Stéphane Bern nous raconte l’histoire de Pierre de Coubertin méprisé par la Macronie

Christine m’a indiqué, hier, le documentaire de Stéphane Bern sur France 2, et me demandait si je pourrais le regarder et en faire un article :

https://resistancerepublicaine.com/2024/05/22/macron-et-son-ministre-des-sports-refusent-de-rendre-hommage-a-pierre-de-coubertin/

C’est une histoire que je ne connaissais pas du tout… Pas plus que je ne connaissais la polémique à son sujet, lancée par la Gauche woke.

Macron et la dinde Oudéa-Castéra refusent  de rendre hommage à Coubertin : les petits hommes gris du système.

On mesure, à cette aulne, la “convergence des luttes” entre l’extrême-gauche et l’extrême-centre macronien.

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Le documentaire de Bern est, comme à son habitude, équilibré, loin de tout fanatisme idéologique.

https://www.france.tv/documentaires/histoire/5968176-pierre-de-coubertin-grandeur-et-mysteres-du-pere-des-jo.html

J’ai  regardé, dans la foulée,  un autre  documentaire de Bern et de Lorant Deutsch, juste avant, consacré aux projets   architecturaux “fous” pour Paris.

https://www.france.tv/france-2/laissez-vous-guider/

Documentaire excellent, accompagné de reconstitutions spectaculaires autant qu’effrayantes,  que je recommande vivement; musée des horreurs auxquelles nous avons échappé !

Le fanatisme idéologique, il est bien là, pas chez Coubertin, devant ces projets architecturaux   totalitaires des années 30 où convergeaient, en complices,  “arts” nazis et staliniens.

Le Palais de Chaillot (1937),  à Paris,  reste un témoin  de cette architecture de style  totalitaire.

Mais revenons à nos moutons…

Bern pointe les quatre sujets  sur lesquels portent les polémiques actuelles contre Coubertin.

Coubertin, né en 1863, est, évidemment, tributaire des conceptions d’alors, celle  de son milieu, milieu privilégié, mais sa personnalité, comme le souligne Bern, est complexe.

Premier exemple
Après la cruelle défaite de 1870, dans le sillage du Renan de “réforme intellectuelle et morale de la France”, il envisage le sport comme moyen de former les élites à la revanche.

Mais, d’un autre côté, il envisage, dès cette époque, le sport comme moyen de pacification entre les peuples, avec comme objectif la restauration des Jeux Olympiques (JO).

Première ambiguïté : sport pour la guerre ? Sport pour la  paix ??

Il semble bien que c’est la conception du sport vecteur de paix entre les peuples qui soit sa conception finale.

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Deuxième exemple

Le problème du féminisme.

Coubertin entend limiter la présence des   femmes  dans le sport aux jeux privés dans l’entre-soi de l’aristocratie : il ne veut pas des femmes dans les stades, dans les compétitions.

Bern cite une citation (1935)  de Coubertin qui entend limiter le rôle des femmes “à couronner les vainqueurs” (sic).

Pourtant, dès les JO de Paris (1924) il se laisse forcer la main et Suzanne Lenglen participe aux Jeux.

Et dès 1928, aux JO d’Amsterdam,  des épreuves féminines de plein droit sont organisées.

Deuxième ambiguïté : machisme ou féminisme ?

Il semble que, rapidement, la conception féministe l’a emporté.

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Troisième exemple 

Le problème du racisme.

Au JO de Saint-Louis, (1902), les Etats-Unis avaient couplé les JO avec une exposition universelle.

Sous le nom de “journées anthropologiques”, ce que l’on nomme maintenant des “zoos humains”, étaient montrés des Amérindiens, des Pygmées.

Coubertin se montrait critique de cette  initiative.

Mais en même temps, il déclare que “la race blanche est d’essence supérieure : toutes les autres doivent lui faire allégeance”.

Déclaration terrible à nos yeux de 2024.

Troisième ambiguïté : racisme ou universalisme ?

Rapidement, encore une fois, aux JO créés par Coubertin, participeront tous les peuples, toutes les nations

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Quatrième exemple …

Le problème du Nazisme.

Nous connaissons tous les JO de Berlin (1936).

Les commentateurs  d’alors  acclamaient   le départ des athlètes français :

“2 août 1914, mobilisation pour la guerre, 1er août 1936, mobilisation pour le sport et pour la paix !!”.

C’était l’espoir de toute l’Europe, sauf celle des Allemands.

Et Coubertin a été, une fois de plus, un homme de son temps en correspondant avec Hitler dans ces années-là.

Il faut y ajouter, et Bern le souligne, la peur du Bolchévisme qui faisait envisager Hitler comme un rempart.

La Gauche, sur des positions différentes, s’illusionnait aussi sur Hitler,  quelques années avant.

Je cite Blum : “Hitler est exclu de toute espérance du pouvoir”.

Quatrième ambiguïté : fasciste ou antifasciste ?

Coubertin était alors un homme âgé (75 ans) qui  devait mourir un an après (1937) et nul ne sait quelle aurait été sa position durant la guerre.

Mais “fasciste”, certainement pas, naïf devant l’Hitlérisme comme la quasi-totalité des élites françaises : oui, certainement.

Que conclure ?

Coubertin était, comme tous les êtres humains, le produit de son époque, avec ses préjugés de classe.

Mais il n’a jamais  été un idéologue forcené, comme le sont ses contradicteurs actuels de l’extrême-gauche mélenchonienne  et de l’extrême-centre macronien.

Ces gens-là voudraient que l’Homo Sapiens,  soit né, il y a 150 000 ans, avec le Décalogue et les Droits de l’Homme entre les mains : cela ce n’est pas l’Histoire, c’est de l’idéologie.

A ce sujet, ils devraient plutôt commencer à prendre conscience  que beaucoup  de ceux dont ils soutiennent l’implantation en France restent très éloignés, en 2024,  de l’esprit   de ces deux textes …

Antiislam

Source : RESISTANCE REPUBLICAINE – Stéphane Bern nous raconte l’histoire de Pierre de Coubertin méprisé par la Macronie

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