PARACHAT HACHAVOUA – PARACHA DE LA SEMAINE du vendredi 8 au Chabbat 9 Adar II 5779 (du vendredi 15 au samedi 16 mars 2019)

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La guerre contre Amalek
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Cette semaine nous entamons le 3ème livre de la Torah. Ce Chabbat Zakhor, nous étudions la paracha Vayikra (Vayikra 1,1 – 5,26)
Lire la paracha Vayikra en français :
1,1
L’Éternel appela Moïse, et lui parla, de la Tente d’assignation, en ces termes:
1,2
« Parle aux enfants d’Israël et dis-leur: Si quelqu’un d’entre vous veut présenter au Seigneur une offrande de bétail, c’est dans le gros ou le menu bétail que vous pourrez choisir votre offrande.
1,3
Si cette offrande est un holocauste pris dans le gros bétail, il l’offrira mâle, sans défaut. Il le présentera au seuil de la Tente d’assignation, pour être agréable au Seigneur.
1,4
Il appuiera sa main sur la tête de la victime, et elle sera agréée en sa faveur pour lui obtenir propitiation.
1,5
On immolera le taureau devant le Seigneur; les fils d’Aaron, les pontifes, offriront le sang, dont ils aspergeront le tour de l’autel qui est à l’entrée de la Tente d’assignation.
1,6
Alors on dépouillera la victime, et on la dépècera par quartiers.
1,7
Les fils d’Aaron le pontife mettront du feu sur l’autel, et disposeront du bois sur ce feu;
1,8
puis les fils d’Aaron, les pontifes, arrangeront les membres, la tête et la graisse sur le bois, disposé sur le feu qui sera sur l’autel.
1,9
On lavera dans l’eau les intestins et les jambes; alors le pontife fera fumer le tout sur l’autel comme holocauste, combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
1,10
Si l’offrande destinée à l’holocauste provient du menu bétail, des brebis ou des chèvres, on la présentera mâle, sans défaut.
1,11
On l’immolera au côté nord de l’autel, devant le Seigneur; et les fils d’Aaron, les pontifes, aspergeront de son sang le tour de l’autel.
1,12
On la dépècera par quartiers, séparant là tête et la graisse; le pontife les arrangera sur le bois, disposé sur le feu qui sera sur l’autel.
1,13
On lavera dans l’eau les intestins et les jambes; alors le pontife offrira le tout, qu’il fera fumer sur l’autel comme étant un holocauste, combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
1,14
Si c’est un oiseau qu’on veut offrir en holocauste au Seigneur, qu’on choisisse l’offrande parmi les tourterelles ou les jeunes colombes.
1,15
Le pontife la présentera à l’autel et lui rompra la tête, qu’il fera fumer sur l’autel après que son sang aura été exprimé sur la paroi de l’autel.
1,16
Il enlèvera le jabot avec ses plumes, et le jettera à côté de l’autel, à l’orient, dans le dépôt des cendres.
1,17
Alors le pontife ouvrira l’oiseau du côté des ailes, sans les détacher, puis le fera fumer sur l’autel, sur le bois du brasier. Ce sera un holocauste, combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
2,1
Si une personne veut présenter une oblation au Seigneur, son offrande doit être de fleur de farine. Elle l’arrosera d’huile et mettra dessus de l’encens;
2,2
puis elle l’apportera aux fils d’Aaron, aux pontifes. L’un d’eux y prendra une pleine poignée de cette farine et de cette huile, indépendamment de tout l’encens; et il fera fumer ce mémorial sur l’autel, combustion d’un parfum agréable au Seigneur.
2,3
Le surplus de l’oblation sera pour Aaron et ses fils: portion éminemment sainte des sacrifices brûlés devant le Seigneur.
2,4
Si tu veux offrir, comme oblation, des pièces de four, ce sera de la fleur de farine, en gâteaux azymes pétris avec de l’huile, ou en galettes azymes ointes d’huile.
2,5
Si ton offrande est une oblation préparée sur la poêle, qu’elle soit de fleur de farine pétrie dans l’huile, sans levain.
2,6
Qu’on la divise en morceaux, puis tu y répandras de l’huile: c’est une oblation.
2,7
Si ton offrande est une oblation faite dans le poêlon, elle doit se faire de fleur de farine avec de l’huile.
2,8
L’oblation préparée de ces diverses manières, tu l’apporteras au Seigneur: on la présentera au pontife, qui l’approchera de l’autel,
2,9
puis prélèvera de cette oblation le mémorial, qu’il fera fumer sur l’autel: combustion d’odeur agréable au Seigneur;
2,10
et le surplus de l’oblation sera pour Aaron et ses fils, comme éminemment sainte entre les sacrifices du Seigneur.
2,11
