publics pour éradiquer ce virus qui ne cesse de muter en mettant en place tant des mesures éducatives que des sanctions lourdes visant à marquer la gravité de ce fléau, il y va de notre crédibilité collective de ne pas laisser ce crime impuni.

En cette fête d’Hanouka, fête des Lumières, célébrée depuis le 22 décembre dans tous les foyers juifs et au lendemain de Noël, toutes deux synonymes d’espérance, je forme le vœu que le cri de colère et de douleur des proches de Mme Attal, ce cri qui est celui de l’ensemble de la Nation, soit entendu. Parce que nos petites lumières ont l’ambition de changer le monde tant elles instillent l’espérance alors que plus personne ne croit, j’en appelle à vos responsabilités afin d’éclairer enfin ce drame ignoble du procès digne et respectable qu’il mérite, pour que chacune et chacun puisse raviver la flamme de l’espoir, de la confiance, et de l’espérance qu’incarne la République.

Sachant que vous comprendrez l’esprit républicain qui m’anime, je vous prie de croire, Madame la Garde des Sceaux, en l’expression de ma très haute considération.

*Haïm Korsia, grand rabbin de France, est membre de l’Institut.

tribunejuive.info

Haïm Korsia : il faut juger Kobili Traoré

(Source : JForum)

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Affaire Halimi, l’émotion des Juifs ne retombe pas

Analyse

Le Crif et le grand rabbin Korsia s’inquiètent des conséquences d’une absence de procès du présumé meurtrier, déclaré irresponsable.

  • Bernard Gorce

Affaire Halimi, l’émotion des juifs ne retombe pas        Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, à la synagogue de Perpignan, le 19 juillet 2018. Nicolas Parent/L’INDEPENDANT/MAXPPP ____________________________________________________

L’information est largement relayée sur les réseaux sociaux : un appel à manifester à Paris, le lundi 5 janvier, contre la décision de justice de ne pas poursuivre le meurtrier présumé de Sarah Halimi, en juillet 2017, en raison de son «irresponsabilité pénale»

Cette initiative n’est pas cautionnée par les institutions juives, notamment le Crif qui organise quelques jours plus tard, le 9 janvier, un rassemblement en hommage aux victimes de la prise d’otages de l’Hyper cacher de la porte de Vincennes, en 2015, auquel sera associée la mémoire de Sarah Halimi. « Il y a diverses initiatives de pétitions ou d’appels à manifester, reconnaît le président du Crif, Francis Kalifat. Ce n’est pas notre choix, mais je comprends ces démarches et je reconnais le droit à exprimer une colère qui est très forte. »

Le 19 décembre, les magistrats ont décidé que le meurtrier présumé de la retraitée ne serait pas jugé en raison de « l’abolition » de son discernement au moment des faits commis sous l’emprise du cannabis. Depuis, le mécontentement ne retombe pas chez les juifs, qui dénoncent un déni de justice.

Le président du Crif a interpellé la procureure générale dans une lettre mise en ligne le 21 décembre. Jeudi 26, dans les pages du Figaro, c’est au tour du grand rabbin de France, Haïm Korsia, de s’adresser à la ministre de la justice, Nicole Belloubet.

Abolition du discernement

Deux textes dont la lecture permet de mieux comprendre l’état d’esprit d’une part de la communauté juive. Comme tout autre citoyen, ils peuvent être troublés, voire révoltés, par le raisonnement des magistrats : « l’abolition du discernement », établi sur la base de rapports d’experts, est-il compatible avec la durée de l’action et les stratagèmes élaborés par le présumé meurtrier pour faire croire à un suicide ? Peut-on soutenir, comme le fait la justice, qu’un consommateur régulier et à haute dose de cannabis, puisse ignorer les risques auxquels il s’expose ?

« La justice a peur »

Mais c’est moins sur l’argumentation purement juridique que sur la mission de la justice qu’insistent les deux responsables. Le grand rabbin, parle, à propos de la décision de ne pas juger l’assassin, d’« une grave rupture de confiance » des juifs dans l’institution judiciaire qui peine à reconnaître la spécificité des violences dont ils sont la cible.

Alors que des statistiques sur les actes antisémites sont établies chaque année par le ministère de l’intérieur, la Chancellerie ne rend pas compte du nombre d’affaires traitées. Les magistrats rechigneraient à retenir, dans la qualification d’agressions, l’antisémitisme comme une circonstance aggravante.

Ainsi, dans l’affaire Halimi, les juges d’instruction, en juillet 2019, avaient écarté le caractère antisémite du crime alors que le jeune homme – 27 ans au moment de faits – avait crié « Allah Akbar » et diabolisé sa victime avant de se défenestrer. Ce drame en évoque un autre, le meurtre d’un jeune disc-jockey égorgé dans son parking par un homme de religion musulmane, en 2003. Les magistrats avaient alors déjà établi l’absence de discernement de l’auteur du crime.

« En vérité, la justice a peur, dénonce Francis Kalifat. Peur de faire le procès de l’islamisme terroriste qui n’a jamais pu avoir lieu. Soit les auteurs sont morts, comme dans le cas de l’attentat de Toulouse ou de l’Hyper-cacher. Soit ils sont pénalement irresponsables. » Le patron du Crif estime que les magistrats ne permettent pas à la société de prendre conscience de la montée d’un antisémitisme islamiste. « En 15 ans, douze personnes ont été tuées en tant que juif », insiste-t-il.

Pourvoi en cassation

En termes plus feutrés, le grand rabbin s’inquiète lui aussi du danger que représente « la non prise en considération de l’antisémitisme par la justice. » Haïm Korsia insiste surtout sur son rôle qui est, à défaut de réparer, « de cautériser les plaies ».

Priver la famille de la victime d’un procès, c’est « déposséder les citoyens d’un des droits les plus précieux qui soient en démocratie : celui de faire appel à la justice pour faire la lumière sur un tel déferlement de violence et de haine », souligne le grand rabbin. Dans l’affaire Halimi, les parties civiles ont décidé de se pourvoir en cassation.

la-croix.com

Affaire Halimi, l’émotion des Juifs ne retombe pas

(Source : JForum)

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