Qui l’eût dit ? Les partis de « gauche » ne font plus recette. Adieu Nupes et PS ?

Je posais la question il y a peu. Au moment où tout va mal avec la retraite, où les conflits sociaux menacent, avec la vie chère, avec le prix de l’électricité qui explose, avec la loi sur les retraites qui se prépare, c’était -hélas !- un boulevard pour Méluche et même pour le PS. La logique était qu’ils récoltent la mise et dirigent la contestation dans la rue.

Las ! c’est la débandade chez les Insoumis comme à la Nupes et donc au PS. Ne parlons pas du PC, mort de chez mort et qui n’existe plus que par son emprise locale historique dans nombre de villes.  La gauche dégénérée ne fait plus recette en tant que telle. Il faut dire que Macron l’a récupérée et phagocytée, réunissant sous sa houlette l’ex UMPS.

En tout cas, les Insoumis vont bientôt sortir dans la rue avec perruques et lunettes, de peur de se faire huer voire molester et inversement, comme personne ne connaît Olivier Faure, le secrétaire du PS, lui est tranquille. On peut certes raisonnablement penser que le cirque Pinder installé depuis des mois à l’Assemblée nationale grâce à leurs soins a contribué à ouvrir les yeux d’un certain nombre de leurs électeurs naïfs, ceux qui croyaient encore au Mélenchon d’il y a 20 ans, quand il se disait encore laïque, par exemple, ou ceux qui, par fidélité à une étiquette avaient voté Hollande. Sans doute aussi que les fixettes des Insoumis sur les questions de racisme, de décolonialisme, de pseudo-féminisme, de terrorisme écologique lassent, quand elles ne font pas peur, surtout au moment où la vraie vie est pleine d’embûches immédiates.

Mais cela ne suffit pas. Il se passe quelque chose dans le peuple de France.

2 faits le prouvent.

Le Premier, c’est que l’émission politique offerte sur le plateau de France 2  à Méluche a été un fiasco, un vrai de vrai, avec seulement un million de téléspectateurs. Les autres ont préféré Clint Eastwood ( 2 millions de téléspectateurs pour « une poignée de dollars » ), une sacrée claque pour Méluche dont on devine que le beau Clint et son fusil ne sont pas sa tasse de thé ! Mieux encore, 4 millions de spectateurs ont préféré  la série « Les Disparus de la Forêt Noire »à Méluche, qui n’a plus rien à dire, dont les colères et les fausses indignations sont éculées. Méluche est un has been, que voulez-vous. Et on se réjouira en passant de voir enfin le retour de vrais feuilletons de qualité, du même niveau que ceux qui ont enchanté la jeunesse des gens de mon âge, qui rassemblaient toutes les générations devant l’unique poste de télé. Aux antipodes des plaisirs solitaires de la famille de 2023, chacun dans une pièce devant SON téléviseur, sa console ou son smartphone…

Alors, la vraie question n’est-elle pas que Mélenchon est has been, que son remplaçant ne fait pas vibrer les Insoumis et donc que Les Insoumis sont en train de tomber, avec Méluche qui a pris une espèce de retraite, dans les poubelles de l’histoire ? Néanmoins ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, le peuple de France est versatile, les gauchos efficaces pour faire parler d’eux et manipuler…

Le second c’est l’élection du Premier Secrétaire du PS, Olivier Faure, qui, au premier tour n’a même pas obtenu 50%. Adieu les scores soviétiques de tous les secrétaires PS, tenant leurs troupes, bourrant éventuellement les urnes…  Sur les 41 000 adhérents susceptibles de voter, à peine un sur 2 s’est déplacé. C’est dire l’intérêt du vote et du choix… Le PS ne les fait plus bander.

Atlantico cite un exemple ô combien parlant :

En Gironde, dans la quatrième ville du département, Talence, la commune « historique » du campus universitaire, dirigée par un maire socialiste jusqu’en 1983, passée au RPR puis à l’UDF et au MODEM (allié au RPR puis à l’UMP) et aujourd’hui dirigée par un maire sans-étiquette mais proche d’Emmanuel Macron et de François Bayrou, qui vote « à gauche » à toutes les élections nationales et territoriales sauf municipales, depuis 1983, la section socialiste qui enregistra jusqu’à 250 adhérents au début des années 1980, compte, pour ce vote, 20 adhérents. 12 se sont déplacés pour voter. Le texte d’Olivier Faure a obtenu 7 voix ; celui de Nicolas Mayer-Rossignol 3 voix et celui d’Hélène Geoffroy 2 voix. Voilà où en est le PS aujourd’hui dans une ville située dans une agglomération présidée par le maire socialiste de Mérignac (Alain Anziani), dans un département présidée par un socialiste (Jean-Luc Gleyze) et dans la plus grande région de France, la Nouvelle-Aquitaine présidée par un socialiste (Alain Rousset). Il va bientôt falloir un « compte fil » pour collationner les votes dans cet ancien parti de gouvernement.

Le PS est mort, tout simplement, bouffé des deux bouts, par Macron et par la gauche radicale. S’il veut renaître il lui faudra à lui aussi un autre nom, un autre programme, une autre refondation, d’autres militants… A l’heure où les socialauds sont plus préoccupés par l’écriture inclusive, c’est pas pour demain !

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