Quelque oblation que vous offriez à l’Éternel, qu’elle ne soit pas fermentée; car nulle espèce de levain ni de miel ne doit fumer, comme combustion, en l’honneur de l’Éternel.
2,12
Comme offrande de prémices, vous en ferez hommage à l’Éternel; mais ils ne viendraient point sur l’autel en agréable odeur.
2,13
Tout ce que tu présenteras comme oblation, tu le garniras de sel, et tu n’omettras point ce sel, signe d’alliance avec ton Dieu, à côté de ton oblation: à toutes tes offrandes tu joindras du sel.
2,14
Lorsque tu offriras au Seigneur l’oblation des prémices, c’est en épis torréfiés au feu, réduits en gruau pur, que tu offriras l’oblation de tes prémices.
2,15
Tu y verseras de l’huile et y mettras de l’encens: c’est une oblation.
2,16
Le pontife en fera fumer le mémorial, tiré du gruau et de l’huile, indépendamment de tout l’encens: combustion en l’honneur du Seigneur.
3,1
Son offrande est-elle un sacrifice rémunératoire: s’il la tire du gros bétail, que ce soit un mâle ou une femelle, il doit la présenter sans défaut devant le Seigneur.
3,2
Il appuiera sa main sur la tête de sa victime, qu’on immolera à l’entrée de la Tente d’assignation; puis les fils d’Aaron, les pontifes, aspergeront de son sang le tour de l’autel.
3,3
On présentera, de cette victime rémunératoire, comme combustion au Seigneur, la graisse qui recouvre les intestins, toute la graisse qui y adhère;
3,4
les deux rognons avec la graisse qui y adhère du côté des flancs, puis la membrane qui tient au foie et qu’on ôtera avec les rognons.
3,5
Et les fils d’Aaron feront fumer ces graisses sur l’autel, près de l’holocauste déjà placé sur le bois du brasier: combustion d’une odeur agréable au Seigneur.
3,6
Si c’est du menu bétail qu’il veut offrir un sacrifice rémunératoire au Seigneur, il l’offrira mâle ou femelle, sans défaut.
3,7
Son offrande consiste-t-elle en une brebis, il la présentera devant le Seigneur,
3,8
appuiera sa main sur la tête de sa victime et l’immolera devant la Tente d’assignation; puis les fils d’Aaron aspergeront de son sang le tour de l’autel.
3,9
On présentera, de cette victime rémunératoire, comme combustion au Seigneur, le morceau de choix: la queue, qu’on enlèvera tout entière à l’a hauteur de la vertèbre; puis la graisse qui recouvre les intestins, toute la graisse qui y adhère,
3,10
les deux rognons avec la graisse qui y adhère du côté des flancs, puis la membrane du foie, qu’on ôtera avec les rognons.
3,11
Et le pontife les fera fumer sur l’autel, comme aliment de combustion en l’honneur du Seigneur.
3,12
Que si son offrande est une chèvre, il la présentera devant le Seigneur,
3,13
appuiera sa main sur la tête de l’animal et l’immolera devant la Tente d’assignation; puis les fils d’Aaron aspergeront de son sang le tour de l’autel.
3,14
Il en prélèvera la partie à offrir, comme combustion en l’honneur du Seigneur: la graisse qui recouvre les intestins, toute la graisse qui y adhère;
3,15
les deux rognons avec leur graisse du côté des flancs, et la membrane du foie, qu’il retirera avec les rognons.
3,16
Le pontife les fera fumer sur l’autel: c’est un aliment de combustion dont le parfum sera agréé, toute graisse étant pour le Seigneur.
3,17
Loi perpétuelle pour vos générations, dans toutes vos demeures: toute graisse et tout sang, vous vous abstiendrez d’en manger. »
4,1
L’Éternel parla à Moïse en ces termes:
4,2
« Parle ainsi aux enfants d’Israël: lorsqu’un individu, violant par mégarde une des défenses de l’Éternel, aura agi contrairement à l’une d’elles;
4,3
si c’est le pontife-oint qui a péché, au détriment du peuple, il offrira au Seigneur, pour le péché qu’il a commis, un jeune taureau sans défaut, comme expiatoire.
4,4
présentera ce taureau à l’entrée de la Tente d’assignation, devant le Seigneur, appuiera sa main sur la tête du taureau, et l’immolera devant le Seigneur.
4,5
Puis le pontife-oint prendra du sang de ce taureau et l’apportera dans la Tente d’assignation;
4,6
le pontife trempera son doigt dans le sang, et il en fera aspersion sept fois devant l’Éternel, vers le voile du sanctuaire;
4,7
le pontife mettra aussi de ce sang sur les cornes de l’autel où l’on brûle les parfums devant le Seigneur, et qui est dans la Tente d’assignation; et le reste du sang du taureau, il le jettera dans le réceptacle de l’autel aux holocaustes, situé à l’entrée de la Tente d’assignation.
4,8
Alors il prélèvera toute la graisse du taureau expiatoire: la graisse qui s’étend sur les intestins, toute la graisse qui y adhère;
