[ANIMAUX] Violences envers les animaux : un pas de plus vers la décivilisation ?

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Les deux vidéos ont choqué des milliers d’internautes après leur diffusion sur X (ex-Twitter), ces derniers jours, par le média écologiste d’Hugo Clément, Vakita. Et pour cause : l’une montre des chatons jetés depuis un pont par un adolescent de 16 ans début avril, en Aveyron (nous avons préféré ne pas publier ces images), l’autre, en Caroline du Nord (États-Unis), de pauvres oursons très jeunes et arrachés d’un arbre et de leur famille par des touristes dans l’unique but de se photographier en selfie avec eux. L’un des deux oursons non retrouvé à cette heure est en danger de mort s’il ne rejoint pas au plus vite sa fratrie. Des comportements révoltants et un rapport barbare aux animaux qui pose crûment la question : est-ce là un signe de plus de la décivilisation que nous vivons ?

L’enfer des abattoirs Bigard à l’heure islamique

Si décivilisation il y a, il germe en face, par ailleurs, un remplacement civilisationnel qui n’est pas celui que nous pourrions espérer mais celui des mœurs islamiques. Et cette expansion, qui en découle, de la charia jusque dans nos assiettes n’est pas sans lien avec la cruauté envers les animaux et devrait alerter tous les défenseurs de la cause animale. Parmi ces derniers, Thomas Saïdi, photographe animalier, et qui s’est infiltré, voilà trois ans maintenant, pour le compte de l’association L214, dans un abattoir du groupe Bigard. Abattages sans étourdissement, animaux saignés à vif… Trois ans après, le jeune défenseur de la cause animale apprend que dans cet établissement de Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or), rien n’a changé, et tire la sonnette d’alarme dans un décryptage publié récemment sur Instagram.

Pire : des témoignages édifiants de L214 font état de scènes glaçantes. « L’animal reçoit en une minute plus de 20 coups violents sur le corps et la tête. » L’abattoir a été mis en demeure, ce jeudi 18 avril, par la préfecture de Côte-d’Or, pour des « manquements » dans un procédé : celui de l’abattage rituel. Car derrière ces actes sanglants se cache le business du commerce halal et, plus faiblement, du cacher. Avec plus de 10 millions de consommateurs réguliers de viande halal en France et un chiffre d’affaires d’environ 7 milliards d’euros en France pour ce même secteur, nos bêtes, on peut le craindre, n’ont pas fini de souffrir.

Un cadre législatif trop faible

Si ces vidéos et pratiques émeuvent à juste titre les Français de plus en plus attachés au bien-être animal et celui de leurs propres bêtes, il reste pour autant des trous dans la raquette juridique pour limiter ces actions cruelles. En octobre 2022, les chiffres du ministère de l’Intérieur en la matière faisaient état d’une augmentation de 30 %, entre 2016 et 2021, des atteintes envers les animaux domestiques.

Si certaines mesures du plan annoncé par Gérald Darmanin, fin 2022, contre la maltraitance animale vont dans le bon sens (création de référents dans les commissariats et brigades de gendarmerie chargés de ces questions, partenariat renforcé avec les associations de protection des animaux, etc.), des carences persistent dans la loi : aussi, près de 70 parlementaires et 34 organisations de protection animale viennent notamment d’alerter sur le retard pris par le Parlement sur l’interdiction des colliers d’éducation coercitifs (colliers électriques, à pointe ou étrangleurs), une demande initiée notamment par la fondation Brigitte-Bardot.

Un sujet qui touche aujourd’hui tous les bords politiques, puisque c’est le député LR des Alpes-Maritimes, Éric Pauget, qui a déposé une proposition de loi sur ces questions en novembre 2023 (qui n’a pas encore été discutée) pour pallier ces carences : lutte contre l’achat compulsif d’animaux de compagnie, instauration d’un permis de détention, renforcement du droit. Gageons que tous les mouvements politiques de notre pays sauront s’entendre pour faire perdre à la France le titre de « champion d’Europe » des abandons d’animaux (16.498 animaux abandonnés en France entre le 1er mai et le 31 août 2023).

Jordan Florentin

Source : BOULEVARD VOLTAIRE – [ANIMAUX] Violences envers les animaux : un pas de plus vers la décivilisation ?

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