4,9
les deux rognons, avec la graisse adjacente du côté des flancs; et la membrane du foie, qu’il détachera avec les rognons.
4,10
Ces portions, prélevées comme sur la victime d’un sacrifice rémunératoire, le pontife les fera fumer sur l’autel aux holocaustes.
4,11
Mais la peau du taureau et toute sa chair, conjointement avec sa tête et ses jambes, ses intestins avec sa fiente,
4,12
bref, le taureau entier, on le transportera hors du camp, en lieu pur, au déversoir des cendres, et on le consumera sur du bois, par le feu: c’est au déversoir des cendres qu’il doit être consumé.
4,13
Si toute la communauté d’Israël commet une erreur, de sorte qu’un devoir se trouve méconnu par l’assemblée, que celle-ci contrevienne à quelqu’une des défenses de l’Éternel et se rende ainsi coupable;
4,14
lorsqu’on aura connaissance du péché qu’on aura commis, l’assemblée offrira un jeune taureau comme expiatoire, qu’on amènera devant la Tente d’assignation.
4,15
Les anciens de la communauté appuieront leurs mains sur la tête du taureau, devant l’Éternel, et on immolera le taureau devant l’Éternel.
4,16
Puis le pontife-oint apportera du sang de ce taureau dans la Tente d’assignation;
4,17
le pontife teindra son doigt de ce sang et en fera sept aspersions devant l’Éternel, dans la direction du voile;
4,18
appliquera de ce sang sur les cornes de l’autel qui est devant le Seigneur, dans la Tente d’assignation; et le reste du sang, il le répandra dans le réceptacle de l’autel aux holocaustes, qui est à l’entrée de la Tente d’assignation.
4,19
Puis, il en enlèvera toute la graisse qu’il fera fumer sur l’autel,
4,20
procédant pour ce taureau comme il l’a fait pour le taureau expiatoire: ainsi procédera-t-il à son égard. Et le pontife obtiendra propitiation pour eux, et il leur sera pardonné.
4,21
Et il fera transporter le taureau hors du camp, et il le brûlera comme il a brûlé le taureau précédent. C’est un expiatoire public.
4,22
Si un prince a péché en faisant, par inadvertance, quelqu’une des choses que l’Éternel son Dieu défend de faire, et se trouve ainsi en faute;
4,23
s’il vient à connaître le péché qu’il a commis, il apportera pour offrande un bouc mâle sans défaut.
4,24
Il appuiera sa main sur la tête de ce bouc, et l’égorgera à l’endroit où l’on égorge l’holocauste, devant l’Éternel: c’est un expiatoire.
4,25
Le pontife prendra, avec son doigt, du sang de l’expiatoire, qu’il appliquera sur les cornes de l’autel aux holocaustes, et il répandra le reste du sang dans le réceptacle du même autel.
4,26
Il en fera fumer toute la graisse sur l’autel, comme la graisse de la victime rémunératoire. Le pontife lui obtiendra ainsi propitiation pour sa faute, et elle lui sera remise.
4,27
Si un individu d’entre le peuple pèche par inadvertance, en faisant une des choses que l’Éternel défend de faire, et se trouve ainsi en faute;
4,28
s’il vient à connaître le péché qu’il a commis, il apportera pour son offrande une chèvre sans défaut, une femelle, à cause du péché qu’il a commis.
4,29
appuiera sa main sur la tête de l’expiatoire, et l’égorgera au même lieu que l’holocauste.
4,30
Le pontife prendra de son sang avec le doigt, et l’appliquera sur les cornes de l’autel aux holocaustes; le reste du sang, il le jettera dans le réceptacle de l’autel.
4,31
Il enlèvera toute la graisse, de même que la graisse a été enlevée de la victime rémunératoire; et le pontife la fera fumer sur l’autel, comme odeur agréable au Seigneur. Le pontife fera ainsi expiation pour lui, et il lui sera pardonné.
4,32
Si c’est un agneau qu’il présente comme son offrande expiatoire, il l’offrira femelle sans défaut.
4,33
Il appuiera sa main sur la tête de l’expiatoire, et on l’égorgera, à titre d’expiatoire, à l’endroit où l’on égorge l’holocauste.
4,34
Le pontife prendra, avec son doigt, du sang de l’expiatoire, qu’il appliquera sur les cornes de l’autel aux holocaustes; et le reste du sang, il le jettera dans le réceptacle de l’autel.
4,35
Il enlèvera toute la graisse, comme on enlève la graisse de l’agneau dans le sacrifice rémunératoire, et le pontife la fera fumer sur l’autel parmi les combustions destinées au Seigneur. Le pontife lui obtiendra ainsi l’expiation du péché commis, et il lui sera pardonné.
5,1
« Si une personne commet un péché, en ce qu’adjurée par la voix d’un serment, quoique témoin d’un fait qu’elle a vu ou qu’elle connaît, elle ne le déclare point et se trouve ainsi chargée d’une faute;
5,2
ou si quelqu’un touche à quelque objet impur, soit au cadavre d’une bête sauvage immonde, soit à celui d’un animal domestique immonde, ou à celui d’un reptile immonde, et que, sans s’en apercevoir, il se trouve ainsi souillé et coupable;
5,3
ou s’il touche à une impureté humaine (quel que soit le degré de souillure qu’elle occasionne), et que, ne l’ayant pas su, il l’ait ensuite appris et soit devenu coupable;
5,4
ou si quelqu’un, par un serment échappé à ses lèvres, s’est imposé un acte pénible ou agréable, selon le serment que peut proférer un homme, mais qu’il l’ait oublié, et se soit ensuite reconnu coupable sur l’un de ces points,
5,5
dès qu’il sera ainsi en faute à cet égard, il devra confesser son péché.
5,6
Il offrira pour son délit au Seigneur, à cause du péché qu’il a commis, une femelle du menu bétail, brebis ou chèvre, comme expiatoire; et le pontife lui procurera l’expiation de son péché.
5,7
Que si ses moyens ne suffisent pas pour l’achat d’une menue bête, il offrira, pour la faute qu’il a commise, deux tourterelles ou deux jeunes colombes au Seigneur: l’une comme expiatoire, l’autre comme holocauste.
5,8
II les présentera au pontife, qui offrira en premier lieu l’expiatoire: il lui rompra la tête à l’endroit de la nuque, mais sans la détacher,
5,9
puis fera jaillir du sang de l’expiatoire sur la paroi de l’autel; le reste du sang sera exprimé dans le réceptacle de l’autel. Ceci est un expiatoire.
5,10
Le second oiseau, il en fera un holocauste selon le rite. Ainsi le pontife lui obtiendra propitiation pour le péché qu’il a commis, et il lui sera pardonné.
5,11
Si ses moyens ne vont pas jusqu’à deux tourterelles ou deux jeunes colombes, il apportera comme offrande, pour son péché, un dixième d’êpha de fleur de farine à titre d’expiatoire; il n’y emploiera point d’huile et n’y mettra point d’encens, car c’est un expiatoire.
5,12
Il le présentera au pontife; le pontife en prendra une pleine poignée comme mémorial, et la fera fumer sur l’autel parmi les combustions du Seigneur: c’est un expiatoire.
5,13
Le pontife lui obtiendra propitiation du péché qu’il a commis sur l’un de ces chefs, et il lui sera pardonné. Le reste appartiendra au pontife, comme pour l’oblation. »
5,14
L’Éternel parla ainsi à Moïse:
5,15
« Si quelqu’un commet une faute grave en détournant, par mégarde, un des objets consacrés au Seigneur, il offrira pour ce délit, au Seigneur, un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, valant en argent deux sicles, au poids du sanctuaire, comme offrande délictive.
5,16
Quant au tort qu’il a fait au sanctuaire, il le réparera, ajoutera un cinquième en sus et le remettra au pontife; puis le pontife fera propitiation pour lui par le bélier délictif, et il lui sera pardonné.
5,17
Si un individu, commettant un péché, contrevient à une des défenses de l’Éternel, et que, incertain du délit, il soit sous le poids d’une faute,
5,18
il apportera au pontife un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, selon l’évaluation de l’offrande délictive; le pontife lui obtiendra grâce pour l’erreur qu’il a commise et qu’il ignore, et il lui sera pardonné.
5,19
C’est une offrande délictive, l’homme étant coupable d’un délit envers l’Éternel. »
5,20
L’Éternel parla ainsi à Moïse:
5,21
« Si un individu pèche et commet une faute grave envers le Seigneur, en déniant à son prochain un dépôt, ou une valeur remise en ses mains, ou un objet ravi, ou en détenant quelque chose à son prochain;
5,22
ou si, ayant trouvé un objet perdu, il le nie et a recours à un faux serment; enfin, pour un des méfaits quelconques dont l’homme peut se rendre coupable,
5,23
lorsqu’il aura ainsi péché et reconnu sa faute, il restituera la chose ravie, ou détenue par lui, ou le dépôt qui lui a été confié, ou l’objet perdu qu’il a trouvé.
5,24
De même, tout ce qu’il aurait nié sous un faux serment, il le paiera intégralement, et il y ajoutera le cinquième. Il devra le remettre à qui il appartient, du jour où il reconnaîtra sa faute.
5,25
Puis, il offrira pour son délit, à l’Éternel, un bélier sans défaut, choisi dans le bétail, selon le taux de l’offrande délictive, et qu’il remettra au pontife;
5,26
et le pontife lui fera trouver grâce devant l’Éternel, et il recevra son pardon pour celui de ces faits dont il se sera rendu coupable. »

Chabbat Zakhor : “Souviens-toi d’Amalek” (vidéo)

On appelle Chabbat Zakhor (” souviens-toi”) , le chabbat qui précède Pourim, car on lit alors, outre la paracha de la semaine, un paragraphe supplémentaire dans le  second   sépher.

C’est le paragraphe où est ordonné le souvenir du mal fait aux Hébreux par ’Amalek – un descendant de ‘Esaü – lors de la sortie d’Egypte (Deutéronome/ Débarim 25, 17-19).

La haphtara de Chabbat nous plonge au temps du prophète Samuel. Le roi Saül a gravement péché en épargnant Agag, et Hachem déclare au prophète Samuel : « Je regrette d’avoir établi Saül pour roi ; car il s’est détourné de Moi et n’a point exécuté Mes paroles… » (I Samuel 15, 11).

Le Midrach suivant s’efforce d’expliquer comme suit l’échec du roi Saül et sa désobéissance à l’ordre divin :
« Ne sois pas juste à l’excès, ni trop sage» (Ecclésiaste 7, 16) : N’essaie pas d’être plus juste que ton Créateur. Cela s’applique à Saül, comme il écrit: « Saül vint jusqu’à la ville d’Amaleq » (I Samuel 15, 5).

Rav Houna et rav Banaya ont enseigné : [Avant que Saül soit allé à la ville, il a tergiversé sur le commandement divin d’éradiquer les Amalécites] et il a émis des objections à son exécution : « Tu as dit : “Va maintenant et frappe Amale» (ibid. verset 3) Les hommes ont certes péché, mais quel a été le péché des femmes, quel a été le péché des enfants, quel a été le péché du bétail, des taureaux et des ânes ? » Une voix divine a répondu :

« N’essaie pas d’être plus sage que ton Créateur » (Adapté de Qohéleth rabba 7, 16).

Ce midrach est l’illustration de la situation décrite par le récit biblique. Il nous apprend que l’on ne doit pas essayer de deviner ce que dissimulent les commandements divins, mais le fait même que ce midrach existe indique que les rabbins ont trouvé difficile l’ordre donné à Saül et déconcertant le châtiment que Hachem lui a infligé.

Abravanel tente de concilier la difficulté de l’ordre divin et la sévérité de la punition de Saül.

Il affirme que le peuple d’Amaleq était un type particulier d’ennemi auquel Israël a dû faire face dans le passé. Ce peuple n’avait pas de frontière commune avec Israël, et les enfants d’Israël ne pouvaient constituer pour lui une menace. Leur seul but, selon Abarbanel, a été de se rebeller contre Hachem en détruisant Ses témoins. Telle a été la raison de l’ordre divin.

Abravanel compare la punition de Saül avec celle de David, après le péché de Bethsabée. Il fait observer que le péché de David a été, selon les apparences, beaucoup plus grave que celui de Saül.

Il conclut que la punition de Saül n’a pas été le résultat de l’infraction relativement mineure de ne pas exécuter à la lettre l’ordre divin, mais le résultat de sa faute ayant consisté à suivre la volonté du peuple plutôt que de conduire celui-ci à accomplir la volonté divine.

Jacques Kohn (zal)

Ce cours est dédié à la Mémoire de notre chère Maman Hafsa Bat Messaouda  Z’l  (16 Adar II 5765).

Chabbat Zakhor : « Souviens-toi d’Amalek » (vidéo)

(Source : JForum)

 

VaYiKRa : Moïse, le prophète incomparable (vidéo)

Le livre de L’Exode, le Sepher Chemot, s’est achevé avec la récapitulation minutieuse des éléments entrant dans la constitution du Sanctuaire et avec celle de son montage méthodique, tel que Dieu l’avait prescrit, de sorte qu’en en reprenant  le récit, c’est comme si le lecteur participait à son tour et à sa manière à  ce montage et qu’il en devenait l’artisan  actuel.

Et une fois cette oeuvre accomplie, une oeuvre digne du Maassé Beréchit, de l’oeuvre de la Création du monde, la Présence divine l’investit toute, au point de ne sembler laisser aucune place à Moïse lui même.

Comme pour signifier que le Sanctuaire devait se prolonger par un autre espace- temps dont il serait la structure d’accueil.

Et c’est pourquoi la Thora enchaîne  sans désemparer par ce verset : « Et Dieu appela (vaykra)Moïse du sein de la Tente d’Assignation (Ohel Moêd)..» et qu’elle se prolonge par une première série de prescriptions concernant les korbanot. Ces deux premiers points méritent une profonde attention.

Que signifie « appeler » ? Ce verbe est bâtit sur la racine KRA qui signifie certes appeler, au sens phonique, mais aussi advenir au sens événementiel. Ces deux significations sont liées : un événement, par définition imprévisible,  n’advient qu’au regard et à l’esprit de qui le souhaite, de qui l’attend ou l’espère.

23 Vayikra.

La Présence divine ne se convoque pas. Elle ne s’invoque pas non plus comme les esprits de la Forêt enchantée. Le Dieu de la Thora est un Dieu vivant et personnel, qui « s’en vient » et qui peut aussi s’en aller, parce qu’il est libre.

Libre même s’il se lie dans et par une Alliance. Moïse était en attente de Dieu comme Abraham était attentif au pas du passant  s’inscrivant dans son regard, au plus loin de sa tente hospitalière.

Pourtant, le degré de prophétie et de sainteté atteint par Moïse fait de lui le prophète incomparable à qui « Dieu parlait face à face, comme l’on  s’entretient avec un ami ».

Qu’en sera t-il de tout autre être qui veuille à son tour s’approcher  de la Présence  divine ou s’en rapprocher s’il s’en était éloigné,  à moins qu’Elle se fût éloignée de lui?

Aucune incantation, aucun rituel magique ou prétendu magique ne l’y aidera. Dans ce but il devra procéder à un korban, terme improprement traduit par sacrifice.

Le sacrifice, au sens ordinaire, est négativement connoté par les idées de  diminution, si ce n’est d’amputation, parfois à notre corps défendant.

Le mot korban comporte de tout autres significations. Il est bâtit sur la racine KRB qui désigne le rapprochement mais sans confusion, la réduction des distances mais sans dissolution de la personnalité. Tout le contraire, une fois de plus, de la régression du Veau d’or, idole fusionnelle et confusionnelle, compacte, opaque, réfractaire.

L’accomplissement des korbanot ne prend son sens que par l’intégration inéluctable de ce premier niveau animal, non pour s’y mélanger mais pour y prendre appui et le dépasser.

C’est pourquoi le texte insiste tant sur le découpage de l’animal apte au korban,de sorte que quiconque y assiste découvre un organisme articulé, avec un intérieur et un extérieur. Platon fera de cette sorte de  découpage, lui aussi méthodique et respectant l’intégrité de l’organisme, une des fonctions de la pensée proprement humaine.

Aussi, peut on dire que les korbanot dont on  découvrira la nomenclature  et même la théorie notamment chez Maïmonide,  étaient des fins en eux mêmes pour quiconque devait recouvrer le sens physique, corporel, presque kinésithérapique  du rapprochement, pour les raisons que l’on a dites.

Mais leur portée était plus élevée. Ils  impliquaient l’acceptation de la hauteur d’âme propre à l’être humain  qui sache user de la parole non pour empêcher, pour obstruer, pour abolir mais au contraire pour donner naissance, solliciter, inviter.

Car appeler, au sens du vaykra, c’est faire accomplir à l’appelé ou à l’invité un mouvement confiant, allant justement de l’extérieur vers l’intérieur, au plus prés de soi. C’est pourquoi également l’entame du Lévitique insiste sur la dimension humaine des korbanot accomplis par le biais d’animaux  «.. parle aux Bnei Israël et tu leur diras : « a) Un homme lorsqu’il rapprochera  (yakriv) b) à partir de vous mêmes (mikhem) un  acte de rapprochement c) pour Dieu (korban laChem).. »

Les trois dimensions complémentaires du korban  sont ici clairement mentionnées : la dimension humaine (adam) n’est pas dissociée du peuple (lakhem). Elle en procède.

Et c’est à cette double condition que le rapprochement divin proprement dit (korban laChem) aura sa pleine portée. Ce qui s’ensuit demande également à être examiné méthodiquement, korban après korban, comme la cartographie de l’espace spirituel et de l’espace social  par laquelle la Présence divine trouve ses propres voies et chenaux, à la rencontre  de la Présence humaine. Liturgie qui s’inscrit également dans une histoire.

Isaac Breuer le rappelle : sans la présence du bélier, le dénouement vital de la ligature d’Isaac, fils d’Abraham, n’eût pas été possible.

Solidarité non seulement écologique mais spirituelle. Le  Psalmiste le rappelle dans ce passage lu à  Minh’a de chabbat : «  L’homme et l’animal, tu les sauves, Éternel ». Ensemble.

Raphaël Draï Zal

 

Vayikra: L’Éternel a appelé Moïse (vidéo)

Cette sidra avec laquelle nous entrons dans le livre VAYIKRA ou LEVITIQUE, troisième livre du Pentateuque traite essentiellement des korbanoth ou sacrifices.

Ce livre est appelé par ailleurs Torat HaCohanim ou l’enseignement des Cohanim et des Léviim dans les tâches qui leur incombent à tous au Temple.

Par le premier mot de cette sidra: « vayikra » IL a appelé, la Torah souligne pour la troisième fois que D. a appelé Moïse de manière particulière comme IL l’a fait lorsque Moïse s’est approché du buisson ardent ou bien lorsque Moïse devait monter sur le Sinaï pour y recevoir la Torah. Ici, donc, quelle est la cause de cette convocation ?

Le Midrash raconte que lors de la première convocation il était question de faire sortir le peuple d’Egypte, pour la deuxième il était question de promulguer la Torah et à présent : il est question de demander à Moïse d’enseigner au peuple l’intégralité de la Loi (l’écrite et l’orale).

Il y a pourtant une remarque importante à faire : le mot vayikra s’écrit avec un alef à la fin et cette lettre est inscrite en tout petit dans le texte. Pour quelle raison ?

Rashi commente ce alef ainsi : en fait Moïse voulut écrire vayikra vav-yod-kouf-resh ce qui aurait pu se lire vayikar (il a chéri) et D. fait remarquer à Moïse qu’il devait ajouter la lettre alef ce que fit Moïse en rétrécissant cette lettre.

Certains autres commentateurs pensent qu’il faut lire “vayiker” soit IL l’a appelé de manière accidentelle…

D’autre part, pour en revenir à la raison pour laquelle le alef de vayikra était plus petit, le midrash, encore, nous apprend que lorsqu’une lettre est de plus petite taille c’est  qu’il y a la possibilité de lire le mot de manière différente et ici, si l’on ne lit pas le alef c’est parce que l’humilité de Moïse sur laquelle il est dit : « Et l’homme Moïse était un homme très humble plus que tout autre homme… », lorsque D dicta à Moïse « D. appela Moïse » celui-ci, réfléchissant rapidement se fit la réflexion suivante : « quoi ? qui suis-je, moi, pour que D. m’appelle ? » et aussitôt il demanda au Créateur la possibilité d’écrire le alef de vayikra en tout petit pour que, le lecteur en ne s’attachant qu’aux lettres de taille normale lise : VAYIKER.

Jusqu’où l’homme devra-t-il s’attacher à se conduire avec humilité pour avoir un aussi grand mérite que celui de Moïse ? Tenter de se perfectionner sans fin pour arriver à la sainteté.

Le midrash fait aussi allusion au fait que Moïse ne pénétra dans le Saint des Saints qu’après y avoir été invité.

Sacrifice en hébreu se dit KORBAN de la racine karov : proche. Ce qui reviendrait à dire que d’offrir un sacrifice n’est autre qu’un acte tendant à rapprocher la créature de son Créateur lorsqu’il offre de sa propre volonté un animal ou autre chose à D. et donc par là-même de s’élever vers D. non seulement pour se rapprocher mais aussi pour conférer au sacrifice une élévation sur la vie du monde matériel et concret vers l’infini du monde spirituel.

La première fois qu’on parle de sacrifice c’est dans la Genèse lorsqu’Abel offre un sacrifice et que celui-ci est agréé. Ce premier sacrifice n’est qu’un acte volontaire étant donné que D. n’en avait pas réclamé.

En fait les sacrifices offerts avant le don de la Torah ne se nommaient pas korbanoth mais portaient d’autres noms tels que Minhot (offrande), maâsser (le dixième) et les zévahim ; toutefois il est à noter que les hommes pouvaient procéder par eux-mêmes à des sacrifices alors qu’à partir de la promulgation de la Torah, les korbanoth sont une tâche incombant exclusivement au Cohen.

Cependant, un sacrifice doit être offert d’un cœur pur et avec de bonnes pensées et intentions. Les sacrifices n’exigent pas toujours d’offrir des bêtes mais cela peut-être également des fruits, des céréales, de l’huile, des céréales pétries avec de l’huile, de la pâte etc.

Rashi fait remarquer également que D. a signifié à Moïse Sa volonté mais a exigé de lui qu’il aille le répéter au peuple et qu’ensuite il revienne l’informer de la volonté éventuelle du peuple.

Ainsi tout se passe comme si D. fait une proposition (demande en mariage) au peuple et que Moïse reçoive l’acceptation et la retransmette à D.

Les sacrifices ont eu lieu aux premiers et deuxième Temples et si D veut cela reprendra au troisième Temple.

Il existe donc plusieurs types de sacrifices : le korban ôlah קורבן עולה ou holocauste, le korban hatat קורבן חטאת sacrifice expiatoire, korban minha קורבן מנחה, korban asham קורבן אשם sacrifice délictif, korban shelamim קורבן שלמים sacrifice rémunératoire, et puis il y a le korban pessah קורבן פסה sacrifice de Pâque,le korban bekhor קרבן בכור, le korban tamid קורבן תמיד sacrifice perpétuel et le korban moussaf מוסף supplémentaire et le maâsser מעשר, maâsser sheni מעשר שני etc…. les personnes désirant offrir des choses au Temple pouvaient offrir aussi de l’encens, de l’huile, du bois pour brûler les sacrifices.

A remarquer les korbanoth sont en général des animaux et les minhoth sont à base de végétaux ne contenant ni levain ni miel.

Le korban ôlah est offert à titre individuel et volontaire. L’animal qu’il soit un taureau, un bélier, un mouton, sont des mâles, sans défaut, généralement jeunes (un an ou deux).

Ils sont chargés des fautes de la personne offrant en imposant ses mains sur la tête de l’animal qui, après avoir été abattu sera entièrement consumé par le feu pour les fautes bishgaga (בשגגה).

Pour les personnes ayant été atteintes de lèpre ou pour les femmes ayant conçu en état d’impureté.

Le korban hatat est un sacrifice offert par des personnes privées par les offices du Cohen Gadol pour expier une faute grave commise sans intention ou pour Kippour.

Pour ce sacrifice seuls les organes sont entièrement brûlés sur le mizbéah (autel) certaines parties sont consacrées à l’Éternel et le reste en dehors de certaines parties réservées aux cohanim doivent être consommées intégralement dans l’enceinte du Temple.

Le korban asham est un sacrifice offert pour un délit. Il s’agit d’une offrande personnelle et non publique.

Le korban shelamim est offert à titre individuel lors d’un pèlerinage, ou pour un vœu. Il est offert par le public pour la fête de Shavouoth.

Le korban de pessah est effectué dans l’enceinte du Temple à la veille de Pessah par chaque chef de famille et rituellement à la veille de la fête.

Pour tous les autres produits de la terre on offre la dîme ou maâsser. Cette offrande est adaptée aux besoins et aux possibilités de chacun et sont aussi adressées en partie aux Cohanim et aux Léviim.

Pour la curiosité historique, dans l’île d’Ieb (près du barrage d’Assouan) (appelée aussi Eléphantine) à l’époque de Ezra, des Juifs avaient construit un temple sur le modèle du Temple de Jérusalem et ils faisaient des sacrifices.

Les sacrifices dits propitiatoires ou כפרות en hébreu, sont des sacrifices que l’on fait de manière expiatoire d’après la racine de לכפר.

Comme kippour כיפור. Autre chose à remarquer c’est que le פרוכת ou tenture devant l’Arche Sainte et כפורת le propitiatoire renferment les mêmes lettres de même que כפתור (les boutons qui ornaient la menorah du Temple.

Dans les différentes façons de commenter la Torah, il en est une qui s’attache aux cas qui sont présents dans la Torah où des lettres sont plus grandes et parfois plus petites. Dans la Torah, rien n’est au hasard.

Les exégètes s’entendent pour donner un sens à ces mots où la ou les lettres ne sont pas de la même taille que le reste du mot en donnant un sens allusif non pas de manière fantaisiste mais, en se basant sur les midrashim qui éclairent l’étudiant ou le lecteur : en effet se posent deux problématiques à ce niveau : la première est de savoir pourquoi et comment Moïse a pu prendre l’initiative de faire des modifications dans le corps de la Torah et ensuite, qu’est-il advenu de cette quantité d’encre non utilisée.

Le midrash nous raconte ce qui s’est passé sur le Mont Sinaï où Moïse écrivait la Torah sous la dictée du Saint béni soit-IL : D. avait remis à Moïse la quantité exacte d’encre et de parchemin nécessaires à Moïse pour mettre par écrit la parole divine.

Or, après qu’il eût terminé de tout écrire, même s’il écrivit certaines lettres plus grand que d’autres, il en écrivit d’avantage qui furent plus petites et, il resta de l’encre.

D. décida d’utiliser ces gouttes d’encre en les essuyant sur le visage de Moïse et, c’est la raison pour laquelle, en redescendant du Mont Sinaï avec la Torah, nous lisons que le visage de Moïse rayonnait d’une lumière si intense qu’il fut contraint d’atténuer cet éclat en voilant sa face.

Caroline Elisheva Rebouh

MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

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VaYiKRa: Moïse, le prophète incomparable (vidéo)

(Source : JForum)

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